0363-Fiducius-Jean Mallinger-Reflexiones Sobre El Grado de Compañero en Frances

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Jean MALLINGER Ex-V:.M:. Libres propos sur le Grade de Compagnon

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masoneria egipcia de memphis misraim

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Jean MALLINGEREx-V:.M:.

Libres propos

sur le Grade

de Compagnon

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A LORS que dans la Maconnerie « opérative », legrade de COMPAGNON était le plus important

des deux degrés aíors pratiqués - car iJ comportaitI'étude des divers secrets du métier - i1n'ena pas étéde méme dans la Maconnerie « spéculatíve », oú ila souvent été négligé, incompris et parfois méme fortmaíl enseigné,

Pour certains, iJ n'étaít qu'un rappel hístoriquedes diverses disciplines teehniques, relatives a l'artde batir ; une sorte de revue assez fastidieuse desdivers outííls utilisés 'Par [es constructeurs de báti-ments. C'était un peu une reconstitution plus oumoins exacte du cadre professionnel de la macon-nerie primitive.

De }la, [e peu d'attention que Iui prétaient uncertain nombre de Vénérables.

Heureusement, un revírement s'est manifestédepuis peu, les rituels d'initiation a ce grade ont étéréexaminés et améliorés et celui que notre GrandeLoge de Belgique a arrété comme document « míni-mum » a le mérite de mire repenser [a significationinitiatique de ce Grade.

Voyons done ICe degré de plus preso

Sa place d'abord dan s ["éclhe:l1edes grades sym-boliques, H est plaeé entre I'entrée du profane ausein de ['Ordre (Apprenti) et son élévation au subli-me grade de Maitre.

'Si nous pouvons faíre appel a une analogie debotanique, nous dírons que si l'Apprenti est la fleur,

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ile Compagnon sera [e fruit et le Maitre la graine,semée en terre pour renaitre.

Si au eontraire nous utilísons des termes de mé-tier, 1l10US dirons que ü'Apprenti est la. pierre brute ;le Compagnon, la. pierre cubique et Ie Maitre, lapierre intégrée a ['é!d!i'fiJce.

Ce grade est done un degré de MATURATION.

L'Apprenti est l'Enfant ; [e Compagnon, ['Ado-lescent ; le Maítre, l'Adulte. Ils procédent l'un deI'a utre, dbIligatoirement.

C'est dire toute íl'importance de cette transitionínítíatique.

..• •

Les anciens Rituels utillisés au 2" degré peuventse résumer en trois points. L'initiation comportecinq voya,ges ; [a découverte de l'Etoile Flamboyanteet Ia révéllation de [a üettre « G ».

Les rituels de notre époque y ont ajouté soit leMiroir, soit le départ des Compa,gnons. Soit les deux,ce qui fixe á 5 les points de la Iíturgie. Vérifions-Iesrapidemen t.

Les 5 voyages.

Observons que 4 d'entre eux doivent se faireavec des outils Idont OIIl justifie I'utítíté et dont onrappehle ae maníement ; Ie cinquiéme doít se fairesans a.ucun outil, [es mains ilibres car a I'Initiationmatériélle et techníque doit s'ajouter l'instruetioníntellectuelde et initiatique.

La tradition la ¡plus ancienne utiilise :

- au premier voyage : íl'équerre et le compásla regñe ;

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- a u second voyage : de levíer ;- au troisiéme voyage : [e níveau [e fil a

píomb ;- au qua triéme voyage : la truelle.Toute autre répartitíon des outils est illogique.

Tous les rituels pOOhoortpar un point important :aucun ne parle du MaiLlet, que I'on confíe au néo-phyte et par ilequel il tailílera íla pierre brute. H estl'outil essentiel du dégrossissement !

L'on a d'autre part abandonné a tort I'énuméra-tion des diverses sciences, utiles a I'exercice de laprofession, ces « arts ilibéraux » et Ieurs applicationssous formes de ddvers Ordres d'archítecture devantcependant illustrer la compétence et I'art des cons-tructeurs de cathédraíes.

L'Etoile flamboyante ou Pentalpha.

Entle represente tres exactement « l'Initié Rayorlrnant ».

C'est bien 'l!ace qui distingue le Compagnon del'Apprenti,

n se trouve en effet sur la Colonne Solaire ; leSOLEllL est ipOur1l10US le pére de [a vie sur ce globe ;tout fruetifie a la ohaileur bienfaisante de ses rayons ;le Compagnon n'est 'plus simplement éolairé par unreflet lurraire de Iurniére froide et empruntée ; il estcette fois directement « solarísé » ; il participe ti cettechaieur bénéfique ; H peut déjá donner son fruit ;il rayonne déjá sur autrui Ia générosité et la lumiéredont iJ est inondé ; il aide avec affection les jeunesApprentis ; cela est si vrai que I'authentique décorde ce grade (parfois négligé par certains V énérables)exige ce rappel de la chaleur fraternelle par la cou-leur rouge des syrnboles suivants :

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a) La colonne B doit étre rouge et non noire ouneutre.

b) Des tentures rouges doivent recouvrír lesstalíles des 3 Lumiéres de l'Atellier.

Le rouge symbolise eette 'émission solaire ; dansle spectre Iumineux, le rouge est déj'élla Ohaleur (m.ondes ínfra-rouges).

Etant éclairé sur d'usage des outills, Je Compagnonagit et il de fait avec générosité.

LA LETTRE G : Bien des signiñcations lui ontété données : God ; Gnose ; Génératum. ; Géométrie.Seu!le Ia derniere est histordquement correcte.

LE MmOm : m sert él la Psychostasie du néo-phyte ; H se pese Iui-méme. TI [uge seul quel est sonavancement spirituel. Le Miroir fut utilisé pour lapremiére fois au Igtradede Cornpagnon en 1782.

L'orígine de ICesymbole n'est pas judéo-chrétien-ne ; !les Initiés de ['AntiqUJité utilisaient le Miroirpour guérir les passions de l'ame des néophytes. Lecelebre écrivain ApuMe nous rappelle dans son « Apo-logie » que le Sage Socrate, instructeur de la jeu-nesse d'Athénes, conseihlait él ses díscíples de s'ana-lyser fréquemment ¡par le rnagistére du Miroir. Ilfaisait de celuí-cí UJl1 professeur de progrés moral.

Notons toutefois que dans les rites antiques, IeMiroir ne s'utflisait qu'au seuil de Ia maítríse, au mo-ment de quitter le degré de Compagnon, alors qu'iciil est uti'1isé él la sortie du grade d'Apprenti.

Le départ des Compagnons.

Notre F:. Scauflaire a tres justement estiméqu'iíl était vain, dans une initiation de Compagnon,d'enseigner I'usage des outiís tradítíonnels de l'artde batir, si l'on ne rnettait pas sur le ehamp les ou-vriers a l'ouvrage ; illa done tres heureusement corn-

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plété de Rituel « rrummum » par une cérémonieérnouvante : I'Atelier remet aux nouveaux Compa-gnons un bíssac, une canne, du pain, des outils ; 0111

les invite a faire 'leur Tour de Compagnonnage, puisa édifier ohacun son « chef-d'ceuvre », et de ne reve-nir recevoír da Maitrise qu'aprés cette réalisation.

La philosophie des outils.Les anciens Catéohismes re!latifs a ce grade ré-

partíssent les Bijoux du Grade en « Outils mobiLes »et en « Outils immobiLes ».

Sont mobiLes :L'EQUERRE (symbole de droiture, de justice,

d'équité dans nos actes).LE NIVEAU (syrnbole de I'égalité fraterneLle).LA PERPENDICUILAIRE (symbole de la stabi-

lité de I'Initié dans la vertu, ainsi que de l'Assistancequi vient d'En-Haut spirituelílement rpour éclairer cequi est en-has).

Sont immobiles:LA PIERRE BRUTE (image de l'Apprenti qui se

libere encore imparfaitement de ses défauts profa-nes).

LA PI'ERRE CUBIQUE (sur Iaquelde Ie Compa-gnon devait aiguiser ses outils par un travail inin-terrompu).

LA ·PLANCHE A TRACER (sur Iaquelíe les Mai-tres tirent les plans du travai'l a réaliser afin de 'Pro-gresser san s cesse).

LES SECRETS INITIATIQUES DU GRADE.

1) Pourquoi la Colonme B ?

Un vieux travaill daté de 1787 I'explique aisé-ment:

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La Colonne ({B » s'applique a la FORCE car leCompagnon, rnuni des outíts, travaiHe.

La Colonne « J ~)au contraire, est basée sur IaSAGES'SE qui a conduit les profanes a I'initíationet qui a établiun plan de travail pour les amener ala Lumiere.

Or, on ne peut batir par la FORCE quoi que cesoit, si préalablement, la SAGESSE n'a pas dresséles plans nécessaires.

Que n'a-t-on répété que « LA SAGESSE coneoit ;la FORCE exécute ; la BEAUTE orne ». Les anciensRituels répondent : que signifie J.A.K.I.N. ? ({ LaSagesse est dans le G.A. de ü'Unívers ».

Que signifie B.O.O.Z. ? ({ La Force est en Iui ».(Of. Recueiíl précieux de da Maconneríe Adonhira-mite, .élPhíñadelphie, ohez Phílarethe, rue de I'Equer-re á l'Aplomb, MDOCXXXVn, pages 32 et 65, notes).

2) Ornements de La Colonme ({B ».

Ellle doit étre rouge ; étre surrnontée d'un chapí-teau. Sur celui-ci, des ¡feuill[es d'aeanthe et des pom-mes de grenades ouvertes.

Iil faut en erfifetmontrer des le Compagnonnageles fruits chaleureux de l'Initiation. La grenade mo~tre done ses pépins.

3) Sehibboleth.

Encere une aflusion aux fruits de l'Initiation,car ({Nombreux comme les épis de blé » est un rap-pel des multíples grains de blé que porte un seul épi.Le Compagnon doít, Iui aussi, rayonner díverses ver-tus !

L'Inítiation enrichit le néophyte, en qualítés di-verses,

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Un secret sur SchibboLeth.

Certains rituels rappeñíent que lors d'une guerreentre J ephté et Ia tribu révoltée d'Ephraím, on fitprononcer ICemot aux persormes qui passaient sur lepont du Jourdain et on rnassacrait tous ceux qui feprononcaient maí. Ce mot était done un ({test » deguerre afín de discerner I'ami de I'ennemí (Cf. Lívredes Juges, Oh. XII, 6).

Ce rappel est fort déplaisant, en une matiere ini-tiatique.

4) LE SIGNE DU GRADE.m a été mal expliqué. Sans doute il peut rappe-

Ier le serment traditionnel de discrétion du néophyte(je consens .a avoír le CCEurarraehé si je viole le pré-sent engagement...). Mais ir a un sens initiatique, quiest enseígné dans [es Ioges athéniennes.

Platon a enseígné que I'hornme est régi par I'Es-prit (la rete) ; par la Sensibilité (le 'CCEur); par laGénération (ile sexe).

Pour étre parfaitement initié, il faut arracher desoi, extraire, expulser :

- de la téte : toutes les formes de préjugés, d'er-reurs, de mensonges qu'une société profane injusteet rnéchante a vouh; imphanter en notre esprit; l'Ini-tiation libere I'Apprentí de cette coque de ténebresprofanes;

- du CCEUr : toutes [es i:J.ilusions,tyrannies, ser-vitudes sentimentales, qui oherchent a égarer leCompagnon sur le ohemin du Travail. Combien sontle jouet de vaines añíections, qui un jour, révélerontleur fragiñité et le voile trompeur qui les recouvraitd'une fausse apparence d'amour !

(Tel est Ie vrai SElCRETdu SIGNE de COMPA-GNON).

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- du sexe : toutes des passions excessives,Observons que les signes traditionnels des trois

degrés, confirment cette tradition,

Le signe guttural détache da téte du corps et luirend son indépendance spirituelle.

Le signe pectoral détaohe les passions du cceur.

Le sume de truiitre retranehe du ventre ce qu'ily a de passicnnel.

5) LE TABLIER.Le tablier de I'Apprenti devenu Compagnon

se retourne vers l'extérieur ; sa bavette rappelleainsi l'Uraeus royal des Pharaons, qui Iancaitvers le monde profane [e Feu solaire purificateur,vivificateur, vainqueur des ténébres néfastes.

C'est non :pilussur Iui-méme que le Compagnondoit agir, c'est déjd sur autrui.

Car ill est lui-méme un Pentalpha, une étoile defeu rayonnant, un étre utile et généreux.

Nous savons que ehez les anciens Pythagoriciens,le Pentalpha étaít l'ímage de I'Initié ; c'est done Iáun tres vieux symbole, d'une parfaite authenticité,d'une traditionnelde riohesse,

L'écrivain Lucieti de Samosate en a donné le sensdans un de ses traités : {(Le PentaIpha était appelépar eux : {(HYGIEIA », c'est-á-díre Santé et Guéri-son du corps et de l'ame » (Pro Iapsu, 5).

6) Toi, Pierre Cubique !Oui, oher Compagnon, tu n'ígnores pas que le

Cube est le solide Le plus parfait, qui présente a I'oeille plus de surfaces unies. Sa pointe pyrarnidale a lepouvoir de toutes les pointes : el'le est apotropatque,comme l'est aussi I'épine de la rose. E.lJl.edissout les

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efdlhwes néfastes, elle repousse les vaines attaquesdu dehors, elle éloigne le mal extérieur.

Chez Ies anciens Grecs, HERAKLES, symbolede I'Apprenti, luttait centre les monstres qui infec-taient la Grece. Son arme était LA MASSUE DEBOIS ; ton arme, Compagnon, est le MAILLETREALISATEUR.

Taille bien ta propre pierre et rends-Ia cubique.Puis, comrne HERAKLES, tourne-toi vers le mon-

de et rends-toí utile a tes freres, bénéñque aux hom-mes, salvateur a ceux qui sont dans l'épreuve.

Ce sera ;la [e CHEF-D'CEUVRE que tu devrasédifier pour étre digne de devenir un jour unMAITRE.

7) Toi, Pierre vivante !Dans I'interval'le, tu deviendras une PIERRE

VIVANTE, consciente d'elle-méme, intégrée dans leTemple universel1 ; demeure d'une Suprérne iliumi-nation, porteuse d'un feu libérateur.

De merveilleuses possibilités d'action se réveil-Ieront en toi e't tu seras étonné de tes victoires.

Entre l'Equerre et le Compas, entre le Ciel et IaTerre, tu sera s une ,gemme fulgurante, que l'on ai-mera cornme une Etoile.

LES SEJCRETS DU GRADE DE COMPAGNON.Complément.

1. - La Marche du Compagnon. Une fois munide ses outils, le Compagnon de jadis devait obliga-toírement parfaire sa formation professíonnelle parun ({Tour de France », muni en 'plus de son célebrebáton, la Canne de Compagnon, gracieusement enru-bannée, il aldait de vflíle en ville, de chantier en ehan-tier, compléter ses connaíssances.

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IDdoit done voyager, aller a droíte et a gauchequérir partout desseiences nouvelles.

C'est cette oblágation du « VOYAGE COMiPA-GNONNIQUE » que nous rappelle la Marche deCompagrwn. Outre les 3 ¡pas usuels de l'Apprenti, leCompagnon symbolise ses futurs déplacements pardeux pas ,en équerre, l'un a droite et I'autre a gauohe,

Certains Compagnons inséraient des « Labyrin-thes » dans le pavé de certains édífíces (oí. oathé-drales de Chartres, Saint-Omer, Amiens, Poitiers,etc ...). Ce symbo1led'un Iieu « rempli de tours et dedétours », « et de dM¡férentes routes donnant les unesdans les autres », rendait tres difficile la progres-sion de celui qui s'y était engagé. Seul, I'initié s'yretrouvait et connaissait le secret du bon chemin.

Il fut longtemps (jusqu'en 1459) le symbole duCompagnonnage ; car i[ rappellle les voyages, lespérégrinaticns, les recherches du Compagnon pourse former en cormaissance et en beauté,

2. - Le Syrnbole du Compas (:re Ciel, l'Esprít),posé sur I'Equerre (la Matiére) d'une facon nouvel-le nous montre J'e détaehement progressíf du Compa-gnon des servitudes matérielíles. Au grade d'Appren-ti, l'équerre est posée sur les pieds du Compas ; augrade de Compagnon, une des deux branches deI'équerre se trouve sous un píed du Compás.

3. - Argot des Compagrwns : I1s utilisaient unlangage symbolique, quí Ieur était particulier. Envoici les termes les plus usités :

DEVOIRS : ensemble des regiles et traditions duCompagnon,

COTERIES : freres Compagnons travaillant sur'les toitures et les échafaudages.

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PAYS : freres Compagnons travaillant au soiL,auchantier,

CAYENNE : loge des Compagnons ; parfois au-berge les logeant.

MAITRES DE L'CEUVRE : arohitectes.

4. - Serment spécia.L des Compagnons : L'ancienCompagnon non seulement jurait de garder le secretsur les usages du métier, mais s'engageait a conser-ver fideu1ementlors de ses travaux sa propre ({Mar-que de Macon », de facon a toujours faire reconnai-tre ses ceuvres et les distinguer de celles des autres.

5. - Le chef-d~ceuvre du Compagnon pour deve-nir Maitre. Il est établli historiquement que beau-COUlpde monuments en forme d'octogone ont été enréalité le travaíl de Compagnons zélés pour devenirMaitres,

En un certain nomlbre de cathédrales, en effet,l'on ,peut observer des baptistéres de forme octogo-nale, qui sont des ehefs-d'ceuvres primés d'anciensCompagnons.

6. - Existait-iL un rite féminin du Compagnon-nage ? Les archives francaises nous révélent qu'en1329existait en France une corporation des Chande-liéres-Ciriéres, dont les membres Iabriquaient desohandelíles de diverses sortes, les unes de suif pourles pauvres, les autres de cire pure, pour la bour-geoísie, [a noblesse et Ie dlergé. Les apprentiesn"avaient pas le droit d'en confectionner et se bor-naient a fondre le suif de vaehe, celui de mouton etles cires d'abeíílles. Les Compagnonnes seules avaientle droit de confectionner les chandelñes et les ciergessous la direction de quelques Maitresses, I1 était in-terdit de tirer plus de 160 mermes chandelles d'unbloc de cire d'une Iívre.

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7. - Rites initiatiques du Compagnonnage. Troisrites se partageaient la Iaveur des Compagnons : leRite des Cornpagnons Etrangers du Devoir de Liber-té ; de Rite du Maitre Jaeques des Compagnons Pas-sants du Devoir et le Rite du Pére Soubise.

8. - La lettre ({ G ». Une vériñcation des plusanciens textes de la Maconneríe opérative prouveque la lettre symbclique ({G}) avait pour seul sens :« Géométrie », car l'art de batir est une appltcatíonpermanente de la Science des Nombres. Toutes lessavantes dissertations Sur les autres ínterprétatíons(GOD et GNOSE) sont done dans l'erreur et doi-vent étre rejetées,

9. - Le signe du 2" degré est généralement faitde facon íncornpléte : si la main droite doit se poserengriffe sur le cceur comme pour I'arraeher, la maingauclhe, ellle, doit étre levée vers le eíel, Ie pouce enéquerre tourné vers Ia téte.

Pour se Iibérer des idéologies mensongéres etdes faibilesses du sentirnent, le Compagnon doit étrescutenu par la Puissance spirituelle du Kosmos, dela ce geste de Ia main gauche.

10. - Ohez les anciens Initiés de la Grece anti-que, le Soleil du Compagnon et la Lune de l'Appren-ti ont un sens secret : Ils rappellent que les amesséparées du corps Iphysique au moment du décés phy-sique, vont vers le SOLEIL en passant préalable-ment par la LUNE. C'était lJapour eux le plus « ím-portant voyage du vrai Compagnon ».

Jean MALlJINGER

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