2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

19
Le Quotidien Mercredi 22 juillet 2020 - N°6032- Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI Lire en page 6 BELGIQUE Un jeune Algérien meurt lors d’une interpellation LE GRAND À J-10 DE AÏD EL ADHA QUE DÉCIDERONT LES ALGÉRIENS ? ABDELMADJID A TT AR À PROPOS DES RECETTES PÉTROLIÈRES «Pas plus de 23 milliards de dollars en 2020» Lire en page 4 l’article de Mohamed Boufatah NOUVELLE MÉDIA TION AFRICAINE DEMAIN AU MALI La contestation annonce une « trêve » Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci PÈRE FONDA TEUR DE LA LITTÉRA TURE ALGÉRIENNE FRANCOPHONE Il y a 100 ans naissait Mohamed Dib Lire en page 22 L’on est en droit de s’interroger sur l’entêtement des Uléma de vouloir sauver, vaille que vaille, un rite qui ne relève pas de l’obligation, mais de la Sunna. SACRIFICE Lire en page 3 l’article de Saïd Boucetta BILAN COVID-19 CES DERNIÈRES 24 HEURES 587 NOUVEAUX CAS, 246 GUÉRISONS ET 13 DÉCÈS 16 646 GUÉRISONS, 1 100 DÉCÈS DEPUIS LE DÉBUT DE L ÉPIDÉMIE 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL Les imams ont décidé d’être de la partie. L’initiative du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, placée sous le slogan «tous avec les médecins contre l’épidémie», vise à donner un second souffle aux appels à la vigilance et au respect des mesures barrières. Lire nos articles en page 2

Transcript of 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

Page 1: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

Le Quotidien

Mercredi 22 juillet 2020 - N°6032- Prix : Algérie 30 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

Lire en page 6

BELGIQUE

Un jeune Algérienmeurt lors d’une

interpellation

LE GRANDÀ J-10 DE AÏD EL ADHA QUE

DÉCIDERONTLES ALGÉRIENS ?

ABDELMADJID ATTAR À PROPOSDES RECETTES PÉTROLIÈRES

«Pas plus de 23milliards de

dollars en 2020»Lire en page 4 l’article de Mohamed Boufatah

NOUVELLE MÉDIATIONAFRICAINE DEMAIN AU MALI

La contestationannonce une

« trêve »Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci

PÈRE FONDATEURDE LA LITTÉRATURE

ALGÉRIENNE FRANCOPHONE

Il y a 100 ansnaissait

Mohamed DibLire en page 22

L’on est en droit des’interroger surl’entêtement desUléma de vouloirsauver, vaille quevaille, un rite qui nerelève pas del’obligation, mais dela Sunna.

SACRIFICELire en page 3 l’article de Saïd Boucetta

BILAN COVID-19 CESDERNIÈRES 24 HEURES

587 NOUVEAUX CAS, 246 GUÉRISONS ET 13 DÉCÈS16 646 GUÉRISONS, 1 100 DÉCÈS DEPUIS LE DÉBUT DE L’ÉPIDÉMIE

2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMILE PERSONNEL MÉDICAL

Les imams ont décidé d’être de la partie. L’initiative duministère des Affaires religieuses et des Wakfs, placée sousle slogan «tous avec les médecins contre l’épidémie», viseà donner un second souffle aux appels à la vigilance et au

respect des mesures barrières.

Lire nos articles en page 2

Page 2: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020L’actualité2

AA pplaudi, remercié, féli-cité... Le personnel de lasanté, mobilisé face à l’é-

pidémie, mérite tous les hom-mages. Car cette armée enblouses blanches ne fait pas quesauver des vies, mais brave quo-tidiennement les risques decontamination, la fatigue, lemanque de moyens, l’anxiété etle deuil... Leur mobilisation estimpressionnante et leurdévouement encore plus.Surtout lorsqu’on apprend laperte de 44 membres du per-sonnel médical et la contamina-tion de plus de 2 300 autresdepuis l’apparition du virus enAlgérie. Ces chiffres dévoilés,hier, par le ministre de la Santé,Abderrahmane Benbouzid,attestent certes, de l’ampleurde la propagation du virus dansle pays, mais illustrent le grandsacrifice fait par le personnelsoignant. Benbouzid qui s’estdéplacé à l’hôpital MustaphaPacha pour le lancement officielde la campagne «tous avec lesmédecins contre l’épidémie», atenu à exprimer sa reconnais-sances aux efforts déployés parles staffs médicaux tout en leurréitérant ses remerciementspour leurs efforts « continus »

et leur souci « permanent » defournir des soins médicaux auxpersonnes atteintes du Covid-19. Il n’a pas manqué desaluer «la grande efficacité dontils ont fait montre dans l’exer-cice de leurs tâches. Nous som-mes tous tenus de rester unisderrière les équipes médicalesqui représentent la premièreligne de défense dans notreguerre contre cette pandémie».Le président du Conseil scienti-fique de l’hôpital Mustapha

Pacha a, quant à lui, appelé àsoutenir les services de l’hôpitalpar des ressources humaines envue de faire face à cette pandé-mie et de prendre en charge lespersonnes touchées. C’est direque les structures sanitairescommencent à être saturées etque le personnel soignant com-mence à être dépassé. Avec plusde 600 contaminations journa-lières, cela était prévisible. Si lacourbe continue sa hausse, il n’y aura pas seulement un

manque de lits, mais aussi d’en-cadrement par le personnel soi-gnant, déjà complètement usépar plus de 5 mois de lutte sansrépit. D’ailleurs, le facteuressentiel des décès enregistrésparmi les professionnels de lasanté est dû à des erreurs d’inattention qu’ils commet-tent en raison de l’épuisementphysique et mental. C’est direque la vie des médecins et aut-res soignants est de la respon-sabilité de chaque citoyen. Eneffet, le respect des mesuresbarrières ne va pas seulementpréserver la vie de celui quil’observe et de sa famille, maiscela va permettre de réduirefortement le risque de contami-nation et baissera la charge detravail sur les structures sani-taires. Modérer le flux desmalades va permettre aux pro-fessionnels de la santé de ne pastravailler sous pression.

Afin de sensibiliser lescitoyens, les imams ont décidéd’être de la partie. L’initiativedu ministère des Affaires reli-gieuses et des Wakfs qui adébuté, hier, sur l’ensemble duterritoire national, placée sousle slogan «tous avec les méde-cins contre l’épidémie», vise àdonner un second souffle auxappels à la vigilance et auxrespects des mesures de protec-tion et de distanciation sociale.Elle vise également à appeler lecitoyen à éviter toute forme d’a-gression contre le personnelmédical. Le ministre des

Affaires religieuses, Belmehdi,a d’ailleurs indiqué que «lesouléma et les imams de lanation prôneront, durant cettecampagne, à travers des prê-ches, à l’adresse des citoyens auniveau des quartiers, la néces-sité de prendre toutes les mesu-res préventives, en vue d’endi-guer la propagation de la pan-démie et de soutenir les staffsmédicaux dans l’accomplisse-ment de leurs nobles missions.Soutenir les équipes médicalesqui sont en premières lignescontre la propagation de la pan-démie de coronavirus est undevoir», précisant que la cam-pagne vise à «sensibiliser lecitoyen à la nécessité de soute-nir les médecins par un engage-ment avant tout en faveur desmesures sanitaires et durespect des mesures préventi-ves» à même de réduire lerisque de contamination. Leministre a également mis l’ac-cent sur l’importance de proté-ger les personnels de la santécontre «le risque de contamina-tion au virus et l’agressivitéverbale et physique», relevantla nécessité de «la mobilisationde tout un chacun afin de sou-tenir cette catégorie». Il y a lieude rappeler que le président dela République a décidé d’undurcissement des sanctionsallant de 5 à 10 ans de prisonferme à l’encontre des agres-seurs du personnel de la santé.

HH..YY..

LL e juge d’instruction près le tribu-nal de Annaba, a ordonné diman-che et lundi derniers, le place-

ment sous mandat de dépôt de deux jeu-nes pour agression perpétrée contre lestaff médical des établissements respec-tifs, hôpital Ibn Sina et la polycliniqueLarbi Khrouf, dans deux incidents dis-tincts, apprend-on de source judiciaire.Selon la même source, les faits de la pre-mière agression sont survenus, diman-che dernier, lorsqu’un médecin résident,exerçant au service réanimation duCovid-19 de l’hôpital Ibn Sina deAnnaba, a été agressé, par le fils d’unepatiente déclarée décédée audit service.Apprenant le décès de sa mère atteintedu Covid-19, le jeune homme, âgé de 29 ans, a tenté d’accéder au service deréanimation, nous dit-on.

Le médecin lui a interdit l’entréesans le port de la tenue de protection,nous explique-t-on. Reparti, d’un pasrapide, l’agresseur revient au bout dedeux minutes, dans un état hystériqueet s’attaque au médecin et lui assène uncoup de poing en plein nez, puis forcel’accès au service de réanimation (Covid-19). La seconde affaire, implique unautre individu qui a insulté un employéen plein exercice, à la polyclinique LarbiKhrouf. Déférés respectivement ledimanche et lundi, devant le juge d’ins-truction, près le tribunal de Annaba, lesdeux individus indélicats ont été placés

sous mandat de dépôt. Poursuivis pouragression et insultes de fonctionnairesen exercice, les deux prévenus comparaî-tront à la barre du tribunal de Annaba,le 26 juillet prochain.

Les deux jeunes devront répondred’agression physique et verbale contreun fonctionnaire dans l’exercice de samission. Ces actes, restés longtempsimpunis, sont désormais passibles delourdes peines de prison, car, convient-ilde rafraîchir les mémoires, le présidentde la République, AbdelmadjidTebboune, a souligné dans ses différen-tes interventions, qu’il ne toléreraitaucune atteinte à cette armée blanche.Une intolérance qui s’est soldée par un« durcissement », des sanctions contreles agresseurs des staffs médicaux etparamédicaux dans les hôpitaux. Le déc-ret présidentiel, sous forme de loi péna-lisant de 5 à 10 ans de prison les person-nes agressant physiquement ou verbale-ment le personnel médical ou paramédi-cal lors de leurs services dans les éta-blissements de santé, a été signé et estentré en vigueur. Cette décision, atten-due depuis longtemps, ne pouvait pasmieux tomber, car il est décevant de voirdes médecins et des infirmiers, qui n’ontpas vu leurs familles depuis des mois,victimes d’agressions, notamment enpleine crise sanitaire. Par ailleurs, il fautdire que, même si la décision vient met-tre fin à un problème crucial qu’est lasécurité du personnel de santé, elle n’a-paise pas pour autant, la souffrance ducorps médical et ses familles qui, avec

cette pandémie, le tribut payé par desdécès au sein de l’armée blanche n’estpas à négliger. On rappelle dans ce sens,que le secteur de la santé compte depuisle début de la pandémie, pas moins de 50morts et 3 000 contaminés parmi les soi-gnants. Annaba, à elle seule, comptedeux décès parmi les médecins, dont unmédecin anesthésiste et réanimateur auservice du Covid-19 du CHU Ibn Sina.C’est dire que le tribut payé par le corpsmédical dans le combat contre le corona-virus est lourd et risque de s’alourdirdavantage, au rythme où vont les cho-

ses. Comme si la guerre que mène cettearmée blanche ne suffisait pas, inter-vient le désagrément des aléas du désar-roi psychologique des parents depatients.

Des actes portés le plus souvent àl’actif de l’emprise du chagrin. Un étatd’âme ne devant, en aucun cas, ciblerces hommes et femmes en blouses blan-ches, se trouvant en « ligne de front » dela lutte contre cette pandémie qui faitdes ravages sur son passage.

WW..BB..

� WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL

LLEE GGRRAANNDD SSAACCRRIIFFIICCEELLEESS IIMMAAMMSS ont décidé d’être de la partie. L’initiative du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, placée sous le slogan «tousavec les médecins contre l’épidémie», vise à donner un second souffle aux appels à la vigilance et au respect des mesures barrières.

La double peine du médecin

ANNABA

DDeeuuxx iinnddiivviidduuss ppllaaccééss ssoouuss mmaannddaatt ddee ddééppôôttCCOOMMMMEE si la guerre que mène cette armée blanche ne suffisait pas…

�� HHAASSNNAA YYAACCOOUUBB

La loi doit sévir

Page 3: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020 L’actualité

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

M aîtrise. « Je n’aime pas utiliser le tonde la menace » a dit le président de laRépublique, Abdelmadjid Tebboune,

lors de sa dernière rencontre avec la pressenationale. Il a tenté, quelque peu, de retenir sacolère une première fois. À la deuxième celle-ci a fusé. Les Algériens apprennent à mieuxconnaître leur président. Non pas qu’il leur aitété totalement inconnu avec sa longue car-rière dans les rouages de l’Etat, mais c’étaitune connaissance partielle. Et imparfaite.Wali, il a eu à gérer plusieurs régions du pays.Ce qui lui a permis d’être connu par un grandnombre d’Algériens. Sauf que connaître lewali ne veut pas forcément dire connaîtrel’homme. Il a également longuement géré lesecteur de l’habitat ou trois millions defamilles qui ont bénéficié d’un logement gar-dent de lui l’image du responsable qui tientses engagements. Bref, Tebboune est connusur toute l’étendue du territoire national. Iln’en demeure pas moins, qu’une fois installédans sa fonction de chef de l’Etat, Tebbouneallait devoir passer son vrai « oral » devant 45 millions d’Algériens. Il allait devoir répon-dre à toutes les questions des nombreux dos-siers qui concernent la vie de la nation.Politiques (nationale et étrangère), sécuritai-res, économiques, financiers, sociaux, histo-riques, culturels et jusqu’aux…cantines sco-laires. Tous les dossiers. Ceux qui fâchent etles autres. Non seulement il accepte cettecontrainte, mais c’est lui qui va aller au-devant en instituant des rencontres réguliè-res avec les médias nationaux en y ajoutantles demandes des médias étrangers. Ce sontautant d’interventions publiques qui permet-tent aux Algériens de mieux le connaître dansses différentes facettes. Comme ses colèrescontenues. Contre la bureaucratie qui retardele paiement des aides de l’Etat, il a réussi à semaîtriser. Contre les agresseurs des person-nels soignants, il a eu plus de peine à se rete-nir. « Gare à vous ! » a-t-il répété par deux foisaprès avoir annoncé que les peines de cedélit seront portées à 5 et 10 ans de prison.Ses « explosions » bien que maîtrisées ont unaccent de sincérité indéniable. Ce qui donneaux Algériens l’assurance qu’ils ont un prési-dent qui s’engage à les protéger contre la« hogra » sous toutes ses formes. Les zonesd’ombre. Le diktat de la bureaucratie. Lespasse-droits. La terreur par la force. Etc. Unvolet des plus importants de l’Algérie nou-velle en construction !

Z.M.

CC’est acté. Il n’y aura pas de déci-sion précise, concernant l’Aïd ElAdha en Algérie. La fête reli-

gieuse n’est pas annulée. Elle peut setenir, mais chaque citoyen est tenu derespecter les mesures barrières. C’estle texte mi-figue mi-raisin du Conseilnational de la fetwa qui semble avoirété retenu face à l’appel pressant d’ungroupe de spécialistes en médecine qui,arguments médicaux, historiques etreligieux à l’appui, ont recommandéaux Algériens de surseoir, pour cetteannée, au sacrifice du mouton. Entreces deux visions antagonistes, lecitoyen doit choisir. C’est dire qu’àmoins de 10 jours de la fête religieuse,le débat a encore cours au sein de lasociété. Les uns tentent toujours d’in-terpréter le communiqué du Conseilnational de la fetwa, comme un appel àla citoyenneté, avec en prime une sortede « légalisation » de l’annulation dusacrifice, mais à titre individuel. Eninsistant sur le terme « Sunna » et enestimant nécessaire la réunion de tou-tes les conditions d’hygiène et de dis-tanciation physique, le Conseil natio-nal de la fetwa n’est-il pas en train dedonner son quitus à la grande majoritédes Algériens pour ne pas observer lesrites de l’Aïd El Adha cette année ?Cette lecture du texte demeure un peutrop «libérale» pour d’autres Algériensqui réfléchissent déjà à comment pro-céder pour rester dans les clous desmesures anti-Covid-19. D’autres parcontre ne se posent même pas la ques-tion et disent leur intention de fairecomme les années précédentes, sans sesoucier de quoi que ce soit. La palettedes réactions au communiqué duConseil de la fetwa et à l’appel desmédecins spécialistes est assez large,de sorte qu’il est possible que l’Aïd ElAdha de cette année soit effectivementunique en son genre. Il est, actuelle-ment, trop tôt pour apprécier le sensdominant que prendra l’opinion algé-rienne face à cette équation plutôt dif-ficile à résoudre. La période de grandeaffluence sur les marchés à bestiauxintervient, habituellement à l’avant-

veille du jour J. En attendant, lesAlgériens ont l’oreille tendue auxannonces de contaminations quoti-diennes. En franchissant des paliers de100 cas par jour tous les trois à quatrejours, il n’est pas interdit de penserque d’ici à la veille de l’Aïd, la situationépidémique impose d’elle-même une«réaction défensive» de la grandemajorité des Algériens. Mais de là à ceque les citoyens qui auront opté pour lesacrifice du mouton soient extrême-ment minoritaires, il y a une lignequ’assez peu d’observateurs s’aventu-reront à franchir. Il est néanmoins cer-tain que le poids de la menace épidé-mique amènera beaucoup de familles àsuivre les consignes argumentées ducorps médical et passer outre, pourcette année, le rituel sacrificiel del’Aïd. Le tout est de savoir la propor-tion des Algériens qui répondront posi-tivement à l’appel des professionnelsde la santé.

Mais il faut souligner, tout demême, que malgré l’importance reli-gieuse de la fête, le débat qui s’estinstauré au sein de la société n’a sus-cité aucune animosité d’une partie,comme de l’autre. Force est de consta-ter la sérénité dont font montre lesAlgériens devant cet événementmajeur de la vie religieuse du pays. Ils

savent déjà qu’au même titre que l’Aïd El Fitr, la prière collective n’aurapas lieu. Il s’attendent aussi à ce queles autorités du pays imposent le jourde l’Aïd un confinement total, avecinterdiction de circuler entre les quar-tiers. Il est clair que la fête du 31 juilletprochain aura le même goût que cellequi devait célébrer la fin du Ramadhanqui, lui-même était sans saveur.

Il est dit que la vie religieuse, cetteannée, est sans précédent depuis larévélation du message divin au pro-phète Mohammed (Qsssl), dont la célé-bration de sa naissance, le MawlidEnnabawi, risque de se dérouler dansla même ambiance morne. Cela pourdire que rien ne s’est déroulé et ne sedéroulera selon les préceptes édictéspar les textes sacrés et la Sunna duprophète. Ce qui pousse de nombreuxobservateurs à s’interroger sur l’entê-tement des Uléma du monde musul-man, à tenter de sauver vaille quevaille un rite qui ne relève pas de l’o-bligation, mais de la Sunna.

On peut y voir une volonté de nepas s’éloigner du message originel,mais l’on ne peut pas, dans le mêmetemps, ne pas prendre en considéra-tion les milliards de dinars qui change-ront de main en quelques heures.

SS..BB..

Que décideront les Algériens ?

� ZZOOUUHHIIRR MMEEBBAARRKKII

TTEEBBBBOOUUNNEE SSEEDDRREESSSSEE CCOONNTTRREE

LLAA ««HHOOGGRRAA»»

3

FF ace au scénario «pessimiste, maisprobable», qui ne concerne passeulement l’Algérie, mais presque

le monde entier, les spécialistes et lesautorités mettent en garde contre lesrisques liés à la célébration de la fête. Ilsont dressé un ensemble de consignessécuritaires, à appliquer «scrupuleuse-ment».

En attendant que le gouvernementannonce d’autres décisions qu’il devraitprendre durant les jours de l’Aïd, tousles Algériens sont appelés à porter « cor-rectement » un masque.

L’obligation de se munir de ce moyende protection est le dénominateur com-mun sur lequel, ils se sont mis d’accord.L’autre particularité de la fête duSacrifice de cette année est que la prière

de l’Aïd devra être accomplie à la maisonet non à la mosquée, selon laCommission de la fetwa.

Il en ressort donc qu’il est stricte-ment interdit aux fidèles de se retrouverdans des garages pour accomplir laprière collective.

Faute de sensibilisation, de mobilisa-tion ou par ignorance du danger qui lesguette, les garages pour accomplir lesprières, avaient fait leur apparitiondurant le Ramadhan dernier, pour l’ac-complissement des prières des Tarawihet le jour de l’Aïd El Fitr. La Commissiona par ailleurs, autorisé comme durant lafête de l’Aïd El Fitr «le takbir» (évoca-tion d’Allah) et le tasbih via les haut-parleurs des mosquées, appelant lesgens à faire de même chez eux, pour pré-server cette tradition et perpétuer cettepratique religieuse, et à répandre lesvaleurs de joie et de bonheur en cette

journée de fête religieuse. Pour briser leschaînes de transmission du Covid-19, ilest probable que le gouvernement décided’aller vers un confinement total durantles deux jours de la fête du Sacrificecomme c’était le cas pour l’Aïd El Fitr.Mais en attendant cela, il serait souhai-table que les congratulations et les visi-tes familiales des deux jours de l’Aïdn’aient pas lieu.

Des professionnels de la santé et desassociations de protection des consom-mateurs ont, en effet, appelé lescitoyens, en prévision de la célébrationde la fête du Sacrifice, à faire preuved’un maximum de prudence, les invitantà éviter les visites familiales, afin de seprotéger du risque de contamination parle coronavirus, durant l’Aïd El Adha.

Une consigne qui s’inspire des gestesbarrières à respecter, notamment du faitque le rythme actuel de propagation de

la pandémie ne laisse d’autre choix auxsociétés que de s’y adapter.

S’exprimant, dans ce sillage et sou-haitant «ne pas voir le nombre de con-taminations se multiplier les jours post-Aïd, tel que relevé au lendemain de l’AïdEl Fitr», El Hadj Tahar Boulenouar aappelé les citoyens à éviter les abattagescollectifs, comme à l’accoutumée, dansles agglomérations. Cela avant d’inviterles citoyens à la désinfection du matérielutilisé durant l’abattage, à chaque fois.

Le président de l’Association natio-nale des commerçants et artisans,(Anca), recommande aux acheteurs desbêtes du sacrifice de bien se laver lesmains après avoir touché la bête, à lesdésinfecter plusieurs fois, en tant que debesoin, à porter un masque de protec-tion, à bien nettoyer le lieu d’abattage età éviter, autant que possible, les visitesfamiliales. MM..AA..

�� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

À J-10 DE AÏD EL ADHA

QQuuee ddéécciiddeerroonntt lleess AAllggéérriieennss ??LL’’OONN EESSTT en droit de s’interroger sur l’entêtement des Uléma de vouloir sauver,vaille que vaille, un rite qui ne relève pas de l’obligation, mais de la Sunna.

DES CONSIGNES STRICTES À SUIVRE

UUNN AAÏÏDD «« ÀÀ HHUUIISS CCLLOOSS »»DDEESS PPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELLSS de la santé et des associations de protection des consommateurs appellent à la stricte application

des gestes barrières.

� MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

Page 4: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

L’actualité4

ABDELMADJID ATTAR À PROPOS DES RECETTES PÉTROLIÈRES

««PPaass pplluuss ddee 2233 mmiilllliiaarrddss ddee ddoollllaarrss eenn 22002200»»«« SSAANNSS le soutien de l’Etat, Sonelgaz, qui est aujourd’hui à genoux, déposerait le bilan. »

LL e ministre de l’Energie,Abdelmadjid Attar, aindiqué, hier, à travers

les ondes de la Chaîne 3 de laRadio nationale qu’ « unefeuille de route du secteur éner-gétique s’imposait parce quel’Algérie se trouve, aujourd’-hui, confrontée à une situationéconomique difficile, causéepar la dégringolade, des prix dumarché pétrolier depuis juin2014, une crise accentuée parl’apparition de la pandémie de Covid-19. Par conséquent, lesecteur des hydrocarbures, à labase de la rente, nécessaire audéveloppement économique, aété durement impacté, avec desrecettes d’exportations nedépassant pas « les 23 milliardsde dollars en 2020 contre 33 milliards en 2019 ». Leministre considère qu’ « il y aun problème, donc il faut sebattre au sein de l’Opep, pouressayer de préserver cetterecette pétrolière, car il ne fautpas se tromper, elle est utile àmoyen et long terme ». «L’usage de l’énergie que nousproduisons de façon à ce qu’elleserve à court terme à créer del’emploi et de la richesse, donc,booster la consommation et lacroissance, doit être la prioritéaujourd’hui », a-t-il souligné. « C’est ce dont a besoin, dansl’urgence, l’Algérie pourcontrecarrer l’impact négatifde la pandémie et se stabiliser», a-t-il souligné. En évoquant

l’électricité et le gaz, le minis-tre tire la sonnette d’alarme. «Sans le soutien de l’Etat,Sonelgaz, qui est aujourd’hui àgenoux, du fait qu’elle revendà perte sa production en gaz etélectricité, déposerait le bilan »,a-t-il fait savoir. « Ce n’est pasla faute aux travailleurs et sonencadrement, mais c’est au faitque nous sommes habitués à larente. Je ne suis pas en train dedéfendre une augmentation duprix de l’électricité ou du gaz aucitoyen qui habite dans un loge-ment. Le président était clair :il n’est pas question d’augmen-ter les tarifs de l’électricité etdu gaz pour le simple citoyen .

La priorité c’est d’abord dedonner de l’électricité et du gazà ceux qui créent de l’emploi »,a-t-il estimé. « Qui sont-ils ? »,s’interroge-t-il, avant de répon-dre : « Une seule zone indus-trielle sur 50 créées en Algérie(celle de Relizane) est aujourd’-hui complètement raccordéeaux réseaux divers dont ceux del’électricité et du gaz. Demême, « 8800 demandes de rac-cordement aux réseaux deSonelgaz formulées par desinvestisseurs isolés, (ça peutaller du ferronnier, d’unmenuisier jusqu’au proprié-taire de fabrique de produitsde consommation divers), dont

1135 ont été établies.Cependant, seuls 37 % dedemandes ont été soient satis-faits, soit en cours d’étude, ouen cours de réalisation »,ajoute-t-il, rappelant que « Sonelgaz ne dispose pas assezde moyens pour brancher toutle monde en même temps ».Sur un autre plan, il a fait part« d’une prochaine réorganisa-tion du fonctionnement deSonatrach, pour la focaliser surses métiers de base ». Il a faitremarquer « que Sonatrach afait de tout et de rien pour s’oc-cuper de ce qui ne la regardepas ». À ce propos, il l’invite « àréduire les coûts de fonctionne-ment et d’exploitation de songaz et de son pétrole pour êtrecompétitive sur le marché ». Ily a nécessité pour cette entre-prise, selon le ministre « deréduire, également, le nombrede ses postes à l’étranger ainsique les affectations effectuées àdroite et à gauche alors qu’ellesn’étaient en rien indispensa-bles ». En revanche « la com-pagnie nationale doit y accroî-tre sa présence, mais en tantque compagnie pétrolière char-gée d’aller découvrir et exploi-ter du pétrole et du gaz à l’in-ternational, à commencer pardes pays en Afrique », a-t-il sou-tenu. Rappelant la « concur-rence agressive autour des pro-duits énergétiques générée parl’arrivée sur les marchés duGNL américain, il indique que« Je juge qu’à ce niveaul’Algérie est obligée de s’adap-

ter, en concluant, notammentdes contrats à moyen terme.Pour autant, poursuit-il, « iln’est pas question de vendre legaz algérien à prix bradé ». Ausujet de la nouvelle loi sur leshydrocarbures, le ministredéplore « le retard accusédans la préparation des textesd’application ». À cet effet, ilannonce « avoir fixé le dernierau mois de septembre afin queles textes soient finalisés ». Ilprécise que « sans ces textes, iln’est pas possible de développerdes activités de partenariat, les-quels demandent entre deux àtrois années pour devenir opé-rationnels. Quant à la situationcréée au sein de Sonatrach, ilconstate que « sa production aaccusé une baisse en raison desénormes retards en matièred’investissements, de dévelop-pement et d’amélioration destechniques de production, maiségalement du refus d’entre-prendre des travaux de récupé-ration dans une cinquantainede petits gisements qui peu-vent, très rapidement, compen-ser la baisse de production dubrut algérien et qui, en outre,sont susceptibles d’intéresserles investisseurs étrangers ». « Il n’est pas normal que desgisements de gaz découvertsdans les années 50 et abandon-nés par la firme Total, en 2014,soient laissés à l’abandon. Ondoit, déclare-t-il, mettre lepaquet pour les exploiter auxfins d’augmenter notre produc-tion », a-t-il estimé. MM.. BB..

AA llons-nous vers une décantationen bonne et due forme ? L’avenirproche saura nous répondre sur

un processus en cours fait d’incertitudeset de cafouillages aux relents fascistesd’un conglomérat politique hybride etsans nuances avérées et claires. Lesambivalences dont fait preuve la classepolitique en général et le PAD en parti-culier ne font qu’aggraver le statu quoet exacerber la brouille politique qui estdéjà opaque. Le Hirak 2 est exprimé pardes forces occultes qui assurent le relaisdes nébuleuses et des officines étrangè-res aux visées déstabilisatrices dans lamême lignée des révolutions colorées etles printanistes couvés par les Canvas etautres Ned et Soros. L’évolution poli-tique actuelle qui caractérise la scènepolitique nationale s’identifie à uneespèce de tiraillements qui ont atteintleur paroxysme. Les pseudos démocra-tes n’ont cure de leurs crétinisme et cré-dulité quant à l’enjeu crucial qui a traità la menace islamiste qui se dessine avec« ostentation » via des actes de violenceverbale et des attaques frontales à l’a-dresse des forces et des voix qui ne s’i-dentifient pas dans la logique mortifèrede l’islam politique et ses énoncés dog-matiques et obscurantistes. Il faut direque le PAD porte l’étendard de cettealchimie peu amène d’une démarchefarfelue et pétrie de « démocratisme »

moribond. Hormis le parti pour la laïcitéet la démocratie qui a affiché on ne peutplus claire sa position en exigeantl’auto-dissolution de ce carcan hybrideet frappé de « défectuosité » politique etidéologique des plus putrides. Est-iltemps que les forces dites démocra-tiques assument leur responsabilité his-torique en tant que mouvance dont lesrepères et les valeurs sont antinomiquespar rapport au projet médiéval et ana-chronique de l’islamisme et de ses déri-vés du contrat de Rome en perte devitesse quant à une appréciation objec-tive des intérêts et des enjeux ? Il est àcraindre que la myopie politique gagnedavantage ce qui reste comme potentieldémocratique réel et digne de ce nom.La déferlante islamiste fait le plein, ellerecrute y compris dans ladite mouvancedémocratique, pis encore, elle fait sonancrage dans l’un des bastions des lut-tes démocratiques et de combat anti-islamiste dans le temps. La classe poli-tique en général et la mouvance démo-cratique doivent se déterminer sur cettesituation qui présage une « réalité »délicate et ouverte sur tous les risquespossibles. La dénonciation de l’inté-grisme islamiste et son prolongement lanébuleuse terroriste aux ramificationsinternationales, Rachad en l’occur-rence, devient un acte de salubritépatriotique. Le temps n’est plus auxcantonnements politiciens et aux allé-geances somme toute frénétiques et

nauséabondes. La démarcation doit secristalliser autour d’une nouvelle dyna-mique susceptible d’enclencher un sur-saut réellement démocratique et nonpas une dynamique factice qui sacrifie ladémocratie et le projet de sociétémoderne, de justice sociale et des liber-tés. L’enjeu relève d’une déterminationpolitique et un engagement patriotiqueà l’égard du pays et l’idéal démocratiquecomme prolongement des sacrificesinouïs de nos aïeuls et leur faroucherésistance pour la consécration des prin-cipes de la souveraineté, l’unité natio-

nale et la ,pluralité démocratiquecomme quintessence et non pas un for-malisme pour saborder l’héritage répu-blicain et démocratique. Les efforts doi-vent être tournés vers le renforcementdu rang des forces de progrès et patrio-tiques pour donner un véritable sens àla lutte pour la démocratie et la justicesociale. Les alliances contre nature etles convergences dont la compromissionest la seule caractéristique, ne mènentque vers l’abdication et la dislocationdes valeurs d’un Etat démocratique etsocial. HH..NN

� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

MERCREDI 22 JUILLET 2020

� HHOOCCIINNEE NNEEFFFFAAHH

Le ministre de l’Energie

LA MENACE ISLAMISTE SUR LE HIRAK EST PLUS QU’ÉVIDENTE

LL’’hheeuurree ddee llaa ddéémmaarrccaattiioonn LLAA MMOOUUVVAANNCCEE islamiste recrute y compris parmi les démocrates, elle fait même son ancrage

dans l’un des bastions des luttes démocratiques…

L’empreinte de Rachad

Page 5: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020

Un membrede l’APW

d’Algerdécède du

Covid-19 LE PRÉSIDENT de

l’Assemblée populaire de lawilaya d’Alger Abdelkrim

Bennour a annoncé dans uncommuniqué la décision de

la fermeture du siège del’Assemblée populaire de la

wilaya d’Alger pour unedurée de 14 jours à cause

du décès de l’un de sesmembres par le coronavi-

rus. «Il est porté à l’attentionde tous les citoyens etcitoyennes qu’après le

décès de notre collègue,membre élu du conseil, par

le coronavirus, et dans lecadre du respect des consi-

gnes de prévention pourfaire face à la pandémie, il a

été décidé la fermeture dusiège de l’Assemblée popu-

laire de la wilaya d’Algerpour une durée de 14 joursafin d’éviter la propagation

de la pandémie», a préciséle communiqué. Ambarek

Alik, membre du conseil, estdécédé dimanche dernier,

rappelle-t-on.

Les premiers rapatriésd’Arabie saoudite ontatterri à El-OuedLE PREMIER vol programmé audépart de Djeddah est arrivédans la soirée de lundi dernier àl’aéroport d’El-Oued, transpor-tant 300 citoyens algériens quiétaient, depuis mars dernier, blo-qués en Arabie saoudite. Cesderniers et conformément auprotocole sanitaire, ont étéconduits à la résidence d’Etatd’El Oued pour un confinementde 14 jours. Pour rappel, troisvols de rapatriement étaient pro-grammés pour la journée d’hieret qui devraient rapatrier 270 citoyens en provenance deToulouse, 103 autres deBordeaux et 240 de Metz. Ilsdevront tous être orientés versles centres mis en place pourleur période obligatoire de miseen quarantaine.

Début des tests d’unvaccin chinois contrele coronavirus auBrésil UN VACCIN contre le corona-virus développé par le labora-toire chinois Sinovac Biotechdevait commencer à être testé,hier, au Brésil, auprès de 900 professionnels de la santévolontaires à Sao Paulo, ontannoncé les autorités locales.Au total, ce vaccin sera injectéà 9 000 volontaires dans sixEtats brésiliens, dans le cadrede la phase 3, la dernièreavant l’homologation. Ces testssont menés par l’institut publicde référence Butantan, qui doitproduire 120 millions de dosessi les résultats s’avèrentconcluants. «Nous pourronsavoir au Brésil le premier vac-cin distribué massivement (...)Nous sommes en plein milieude l’épidémie, avec beaucoupde cas, c’est le scénario idéalpour tester un vaccin», a rap-pelé en conférence de presseDimas Covas, directeur del’institut Butantan. Le Brésil estle deuxième pays le plus tou-ché par le Covid-19, après lesEtats-Unis, avec près de 80 000 décès et plus de 2 millions de personnes conta-minées.

Le centre VFS Global a décidéd’augmenter ses frais de service. Ilspasseront désormais à 4 800 dinars,a annoncé le centre dans une notepubliée lundi dernier. La nouvelle

tarification est entrée, hier envigueur. Les demandeurs ayant déjà

payé ces frais verseront la diffé-rence lors du dépôt de leur

demande, a précisé le centre.Aucune précision n’est donnée sur

les raisons de cette hausse.Rappelons que VFS Global n’a rou-vert ses portes au public qu’à la mi-juin. Il était fermé durant plusieurssemaines à cause de la crise sani-taire liée au coronavirus. Depuis le17 mars dernier, la délivrance de

visas est toujours suspendue« jusqu’à nouvel ordre ».

Visa France:hausse des frais

de service

5

MêleDe Quoi j’me

CONFIDENTIEL

Dar El Beïda : un local de fruits et légumesdans un espace vert

ALORS que l’Espagne fait face à de nouvel-les restrictions pour ses habitants dans cer-taines régions en raison d’un rebond inquié-tant des cas de Covid-19, le football n’a pasété épargné par la pandémie, lundi dernier.

Le match de la dernière journée de deuxièmedivision espagnole entre le Deportivo La

Corogne (19e) et Fuenlabrada (6e), qui étaitprévu dans la soirée à 21h, a été reporté à

cause du coronavirus. Six joueurs deFuenlabrada (sur sept cas) ont été contrôlés

positifs au Covid-19, selon les médiaslocaux. Cela a été confirmé par la Liga dansun communiqué, mais pas le nombre, qui a

seulement fait l’objet de fuites dans lapresse. Les autres rencontres de cette

42e journée ont été maintenues. Avant cettedernière journée, Fuenlabrada occupait la

6e et dernière place donnant accès aux playoffs. La Corogne, club historique, est finale-ment relégué en 3e division, après la victoire

de ses concurrents directs, Albacete etLugo.

Un match décisif de D2 espagnole reporté à cause du coronavirus

Un millier de fidèles seulement pour le HadjLE HADJ, pèlerinage auquel participeront cetteannée seulement un millier de fidèles en rai-son de la pandémie du nouveau coronavirus,débutera le 29 juillet, ont annoncé les autori-tés saoudiennes. Riyadh a décidé le mois der-nier de limiter le nombre de personnes partici-pant au Hadj, alors que ce grand rassemble-ment religieux avait réuni l’année dernière 2,5 millions de fidèles, venus pour leur grandemajorité de l’étranger. « Le recueillement despèlerins sur le Mont Arafat, point fort du pèle-rinage, aura lieu jeudi », a rapporté l’agencede presse officielle saoudienne SPA, précisantque mercredi sera le premier jour du Hadj.Pour contenir la pandémie du nouveau coro-navirus, le pèlerinage sera réservé aux fidèlesvivant en Arabie saoudite, ont indiqué lesautorités dont 70% de résidents étrangers.

À DAR EL BEÏDA, un joli petitespace vert abritant des jeuxpour enfants dans le quartierMohamed Belkalem (ex-citédes Travailleurs), se voit petità petit, squatté. En effet, dans cet espace, unlocal préfabriqué a étéinstallé pour service de com-merce de fruits et légumes. Il

ne s’agit certes, que d’unseul local, mais il reste àespérer que les autoritéslocales veillent à ce que lenombre de commerces ne semultiplie pas aux dépens dece véritable refuge pour leshabitants du quartier enquête de détente et de reposet de leurs enfants qui ne

manquent jamais une fin dejournée sans profiter de l’airede jeux. La vigilance est demise car plusieurs commer-çants ambulants ont déjà prisl’habitude de venir s’installeraux abords de cette aire, pasloin du nouveau commercepour vendre leurs marchandi-ses.

Page 6: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020L’actualité6

««LL es citoyens rapatriésseront accueillisdans les meilleures

conditions au niveau de diffé-rents établissements hôteliersdu pays. Une coordination esten cours avec les autorités loca-les, à leurs têtes les walis de laRépublique, pour une prise encharge idoine des ressortissantsalgériens, durant la période deconfinement fixée à 14 jours, auniveau de structures hôteliè-res», a indiqué le ministre duTourisme, de l’Artisanat et duTravail familial, MohamedHamidou dans une déclarationà la presse, à l’issue d’une visitede travail dans la wilaya deTipasa. Une mesure qui, a hau-tement contribué à freiner lapropagation du coronavirus etqui a donné des résultats pro-bants, à l’image des dernièresopérations qui se sont soldéespar un succès indiscutable, dufait qu’aucun cas de contamina-tion n’a été enregistré à l’issuedes périodes de confinementqui ont concerné le rapatrie-ment des citoyens qui étaientbloqués à l’étranger.

À ce titre le P-DG du GroupeHôtellerie, Tourisme etThermalisme (HTT), LazharBounafaâ, a indiqué que « quelque 27 hôtels ont étémobilisés au niveau de 25 wilayas du pays pour la prise

en charge de 70% des ressortis-sants algériens au nombre de 5 000, programmés au rapatrie-ment, lundi dernier. Toutes lesconditions sanitaires, sontréunies pour l’accompagne-ment de ces citoyens algériens,tout au long de leur durée deconfinement, grâce à des staffsmédicaux, qui veilleront sureux», relevant qu’«aucun casconfirmé de Covid-19 n’a étéenregistré parmi les personnelsdu Groupe HTT, durant les opé-rations précédentes de confine-ment». Dans ce sens, le wali de

Tipasa, a confirmé l’accueil,vendredi prochain, au niveaude la wilaya, de «500 ressortis-sants algériens, qui seront prisen charge au niveau d’établisse-ments hôteliers locaux, pour 14 jours de confinement. Lawilaya compte 12 hôtels mobili-sés, à tout moment, pour l’ac-cueil des ressortissants bloquésà l’étranger».

Par ailleurs, le ministre n’apas manqué de relever lors desa visite au niveau des com-plexes Matarès, la Corne d’oret du Village touristique de

faire montre de sa déceptionquant à l’état dans lequel setrouve le complexe de Matarès,insistant fortement sur l’ur-gence d’y remédier en passant àun état d’esprit et un «change-ment des mentalités, afin detransformer ces établissementsen complexes de rêves, tenantcompte des ressources uniquesque recèle la wilaya de Tipasa».

Revenant sur les répercus-sions de la pandémie de Covid-19, sur les professionnelsdu secteur touristique, le minis-tre a tenu à assurer que «des

mesures seront prises par lesautorités supérieures du pays,pour aider les propriétairesd’hôtels et d’agences touris-tiques, et autres professionnelsdu secteur». Indiquant que«l’Etat ne les abandonnera pas.La présentation de ce dossier,est programmée pour aujourd’hui, à la réunion dugouvernement, avant de l’expo-ser, dimanche prochain, auConseil des ministres».

Évoquant l’épineux pro-blème des contrats de conces-sion, Hamidou a signalé la pré-paration, en cours, d’un «nou-veau dossier technique pour lesoumettre au Premier minis-tère, en vue de trouver dessolutions légales à cette préoc-cupation». Il s’agit d’une pro-blématique soulevée par lesresponsables de ces complexespublics, qui se sont plaints decharges supplémentaires consi-dérables.

En somme, hormis la situa-tion sanitaire particulière pourlaquelle les établissementshôteliers ont été réquisitionnéspour renforcer la lutte contre leCovid-19, la situation du sec-teur du tourisme, n’a paséchappé au marasme généralqui a caractérisé les secteurséconomiques stratégiques etpour lequel, les réformes inscri-tes, sont urgentes pour confir-mer le début d’une relance del’économie nationale.

AA..AA..

RAPATRIEMENT DES CITOYENS BLOQUÉS À L’ÉTRANGER

2277 hhôôtteellss mmoobbiilliissééss ssuurr 2255 wwiillaayyaassTTOOUUTTEESS les conditions sanitaires sont réunies pour l’accompagnement de ces citoyens algériens.

Des malades à défaut de touristes

� AALLII AAMMZZAALL

25 PERSONNES INTERPELLÉES, HIER, À TIZI OUZOU

LLaa ppoolliiccee ffaaiitt rreessppeecctteerr lleess ggeesstteess bbaarrrriièèrreess

LL a police intervient à TiziOuzou pour empêcher les gensd’enfreindre les dispositions

sanitaires contre le Covid-19. Ainsi,dans le cadre de l’application desmesures de prévention et de luttecontre la pandémie du coronavirus(Covid-19), les forces de police de la2ème sûreté urbaine de Tizi Ouzouont effectué une opération de policequi a ciblé la place publique située encontrebas de la mosquée Cherfaoui –avenue Abane-Ramdane à Tizi Ouzouet procédé à l’interpellation de 25 jeu-nes individus qui s’y étaient rassem-blés et s’adonnaient aux jeux de baby-foot et de billard, enfreignant ainsi

toutes les mesures édictées par lespouvoirs publics en matière de pré-vention et de lutte contre le Covid-19,notamment le port de la bavette et lerespect de la distanciation sociale.

Conduits au commissariat, 23 d’entre eux ont été entendus surprocès-verbaux pour rassemblementsur une place publique, en infractionaux mesures de prévention et de luttecontre la propagation de la pandémiedu Covid-19; les deux autres, proprié-taires des tables de jeux, ont été, àleur tour, entendus sur procès-ver-baux pour exploitation d’équipementsde loisirs sans autorisation et mise endanger de la vie d’autrui. Enfin, lecommuniqué de la police précise quelors de cette opération cinq tables debabyfoot, deux tables de billard et

trois parasols ont été saisis. Ainsi,ces opérations de police viennent s’a-jouter à la batterie de mesures prisespour faire respecter les mesures sani-taires et les recommandations desmédecins, afin d’éloigner le spectredu coronavirus. Pour rappel, lors despremières semaines qui ont suivi l’ap-parition de la pandémie dans notrepays, les services de sécurité avaientdû intervenir pour contraindre lesbarons des marchés de gros à respec-ter les prix. Des saisies et des arresta-tions ont été opérées pour stabiliserles prix au niveau des marchés. L’onse rappelle que les prix ont connu unpic alarmant en ces premiers jours deconfinement. Des pratiques qui ontpoussé les populations à se ruer surles magasins et les marchés créantainsi une pénurie qui ne durera heu-reusement pas. Après ces interven-tions relativement musclées, les prixont retrouvé la stabilité.

À noter enfin que le respect desgestes barrières n’est pas uniquementimposable par la force publique, maisplutôt par des actions de sensibilisa-tion. Des actions qui se multiplientactuellement à travers les villages dela wilaya. De ce côté, la conscience dudanger que représente la maladien’est plus à prouver, car les villagesont opéré un confinement total dès lespremiers jours de l’apparition de lapandémie. Les populations, dans ceslocalités, ont même organisé des opé-rations d’achat de matériel médicalpour certains hôpitaux. À Tigzirt, lesvillageois vivant à l’étranger et aupays ont financé l’achat de matérielpour l’EPH local et ont fabriqué desbavettes.

KK..BB..

L’AMBASSADE D’ALGÉRIE EN BELGIQUE DEMANDE

DES CLARIFICATIONS

Un jeune Algérien meurtlors d’une interpellation

à Anvers

Akram, un jeune Algérien de 29 ans, estmort, dimanche dernier, lors de son

interpellation par la police dans la villed’Anvers. La justice belge a ouvert une

enquête et la police qui a précisé êtreintervenue après avoir été informée que lejeune homme avait un comportement jugé

d’agressif, a nié tout usagedisproportionné de la force. Les éléments

de la police pensent que l’homme auraitfait un arrêt cardiaque au moment de sonarrestation. Le consul général d’Algérie àBruxelles s’est rendu, hier, à Anvers pour

suivre l’évolution de la situation. Dans unedéclaration aux médias belges, Amar

Belani, l’ambassadeur d’Algérie àBruxelles, a demandé à ce que toute lalumière soit faite sur ce drame « qui afortement ému les membres de notre

communauté et bien au-delà ». « Pour lemoment, il est difficile de se prononcer sur

l’intervention des agents de police ainsique sur les conditions exactes dans

lesquelles s’est déroulée l’arrestation denotre jeune compatriote Akram », a-t-il dit.

« Des contacts sont en cours avec leministère public pour obtenir les premières

informations officielles à ce sujet », a-t-ilajouté, estimant que « certains éléments

doivent être clarifiés le plus tôt possible ».« Le visionnage des vidéos, y compris

celles qui circulent sur les réseaux sociauxet leur recoupement avec les résultats de

l’autopsie permettront, je l’espère, de fairela lumière sur les quelques zones d’ombre

qui entourent cette déchirante affaire », a-t-il conclu.

H.Y.

La loi doit sévir

�� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

Page 7: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020 L’actualité 7

II l devient évident que fairerespecter les gestes barriè-res contre la pandémie de

Covid-19 dans les marchés estquasiment impossible. C’est ceque semblent comprendre lesélus, à travers plusieurs com-munes. Ces derniers ont carré-ment procédé à la fermeturedes marchés hebdomadairesexistant sur le territoire de leurs circonscriptionsrespectives.

En effet, la dernière mesurede fermeture prononcée, hier,concerne le marché hebdoma-daire de la commune de BéniDouala, à une vingtaine de kilo-mètres du chef-lieu de lawilaya.

Toujours dans la mêmerégion et pour le même motif,l’APC d’Ath Mahmoud a appeléles citoyens à la mobilisation etau respect des gestes barrièrespour lutter contre la propaga-tion du Covid-19, surtout aprèsavoir enregistré des cas confir-més positifs, ces derniers jours.

Des appels qui ont reçu unécho favorable auprès descitoyens qui se sont mis à dés-infecter les ruelles de leursvillages, avec en perspective leretour au confinement. C’est lamême ambiance et le même son

de cloche dans la communed’Ait Aïssi où l’APC rappelleaux citoyens l’importance durespect des gestes barrièrespour stopper la propagation duCovid-19. Il est à signaler que lacommune d’Ath Aïssi a enregis-

tré, hier, un cas confirmé posi-tif. En fait, le marché de BéniDouala est le quatrième à êtrefermé à cause de la difficulté defaire respecter les gestes barriè-res contre le coronavirus.

En l’espace d’une semaine,

la dernière, les marchés descommunes d’Iferhounène,Azazga ont été fermés, pour lesmêmes raisons, par les servicesdes APC respectives.

Les mesures se succèdent àun rythme de plus en plusrapide afin de faire barrage à lapandémie qui revient au galopces dernières semaines, aprèsune accalmie qui n’aura duréque peu de temps.

Les décisions sont en faitprises car il devient évidentqu’il est vraiment difficile defaire respecter les gestes barriè-res dans ces lieux initialementdestinés aux rassemblements.Beaucoup s’interrogent en effetsur les moyens de ne pas se ras-sembler sur un marché destinéjustement à cet usage.

Une virée aux marchésencore ouverts indique claire-ment que les gestes barrièresne peuvent pas être respectéssurtout la distanciation socialed’un mètre. Dans un marché àbestiaux, la distanciation nepeut jamais être respectée, del’avis même des vendeurs et deschalands. KK..BB..

UN QUATRIÈME MARCHÉ HEBDOMADAIRE FERMÉ, HIER

CCoonnsscciieennccee cciittooyyeennnnee ooùù eess--ttuu ??LLEESS marchés des communes d’Iferhounène et d’Azazga ont été fermés pour les mêmes raisons.

EE n application desinstructions du wali deAnnaba, Djamel-Eddine

Berrimi, tous les centres com-merciaux de Annaba, ont étéfermés, hier matin. Il s’agit, enl’occurrence, du centre com-mercial d’Essaf-saf et le CAM(centre des affaires méditerra-néen. La décision est motivée par l’irresponsabilitécitoyenne, quant au non-respect des gestes barrièresdevant être observés, pour seprotéger contre la propagationdu coronavirus. Sis au centre-ville de Annaba, ces deux espa-ces de commerce attirent desmilliers de visiteurs par jour,situation favorisant à plusd’un égard la propagation duCovid-19, notamment avec l’al-lègement des horaires du confi-nement décrétés de 5h dumatin jusqu’à 20h. Pour leurpart, des centaines de commer-çants activant au sein de cesdeux centres commerciaux, ontaffiché un niveau très élevé decompréhension et manifestéun comportement très civique,en présence des autorités loca-les de la wilaya. L’opération defermeture a été supervisée parle chef de daïra, le P/APC et lereprésentant de la direction ducommerce du chef-lieu de lacommune de Annaba ainsi quele président du secteur urbain.Une décision qui s’inscrit,convient-il de le souligner,dans le cadre des mesures deprévention contre la propaga-

tion du Covid-19. Une pandé-mie qui, au vu de la gravité dela situation, a fini par briser lesilence du premier responsablede la wilaya de Annaba, le walien l’occurrence. Ce responsa-ble, qui a lancé, hier, un appelaux habitants de son départe-ment de circonscription decompétence, pour adopter uncomportement responsable ences moments de crise sanitairedélicats, voire dangereux. Dansson appel, Djamel Berrimi arecommandé aux populationsd’adopter les simples gestesbarrières qui ne demandentaucun effort. Signalons que cecommis de l’Etat, n’est pas à sapremière intervention pourdemander un peu de disciplineet de respect, afin de voirAnnaba revenir au moins auxpremiers jours de l’apparitionde la pandémie. «Annaba, donttous les quartiers sont infectés,peut sortir de cette situationalarmante en une dizaine dejours», a fait savoir le wali. Enexpliquant que l’élargissementdu champ de contamination àplusieurs points de la wilaya,rend indispensable, voire obli-gatoire, le port de la bavette età ne sortir qu’en cas de grandenécessité. Dans son interven-tion, le wali de Annaba a misen avant l’impact de l’adoptionde ces gestes salvateurs, quidoivent primer dans le quoti-dien de tout un chacun. Cesréactions favorisent la préser-vation de milliers de vieshumaines. WW..BB..

COVID-19 : SITUATION PRÉOCCUPANTE À ANNABA

LLee wwaallii aappppeellllee àà pplluussddee ccoonnsscciieennccee

LLAA SSAANNTTÉÉ publique est l’affaire de tout le mondeet sa préservation de la pandémie de Covid-19,

passe par les gestes les plus simples.

LL a hausse des contamina-tions par le Covid-19 aatteint les 30% à

Constantine depuis la fin dumois de juin. Une hausse queles spécialistes expliquent parle fait qu’une partie descitoyens continue d’ignorer lesgestes barrières, en plus desquelques célébrations demariages enregistrées ces der-niers temps. Par ce taux,Constantine occupe la 5e place,après Alger, Oran, Sétif etBatna. Près de 900 cas de con-tamination ont été établis.Néanmoins, la situation n’estpas à l’heure de la fermeturedes grands marchés de fruits etlégumes, d’ailleurs on n’yaccède qu’avec le port de labavette devenu obligatoire,sous peine de payer uneamende de 10 000DA.

Les grandes surfaces conti-

nuent également d’exercer. Desagents dotés de moyens dedétection de fièvre examinentles clients, exigent le port de labavette et proposent du gelhydro-alcoolique aux citoyens.D’ailleurs, les mêmes gestessont observés dans les petitscommerces qui commencent àprendre conscience de la néces-sité de ces exigences qui préser-vent la santé et sauvent desvies. Cependant, les autoritésont strictement interdit la célé-bration des mariages et des cir-concisions, les rassemblements.

Par ailleurs, les autoritésont dû fermer l’APC de SidiMabrouk, après la découvertede trois cas.

Les opérations de désinfec-tion se poursuivent dans lesquartiers.

Il est vrai que ce n’est pasavec la même cadence qu’audépart, on remarque le retraitde la police, qui avait massive-ment lancé des campagnes,

mais ont fait appel à ce genred’opérations, par mesure deprévention comme ce fut le caspour la Maison de la presse deConstantine, hier.

En revanche, on assisteaussi à l’entêtement de certainscitoyens qui restent dans la ruejusqu’à une heure tardive lesoir, alors que des parents lais-sent leur enfants jouer après 20 heures. Ce rebond est toutsimplement «un manque d’en-gagement et de l’indiscipline dela part des citoyens à respecterles gestes barrières anti-coro-navirus, recommandés par lesautorités sanitaires du pays»,pensent des spécialistes.

Pour ces derniers, le virusest toujours là et peut atteindredes proportions démesurées sil’on continue à manquer des’habituer à des gestes pour-tant simples. Ils insistentnotamment sur le port de labavette et l’hygiène des mains.

II..GG..

CONSTANTINE

LLeess ggeesstteess bbaarrrriièèrreess pprriimmeennttLLEE VVIIRRUUSS est toujours là et peut atteindre des proportions inquiétantes…

L’impossibilité de respecter les gestes barrières

Il faut «inoculer» cette culture aux citoyens

� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

� WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

� IIKKRRAAMM GGHHIIOOUUAA

Page 8: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020L’actualité8

OBJECTIF SACRÉ POUR LE CITOYEN

LLee rrêêvvee dd’’uunn nnoouuvveeaauu llooggeemmeennttCCOOMMMMEENNTT sera le devenir des jeunes couples lors de la seconde moitié du siècle ?

UU n logement ! Quel déli-cieux vocable quibutine comme une

abeille, de lèvres en lèvres desAlgériens, de tous les Algériens,car même ceux qui sont« logés » rêvent d’un …autrelogement.

Les peuples, sous d’autrescieux sont-ils tous logés ou« bien » logés ? Pourtant, nullepart ailleurs qu’en Algérie, ences temps nouveaux, ne sontdistribués des logements avectant de « générosité ». Cettedernière décennie, l’on a vu desdistributions, il faut l’admettre,de logements sociaux à profu-sion pour toutes les catégoriesde citoyens.

L’espérance de vie qui estpassée à 77 ans, selon les don-nées de 2017, fait craindre unedémographie non maîtrisée quicontraindra à la promiscuitédans un même logement, denombre de familles, d’où lanécessité impérative de cons-truire encore et encore… « per-pétuant ainsi la situation déplo-rable des mal-logés ».

Mais qu’en sera-t-il dans laprochaine moitié du sièclelorsque toutes ces familles

« relogées » procréerontune « multitude » d’enfantspresque à l’image de leursaînés, qui vont fonder desfoyers, auront des enfants àleur tour et devront faire face àune situation similaire si le pro-blème n’est pas plus que sérieu-sement pensé… ?

Allons-nous assister à une« prolongation » de distribution

de logements sociaux gracieu-sement ou encore « rarement »au dinar symbolique pour cette catégorie de familles relo-gées ? Que deviendront donctous ces futurs demandeurs delogements ? Trop de questionssurviennent à l’esprit et ilserait présomptueux de pouvoiry répondre par un simple jeu de« plume » sur du papier blanc.

La question est pour lemoins délicate. Tout le mondeveut vivre et habiter au Norddu pays, qui est vaste certes,mais qui ne répond guère auxdesiderata de l’Algérienmoderne qui veut tant, il faut ledire, ressembler à son anciencolonisateur dans sa manière devivre et le confort acquis par lasueur du burnous de nos aïeux.

Il serait plus sage d’activer« l’huile de coude » pour attein-dre un niveau de vie compara-ble à celui de certains pays plusou moins nantis dans cedomaine crucial. C’est par letravail que ce genre de richessesera acquis ! Il y a aussi, il nefaut pas se le cacher, une classede « privilégiés » qui disposentde plusieurs logements inoccu-pés qui constituent pour eux un« placement » foncier exploita-ble au gré des conjonctures poli-tiques, économiques et finan-cières du pays.

Le « hic » est que, parmiceux-ci, se trouvent descitoyens qui ont acquis cesbiens en toute légitimité« financière ». Nombre d’entreeux ont, en effet, vendu leursbiens dans les régions agrairesde l’intérieur du pays pourvenir glaner un « plus » dans lesmétropoles du Nord lors de

l’exode rural qui s’ensuivitaprès l’indépendance du pays.Qui des appartements, qui desvillas ou résidences bâties enadéquation avec la vie modernen’ayant aucun lien avec la« dure » vie rurale qu’ilsmenaient laborieusement jadissous l’occupation. Tous ont rêvéde la boîte de Pandore qui nedoit rien leur refuser, eux quiont tant souffert dans les dje-bels durant la lutte de libéra-tion !

Hélas, telle n’est pas lavérité impactée dans la cultured’un peuple. La démographiegalopante, même si elle n’estpas actuellement décriée parnos responsables, grève déjà l’a-venir de nos enfants dans cedomaine particulier, qu’est le« toit » qui doit préserver etprotéger, en principe, une viefamiliale commune.

Saurons-nous un jour y faireface dignement avec justice etrespect du citoyen lambda quitrimbale son « écuelle » derevendications partout dans lepays ?

Oui, on peut, et on doit yparvenir pour honorer le ser-ment de nos chouhada.

AA..AA..

PRODUCTION DE GAZ NATUREL

SSkkiikkddaa rreepprreenndd dduu sseerrvviicceeSSOONN CCOOMMPPLLEEXXEE de liquéfaction de gaz naturel est

fonctionnel depuis le 16 juillet, après un arrêt généraldû à des travaux périodiques de maintenance.

LLe Covid-19 n’apas empêché lecœur de l’écono-

mie nationale de conti-nuer à battre. Le com-plexe de liquéfaction degaz naturel de Skikdaen est l’archétype.D’une capacité de pro-duction de 6,5 millionsm3 par an de GNL, 170000 tonnes par an d’é-thane, 108 400 tonnespar an de propane, 92600 tonnes par an debutane, cette « pièce »majeure du secteur del’énergie reprend duservice, après un arrêtmomentané. LaCompagnie nationaledes hydrocarbures aannoncé la reprise dela production auniveau du complexe deliquéfaction du gaznaturel situé à Skikda(GL1K), et ce, depuis le16 juillet dernier, aprèsun arrêt général dû àdes travaux pério-diques de mainte-nance, a indiqué, hier,l’entreprise dans uncommuniqué. « Durantcet arrêt majeur, leséquipements et appa-reils soumis à la régle-mentation et dont ladurée de service arriveà terme, des visites et

épreuves, ont été inté-grés également dansl’étendue des travauxde l’arrêt », souligneSonatrach.

Un incident a faillicependant, remettre encause cette mise enservice. De quoi s’agis-sait-il ? Un incident estsurvenu le 21 févrierdernier, sur une tur-bine parmi les 14contenues dans cemégatrain. Le rempla-cement de cette tur-bine complète nécessi-tait des délais dépas-sant les 18 mois, révèlela même source. Pourquelle décision a optéSonatrach ? « Face àcette situation, le man-agement de l’entre-prise a pris la décisionde réparer la turbine etde remplacer les piècesendommagées pard’autres, neuves, afinde remettre en servicela turbine dans les pluscourts délais », indiquele document rendupublic par la « majorafricaine » qui a relevéce défi malgré toutesles contraintes impo-sées par la crise sani-taire. «Malgré la pan-démie du Covid-19, ledispositif de confine-ment et la fermeturedes frontières, les équi-pes conjointes de

Sonatrach et ses pres-tataires ont réussi,avec l’appui des autori-tés compétentes,notamment celles dutransport et de lasanté, à réparer la tur-bine et finaliser tousles travaux prévusdans le planning del’arrêt total, sanscontraintes », soulignela Compagnie natio-nale des hydrocarbu-res. Ces travaux ont-ilsimpacté la productionde GNL ? Les volumesde production n’ontpas été impactés parl’opération de mainte-nance du complexe(GL1K) et ce, grâceaux apports conjuguésd’autres complexes(GL1Z, GL2Z et GL3Z)qui ont assuré la pro-duction non pas à100%, mais à 134% dela quantité planifiéepour la période, aassuré le P-DG deSonatrach, ToufikHakkar. Pour rappel,l’arrêt momentané ducomplexe de liquéfac-tion de gaz de Skikda,qui devait subir destravaux de mainte-nance, avait étéannoncé pour le 18décembre dernier.

MM..TT..

�� AABBDDEELLKKRRIIMM AAMMAARRNNII

� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

La grande problématique algérienne

ALGER

IInncceennddiiee ddaannss llee ddééppôôtt ddee ll’’EEttuussaaLLEE FFEEUU était violent comme en a témoigné le panache de fumée qui

s’est dégagé du lieu du sinistre.

UU n incendie s’est déclaré, dans la soi-rée de lundi dernier, dans un garagede l’Entreprise de transport urbain

et suburbain d’Alger (Etusa) sise à la rueTripoli, à Hussein Dey.

Le feu a été circonscrit par les élémentsde la Protection civile qui se sont dépêchésaussitôt sur les lieux. Si aucune pertehumaine n’a été déplorée, le bilan, «encoreprovisoire» au moment où nous mettonssous presse, parle de quelques dégâts maté-riels, dont deux bus, ravagés par les flam-mes, qui se sont propagées rapidement.

Le feu était violent comme en a témoignéle panache de fumée qui s’est dégagé de l’in-cendie, qui était visible à plusieurs kilomèt-res à la ronde, comme l’ont montré desvidéos et autre photos aussitôt relayées surles réseaux sociaux.

Que s’est-il réellement passé ? S’agit-ild’un acte criminel ou d’un simple accidenttechnique? En attendant les résultats del’enquête en cours pour déterminer lescauses de cet incendie, l’origine demeure

encore inconnue. L’Etusa revient au- devantde la scène à travers cet incendie, après avoirvécu un épisode social qui n’est d’ailleurs pastotalement clos. Il faut savoir à ce propos queles travailleurs de l’entreprise ont déclenchédans la matinée de dimanche dernier unmouvement de grève. Un débrayage vitesuspendu après la tenue d’une réunion dansl’après-midi de la journée de la protesta,(dimanche dernier), entre l’administrationde l’entreprise et les membres du bureausyndical de l’Entreprise.

Les bus bleus ont roulé ordinairement lelendemain, (lundi dernier) après que ladirection dans une lettre ouverte à l’atten-tion des grévistes, s’est dit prête à répondrefavorablement aux revendications des gré-vistes. Ceux-ci ont repris le travail, hier enattendant encore des garanties quant à leursrevendications soulevées, durant la réunionprécitée en vue de mettre un terme à leurgrève. L’incendie d’hier remet l’Etusa aucentre de l’actualité.

Pour trancher cette affaire, il va falloirattendre les résultats de l’enquête. Lesenquêteurs n’écartent aucune piste.

MM..AA..

� MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

Un dégat de trop pour l’Étusa

Page 9: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020 L’actualité 9

BOUIRA

LL’’EEAAUU MMAANNQQUUEE AAUU RROOBBIINNEETTLL’’EEAAUU et son manque au robinet reviennent avec la nette hausse des températures.

Même si Bouira dispose detrois barrages dont celuide Koudiet Asserdoun,

dans la daïra de Lakhdaria,d’une capacité de stockagedépassant les 6 millions de mèt-res cubes, de nombreusesrégions souffrent du manque dece liquide vital. La wilaya dis-pose d’un réseau AEP long de3572 km permettant d’alimenter800 096 habitants soit un tauxde couverture de 96,6%. Le bar-rage de Koudiet Asserdoun ali-mente 25 communes alors quecelui de Tilesdit dans la daïra deBechloul fournit l’eau à 16 com-munes. 22 projets inscrits dansle cadre d’une totale couverturede la wilaya ont été réceptionnésen 2019 et ont coûté au Trésorpublic la somme de 39 981 382DA.

Pour l’exercice en cours, lesecteur a enregistré 92 opéra-tions dans le cadre du PSD (pro-gramme sectoriel) et 97 opérations sur le PCD (pro-gramme communal). Malgré cefaramineux programme, lawilaya avec 96 points raccordésau réseau souffre d’une alimen-tation en dents de scie. Pourl’histoire, la pénurie de l’eauavait conduit l’année dernière, lejour de l’Aïd, les habitants deLakhdaria à barrer l’accès et lepassage sur l’autoroute. Cettecrise a eu raison du chef de daïraintérimaire de Lakhdaria et dudirecteur local de l’Algériennedes eaux ; elle s’est dénouée par-

tiellement dans cette localitémais reste posée pour bon nom-bre d’autres régions de lawilaya. Malgré le potentielimmense de la wilaya et les capa-cités de stockage appréciable, desrégions entières continuent àmanquer de ce liquide vital. Lesjustifications avanceés, même sielles sont concrètes, relèvent dela responsabilité des dirigeantsdu secteur. Comme nous l’avonsdéjà rapporté, nous rappelonsces données défendues par ladirection des ressources en eauet sa filiale l’ADE. Pour une ges-tion rationnelle,l’Algérienne des

eaux est présente dans 44 communes de la wilaya. Lesbesoins de la wilaya sont de l’or-dre de 120 982 m3 par jour. Laproduction répartie entre eauxsuperficielles et souterraines estde l’ordre de 140 000 m3/transférée dans unréseau global de 3 572 km.Bouira dispose de 554 ouvragespermettant le stockage de 204 000 m3. La disponibilité del’eau varie d’une région à uneautre et d’une saison à uneautre. Ainsi, 40 communes sontdotées en eau au quotidien avecdes horaires allant de 2 à 24 heu-

res. Deux communes bénéficientde l’eau un jour sur deux et avecune tranche horaire de 2 à 14 heures par jour. Une com-mune gérée par la communereçoit l’eau 1 jour sur 3 pendant2 à 10 heures . Cette distributionreste tributaire de l’état desréseaux et beaucoup de commu-nes se plaignent de la vétusté dece dernier. Qui dit vétusté ditcoupure et dysfonctionnementdans l’alimentation. Même lechef-lieu n’échappe plus à ce dys-fonctionnement puisque souventles citoyens ont la surprise devoir leurs robinets à sec en rai-son de travaux et interventionsur les conduites. Si pourLakhdaria le problème a étésérieusement pris en charge, larégion sud-est de la wilaya, semi-aride, continue à subir et à espé-rer une amélioration. Des villa-ges comme Ouled Abdallâh,Tizza, Chréa, Ahl El Ksar, OuledRached, Aghbalou, Saharidj, AthBouali… et la liste reste longue,continuent à compter sur leciternage. Le triangle comprisentre El Hachimia, Ahl El Ksarjusqu’aux limites avec la wilayade Bordj Bou Arréridj et plus aunord la commune de Thaourirtest réputé pour son manque deressources souterraines. Ainsi,des villages comme IghilOumeziave, Chréa, Fraksa, AitRached, Roudha… souffrent dumanque d’eau au robinet. C’estaussi le cas pour la régiond’Aghbalou à l’extrême nord-estde la wilaya. Le fait qui remonteles citoyens demeure ce paradoxeentre la disponibilité de ce

liquide et son manque au robi-net. Une source au débit impres-sionnant située sur le flanc duDjurdjura, Insar Aberkane (lasource noire) n’est pas exploitéerationnellement. Récemment,des citoyens se plaignaient de l’é-tat d’abandon que connaît cepoint. Des carcasses d’animauxmorts, des détritus ont été reti-rés par les agents affectés à sonentretien. Au regard des capaci-tés, de la disponibilité de l’eau,on peut affirmer qu’il ne s’agitpas d’une pénurie engendrée parles aléas de la nature, mais uneinsuffisance générée par ladégradation et la vétusté duréseau d’AEP. Les quantitésd’eau qui coulent, vainement,dans la nature, sont très impor-tantes comparativement àquelques gouttes atteignant lesrobinets. Le projet portant réali-sation de nouvelles canalisationsAEP, à l’image de ce qui a été faitdans d’autres communes et lesbourgades environnantes, acontourné le village. Et pourassurer la distribution de l’eaupotable à partir du barrage deTilesdit, les services concernés secontentaient d’utiliser un réseauexistant déjà, et dont la réalisa-tion remonte à l’époque colo-niale. Le débit et la pressiongénérée par le refoulement del’eau à partir du barrage sontvenus à bout de ces canalisationsqu’aucune partie ne tente deréparer ou simplement changer,une priorité pour la direction desressources en eau. AA..MM.

� AABBDDEENNOOUURR MMEERRZZOOUUKK

Il ya trois barrages à Bouira

ORAN

LLeess aaggeennttss ddee nneettttooiieemmeenntt mmoonntteenntt aauu ccrréénneeaauuLLAA SSIITTUUAATTIIOONN de plusieurs d’entre eux est restée en l’état

alors qu’ils ont été recrutés depuis plusieurs années.

AAprès les entreprises en charge dela collecte des déchets, c’est autour des agents de nettoiement

près la commune d’Oran de monter aucréneau en observant, hier, undébrayage qu’ils ont organisé devant lesiège de la commune, situé boulevardde la Soummam. Dans leur action, ilsrevendiquent l’amélioration de leursconditions socioprofessionnelles dont,notamment le versement par la muni-cipalité de la prime de risque, celle-ci,qui est de l’ordre de 48 00 DA n’est,selon les protestataires, pas encore ver-sée depuis plus d’une année et ce, pourdes raisons inexpliquées, sans compterla prime de rendement, celle de scola-rité, en plus de la principale revendica-tion liée aux tenues de travail et autresconditions faisant défaut comme lesmoyens de protection de ces agents ences moments marqués par la propaga-tion rapide du Covid-19.

Dans le même sillage, un autre mou-vement de protestation, celui-ci estdéclenché par les agents recrutés àtitre de saisonniers, ayant jugé utile dese joindre à leurs collègues pour grossirla foule, question de peser dans leurforcing. Ces derniers réclament la régu-larisation de leur situation administra-tive en les titularisant, tout en se réfé-rant au Code du travail qui, selon lesprotestataires, leur accorde le droit debénéficier d’emplois permanents après

deux contrats.

Pour cette catégorie d’employés, la

situation de plusieurs d’entre eux est

restée en l’état, alors qu’ils ont été

recrutés depuis plusieurs années. Idem

pour leur situation, notamment dans

son volet financier, qui, déplorent plu-

sieurs grévistes, n’a pas changé. «Nous

encaissons le même salaire depuis des

années alors que nous avons, à plu-

sieurs reprises, revendiqué la révision à

la hausse de ces mensualités qui sont

dépensées aussitôt perçues», a déploré

un représentant de ces employés. Pour

sa part, le maire d’Oran, Noureddine

Boukhatem, dira que «les portes de la

municipalité sont grandes ouvertes

pour tous les employés municipaux.

Leurs revendications seront prises en

charge dans les meilleurs délais». Le

même son de cloche a été avancé par le

secrétaire général près la commune

d’Oran, celui-ci, ayant reçu une déléga-

tion représentant les protestataires,

s’est engagé à lancer, dès dimanche

prochain, les procédures quant à la

régularisation de la situation finan-

cière des protestataires à commencer

par le «versement des primes de l’Aïd,

celle du risque, notamment celle en

relation avec le Covid-19, et enfin celle

de rendement».

WW..AA..OO..

�� WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLIIEntreprise citoyenne par excellence,

Ooredoo poursuit sa contribution dansles efforts de la lutte contre le Covid-19 etannonce la donation d’un montant deplus de 27 millions de dinars au profit duCroissant-Rouge algérien. En effet, cemontant a été collecté grâce aux clientsde Ooredoo qui ont contribué tout aulong du mois de Ramadhan dernier avec50 DA dans chaque opération de rechar-gement de leurs forfaits de 2000 DA etplus et ce, pour soutenir les efforts duCroissant-Rouge algérien dans la luttecontre cette épidémie.

Dans le cadre de cette opération, leDirecteur Général Adjoint de Ooredoo, M. Bassam Al Ibrahim, a déclaré«Ooredoo est très honorée de remettrecette contribution financière qui vise àsoutenir et encourager les efforts duCroissant-Rouge algérien dans l’accom-plissement de ses nobles missionsnotamment dans le cadre de la luttecontre la pandémie du corona. Les clientsde Ooredoo ont grandement contribuédans la collecte de ces fonds. Ooredoosaisit cette occasion pour affirmer quecette opération s’inscrit dans le cadre desinitiatives globales qu’elle a entrepriseavec son traditionnel partenaire en vued’intensifier leurs efforts pour endiguercette crise sanitaire. » De son côté, la pré-sidente du Croissant-Rouge algérien,Mme Saïda Benhabyles a affirmé : « Noustenons à remercier notre partenaireexceptionnel Ooredoo qui nous accom-pagne et soutient toujours nos différen-tes actions et initiatives humanitaires. Jetiens à souligner que Ooredoo et le

Croissant-Rouge algérien partagent lesmêmes valeurs et principes et nous tra-vaillons en étroite collaboration poursoutenir les Algériens et juguler cettecrise sanitaire, notamment dans lesrégions les plus touchées. «À traverscette action citoyenne, Ooredoo confirmesa contribution active pour soutenir lesinitiatives d’intérêt général notammentdurant cette crise sanitaire.

AVEC LA CONTRIBUTION DE SES CLIENTS OOREDOO FAIT UN DON DE PLUS

DE 27 MILLIONS DA AU PROFIT DU CROISSANT-ROUGE ALGÉRIEN

Page 10: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020Contribution10

LL ors du Conseil des minis-tres en date du 12 juillet2020, le président de

la République AbdelmadjidTebboune a tracé la feuille deroute du secteur de l’énergie,relevant la stagnation danslaquelle se trouve ce secteurdepuis des décennies, empêtrédans les schémas de productionclassiques et perdant de vue lesénormes potentialités que recèlele pays. Il a donné des instruc-tions afin de réaliser un auditprofond au niveau de Sonatrachqui devrait être fait par une com-mission indépendante, le minis-tère ou Sonatrach ne pouvantêtre juge et partie. Pour avoirconnu de l’intérieur Sonatrachpendant plusieurs décennies, entant que directeur d’études, de1974 à 2015, toute entreprisedoit prendre des décisions entemps réel, en ce monde en per-pétuel mouvement, avec uneconcurrence acerbe, notammentdans le domaine énergétique etsurtout d’une société qui procuredirectement et indirectementavec les dérivées 97/97% des res-sources en devises à l’Algérie.

Possédant un importantvivier de cadres compétents, mal-gré la déperdition de ces derniè-res années, en ce mois de juillet2020, Sonatrach c’est l’ Algérie etl’Algérie c’est Sonatrach. Enjeuénorme de pouvoir, tant les diri-geants que toute la populationalgérienne sont attentifs à sa ges-tion et son devenir en attendantune stratégie hors hydrocarbu-res, dans le cadre de la chaîne desvaleurs internationales, fonctionde profondes réformes structu-relles qui déplacent les segmentsdu pouvoir assis sur la rente, leConseil national de l’énergieétant l’organe suprême de toutestratégie énergétique.

LLeess rréésseerrvveess nnaattiioonnaalleessSelon la loi en vigueur, il est

chargé d’assurer le suivi et l’éva-luation de la politique énergé-tique nationale à long terme,notamment de la mise en œuvred’un plan à long terme destiné àgarantir l’avenir énergétique dupays; d’un modèle de consomma-tion énergétique en fonction desressources énergétiques nationa-les, des engagements extérieurset des objectifs stratégiques àlong terme du pays ; de la préser-vation des réserves stratégiquesdu pays en matière d’énergie; desstratégies à long terme de renou-vellement et de développementdes réserves nationales en hydro-carbures et leur valorisation ; del’introduction et du développe-ment des énergies renouvelables;des schémas d’alliances straté-giques avec les partenaires étran-gers intervenant dans le secteurde l’énergie et des engagementscommerciaux à long terme.

Au niveau des prérogatives, cen’est plus à Sonatrach d’octroyerles périmètres d’exploitationselon la nouvelle loi sur leshydrocarbures du 28 avril 2005

amendée par l’ordonnance du 29 juillet 2006 ( la loi de janvier2013, non modifiée dans larécente mouture, étendant larègle des 49/51% et introduisantl’exploitation du gaz de schiste etreconduisant les mêmes procédu-res) mais à une agence dépen-dante du ministère de l’EnergieAlnaft, entretenant donc desrelations fonctionnelles aveccette structure autant qu’avecune autre agence, l’autorité derégulation chargée de suivre lesmécanismes des prix. La nouvelleloi a fixé à au moins 51% la partde Sonatrach sur les périmètresoctroyés par Alnaft et moins de49% aux compagnies pétrolières.Mais le partenariat a toujoursexisté même du temps du socia-lisme des années 1970.

C’est que la croissance ou pasde l’économie mondiale et le nou-veau modèle de consommationénergétique qui se met en placeavec le primat de l’hydrogène quipour le transport, déclassera lesénergies traditionnelles entre2030-2040, et les facteurs géostra-tégiques sont les facteurs détermi-nants du cours des hydrocarbures.Ils ont connu une baisse de 50%pour le pétrole du fait de la crise ducoronavirus et entre 2008-2020plus de 70% pour le gaz qui repré-sente 33% des recettes deSonatrach, assistant depuis 2010 àune déconnexion du cours du gazpar rapport au pétrole ( cours dejuillet 2020 moins de 2 dollars leMbtu) .

D’où l’importance à la foisd’accroitre les ressources tradi-tionnelles et alternatives -éner-gies renouvelables- et d’un gise-ment souvent oublié qui engageplusieurs départements ministé-riels, l’efficacité énergétique ens’appuyant sur les nouvellestechniques, la consommation d’é-nergie tant au niveau des ména-ges que du secteur économique,les économies d’énergie pouvantaller à 20/30%.

Cela implique de revoir,notamment les politiques actuel-les désuètes de l’habitat , dutransport, du prix de cession decertaines unités fortes consom-matrices d’énergie, du comporte-ment des ménages, et un largedébat national sur les subven-tions actuellement non ciblées,source de gaspillage et de fuites

de produits hors des frontières.Je préconise au niveau duPremier ministre, en relationavec le ministre des Finances, decréation d’une Chambre natio-nale de compensation afin decibler les subventions destinéesaux couches les plus défavoriséeset aux secteurs qu’on voudraitencourager d’une manière tran-sitoire. Ceci suppose la mise enplace d’un système d’informationen temps réel performant. Si onreste au niveau des prix subven-tionnés actuels (à peine entre 5/ 10 % du prix internationalselon les utilisateurs, ménages ouopérateurs), la consommationintérieure en 2030 sera l’équiva-lent et plus des exportationsactuelles, environ 60 milliards demètres cubes gazeux. Il est mani-festement impossible de conti-nuer à cette allure.LLaa dduurrééee ddee vviiee dd’’uunn ggiisseemmeenntt

Le nouveau managementstratégique doit avant tout dia-gnostiquer l’impact de l’environ-nement national et internationalsur Sonatrach et l’appréciationdes domaines où l’interfaceSonatrach/ environnement peutêtre amélioré afin de rendre plusperformante l’entreprise et lahisser au niveau de la concur-rence mondiale. Aussi, l’analysedu fonctionnement de Sonatrachne peut se comprendre sans lareplacer à la fois dans la nouvelleconfiguration de la stratégieénergétique mondiale , tenantcompte des coûts, pouvant décou-vrir des milliers de gisementsmais non rentables financière-ment, ces recherches ayant occa-sionné des coûts entre-temps nonamortis et du nouveau défi écolo-gique .

Quels sont les axes direc-teurs?

Premièrement, le nouveaumanagement de Sonatrach doitprendre en compte cinq facteurs,le vecteur prix international, lecoût d’exploitation, la durée devie du gisement, les découvertestechnologiques et les énergiessubstituables. Il s’agira donc d’é-laborer un modèle de simulationdonnant plusieurs variantes enfonction des paramètres et varia-bles-fonction de contraintes qu’ils’agira d’éliminer pour éviter deseffets pervers, gérer étant pré-

voir surtout pour cette entreprisestratégique pour le pays… Cettesimulation permettra la mise enplace de deux ou trois scénariosd’amélioration des performancesde Sonatrach tenant compte del’évolution erratique tant ducours du dollar, de l’euro que ducours du pétrole et du gaz, per-mettant d’ identifier chaqueaction, décrire le contenu, éva-luer les moyens, les délais, lescoûts associés à l’action, vérifierle niveau de gain attendu éven-tuel, rédiger une fiche descriptivede chaque action accompagnéed’un tableau récapitulatif desmoyens, coûts et gains attenduset enfin établir un tableau réca-pitulatif des indicateurs de per-formance à prévoir. Pour cela, ils’agira principalement d’analy-ser l’ensemble des règles juri-diques influençant le secteurénergétique (environnementlégal et institutions publiques),les circuits banques primaire-banque centrale-Sonatrach pourles conditions de paiement afind’accélérer la rapidité des opéra-tions, évaluer les structures d’ap-pui professionnelles existantes ,les structures d’appui techniqueset de formation, l’identificationde la stratégie des entreprisesconcurrentes et des institutionsinternationales et leurs facteurs-clés de succès pour une compa-raison nécessaire de la stratégieinternationale des grands grou-pes pétroliers et gaziers.Deuxièmement : sur le plancomptable, Sonatrach, bienqu’existe une direction de l’auditau niveau de la direction géné-rale, établit souvent un bilanconsolidé où l’on ne cerne pascorrectement les centres de coûtsdu fait de ce que les économistesappellent les comptes de trans-fert, pouvant voiler la mauvaisegestion d’une division. Parailleurs, au niveau des unités deproduction la comptabilité éta-blit une valeur globale pour desventes similaires de certains pro-duits, résultante de la consolida-tion de produits exportés au prixinternational et de produits écou-lés sur le marché interne à unprix largement plus bas. Aussi,faute de comptes physico-finan-ciers à prix constants, les ratiosde gestion sont d’une significa-tion limitée pour apprécier la

performance. Troisièmement : est l’évalua-

tion objective du bilan descontrats toujours en termes destandards internationaux, dupartenariat et l’impact de lagénéralisation des avis d’appeld’offres et des contrats de gré àgré prévus par la loi, l’évaluationde la position financière deSonatrach, ses perspectives et sastructure des coûts d’exploita-tion, tenant compte des compa-raisons internationales.

Quatrièmement : Sonatrachdoit se spécialiser dans sesmétiers de base, éviter la disper-sion car ses recettes sont la pro-priété de toute la collectiviténationale, - ce qui supposera unemeilleure gestion tant pour l’a-mont, l’aval, les canalisations etla commercialisation, devantencourager un partenariatgagnant-gagnant avec des firmesde renom , une loi devant s’adap-ter aux nouvelles mutations.

Cinquièmement : Sonatrachdoit miser sur le dialogue socialinterne avec son collectif, mobili-ser ses ressources humaines parune formation permanente, quiconstitue le capital le plus pré-cieux et s’ouvrir sur la sociétépar une nouvelle organisation.

FFaaccee àà llaa ccoonnccuurrrreenncceeiinntteerrnnaattiioonnaallee

En conclusion, il faut êtreréaliste, l’Algérie dépendraencore pendant de longuesannées des recettes deSonatrach. En ce mois de juillet2020, , comme je le rappelais lorsde mes interventions à Alger,l’une à l’invitation du ministèrede la Défense nationale ( Imped)le 27 mars 2018 sur la sécurité etle trafic des frontières, l’autre le1er avril 2018 sur la sécurité ali-mentaire, de l’eau et la sécuritéénergique à la salle desConventions, la troisième lorsdes 11èmes Journées scienti-fiques et techniques du 16-19 avril 2018 à Oran et maconférence à l’Ecole supérieurede guerre devant les officierssupérieurs en mars 2019, actuel-lement deux institutions straté-giques sont garantes de laSécurisé nationale, l’ANP et tou-tes les forces de sécurité etSonatrach. Pour faire face à laconcurrence internationale, ledevenir de Sonatrach doit s’insé-rer dans le cadre de la nouvelletransition numérique et énergé-tique, étant une erreur straté-gique de raisonner sur le modèlede consommation énergétiquelinéaire du passé. C’est dans cecadre que doit être mis en œuvre,pour l’Algérie, un programmenational cohérent de la transi-tion énergétique posant la pro-blématique de sa sécurité énergé-tique maîtrisée s’insérant dans lecadre global d’une transitiond’une économie de rente à uneéconomie hors hydrocarburesdans le cadre des avantages com-paratifs mondiaux. Cela supposede revoir l’actuel modèle deconsommation énergétique,posant la problématique des sub-ventions dans le domaine énergé-tique, et de lever toutes lescontraintes bureaucratiquesd’environnement qui freinentl’expansion de l’entreprisepublique ou privée créatrice devaleur ajoutée. AA..MM..

*Expert [email protected]

Le groupe doit s’adapter auxévolutions mondiales

� PPRROOFFEESSSSEEUURR AABBDDEERRRRAAHHMMAANNEEMMEEBBTTOOUULL***

SONATRACH ET LES MUTATIONS ÉNERGÉTIQUES

LL’’uurrggeennccee dd’’uunn nnoouuvveeaauu mmaannaaggeemmeennttSSII on reste au niveau des prix subventionnés actuels, la consommation intérieure en 2030 sera l’équivalent et plus des exportations actuelles.

Page 11: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020 11

portsportsSAÏD MEKKISSAVENIR DES CHAMPIONNATS

ALGÉRIENS

Au moment oùtous les fansdu footballn a t i o n a la t t e n d e n t

avec impatience les résul-tats des réponses relativesà la consultation écriteadressée par laFédération algérienne defootball (FAF) auprès deses membres, dont la datebutoir est le 25 juillet, lesprésidents des clubs des Ligues 1 et 2 comp-tent se réunir demain.Décidément, l’avenir duchampionnat d’Algérie dela saison en cours 2019-2020 est toujours flou, etce, suite à l’interven-tion du ministrede la Jeunesse etdes Sports, qui arefusé, en dernierlieu, l’organisa-tion d’uneAssemblée géné-rale extraordinaire pourtrancher justement cesujet. Pour la FAF, quis’obstine à aller jusqu’aubout de ses convictions,

de s’en remettre aux mem-bres de l’AG, pour trancherdéfinitivement, l’instancefédérale a fixé au 25 juilletà minuit, le dernier délaipour l’envoi des réponsesrelatives à cette consulta-tion écrite auprès de sesmembres. Pour ce fairedonc, la FAF a envoyé leformulaire aux membresde l’AG concernés lundidernier, en proposant d’a-bord deux choix : pour-suite ou arrêt de la saison.Au cas où la secondeoption est cochée, chaquemembre aura à choisirentre les solutions A, B, etC qui équivalent à : saison

blanche (résultatsde la saison2 0 1 9 - 2 0 2 0annulés), dési-gnation des lau-réats, clubs quiaccèdent et ceux

qui rétrogradentet, enfin, désignation

des lauréats, des clubs quiaccèdent, mais sans relé-gation. En prenant toutesses précautions, la FAF a

tenu à préciser aux mem-bres que s’«il advient queles membres de l’AGretiennent le dernier choix,il sera opéré un légerremaniement au systèmede compétition pyramidal.De ce fait, la saison 2020-2021 devient une saisontransitoire, avant le retourau système de compétitionpyramidal lors de la saison2021-2022, tel qu’il a été

validé par l’Assembléegénérale en 2019 ». Enfin,l’instance fédérale souli-gne que les membres« qui optent pourle choix C, s’enga-gent à accepterles modalitésd’accession et derétrogradation quiseront arrêtées parle Bureau fédéral etrendues publiques,comme le stipule la régle-mentation en vigueur ».Mais en attendant, les pré-sidents des clubs desLigues 1 et 2 comptentorganiser une réuniondemain pour contrer lenouveau système préco-nisé par la FAF. En d’au-tres termes, ces prési-dents veulent soutenir ladécision du MJS d’inter-dire toute modificationsdes règlements et statutsdes Fédérations avant lesélections prévues au moisde mars de l’année pro-chaine. D’ailleurs, ces pré-sidents tentent d’obtenirune autorisation de qui de

droit pour l’organisation decette réunion à l’issue delaquelle ils présenteront

des revendicationsau MJS, dont leuropposition à l’or-g a n i s a t i o nd’une AGex etdu nouveausystème descompétitions. Le

Bureau fédéral de laFAF avait décidé, mercredidernier, de convoquer uneAGEx pour se prononcersur l’avenir des compéti-tions. Mais la tutelle aopposé samedi une fin denon-recevoir, considérantque ce procédé (AGEx) « ne figurait pas dans lesstatuts de l’instance fédé-rale ». En tous les cas, lasituation est donc toujoursfloue à propos de l’avenirdu championnat d’Algériede la saison en cours, enattendant la suite desconsultations des memb-res de l’AG par écrit ainsique par la suite, de laréponse du MJS…

S. M.

Ils se rangent du

côté du MJS

Dans l’attente d’une autorisation

En attendant le 25 juillet

prochain pourles résultats dela consultation

écrite de lasaison

2019-2020, les présidents

des clubsprofessionnels

envisagent une réunion

demain.

LES PRÉSIDENTS DECLUBS EN RÉUNION

Page 12: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 202012 Sports

TROPHÉEGOLDEN BOY

Larouci au 2e tourde l’édition 2020 Le latéral gauche franco-algérien de Liverpool,Yasser Larouci, a étéretenu sur une liste de 80 joueurs pour le 2e tourdu Prix Golden Boy-2020,décerné par le quotidienspécialisé italienTuttosport au meilleurespoir de moins de 21 ansévoluant en Europe. Unjury composé de 40journalistes européensappartenant aux plusgrands médias sportifs ducontinent se chargera dechoisir le joueur qui aurale mérite de remporter letitre de Golden Boy del’année 2020. La liste a étéramenée de 100 à 80joueurs, après un premiervote organisé en juindernier. À la moitié dechaque mois, 20 nomsdisparaîtront de la listepour arriver, le 15 octobre,aux 20 nominés qui sedisputeront le trophée. Latâche de Larouci, natif d’ElOued, sera très difficile, enprésence de joueurstalentueux, à l’image duNorvégien Erling BrautHaaland du BorussiaDortmund et la pépiteespagnole d’originebissau-guinéenne duBarça, Ansu Fati, ouencore des trois prodigesbrésiliens du Real Madrid,Vinicius Jr, Reinier etRodrygo.

BENFICA

Slimani dans les petits papiers de Jesus Le Benfica Lisbonne,pensionnaire de la division1 portugaise de football,serait intéressé par leprofil de l’attaquantinternational algérienIslam Slimani, dontl’option d’achat n’a pas étélevée par l’AS Monaco.Selon A Bola, Jorge Jesus,nommé entraîneur deBenfica vendredi soir,«souhaiterait renforcerson attaque avec le buteuralgérien Islam Slimani».Prêté lors de la précédentesaison au clubmonégasque, enprovenance de LeicesterCity (Premier Leagueanglaise), Slimani (32 ans)est convoité également parLille (France), la formationdu Nord comptantl’engager pour remplacerLoïc Rémy, parti àBenevento. Pour A Bola,«l’avenir du Fennec, prêtépar Leicester à Monaco,reste flou. Son profil plaîten tout cas au nouveaucoach du club lisboète.Les deux hommes seconnaissent très bienpuisqu’ils ont travailléensemble au SportingLisbonne», où Slimaniavait évolué entre 2013 et2016, avant de rejoindreLeicester.

APRÈS DOUDANE ET AÏT TAHAR, MAREK QUITTE LA JSK

Mellal doit reconstruire son équipe managériale Doudane, Aït Tahar et Marek sont des pièces qui manqueront au puzzle que Mellal devra,par conséquent, reconstituer au plus vite.

L ’équipe managériale de laJS Kabylie est actuelle-ment complètement dés-

tructurée. Depuis deux saisons,l’on a enregistré des départs,mais jamais des arrivées parmicette équipe, devenue vide. Ainsi,cette semaine, c’est au tour deKamel Marek de claquer la portedu club. L’entourage de ce der-nier évoque «des raisons person-nelles» ayant justifié son départ,mais tout porte à croire que,comme Aït Tahar et Doudane, lecourant ne passe pas avec d’au-tres personnes, dans l’entouragedu président Chérif Mellal,Doudane, Aït Tahar et Marek sontdes pièces qui manqueront aupuzzle que Mellal devra, parconséquent, reconstituer au plusvite. Ce groupe, qui est derrièretout le bon travail effectué durantles premières saisons de Mellal,n’est plus là pour assurer le fonc-tionnement managérial du club.Ces derniers jours, l’on évoqueun probable retour aux affaires deKarim Doudane, mais sans quece dernier confirme ou n’infirmel’information. Le retour de ce der-nier serait en tout cas une vérita-ble bouffée d’oxygène pour leprésident du club qui se retrouvetout seul à assurer de multiplestâches. Sur un autre chapitre, ladirection du club est en pleines

négociations avec plusieursjoueurs en fin de contrat, à l’instardu capitaine Nabil Saâdou, quiest sur le départ. Bien que ce der-nier affiche une volonté de resterà la JSK, il n’en demeure pasmoins que les pourparlers ris-quent d’être ardus, vu la configu-ration actuelle. En effet, alors queSaâdou est en fin de contrat,Mellal estime que son salairedépasse les moyens de son club.Ce dernier compte grappiller un

peu des 180 millions de centimesque Saâdou touche mensuelle-ment. Le capitaine, quant à lui,privilégie la JSK mais ne dit pass’il est d’accord pour revoir sonsalaire à la baisse, comme leveut le président Mellal. C’est surce même point que semblentbuter les négociations entre ladirection du club et l’ancien capi-taine, Saïd Belkalem. Même si cedernier avait, maintes fois, affirmésa volonté de reprendre du ser-vice à la JSK, il est évident quece dernier n’est pas dans lebesoin (financier) pour venir àn’importe quel prix. Ces exigen-ces financières sont le pointessentiel dans les négociationsentourées pour l’instant d’un sec-ret bien gardé. La direction duclub est certaine quant à l’apportde cet ancien capitaine, qui a faitses preuves à la JSK avant d’al-ler tenter sa chance sous d’autrescieux. K. B.

L a direction de l’USM Alger rassure sessupporters : elle payera l’argent deson ancien attaquant, le Congolais

Prince Ibara, pour lever la sanction d’interdic-tion de recrutement pour les trois prochainespériodes d’enregistrement, que lui a infligéela FIFA. Cette dernière, faut-il le rappeler, aenvoyé à l’USMA, lundi dernier, la notificationde l’interdiction de tout recrutement de nou-veaux joueurs, tant au niveau national qu’in-ternational, pour les trois prochaines pério-des d’enregistrement, dans le dossier Ibara.Celui-ci, et après avoir quitté l’USMA l’an der-nier pour rejoindre Beershot, club dedeuxième division belge, s’était plaint à laFIFA, en réclamant une indemnité de salairescomportant à la fois ses arriérés de salaires

ainsi qu’un dédommagement pour «licencie-ment abusif». L’instance internationale, parl’intermédiaire de sa commission du statutdu joueur, avait donné gain de cause à Ibara,en sommant le club algérois de lui verser 200000 euros. Une décision assortie d’une datebutoir, fixée au 6 juillet 2020. La directionusmiste n’a pas payé cette somme avantcette date, ce qui a poussé la FIFA à pronon-cer cette sanction. Mais les responsables duclub de Soustara ont tenu à rassurer leurssupporters que cette sanction va être levée.«Le club a décidé de s’acquitter de ce paie-ment dès le 21 juillet (hier, Ndlr), par le biaisde la Fédération algérienne de football(FAF)», indique-t-on dans un communiqué,ce qui permettra au club d’enregistrer, dès leprochain mercato, l’arrivée de nouveauxjoueurs, après avoir levé le blocus. M.B.

L e président de l’USM El Harrach, pensionnaire dela Ligue 2, Mohamed Laïb,

a indiqué lundi dernier que lesnégociations avec l’Entreprisenationale Naftal, «avancent bien»,dans l’objectif de parapher uncontrat de partenariat, dont lateneur n’a pas encore été révélée.«Nous avons remis tous les docu-ments nécessaires à Naftal, dontles bilans financiers et les statuts.Il y a même une enquête qui a étéfaite. Les négociations avancentbien. D’ailleurs, il y aura uneréunion des membres de Naftal

bientôt, pour trancher cette ques-tion», a-t-il affirmé à l’APS. «Je nesuis pas en mesure de dévoilerplus de détails sur cet éventuelaccord. Il s’agira soit d’un simplecontrat de sponsoring, ou bien entant qu’actionnaire majoritaire», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «Si onparvient à sceller l’accord avecNaftal, ce sera une occasion pourmoi de me retirer définitivement dumonde du football ; je suis fatiguéaprès tant d’années passées dansce milieu. Je vais me consacrer àma famille.»

M. B.

L a dernière sortie deJean-Pierre Rivèren’aura pas éloigné,

comme il l’espérait, les cour-tisans de Youcef Atal. Aumicro de Nice-Matin, le pré-sident de l’ OGC Nice avaitfermé la porte à un départ deson poulain en ce mercatoestival. Foot Mercato révèleainsi que deux clubs sonttoujours intéressés par lelatéral algérien. Il s’agit deNaples et Wolverhampton.Les dernières nouvellesaffirment que le Borrussia

Dortmund serait aussi surles rangs. Sous contrat avecles Aiglons jusqu’en 2023, leprix de l’Algérien est estiméà 20 millions d’euros, surTransfermarkt. En Algérie,les dirigeants du ParadouAC, son club formateur, sui-vent avec attention l’évolu-tion de cette affaire, étantdonné qu’un éventuel trans-fert renflouerait les caissesdu club, représentant lemécanisme de solidarité.

M.B.

Mellal fait levide autour

de lui

�� MOHAMED BENHAMLA

�� KAMEL BOUDJADI

ABDERREZAK DJAHNIT MANAGERGÉNÉRAL DES CATÉGORIES JEUNES

La direction de la JS Kabylie a annoncé, hier matin, la dési-gnation de son ancien attaquant, Abderrezak Djahnit, au postede manager général des jeunes catégories. «C’est officiel,Abderrezak Djahnit vient de nous rejoindre. L’ancien redouta-ble attaquant des Jaune et Vert des années 80-90, a paraphé uncontrat de deux ans. L’ancien ailier droit occupera le poste demanager général des catégories jeunes. Beaucoup de réussitepour Djahnit dans sa nouvelle mission», a écrit la direction desCanaris sur sa page officielle. K. B.

USM ALGER

L’interdiction de recrutement sera levée La FIFA a interdit à l’USMA de recruter pendant les trois prochaines périodes d’enregistrement, en guise desanction suite à la non-régularisation de la situation financière de son ex-attaquant congolais, Prince Ibara.

USM EL-HARRACH

Laïb rassure pour l’arrivée de Naftal PARADOU AC

Le club attend le transfert de Atal

Page 13: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020 13Sports

ATHLÉTISME

Les Russes prêtsà changer

de drapeauLa Russie verra-t-ellebientôt ses meilleurs

athlètes renoncer à leurnationalité ? Timur

Morgunov, 23 ans, lemédaillé d’argent au saut à

la perche auxchampionnats d’Europe en2018, le croit. Interrogé par

le site sports.ru sur sesprojets à moyen terme, le

Russe a confié qu’ilenvisageait de concourirdésormais pour un autrepays. Et il semble penser

que les autres membres del’équipe nationale

pourraient l’imiter. «Jepense que presque tous

nos meilleurs athlètesenvisagent de changer de

nationalité, a expliquéTimur Morgunov. Que nous

reste-t-il d’autre ? Noussommes en colère contre la

Fédération. Je n’aime pasmoins l’athlétisme et mapatrie, Tcheliabinsk seratoujours ma ville natale.

Mais nous n’avons pas lechoix. Je ne m’en cache

pas : si une opportunité seprésente de changer de

pays, je partirai. Nosdirigeants se fichent

complètement de nous.»Timur Morgunov n’est pasle premier athlète russe à

confier réfléchir àconcourir pour un autre

pays. Tous sontactuellement interdits de

compétitionsinternationales, WorldAthletics ayant gelé le

processus d’éligibilité austatut de neutralité.

CYCLISME

La Cyclassics 2020de Hambourg

annuléeLa Cyclassics 2020 de

Hambourg, initialementprévue le 3 octobre

prochain en Allemagne, aété finalement annulée, enraison de la pandémie de

Covid-19, ont annoncé lesautorités locales, alors que

plusieurs autresévénements sportifs, dont

le marathon, sontégalement concernés par

cette mesure. «La décisiond’annuler la Cyclassics

d’Hambourg estdouloureuse pour nous,

mais elle est devenueinévitable, car les règles

sanitaires ne nous laissentpas d’autre choix», a

déclaré le responsable dessports de la ville, Andy

Grote. La Cyclassics, quise double habituellementd’une épreuve de masse,

rejoint ainsi l’autre grandecourse allemande d’un jour,

figurant au programme duWorld Tour, Eschborn

Francort, qui n’aura paslieu en 2020. À sa dateprévue par le nouveau

calendrier World Tour (ndlr,le 3 octobre), la Cyclassics

entrait en concurrenceavec le départ du Giro et seretrouvait placée à la veille

de Liège-Bastogne-Liège.

OMNISPORTS

C ’est décidé au grandbonheur des Hamraoua :la tant attendue

Assemblée générale des action-naires se tiendra enfin le 10 août, à moins d’un faux bondde dernière minute. Cettemesure a été avalisée par lestrois actionnaires principaux, enl’occurrence Ahmed Belhadj, ditBaba, Tayeb Mehiaoui et YoucefDjebbari, après de marathonien-nes discussions lancées par lesecrétaire général de la wilaya etle directeur de la jeunesse dessports. Menant pendant plusd’un mois un travail de sensibili-sation auprès des actionnairesprincipaux en les réunissant àtitre individuel, les deux hommesont jugé utile de réunir les trois « protagonistes » dans une ren-contre ayant été sanctionnée parla décision commune portantessentiellement sur le sauvetagedu club. La wilaya a été affirma-tive en s’engageant à garantir lasécurisation des travaux de larencontre, ainsi que le lieu l’abri-tant. Etant donné que la date decette fameuse rencontre estfixée, l’on songe d’ores et déjàau lieu devant abriter ses tra-vaux, elle qui devrait aboutir à lamise en place d’un conseil d’ad-ministration et l’installation d’unenouvelle équipe directrice. Sices partenaires ont été unani-mes à se réunir, n’empêchequ’ils n’ont pas caché leurs riva-lités, notamment en ce quiconcerne la gestion, dans lefutur, des affaires du MCO. Toutela question reste posée à ceniveau. Mais qui aura cettechance de se tailler le poste depremier responsable de laSSSPA ? Quatre figures, non

moins connues dans la cité,reviennent sur les lèvres desconnaisseurs des rouages de lamaison Hamraoua. Le premiern’est autre que Ahmed Belhadj,celui-ci ne compte pas lâcherfacilement, estimant que « leposte lui revient de droit étantdonné qu’il est actionnaire majo-ritaire ». Kalaïdji n’est pas enreste, d’autant plus que celui-cia, vu son parcours, grandir avecle club et connaît tous les secrets liés à sa gestion. Leposte du premier patron duMouloudia est d’autant plus sou-haité que le retour de Kalaïdji est

requis, notamment par l’ensem-ble des joueurs qui ont eu àapprocher de près cet hommelorsque le club connaissait sesmeilleurs jours. L’homme d’affai-res, Mehiaoui, ne compte pascamper sur le rôle de figurantdans ce «tumulte» qui marque leMouloudia. Il est pour le momentprésident du club amateur. Sonactuelle situation ne lui permetpas de coiffer deux postes. Ilserait, donc, dans l’obligation deremettre les clés à son rempla-çant avant de pouvoir postulerau premier poste du club profes-sionnel. Et ce n’est pas tout !

L’ancien finisseur, HabibBenmimoun, soutenu implicite-ment par Youcef Djebbari, estd’autant plus proche du club,notamment lorsque la crise aatteint son pic, que celui-ci n’est,contre toute attente, pas enreste de cette course quant àprendre les rênes du club. SiTahar Cherif El Ouezzaniapporte sa touche en soutenant,d’ores et déjà, la candidature deBenmimoun, malgré le fait quel’ancien milieu de terrain desVerts n’est pas membre de l’AG.En d’autres termes, CEO faitcampagne pour son vieil ami.«L’élection d’un nouveau prési-dent devient une urgence. Etface aux divergences qui per-sistent toujours au sein de l’Assemblée générale desactionnaires, j’ai proposéBenmimoun, qui est un enfantdu club et membre du conseild’administration, pour présider leMCO à titre provisoire, et ce, letemps de débloquer la situationsur le plan administratif», a-t-ilavoué à ses proches. CEO criehaut et fort que la situation duclub est au raz des pâquerettes,notamment sur le volet financier.En plus des clivages entre lesdifférents actionnaires, les det-tes du club s’élèvent à plusieursmilliards de centimes. Elles sontconstituées des salairesimpayés des joueurs et autresstaffs, s’ajoute la menace de ladirection de contrôle et gestiondes finances de la FAF. PourCEO, la situation du MC Oranest à assainir dans les meilleursdélais en se conformant aucahier des charges, tout en pré-sentant ses bilans sous peined’être privé de la licence profes-sionnelle pour le prochain exer-cice. W. A. O.

Le rendez-vous de l'ultime chance

�� WAHIB AIT OUAKLI

L e stade chahid Ahmed-Zabana d’Orana bénéficié d’un projet de réhabilita-tion et de modernisation en prévision

des Jeux méditerranéens 2022. Une enve-loppe financière de l’ordre de 180 millions dedinars a été mobilisée pour réaliser cinq opé-rations, en attendant de dégager une autreenveloppe pour les besoins du revêtementen gazon naturel qui remplacera le gazonsynthétique dont dispose actuellement lestade. Ces opérations consisteront en l’ins-tallation de portiques électroniques et d’un

écran géant, la rénovation des vestiaires, laréalisation d’une salle VIP et d’un centre depresse. Les travaux de réhabilitation de cetteinfrastructure devront être lancés dans lesmeilleurs délais. Accueillant les matchs duMC Oran, ce stade a été également retenupour abriter une partie des rencontres duCHAN-2022.

Outre le stade Zabana qui accueillera lafinale du tournoi de football des JM, les sta-des de Constantine, d’Annaba et de Blidabénéficieront, à leur tour, d’importants tra-

vaux de réhabilitation qui toucheront plu-sieurs de leurs équipements.

Le stade du 5-Juillet d’Alger bénéficiera,quant à lui, d’une vaste opération de rénova-tion de son réseau d’éclairage, selon lesservices du MJS, soulignant que toutes cesopérations s’inscrivent dans le cadre de stra-tégie de la tutelle portant sur la modernisa-tion des infrastructures sportives et leur miseen conformité avec les normes définies parles différentes Fédérations sportives interna-tionales.

L e premier stage dessélections algériennesde voile, en vue des pro-

chains jeux Olympiques d’été,se déroulera la mi-août, àl’Ecole nationale des sportsnautiques et subaquatiquesd’Alger-Plage (Est). Un stagequi concerne particulièrementles véliplanchistes de la sérieRSX, notamment HamzaBouras chez les messieurs etAmina Berrichi chez les dames,les deux représentants algé-riens déjà qualifiés pour les JO

de Tokyo, initialement prévusen 2020 et qui ont finalementété décalés à 2021, en raisonde la pandémie de Covid-19.La FAV avait l’intention d’ani-mer un point de presse aujour-d’hui à Alger, pour exposer leprogramme de préparation desathlètes lors ce premier stagede préparation, mais l’é-chéance a été finalementreportée à la mi-août prochain,en raison de l’interdiction de cir-culer actuellement en vigueurentre les wilayas.

C hérif Benbouaziz a éténommé sélectionneur del’Equipe nationale de

pêche sportive en apnée, unposte qu’il avait déjà occupéentre 2009 et 2012, a annoncé laFédération algérienne de sauve-tage, de secourisme et des acti-vités subaquatiques (FASSAS).En parallèle, il sera chargé dediriger le Comité techniquenational de pêche sportive enapnée, en remplacement de

Samir Chaouch, démission-naire. Avant sa reconversion,Benbouaziz avait commencépar être un athlète d’élite,depuis 1988.

Il a eu une longue et richecarrière, pendant laquelle il aglané plusieurs titres, dont septde champion d’Algérie.Benbouaziz a également étéencadreur de pêche sportive enapnée de 1995 à 2018 au niveaudu club RECIFS.

STADE AHMED-ZABANA D’ORAN

Une rénovation qui coûtera 180 millions DACe stade a été retenu pour abriter une partie des rencontres du CHAN-2022.

MC ORAN

L’AG des actionnaires se tiendra le 10 aoûtL’ancien finisseur du MCO, Habib Benmimoun, n’est pas en reste de cette course pour leposte de premier responsable.

VOILE

LES VERTS EN STAGE PÊCHE SPORTIVE EN APNÉE

Chérif Benbouaziz nouvelentraîneur national

Page 14: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

14 Sports MERCREDI 22 JUILLET 2020

Donnarumma parti pour resterConvoité par plusieurs grands clubseuropéens, Gianluigi Donnarumma abien failli quitter la Lombardie à plu-sieurs reprises ces dernières saisons.Mais le gardien italien se sent bienchez les Rossoneri et s’est permis dele faire savoir. Lors d’un entretienaccordé aujournal LaRepubblica,l’internatio-nal italien n’apas hésité àse montrerambitieux àtitre personneltout en évoquant sonavenir. « Je veuxdevenir le meilleurau monde etgagner autant detitres que possibleavec cetteéquipe », a lâchéle portier du clublombard lors de cetentretien. Le mes-sage est passé.Toujours conforta-blement installéeen tête, laJuventus Turinreste sur troismatchs sansvictoire enSérie A. Ducoup, l'entraî-neur MaurizioSarri n'estpas épargnépar les critiques. Ni par les rumeurs delicenciement. Un traitement tout à faitnormal pour l'Italien, dont la réponse asurpris en conférence de presse.«Vous avez déjà demandé à un pilotede Formule 1 s'il a peur de la vitesse ?Il y a des risques connus dans cemétier, a rappelé le coach turinois. Jele vis avec sérénité en sachant quemon métier est comme ça. Tout vabien si tu gagnes, mais tout va mal situ perds. La conséquence logique, cesont les critiques sur l'entraîneur.»

Accord procheavec HavertzAnnoncé avec insistanceà Chelsea depuis plu-sieurs semaines,Kai Havertz se rap-proche un peu de lacapitale anglaise.Selon The Guardian, lemilieu offensif du BayerLeverkusen et les Bluessont proches d’un accordsur un contrat de 5 ans.Rien n’est encore jouédans ce dossierpuisque le clublondonien doitégalements’entendreavecLeverkusen.La formationallemandesouhaite aumoins 90 millionsd’euros, alorsque Chelseaespère bou-cler l’opéra-tion pour 80 millions d’euros, plus desbonus. Ce transfert dépendra aussi del’avenir européen de l’équipe entraînéepar Frank Lampard. Si Chelsea est lemieux placé à l’heure actuelle, Havertzveut jouer la Ligue des Champions lasaison prochaine. À deux journées de lafin du championnat, les Blues occupentla 3e place, un point devant ManchesterUnited (5e, 62 points).

Insatiable. À 35 ans,Cristiano Ronaldo courttoujours après lesrecords. Lundi soir,contre la Lazio (2-1), le

Lusitanien, auteur d’un dou-blé, en a encore fait tomberdeux. Il est devenu le pre-mier joueur à atteindre labarre des 50 buts en Série A,en Premier League et enLiga. Il est aussi et sur-tout devenu le joueur àscorer 50 réalisationsaussi rapidement enItalie, puisqu’il n’a misque 61 rencontrespour y parvenir ! Aumicro de Sky Sport Italiaà l’issue de la rencontre, leBianconero a évidemmentaffiché le sentiment dudevoir accompli, préfé-rant la jouer collectif. « Les recordssont toujoursimportants. Maisle principal,c’est la victoire,pas les recordspersonnels. Ona fait un grandt r a v a i l .C’étaitun match trèsdifficile contreune équipeq u iréaliseun bon cham-pionnat : noussavions que c’étaitune grande occa-sion de marquer lecoup, l’important, c’é-tait de gagner même sinous aurions pu mar-quer davantage », a-t-illancé. Perfectionniste,il pensait sûrement àsa tête sur la barretransversale sur unamour de centre dePaulo Dybala. Maisqu’importe, la saisonn’est pas terminée. Et il luireste quatre matchspour inscrire un peuplus son nomdans les annales dufootball italien et euro-péen. Avec 30 buts aucompteur (à égalité avecson adversaire de lundisoir, Ciro Immobile), lastar portugaise est tou-jours en course pour letitre de capocannoniere(meilleur buteur de Série A). Un titre qu’il adéjà remporté en Espagneet en Angleterre. Il pourraitaussi faire tomber lerecord de son partenaire,Gonzalo Higuain, auteurde 36 buts sous lemaillot de Naples en2015/16. « Ce serait beaude battre le record deGonzalo, maisce n’est pas

ce à quoi je pense. Ce quim’importe, c’est d’aider l’é-quipe à gagner. Nousdevons progresser, maisnous ne pensons qu’auchampionnat. Il reste encorequatre matchs. Nous savonsque si nous gagnons deuxmatchs, nous sommeschampions », a-t-il conclu.

La course aux titreset aux distinctionsde CristianoRonaldo n’estdonc pas termi-née. Et mêmel’absence deBallon d’orFrance Football

en 2020 ne l’ar-r ê t e r a

pas...

FC BARCELONE

UNE BATAILLE ROYALESUR EMERSON

Recruté par le FCBarcelone et le Bétis lorsdu dernier mercato esti-val, Emerson a réalisé

des prestations convain-cantes en Liga cette sai-

son. Prêté au clubsévillan jusqu’en 2021, lelatéral droit a obtenu du

temps de jeu et a pumontrer ses qualités. De

quoi pousser le FCBarcelone à le rapatrier cet

été ? Certains médias espagnols ont indiqué, ces der-nières semaines, que le club blaugrana pourrait, eneffet, accueillir Emerson la saison prochaine, mais lejoueur a tenu à mettre les choses au clair : « J’ai un

contrat jusqu’en 2021 au Bétis. Je peux aller au Barçaen juin 2021, et mais jusque-là je reste ici. » Malgrécette déclaration, son avenir demeure toujours aussi

incertain et de nombreux clubs seraient prêts à se l’of-frir. Selon Calciomercato, le Milan AC serait fortementintéressé par Emerson et aurait d’ores et déjà contactéle FC Barcelone, mais aussi son entourage afin d’évo-quer un possible transfert. Le club blaugrana demande-rait près de 30 millions d’euros pour le laisser filer. Unesomme qui aurait refroidi l’enthousiasme du Milan AC.Newcastle, Tottenham, Benfica et le Bayer Leverkusensuivraient également la situation d’Emerson. À noter

que le FC Barcelone devra verser 9 millions d’euros auBétis si le joueur venait à quitter Séville cet été.

JUVENTUS

Ronaldo, une folle

soirée recordAuteur d’un doublé décisif contre la Lazio(2-1), Cristiano Ronaldo a battu deux nou-veaux records lundi dernier. Le Portugais

avait le sourire, mais il en veut encore plus.

CH

EL

SE

A

La presse anglaise parle beau-coup en ce moment de l’intérêtdu PSG pour Marcus Rashford,notamment parce que le joueur

anglais serait dans les petitspapiers de Thomas Tuchel.Mais si le PSG se mettait

sur les rangs pour lejoueur de Manchester

United, combien celapourrait-il coûter ?

Manchester Unitedn’a pas besoin d’ar-

gent et demandera doncle prix fort pour vendre l’un de sesmeilleurs joueurs. Il semble acquis

que Rashford n’a aucune chance defaire ses valises pour moins de

150 millions d’euros. Et pour convaincrele joueur, il faudrait lui offrir un salaire de

plus de 15 millions par an. Vertigineux !

PSGRASHFORDCOÛTERAITTRÈS CHER

MIL

AN

AC

BALLON D’OR

LA RÉACTION OSÉE DU BARÇA

En raison des différences de calendrier liéesà la crise sanitaire, France Football a décidé

de ne pas décerner le Ballon d’or 2020. Sicertains candidats peuvent le vivre comme

un coup dur, le FC Barcelone préfèrele prendre avec le sourire. « Nous

comprenons. En plus, tout le monde sait quiest le meilleur », a réagi le club catalan surson compte Twitter anglais, avec une photodu sextuple vainqueur Lionel Messi (33 ans,33 matchs et 25 buts en Liga pour la saison2019-2020). Plaisanterie ou non, le message

ne fera pas l’unanimité…

Page 15: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 2020International16

LL es dirigeants européensont conclu hier un accordhistorique sur un plan de

soutien à leurs économies frap-pées par la crise du coronavirus,basé pour la première fois surune dette commune, après qua-tre jours d’un sommet mara-thon sous haute tension àBruxelles. Ce paquet, d’un mon-tant total de 750 milliards d’eu-ros, a été conclu au terme d’in-tenses négociations, au coursdesquelles le président françaisEmmanuel Macron s’est mis encolère, le dirigeant hongrois abrandi la menace d’un veto etLa Haye et Vienne ont long-temps résisté contre un plantrop généreux à leur goût. «Uneétape majeure a été franchie», aaffirmé M. Macron, lors d’uneconférence de presse communeavec la chancelière AngelaMerkel. Il s’agit d’ «une réponseà la plus grande crise de l’UEdepuis sa création», a ajoutél’Allemande, dont le pays pré-side actuellement l’Union.

Le chef du gouvernementespagnol, Pedro Sanchez, asalué lors d’une conférence depresse distincte «un grandaccord pour l’Europe», allantjusqu’à le qualifier de «vrai planMarshall». Les négociations ontété «difficiles, à un moment trèsdifficile pour tous lesEuropéens», a souligné le prési-dent du Conseil européen,Charles Michel, chef d’orches-tre du sommet, qui a duré plusde 90 heures. En terme de lon-gueur, ce sommet a failli battre,à 25 minutes près, le record his-torique de celui de Nice en2000, consacré aux réformes des

institutions européennes, quiavait duré presque 92 heures.

Pour soutenir l’économieeuropéenne, qui affronte unerécession historique, le planprévoit un fonds de 750 milliards d’euros, qui pour-ront être empruntés par laCommission sur les marchés. Ilse compose notamment de 390 milliards de subventions,allouées aux Etats les plus frap-pés par la pandémie, une dettecommune à rembourser par les27. Outre ces subventions, 360 milliards d’euros serontdisponibles pour des prêts, rem-boursables par le pays deman-deur. Ce plan de relance estadossé au budget à long termede l’UE (2021-2027), qui prévoitune dotation de 1.074 milliardsd’euros, soit environ 154 milliards d’euros par an.

Cette émission de dette com-mune, une première, repose surune proposition franco-alle-mande, qui suscitait une farou-che opposition de la part des

quatre pays dits «frugaux»(Pays-Bas, Autriche,Danemark, Suède), rejointsensuite par la Finlande. A l’is-sue du sommet, le Premierministre néerlandais MarkRutte, chef de file de ces quatrepays, a affirmé que cet empruntcommun n’était pas le débutd’une «Union des transferts»,avec un transfert permanent derichesses du nord au sud - cedont il avait mis en garde avantles pourparlers.»Il s’agit d’uneopération ponctuelle, dont lanécessité est évidente comptetenu de la situation», a-t-ildéclaré aux journalistes.

Les pays «frugaux» ont long-temps menacé de faire capoterce plan massif de soutien à l’é-conomie, qui profiterait avanttout aux pays du Sud, commel’Italie et l’Espagne. Ces deuxpays, les plus touchés par l’épi-démie, sont jugés trop laxistesen matière budgétaire par leurspartenaires du Nord. Pour vain-cre les réticences des frugaux, le

président du Conseil européen,Charles Michel, a dû revoir saproposition initiale et leur four-nir des gages. Notamment enrévisant à la baisse les 500milliards de subventions prévusau départ et défendus parBerlin et Paris. Mais aussi enaugmentant de façon substan-tielle les rabais accordés à cespays, qui jugent leurs contribu-tions nettes au budget de l’UEdisproportionnées. La correc-tion accordée à l’Allemagnereste stable. «Pour la premièrefois dans l’histoire européenne,le budget est lié aux objectifs cli-matiques, pour la première fois,le respect de l’Etat de droitdevient une condition pour l’oc-troi des fonds», s’est par ailleursfélicité Charles Michel.

Ce lien entre le versementdes fonds et le respect de l’Etatde droit fait suite à une proposi-tion de la Commission euro-péenne, qui permettra de «pren-dre des mesures à la majoritéqualifiée en cas de violations», aprécisé la présidente de l’insti-tution Ursula von der Leyen.Cette conditionnalité rencon-trait une forte opposition de laPologne et la Hongrie, deuxpays dans le collimateur de laCommission et du Parlementeuropéen, qui ont enclenchéune procédure à leur encontre.Le Premier ministre hongroisViktor Orban, qui avait fait pla-ner des menaces de veto ausommet, a réclamé la fin decette procédure dite de «l’article 7» à l’encontre de sonpays, qui peut en théorie débou-cher sur des sanctions.

PPutschiste, autocrate cor-rompu, criminel recherché:l’ex-président soudanais

Omar el-Béchir, qui comparais-sait hier devant la justice àKhartoum pour son coup d’Etaten 1989 et risque la peine demort, a montré différents visagesen 30 ans de règne autoritaire.L’ex-dictateur de 76 ans, aujour-d’hui détenu à la prison de Koberà Khartoum où il enfermait sesopposants, avait écrasé impitoya-blement toute contestation aprèsson accession au pouvoir. Célèbrepour les pas de danse qu’il n’hé-sitait pas à entreprendre enpublic, l’homme n’a jamais man-qué d’assurance, assumant cha-cune de ses postures politiques.Quelques jours seulement avantd’être destitué le 11 avril 2019par l’armée sous la pression de larue, Omar el-Béchir haranguaitencore la foule, en tenue safari etfaisant tournoyer sa canne audessus de sa tête. Ce n’est qu’a-près quatre mois de manifesta-tions de rue que la contestationaura raison de lui, l’empêchantde briguer un nouveau mandaten 2020 après avoir été élu deuxfois président, en 2010 et 2015,dans des scrutins boycottés parl’opposition. Pendant une décen-

nie, il aura nargué l’opinioninternationale en paradant lorsde visites à l’étranger malgré unmandat d’arrêt de la Cour pénaleinternationale (CPI) en 2009pour «crimes de guerre», «crimescontre l’humanité» au Darfour,et un autre de 2010 pour «géno-cide». Dans le conflit du Darfourà partir de 2003, les milices ara-bes pro-régime Janjawid avaientterrorisé la population de la pro-vince occidentale. Bilan selonl’ONU: 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés.LeConseil souverain soudanais,constitué en août 2019 poursuperviser la transition politique,a affirmé en février qu’Omar el-Béchir serait remis à la CPI.Mais c’est une affaire de corrup-tion, pour des fonds perçusauprès du prince héritierd’Arabie saoudite, Mohammedben Salmane, qui lui a valu sapremière condamnation endécembre à Khartoum à deuxans de détention dans un centrecorrectionnel pour personnesâgées. Crâne dégarni, largemoustache et silhouette enrobée,Omar Hassan Ahmad el-Béchir, adeux femmes mais pas d’enfant.Il est né dans la petite villed’Hosh Bannaga, à près de

200 km au nord deKhartoum.Issu d’une famillepauvre, il appartient à la tribudes Al-Bedairyya Al-Dahmashyya, l’une des plus puis-santes du pays. Formé à l’acadé-mie militaire en Egypte, il parti-cipe en 1973 à la guerre contreIsraël aux côtés de l’armée égyp-tienne. Entouré d’un grouped’officiers, il renverse en 1989 legouvernement démocratique-ment élu de Sadek al-Mahdi etdirige le pays avec l’appui duFront islamique national, le partide son mentor Hassan al-Tourabi. Sous l’influence de cedernier, il oriente le Soudan —pays morcelé en une pléthore detribus et alors divisé entre leNord majoritairement musul-man et le Sud peuplé de chré-tiens ou animistes — vers l’islamradical.. Khartoum devient laplaque tournante de l’internatio-nale islamiste, accueillantnotamment Oussama ben Laden,avant de l’expulser en 1996 sousla pression des Etats-Unis. Puis,à la fin des années 1990, M. Béchir tourne le dos à l’isla-misme radical pour améliorer sesrelations avec ses adversaires etvoisins.»Béchir est devenu habileavec le temps, il a appris le

métier, au départ, ce n’était pasune personnalité de premierplan», commente MarcLavergne, directeur de recher-ches au CNRS, spécialiste de laCorne de l’Afrique. A l’apogée deson pouvoir, il bénéficie dans lesannées 2000 de la manne pétro-lière et renforce encore sonemprise sur le pays. En 2005, enplein conflit au Darfour, il signel’accord de paix avec les rebellesdu Sud qui ouvre la voie à un par-tage du pouvoir et à un référen-dum sur l’indépendance de cetterégion. Celle-ci deviendra en2011 le Soudan du Sud. Lesréserves pétrolières étantconcentrées dans le sud, Omarel-Béchir perd un atout de poids,et entame son déclin alors que lepays s’enfonce dans une gravecrise économique. Longtempsallié de l’Iran, qui l’a aidé à met-tre en place son appareil sécuri-taire, Béchir tente un dernierpari en rejoignant le camp dugrand rival régional, l’Arabiesaoudite, jugée meilleure alliéeaprès les révoltes arabes de2011.»Béchir a toujours louvoyépour survivre à travers lesconflagrations du monde arabe»,résume M. Lavergne.

UNION EUROPÉENNE

AAccccoorrdd hhiissttoorriiqquuee,, aauu ffoorrcceeppss,, ppoouurr uunn ««ppllaann MMaarrsshhaallll»» ccoonnttrree llee vviirruussPPOOUURR soutenir l’économie européenne en récession historique, le plan prévoit un fonds de 750 milliardsd’euros, à emprunter par la Commission sur les marchés et il se compose de 390 milliards desubventions aux Etats les plus frappés par la pandémie, une dette commune à rembourser par les 27.

Un accord arraché tard dans la nuit

SOUDAN

OOmmaarr eell--BBéécchhiirr,, ll’’aauuttooccrraattee ddéécchhuu ddeerrrriièèrree lleess bbaarrrreeaauuxx

SOUDANOOuuvveerrttuurree àà KKhhaarrttoouumm dduu pprrooccèèss ddee ll’’eexx--pprrééssiiddeennttOOmmaarr eell--BBéécchhiirrLe procès de l’ex-présidentsoudanais Omar el-Béchir et 27 autres personnes accuséesd’avoir pris le pouvoir par un coupd’Etat en 1989 s’est ouvert mardià Khartoum, ont rapporté desmédias. «Ce tribunal va écouterchacun d’entre eux et nous allonsdonner à chacun des 28 accusés lapossibilité de se défendre», adéclaré le président du tribunal.Omar el-Béchir et plusieurs desaccusés risquent la peine de mortpour avoir renversé legouvernement démocratiquementélu du Premier ministre Sadek al-Mahdi il y a 31 ans. Trois jugessont chargés de mener ce procèsinédit dans le monde arabe oùjamais l’auteur d’un putsch réussin’avait été jugé dans l’histoirerécente. M. Béchir et les accusés setrouvent dans des cages et parmieux figurent des militaires et descivils, parmi lesquels ses anciensvice-présidents Ali Osman Taha etle général Bakri Hassan Saleh. Desmesures de sécuritéexceptionnelles ont été prises pouréviter tout incident.

CÔTE D’IVOIRE

LLaa CCôôttee dd’’IIvvooiirree eexxhhoorrttee ssoonnaarrmmééee àà rreelleevveerr llee ddééffii ddee llaalluuttttee ccoonnttrree llee tteerrrroorriissmmeeLe ministre ivoirien de la DéfenseHamed Bakayoko a exhorté lundià Abidjan les soldats ivoiriens àrelever le défi de la lutte contre leterrorisme. M. Bakayoko quiprésidait une cérémonie deprésentation officielle de près de500 gendarmes commandos en finde formation s’est réjoui de «laformation solide et qualitative dessoldats» qui selon lui, leurpermettra de s’engager avec briodans la lutte contre le terrorisme.«Le défi de la lutte contre leterrorisme est un défi important.Notre territoire doit être unterritoire sûr», a-t-il souligné. LaCôte d’Ivoire avait été touchée parun attentat terroriste en mars2016 à Grand Bassam (sud). Parailleurs, dans la nuit du 10 au 11juin, une attaque terroriste avaitété perpétrée contre le postemilitaire de Kafolo (nord-est), unelocalité située dans la zonefrontalière entre la Côte d’Ivoire etle Burkina Faso. Elle avait fait unedizaine de morts parmi lesmilitaires ivoiriens. A plusieurs occasions, les autoritésivoiriennes ont exprimél’engagement profond de la Côted’Ivoire dans la lutte contre leterrorisme.

SYRIE

SSeepptt ssoollddaattss bblleessssééss ddaannssddeess ffrraappppeess iissrraaéélliieennnneessSept soldats syriens ont été blesséslundi par des frappes israéliennesau sud de Damas, a indiquél’agence de presse officielle Sana,l’Observatoire syrien des droits del’homme (OSDH) basé à Londresaffirmant que plusieurs positionsdu régime et des milices pro-Iranont été touchées.»Les forcesaériennes de l’ennemi israélien ontlancé plusieurs missiles ayanttraversé le plateau du Golan occupévers le sud de Damas», a indiquéSana, citant une source militaire.«Nos défenses anti-aériennes ontété enclenchées et ont intercepté laplupart» des missiles, a ajoutél’agence, précisant que l’attaqueavait fait «sept blessés parmi lessoldats» et des dégâts matériels.L’OSDH avait précédemmentindiqué qu’il s’agissait d’uneattaque israélienne. «Au moins sixmissiles israéliens ont pris pourcibles des positions du régime et desmilices alliées de l’Iran», a indiquél’ONG.

Page 16: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 202017Internationale

FF umée blanche àBruxelles: au terme d’unsommet marathon, les

dirigeants européens sont par-venus mardi à l’aube à unaccord sur le plan de relancequi doit permettre à leurs éco-nomies de rebondir face à l’épi-démie de coronavirus qui afranchi la barre des 80.000morts au Brésil. Il aura fallu autotal plus de quatre jours etautant de nuits de discussionsparfois tendues pour que leschefs d’Etat et de gouverne-ment des 27 pays de l’Unioneuropéenne s’accordent sur lesmodalités de ce plan massif derelance de 750 milliards d’eu-ros. «Deal !», a tweeté le prési-dent du Conseil européenCharles Michel à 03h31 GMT.De son côté le président fran-çais Emmanuel Macron a saluéun «jour historique pourl’Europe». Fruit d’intensestractations, l’accord final revoità la baisse la part de subven-tions dans le plan de relance,un geste en direction des paysdits «frugaux» — Pays-Bas,Suède, Danemark, Autricherejoints par la Finlande..

Le montant de ces subven-tions a été fixé à 390 milliards,contre les 500 milliards prévusau départ et défendus parBerlin et Paris au nom de lasolidarité européenne enversles pays comme l’Italie etl’Espagne, les plus durementtouchés par le virus.L’épidémie qui a fait selon ledernier décompte au moins606.605 morts et contaminéplus de 14.528.490 personnes,continue de progresser. AuxEtats-Unis, plus de 60.000 nou-veaux cas de contamination aucoronavirus en l’espace de 24heures ont été recensés pour leseptième jour consécutif. Laflambée des infections est par-ticulièrement importante dansle sud et l’ouest du pays ouencore en Floride où il ne res-tait plus lundi que 18% des litsdisponibles dans les services desoins intensifs. Signe que lasituation ne fait qu’empirer

dans le pays, Donald Trump afait savoir qu’il allait reprendreses conférences de presse quasiquotidiennes sur l’épidémie,exercice auquel il se pliait enavril, lorsque le nombre demorts était au plus haut auxEtats-Unis.»Je les faisais etnous avions beaucoup de per-sonnes qui regardaient, desaudiences record dans l’histoirede la télévision câblée, et c’étaitincomparable», a déclaré lemilliardaire new-yorkais,ancienne star de la téléréalité,en ajoutant qu’il s’agissait d’un«très bon moyen d’informer lesgens». Le président américain apar ailleurs défendu le port dumasque - une première depuisle début de l’épidémie, évo-quant un geste «patriotique» etapparaissant masqué sur unephoto publiée sur son compteTwitter. Le tableau est égale-ment toujours sombre enAmérique du Sud, surtout auBrésil, deuxième pays le plustouché dans le monde derrièreles Etats-Unis, et où le cap des80.000 morts du coronavirus aété franchi lundi. Le nombre decas confirmés de contaminations’élève désormais à plus de 2,1 millions. Le bilan réel pour-rait toutefois être nettement

plus lourd selon la commu-nauté scientifique qui pointeun nombre insuffisant de testsdans ce pays dont le président,Jair Bolsonaro, a contracté levirus tout comme plusieursmembres de son gouverne-ment, et se trouve en quaran-taine. L’Argentine de son côté aenregistré un chiffre record de 113 morts en 24 heures, et lesautorités sanitaires en Boliviefont état d’une «escalade trèsrapide» du virus notamment àLa Paz. Dans la capitale boli-vienne, des malades meurent àleurs domiciles ou aux portesdes hôpitaux qui sont saturés,selon des témoignages publiéssur les réseaux sociaux. EnColombie, le président IvanDuque a préparé les esprits enprévenant ses concitoyensqu’ils auraient à vivre avec levirus pendant encore «aumoins un an» et excluant toutelevée du confinement dansl’immédiat en dépit de sonimpact négatif sur l’économie.

La situation sanitaire enAfrique suscite également l’in-quiétude. Certes, avec plus de15.000 morts, le continent estle deuxième le moins endeuillépar cette maladie avecl’Océanie. Mais pour

l’Organisation mondiale de lasanté (OMS), l’Afrique du Sud,qui a dépassé à elle seuledimanche les 5.000 décès,«risque d’être un précurseur dece qui va se passer dans le restede l’Afrique», a dit un respon-sable de l’agence onusiennelundi. Au Moyen-Orient, leLiban connaît également unerecrudescence des cas de con-tamination avec l’allègementdes mesures de confinement.Et pour la première fois lundi,un médecin urgentiste, âgé de32 ans, est mort du coronavi-rus. Dans ce contexte de reprisede l’épidémie ou d’apparitionde nouveaux foyers, la questiondu vaccin contre le covid-19s’annonce donc toujours aussicruciale. Apportant une lueurd’espoir, les résultats des deuxessais cliniques distincts - unbritannique et un chinois - ontété publiés lundi dans la revuemédicale britannique TheLancet. Le premier, réalisé parl’université d’Oxford en parte-nariat avec AstraZeneca, agénéré «une forte réponseimmunitaire» dans un essai surplus de 1.000 patients, tandisque le second, soutenu parCanSino Biologics, a provoquéune forte réaction en termesd’anticorps dans un autre essaichez la plupart des quelque 500 participants. Aucun desdeux projets n’a enregistré d’ef-fets indésirables graves, maisdes essais sur un nombre departicipants plus importantdoivent encore avoir lieu, avantd’envisager leur commerciali-sation. Un autre laboratoirebritannique, Synairgen, a pré-senté lundi les résultats d’unmédicament baptisé SNG001qui réduirait de 79% le risquede développer une forme sévèrede Covid-19 - mais il n’a ététesté que sur un échantillontrès réduit de patients (101).D’ici là, plusieurs pays ont ren-forcé leurs mesures sanitaires àl’image de la France où le portdu masque est obligatoiredepuis lundi dans les lieuxpublics clos.

ALGERIE - RUSSIEBBoouukkaaddoouumm eennttaammee uunneevviissiittee ddee ttrraavvaaiill àà MMoossccoouuLe ministre des Affaires étrangères,Sabri Boukadoum a entamé, hier, unevisite de travail en Fédération deRussie à l’invitation de sonhomologue russe, Sergueï Lavrov,indique un communiqué duministère. «La visite, qui fait suiteaux contacts de haut niveau entre lesdeux pays, notamment le récententretien téléphonique entre leprésident de la République,Abdelmadjid Tebboune, et sonhomologue russe, Vladimir Poutine,s’inscrit dans la poursuite desentretiens sur les moyens de renforcerles relations bilatérales et lesperspectives d’élargissement dupartenariat bilatéral en vued’atteindre les objectifs duPartenariat stratégique liant les deuxpays», précise la même source. «Cettevisite devrait également permettred’examiner diverses questionsrégionales et internationales d’intérêtcommun, notamment la situationdans la région, en particulier enLibye, au Mali et en Syrie, ainsi queles moyens de promouvoir la paix etla sécurité internationales par desapproches politiques constructivesfondées sur la légalité internationaleet dans le respect de la volonté et dela souveraineté des peuplesconcernés», conclut le communiqué.

PPoouuttiinnee ssee ddoonnnnee ssiixx aannss ddeepplluuss ppoouurr rréédduuiirree llaa ppaauuvvrreettééLe président russe Vladimir Poutinese donne jusqu’en 2030 pour réduirede moitié la pauvreté, selon un décretpublié hier. Ce décret sur les «objectifsde développement de la Russie d’ici2030» publié par le Kremlin établitl’objectif de «réduire le niveau depauvreté de moitié par rapport à2017». Lors de sa réélection en 2018pour un quatrième mandat, VladimirPoutine avait déjà fixé cet objectif,mais à l’horizon 2024. Mais songouvernement avait annoncé unehausse de la TVA et un relèvement del’âge de la retraite. Ces nouveauxobjectifs sont annoncés suite àl’adoption d’une réformeconstitutionnelle autorisant leprésident à effectuer deux mandatssupplémentaires jusqu’en 2036. Lesespoirs de redresser l’économie atoneont été douchés par une crisepétrolière et la pandémie decoronavirus. «Les conditionséconomiques internationales sonttrès, très défavorables, et ces objectifsambitieux sont fixés, malgré cela», adéclaré le porte-parole du KremlinDmitri Peskov, hier. Le Kremlinjustifie par la crise mondialel’abandon de l’objectif en 2018 defaire entrer la Russie parmi les cinqpremières économies mondiales. «Lesobjectifs doivent être réalistes,atteignables», a indiqué M. Peskov.Dans le décret publié hier, leprésident fixe également l’objectif d’ «assurer une croissance durable dela population» et d’«augmenterl’espérance de vie à 78 ans».L’espérance de vie, notamment deshommes, reste faible en Russie mêmesi elle a augmenté ces dernièresannées et le pays est confronté à unimportant déclin démographique. LaRussie a perdu plus de cinq millionsd’habitants depuis 1991, conséquencede la grave crise démographique quia suivi la chute de l’URSS. Leprésident ambitionne également decréer un système de tri des déchets,ainsi qu’une augmentation «d’aumoins 70%» des exportations deproduits autres que leshydrocarbures.

Comme Trump, Bolsonaro a longtemps ignoré leport du masque

CORONAVIRUS

AAccccoorrdd ddee ll’’UUEE ssuurr ssaa rreellaannccee ééccoonnoommiiqquuee,, 8800 000000 mmoorrttss aauu BBrrééssiillLLAA SSIITTUUAATTIIOONN en Afrique suscite également l’inquiétude. Certes, avec plus de 15.000 morts, le continent est ledeuxième le moins endeuillé avec l’Océanie. Mais pour l’Organisation mondiale de la santé, l’Afrique du Sud, qui adépassé dimanche les 5.000 décès, «risque d’être un précurseur de ce qui va se passer dans le reste de l’Afrique».

LL ee mmoouuvveemmeenntt ddee ccoonntteessttaattiioonn aauu MMaalliivvaa oobbsseerrvveerr uunnee ««ttrrêêvvee»» àà ll’’aapppprroocchheeddee ll’’AAïïdd eell AAddhhaa aalloorrss qquu’’uunnee mmiissssiioonn

ddee mmééddiiaattiioonn ccoonnssttiittuuééee ppaarr qquuaattrree pprrééssii--ddeennttss dd’’AAffrriiqquuee ddee ll’’OOuueesstt,, eesstt aatttteenndduueeddeemmaaiinn àà BBaammaakkoo.. LLee MMoouuvveemmeenntt dduu 55--jjuuiinn aa «« ddéécciiddéé dd’’oobbsseerrvveerr uunnee ttrrêêvvee aauussuujjeett ddee llaa ddééssoobbééiissssaannccee cciivviillee.. CC’’eesstt ppoouurrppeerrmmeettttrree aauuxx MMaalliieennss ddee bbiieenn pprrééppaarreerr eettddee ccéélléébbrreerr llaa ttaabbaasskkii »»,, aappppeellllaattiioonn eennAAffrriiqquuee ddee ll’’OOuueesstt ddee ll’’AAïïdd eell AAddhhaa,, sseelloonnNNoouuhhoouunn SSaarrrr,, uunn ddeess ddiirriiggeeaannttss ddee llaaccoonntteessttaattiioonn.. «« PPeennddaanntt cceettttee ppéérriiooddee,, iill nn’’yyaauurraa pplluuss ddee mmaanniiffeessttaattiioonnss.. EEtt ccoommmmee vvoouussllee ssaavveezz aauussssii,, nnoouuss nnoouuss aapppprrêêttoonnss àà rreeccee--vvooiirr lleess cchheeffss dd’’EEttaattss »»,, aa--tt--iill iinnddiiqquuéé.. LLeesspprrééssiiddeennttss ddee qquuaattrree ppaayyss dd’’AAffrriiqquuee ddeell’’OOuueesstt -- MMaahhaammaaddoouu IIssssoouuffoouu ((NNiiggeerr)),,AAllaassssaannee OOuuaattttaarraa ((CCôôttee dd’’IIvvooiirree)),, MMaacckkyySSaallll ((SSéénnééggaall)) eett NNaannaa AAkkuuffoo--AAddddoo ((GGhhaannaa))-- sseerroonntt ddeemmaaiinn àà BBaammaakkoo ppoouurr llaa rreecchheerrcchheedd’’uunnee ssoolluuttiioonn àà llaa ccrriissee ssoocciioo--ppoolliittiiqquuee qquueeccoonnnnaaîîtt llee MMaallii.. IIssssaa KKaaoouu DDjjiimm,, ccoooorrddiinnaa--tteeuurr ddee llaa ppllaattee--ffoorrmmee ((CCMMAASS)) ddee ssoouuttiieenn ààll’’iimmaamm MMaahhmmoouudd DDiicckkoo,, pprriinncciippaallee ffiigguurree

dduu mmoouuvveemmeenntt,, aa ssaalluuéé,, ppoouurr ssaa ppaarrtt,, ll’’aann--nnoonnccee ddee cceettttee ttrrêêvvee,, uunnee ««ddéécciissiioonn ttrrèèssrreessppoonnssaabbllee eett ssaaggee»».. PPoouurrttaanntt,, ccee ggeessttee nneessiiggnniiffiiee nnuulllleemmeenntt uunn qquueellccoonnqquuee rreeccuull dduuMM55--RRFFPP,, llee mmoouuvveemmeenntt ddee ccoonntteessttaattiioonnaauuqquueell ffaaiitt ffaaccee llee pprrééssiiddeenntt IIbbrraahhiimmBBoouubbaaccaarr KKeeïïttaa,, ccaarr iill mmaaiinnttiieenntt iinnttééggrraallee--mmeenntt lleess rreevveennddiiccaattiioonnss ffoorrmmuullééeess ddeeppuuiisspplluussiieeuurrss sseemmaaiinneess,, ddééjjàà.. DDaannss uunn ccoommmmuunnii--qquuéé ddiiffffuusséé lluunnddii ddeerrnniieerr,, CChhoogguueell MMaaïïggaa,, uunnddeess pprriinncciippaauuxx ddiirriiggeeaannttss dduu MM55--RRFFPP aa mmaarr--tteelléé llaa rreevveennddiiccaattiioonn mmaajjeeuurree qquuii ccoonncceerrnnee llaa««ddéémmiissssiioonn»» dduu pprrééssiiddeenntt IIbbrraahhiimm BBoouubbaaccaarrKKeeïïttaa,, aalliiaass ««IIBBKK»»,, aaiinnssii qquuee cceellllee ddee ssoonnrrééggiimmee.. EEnn oouuttrree,, llee mmoouuvveemmeenntt rreepprroocchhee ààllaa CCoommmmuunnaauuttéé ééccoonnoommiiqquuee ddeess EEttaattss ddeell’’AAffrriiqquuee ddee ll’’OOuueesstt ((CCééddééaaoo)),, mmééddiiaattrriicceeddaannss llaa ccrriissee,, dd’’aavvooiirr ttaarrddéé àà ssee mmaanniiffeesstteerraalloorrss qquuee llaa ssiittuuaattiioonn rriissqquuaaiitt ddee ddééggéénnéérreerr ààttoouutt mmoommeenntt,, lleess ffoorrcceess ddee ll’’oorrddrree aayyaanntt pprroo--ccééddéé aauu ddéémmaannttèèlleemmeenntt ddee pplluussiieeuurrss bbaarrrriiccaa--ddeess ddaannss llaa ccaappiittaallee mmaalliieennnnee..

LL’’iimmaamm DDiicckkoo qquuii aa rreeççuu lleess aammbbaassssaa--ddeeuurrss ddee llaa FFrraannccee,, ddeess EEttaattss--UUnniiss eett ddeell’’UUnniioonn eeuurrooppééeennnnee,, lleeuurr aa aaffffiirrmméé qquuee lleessppoorrtteess dduu ddiiaalloogguuee ssoonntt oouuvveerrtteess mmaaiiss qquuee,,ttôôtt oouu ttaarrdd,, llaa ggoouuvveerrnnaannccee aauu MMaallii ddooiitt

rraaddiiccaalleemmeenntt cchhaannggeerr.. DD’’ooùù llaa pprrooffoonnddeeiinnqquuiiééttuuddee qquuii ssee mmaanniiffeessttee aauussssii bbiieenn ddaannsslleess ppaayyss mmeemmbbrreess ddee llaa CCeeddeeaaoo qquu’’oouuttrreeMMééddiitteerrrraannééee,, uunnee iinnqquuiiééttuuddee dd’’aauuttaanntt pplluussccrrooiissssaannttee qquu’’eellllee ss’’aaccccoommppaaggnnee dd’’uunnee ssiittuuaa--ttiioonn pprrééooccccuuppaannttee eenn ccee qquuii ccoonncceerrnnee llaa ppaauu--vvrreettéé eennddéémmiiqquuee dduu ppaayyss ssaahhéélliieenn eett ssaaccoonnffrroonnttaattiioonn aavveecc lleess vviioolleenncceess tteerrrroorriisstteesseett iinntteerrccoommmmuunnaauuttaaiirreess.. LLaa ddééllééggaattiioonn ddee llaaCCeeddeeaaoo ddiirriiggééee ppaarr ll’’eexx--pprrééssiiddeenntt nniiggeerriiaannGGooooddlluucckk JJoonnaatthhaann pprrôônnee ccoommmmee ssoolluuttiioonnssiimmmmééddiiaatteess llaa ccoonnssttiittuuttiioonn dd’’uunn ggoouuvveerrnnee--mmeenntt dd’’uunniioonn nnaattiioonnaallee,, ooffffrree ddééjjàà ffoorrmmuullééeeppaarr llee pprrééssiiddeenntt KKeeïïttaa eett rreejjeettééee ppaarr llaaccoonntteessttaattiioonn,, aaiinnssii qquuee llaa mmiissee eenn ppllaaccee dd’’uunneennoouuvveellllee CCoouurr ccoonnssttiittuuttiioonnnneellllee.. SSaauuff qquu’’eennddééccllaarraanntt qquu’’ ««aauuccuunnee ffoorrmmee ddee cchhaannggeemmeennttnnoonn ccoonnssttiittuuttiioonnnneell dd’’aacccceessssiioonn aauu ppoouuvvooiirrnnee sseerraa aacccceeppttééee »»,, lleeuurr pprrooppoossiittiioonn ddeevveennaaiittiinnaacccceeppttaabbllee ppoouurr lleess ddiirriiggeeaannttss dduu MM55--RRFFPP,,uunnee aalllliiaannccee hhééttéérroocclliittee ddee cchheeffss rreelliiggiieeuuxx eettddee ppeerrssoonnnnaalliittééss dduu mmoonnddee ppoolliittiiqquuee eett ddee llaassoocciiééttéé cciivviillee.. PPaarrttaanntt ddee llàà,, iill sseemmbbllee qquuee lleesslleennddeemmaaiinnss ddee ll’’AAïïdd eell AAddhhaa rriissqquueenntt ffoorrttdd’’êêttrree ppaarrttiiccuulliièèrreemmeenntt cchhaauuddss ddaannss llaa ccaappii--ttaallee mmaalliieennnnee.. CC..BB..

NOUVELLE MÉDIATION AFRICAINE DEMAIN AU MALI

LLaa ccoonntteessttaattiioonn aannnnoonnccee uunnee «« ttrrêêvvee »»�� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

Page 17: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

MERCREDI 22 JUILLET 202022 Culture

P our son premierroman, le jeuneAlgérien Samir Djillali a

réussi un véritable pari, celuide réaliser son rêve d’enfance: l’écriture ! « Faucheurs d’é-toiles », paru aux éditionsl’Harmattan, Paris, en 2020,est écrit à la première per-sonne du singulier : « Je ». Un« je » intime, un « je » auda-cieux qui ose prendre laparole pour raconter son his-toire, qui ose s’affirmer dansun monde de silence, dans unmonde aux allures géronto-cratiques, dans un monde desilences forcés, de silencesdouloureux. Chaque person-nage s’affirme avec son « je »et se distingue dans un style àla fois poétique et léger :«J’ouvris les yeuxavec peine.M a s n s e nme faisaitface. Je nesavais pascomment il asu pour mona c c i d e n t ,mais je meretenais de lelui demander.Je ne savaismême pas sic’était la réalitéou les médica-ments qui mefaisaient halluci-ner. Je sentaisau fond de moiune grande joieet ne voulais pasgâcher le bon-heur de le revoir.Mais après ce quim’est arrivé, je nepouvais plus retar-der l’heure de lavérité. Je devaistout lui dire.

D’autant plusque je ne savaispas si je survivraisou pas. Les méde-cins n’étaient passûrs.» Nous décou-vrons au fil de la lec-ture que ces récits neforment qu’un seulrécit en réalité. Chose inatten-due, la parole est donnée àtous les protagonistes, mêmeà un terroriste, lui qui n’a pasl’habitude de prendre la parole(il prend autre chose !),raconte sa « vérité ». En fai-sant parler ce monstre, l’au-teur essaye de comprendreles mécanismes de l’inté-grisme religieux. Ce qui nousamène à penser que peut-êtreon ne nait pas terroriste, maison le devient. Ce qui déplacela notion de culpabilité. On levoit bien, l’auteur est ancrédans son temps, dans sasociété. En effet, l’histoire sedéroule en Algérie, vers la findu XXe siècle. « Faucheursd’étoiles » commence avec unpère et sa fille chrétiens quirentrent en Kabylie. Le pèreest un révolutionnaire, ancienmembre du FLN, écarté à lanaissance d’un Etat algérien

arabo-musulman à l’indépen-dance acquise en 1962. Aprèsl’euphorie de la liberté retro-uvée, il se rend à l’évidence :le droit à la vie et à la libertépour lesquels il s’est battu luisont refusés. Dépité (pasdéputé comme certains deses compagnons de combat),il se réfugia alors en Kabyliepour élever sa fille Roseline.

Des années plus tard,devenue jeune et bellefemme, Roseline sera tirailléeentre la passion qui la lie à unfanatique religieux et à un amiqui se révèle être son bour-reau : « Le sens de notre vienous appartient-il vraiment ounous est-il imposé dès notrenaissance par un Dieu, unesociété, une famille ? Sansnous consulter, à un rôle noussommes enchaînés malgrén o t r e

p re -mier cri de douleur. » C’est

toute la complexité de la situa-tion de l’Algérie post-indépen-dante. L’auteur nous montre àtravers cette fiction, le poidsde l’héritage d’une société enmal de repères qui court verssa propre perte. Masnsen doitporter le sien. L’écrivain nousemmène à travers les méandres de la folie pourdécortiquer les mécanismesde blocage, de violences et demal-être de la population enproie à une violence multidi-mensionnelle. Ce mal-être estmétaphorisé par cet enfant quise réveille dans un hôpitalpsychiatrique sans aucun sou-venir de sa vie passée. Pisencore, il ne sait plus qui il est.Les jours se suivent et nouspartageons avec lui sa quêtedu passé. Que va-t-il décou-vrir ? L’histoire s’achève surl’un des moments clés del’Algérie moderne : le

Printemps noir amazigh quivient comme un souffle de vieen quête de liberté et dedémocratie tant rêvées, tantfantasmées en guise deréponse au fanatisme reli-gieux qui redouble de férocité,qui étend chaque jour un peuplus ses tentacules empoison-nées.

L’auteur fait un clin d’œilaussi aux femmes à traversl’évocation de la célèbreSophonisbe. Ce personnagesymbolise toute une généra-tion de femmes algériennesqui ont contribué à l’édificationd’une nation digne de ce nom,en gageant leur vie. Elles sebattent quotidiennement à lafois contre les interdits de latradition et ceux de la religion.Sophonisbe arpente les rues

d’Alger pour dire nonau silence dans lequelon veut la murer aprèslui avoir volé sonenfance. Elle veutaussi retrouver cepetit enfant qu’elleavait connu jadis.

La relationSophonisbe etMasnsen est nonsans nous rappelercelle de la reine car-thaginoise et du roinumide. L’histoireva-t-elle se répéter? Et Sophonisbesera-t-elle amenéeà se tuer en s’em-poisonnant ?L’intelligence dece récit résidedans sa faculté àapporter unepensée critique àla fois sur lasociété algé-rienne et sur lavie. Il est égale-ment uneréflexion surles rapportshumains. Cequi témoignede la capacitéde l’auteur,malgré sajeunesse à

penser lasociété dans laquelle il vit ; ceque nous retrouvons, malheu-reusement, de moins enmoins dans la littératurecontemporaine. Cesréflexions sont mises dans labouche de plusieurs person-nages et celui qui en fait lemeilleur usage est sansconteste Da-Ravah. Un vieuxque rencontre Masnsen à l’hô-pital psychiatrique. Sa folie serévèle être sagesse. «Faucheurs d’étoiles » est à lafois tragédie et espoir. Uneharmonie presque insoutena-ble entre l’amour, la mort et lafolie. Qui sont ces faucheursd’étoiles ? Samir Djillali est unécrivain algérien né en 1991dans un village de Kabylie- AtHemdoun. Après avoir com-mencé des études de littéra-ture en Algérie, il s’est expa-trié en France afin de les ter-miner à l’université Paris VIII.

D.A.*Ecrivain

�� DJAMAL AREZKI*

«FAUCHEURS D’ÉTOILES» DE SAMIR DJILLALI

Un roman sur lasociété algérienneLes réflexions de l’auteur sont mises dans la bouche deplusieurs personnages et celui qui en fait le meilleur usage est sans conteste Da-Ravah.

L’Algérie a commémoré, hier, lecentenaire de la naissance d’undes pères fondateurs de la littéra-

ture algérienne d’expression française,Mohamed Dib, qui a œuvré pouraffirmer la personnalité et la revendi-cation de liberté de son pays et deson peuple et de faire en sorte quel’Algérie existe dans la littératuredes Algériens. Auteur prolifique il afait son entrée dans le champ litté-raire en publiant coup surcoup « La grande maison » en1952, « L’incendie » en 1954, et« Le métier à tisser » en 1957, unetrilogie qui suffira à brosser letableau de la vie de l’Algérien mar-ginalisé et noyé par la misère et lesaffres du colonialisme en disant« nous avons été quelques-uns àsentir ce besoin de nommerl’Algérie, de la montrer ». Né le 21juillet 1920 à Tlemcen, MohamedDib, qui avait déjà exercé en tantqu’enseignant, comptable, dessina-teur ou encore fabricant de tapis,a publié son poème « Eté »en 1946, dans la revuesuisse « Lettres », suivi en1947 de « Véga » dansla revue « Forge » diri-gée à Alger par l’écri-vain françaisEmmanuel Roblès.En 1948, lorsd’une rencontreorganisée parle mouve-ment dejeunesseet d’édu-c a t i o npopulaireà Blida, ilfait lac o n n a i s -s a n c ed ’ A l b e r tC a m u s ,Jean Sénacet de JeanCayrol, cedernier vapublier sesp r e m i e r sromans enFrance,. À lasortie de sonroman « Lagrande mai-son » il tra-vaille en tantque journalisteà « Alger répu-blicain » et apour collèguecelui qui devien-dra le célèbreauteur de« Nedjma »,Kateb Yacine.Après le recueilde nouvelles « Aucafé » (1955), leroman « Un été africain » (1959) et lescontes pour enfants « Baba Ferkane »(1959), Mohamed Dib entame un nou-veau cycle romanesque avec « Ladanse du roi » (1968), « Dieu en barba-rie » (1970) et « Le maître de chasse »(1973) qui explorent la société algé-rienne post-indépendance. L’auteurgagne encore en notoriété auprès dugrand public algérien avec l’adaptationpar la télévision de « La grandemaison » et de « L’incendie » en feuille-ton intitulé « El Hariq », réalisé en 1972par Mustapha Badie. À cette périodeMohamed Dib avait enseigné aux Etats-Unis et se rendait régulièrement en

Finlande pour destravaux de traduc-tion d’écrivainsfinlandais ce quidonnera égale-ment naissanceà une « trilogienordique »publiée à partirde 1989 com-prenant « Lest e r r a s s e sd’Orsol »,« Neiges demarbre » et« Le sommeild’Eve ». Sonoeuvre conti-nue de s’enri-chir avec destextes pourle théâtrec o m m e« Milleh o u r r a spour unegueuse »présentéeau Festivaldu théâtred’Avignone nF r a n c e ,

ou le récit poétique« L’aube d’Ismaël » (1996) adaptérécemment sur les planches. Disparu en2003 à l’âge de 82 ans, Mohamed Dibaura laissé une oeuvre considéréecomme « la plus importante de la pro-duction algérienne en languefrançaise » de l’avis de l’universitaireNaget Khadda.

Depuis 2001 l’association culturelle« La grande maison » oeuvre, avec leconsentement de l’auteur de son vivant,à promouvoir l’œuvre dibienne, à l’orga-nisation d’ateliers d’écriture, de théâtre,de cinéma et de dessin, à rendre acces-sible un fonds documentaire importantet à assurer la relève avec la création duPrix littéraire Mohamed Dib.

PÈRE FONDATEUR DE LA LITTÉRATUREALGÉRIENNE FRANCOPHONE

Il y a 100 ans naissaitMohamed Dib

Auteur prolifique, Mohamed Dib a fait son entrée dansle champ littéraire en publiant coup sur coup « La

grande maison » en 1952, « L’incendie » en 1954, et« Le métier à tisser » en 1957.

Page 18: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

23CultureMERCREDI 22 JUILLET 2020

LA GALERIE D’ART OMAR RACIM À NOUVEAU ENDOMMAGÉE

DE L’EAU TOMBE DU TOIT !

Ahmed Khemis, qui a à sacharge de former unedizaine de danseurs algé-

riens issus des différentes régionsdu pays, travaille pour l’établisse-ment Arts et Culture. Cela fait troisans qu’il s’est installé en Algérie.Trois ans qu’il donne inlassable-ment des cours, notamment à l’é-cole de musique de Kouba appar-tenant à cet établissement sous latutelle de la wilaya d’Alger. Soncontrat signé en bonne et dueforme expire en décembre, néan-moins il n’a plus reçu de salairedepuis le mois de mars. Or laministre de la Culture et des Arts,Malika Bendouda, ainsi que le pré-sident de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’avaient-ils pas assuré que tout le mondecontinuera à recevoir son salairemalgré la situation que connaît lepays, à savoir la pandémie duCovid-19 et le confinement ?Ahmed Khamis qui nous a contac-tés cette semaine nous apprendque sa direction lui a « proposé50% du salaire en guise d’avance». Or ce que veut le professeur dedanse contemporaine est derecouvrir juste ses droits et ceuxde ses danseurs dont beaucouplouent à Alger et se retrouvent

dans des situations des plus pré-caires.

« La situation est très grave.Cela fait 4 mois que nous survi-vons sans salaire, surtout quenous avons signé un contratd’une année. Nous demandonssimplement des explications :pourquoi n’a-t-on pas le droit detoucher nos salaires ? », s’inter-roge notre interlocuteur qui affirmequ’il pouvait partir en France où ila laissé les activités de sa compa-gnie de danse en suspens, alorsqu’il a préféré rester en Algérie etsoutenir sa formation de dan-seurs. Ne pas les lâcher dans lanature.

Dilemme et interrogationsPour rappel, lors de la troi-

sième consultation de la série«L’artiste, entre créativité et rési-lience», qui s’est tenue le 3 juindernier par visioconférence, celle-ci, organisée par Salim Dada,alors secrétaire d’Etat chargé dela Production culturelle en parte-nariat avec l’Unesco à travers lemouvement culturel mondial«ResiliArt», cette rencontre quiavait permis à un panel d’interve-nants de revenir sur leur richeparcours avait donné la parole,entre autres, à Ahmed Khemis quiavait lancé un appel, un SOSpour venir en aide à ses danseurs.

Un appel qui n’a enregistréaucune suite de la part du minis-tère de la Culture et des Arts.Rappelons encore une fois queSalim Dada n’est plus aujourd’huisecrétaire d’Etat chargé de laProduction culturelle, le dernierremaniement gouvernementalayant mis fin à ses fonctions mal-gré tout le travail positif accompliet ce, en un laps de temps trèscourt, faisant de lui une des rarespersonnes à avoir aussi bien tra-vaillé durant son court mandat.

Un joli parcoursNé à Ouargla, notons que le

jeune Ahmed Khemis est parti

vivre avec ses parents à Tunisalors qu’il n’avait que sept ans. Ilse familiarise avec la danse duhip-hop à neuf ans et ce, grâce àson frère. Chemin faisant, il intè-gre la compagnie de danseSyhem Belkhoudhja de Tunis. Et àpartir de là, il participe à plusieursformations et spectacles à traversla Tunisie. Alors qu’il boucle sesvingt ans, il a la chance de partici-per à un concours international dedanse contemporaine au Cndcd’Angers en France.

À l’issue d’une audition de 400participants, seulement 14 candi-dats sont sélectionnés.

Ahmed Khemis fait partie deces lauréats. Il obtient une boursede deux ans grâce à l’Etat algé-rien. Il devient danseur profession-nel et enchaîne les auditions et semet à travailler avec plusieurschorégraphes pour leurs créa-tions.

Malgré le fait qu’il reconnaisseque c’est difficile de décrocher uncontrat en France, Ahmed Khemisse félicitera d’avoir eu une bonneformation complétée par deux aut-

res années à Londres. En 2009,c’est le retour au bercail. Il est sol-licité par le chorégraphe AbouLagraâ afin de participer à unecréation et cela lors du 2e Festival culturel panafricain.Ahmed Khemis revient à nouveauà Alger en 2012 où il se fait remar-quer grâce à sa compagnie dedanse « Joual » du Festival inter-national de la danse contempo-raine. On lui propose alors de for-mer et enseigner en Algérie.

En 2016 il est là pour de bon etcrée entre-temps un ballet dedanse contemporaine où chaqueannée il montait une création dans

l’espoir de faire avec lui une tour-née à travers les différenteswilayas d’Algérie.

Désenchantement« Les danseurs qui sont avec

moi au Ballet national de la wilayad’Alger ont un salaire respectable,mais ils manquent de beaucoup dechoses. Avec la crise du Covid-19,tous ces artistes qui viennent del’intérieur du pays sont sanssalaire. Ils sont contraints de louer,en plus des déplacements. Latroupe que j’étais en train de for-mer pendant trois ans, traverse,aujourd’hui, des moments des plusdifficiles. Il faut soutenir ces élèvesqui sont la relève de demain. Jerefuse de les lâcher…. Pour mapart, j’ai lâché tous mes projets enFrance. Il y a des artistes qui ontarrête la danse à cause de cettepandémie. Moi je me bats pourcontinuer cette formation», avait-ilinsisté. Si Ahmed Khemis avaitbeaucoup insisté sur le fait qu’ilfaille soutenir ses danseurs,aujourd’hui il sort de son mutismeet parle de lui aussi car il est dans

le même cas que ses danseurs…Autrement dit dans le rouge ! Alorsva-t-on aider cet artiste à resterdebout malgré tout et subvenir àses besoins et celui de ses dan-seurs ou va-t-on le lâcher dans lanature ? C’est pourtant l’Algérie quilui a demandé de rester et il l’a faitpar amour de son pays. Ce dernierva-t-il l’abandonner maintenant àson triste sort alors qu’il avait cru àun avenir possible en Algérie ?Son rêve à Ahmed Khemis, nousavait-il un jour confié, était d’ouvrirune école de danse à Ouargla, saville natale. Aujourd’hui ce rêveparait très loin…. O. H.

Depuis quelques jours des fuitesd’eau sont enregistrées au niveaude la galerie d’art Omar Racim

d’Alger, sans alerter un grand monde. Unevidéo postée il y a deux jours sur lesréseaux fait état d’un écoulement d’eau pro-venant du toit. Ce dernier fissuré et vétustefait passer de l’eau. Seul moyen en cemoment pour étancher la galerie….desseaux d’eau !

Les responsables de la galerie, sise àl’avenue Pasteur ne savent quoi faire.

Hélas, ce fait divers qui semble émouvoirbeaucoup les internautes n’est pas nou-veau, d’où la fermeture perpétuelle de lagalerie qui a connu une de ses fermeturesau lendemain du décès, en 2014 de songérant, Abdelhamid Laroussi, ex-secrétairegénéral de l’Union nationale des arts cultu-rels (Unac). Cette galerie n’est pas à sonpremier scandale d’ailleurs, puisque en avril2016 on parlera carrément de « trafic d’œu-vres d’art ». Alors que de l’eau sale noircis-sait les bas des murs en contreplaqué

pourri, toiles, statuettes et autres bustes,étaient jetés pêle-mêle. On avait dénombré« au moins 500 toiles entreposées pêle-mêle du rez-de-chaussée de la galerie dont, de nombreux tableaux et mobilier, quiobstruaient l’espace de quelque 200 mètres, étaient irrécupérables.

D’ailleurs, on se souvient qu’à cetteépoque plusieurs artistes et leurs famillesaveint réclamé le droit de restitution deleurs tableaux «séquestrés». Sans succès.S’ensuivra un bras de fer qui opposerapendant longtemps ces artistes et leursayants droit au président de l’Unac, sansque ces derniers ne déposent plainte...Notons que le mois de mars 2016, un moisavant l’incident, la galerie avait enregistrédes travaux et l’espace venait d’être récu-péré par la wilaya d’Alger, qui sur instructionde Abdelkader Zoukh, les travaux devaientêtre entamés et se poursuivre, la galerieétant fermée depuis deux ans, à savoirjuillet 2014.

Pour rappel, plusieurs artistes de renomont exposé dans cette galerie. On citera, àl’instar de Racim, Khedda, Temmam, Baya,Mammeri… C’est grâce à la directive priseen septembre 2014 par le Premier ministre,Abdelmalek Sellal, lors du mini-Conseilinterministériel consacré à la gestion de lacapitale que la galerie a été placée sous latutelle de la wilaya. Plusieurs espaces, dont

certains étaient gérés par des privés, ontainsi pu être récupérés par cette dernière,notamment le Milk Bar et le cercle TalebAbderrahmane. Présidée à ses début parBachir Yellès Chaouche, la galerie OmarRacim est la première galerie post-indépen-dance dédiée aux plasticiens, d’où la déno-mination Union nationale des arts plas-tiques (Unap) présidée au début par BachirYellès puis par Mustapha Adane, MohamedKhedda et enfin Farès Boukhatem.

L’Union sera dirigée depuis 1993 parLaroussi. Endommagée à nouveau, décidé-ment cette galerie d’art qui porte la scou-moune ne cessera de faire parler d’elle.Actuellement, elle abrite une grande exposi-tion d’art collective. Et même si l’eau conti-nue à affluer, les tableaux eux, restent tou-jours accrochés au niveau des cimaises dela galerie.

De nombreux articles et témoignagesavaient dénoncé les dernières années cetétat de délabrement de laisser-aller auniveau de la galerie et même si à plusieursreprises, on a rafistolé ses trous, l’eaurepart à nouveau, on ne sait pourquoi. Cettedernière risquerait, en effet, d’endommagerles tableaux, comme le crient les internau-tes sur les réseaux. Négligence ou malédic-tion ? Où sont les responsables d’un telgâchis qui dure depuis des années ?

O. H.

AHMED KHEMIS DANSEUR ET CHORÉGRAPHE ALGÉRIEN

«Je réclamejuste nos

droits»Cela fait plus de quatre mois,

que le chorégraphe, professeur et danseur contemporain

du Ballet national et ses danseurs n’ont pas perçu leurs salaires…

�� O. HIND

Page 19: 2 300 CONTAMINÉS ET 44 MORTS PARMI LE PERSONNEL MÉDICAL LE ...

ssuurr iinntteerrnneett hhttttpp:: // //wwwwww.. lleexxpprreessssiioonnddzz..ccoomm

LL ueur d’espoir. Des projetsde vaccins contre leCovid-19 sont entrés en

lice à travers le monde et cer-tains pays dont la Russie, laChine et la Grande-Bretagneont entamé des essais cliniquesavant la production commer-ciale. Le premier a été laRussie, qui espère produire avecses partenaires quelque 200 millions de doses d’un vac-cin à partir de septembre pro-chain. Selon Moscou, le premierstade des essais cliniques enRussie «est déjà achevé, et ledeuxième doit se terminer versle 3 août». Le troisième stadedes essais devrait ensuite avoirlieu à la fois sur le territoirerusse et dans plusieurs autrespays et se solder par une certifi-cation en Russie «dès août ».Après quoi, la Russie envisagede lancer une production demasse. En seconde position,vient la Chine qui a mené sesrecherches à Wuhan. Elles ontdonné des résultats convain-cants chez la plupart des partic-ipants, selon un essai distinctportant sur environ 500 person-nes. Le troisième projet de vac-cin a été développé par l’univer-sité d’Oxford. Il a généré la pro-duction de deux types de répon-ses immunitaires, dans un essaiclinique sur plus de 1 000 patients. Ce qui est

encourageant, selon des spécia-listes, est le fait qu’aucun desdeux essais n’a enregistré d’ef-fet indésirable grave. Pour sesbesoins, le gouvernement bri-tannique a ouvert un registre àdestination des volontaires quivoudraient participer auxessais, espérant rassemblerd’ici octobre 500 000 partici-pants potentiels. D’autresessais sont menés à travers lemonde. Au total, 23 vaccinscontre le coronavirus sont encours d’essais cliniques dans lemonde entier et 140 autres sonten phase de développement pré-coce, selon la London School ofHygiene & Tropical Medicine. Ilest évident que des relations deproximité vont largement peser.De ce point de vue, on peut esti-

mer que l’Algérie est en poleposition, vu sa proximité et sesliens étroits avec des pays trèsavancés dans la recherche duremède miracle comme laRussie, la Chine et la France.Mais quel sera le sort des payspauvres dans cette frénésie dela course au vaccin ? Déjà plusvulnérables à la pandémie enraison de systèmes de santé fra-giles, ils risquent de payerencore une fois la facture ?L’annonce de la découverte duvaccin va certes, tuer le virus,mais va aussi réveiller des com-portements prédateurs où le«chacun-pour-soi» sera la règle.On a vu au tout début de la pan-démie, des pays comme lesÉtats-Unis qui s’étaient renducoupables d’un «acte moderne

de piraterie», en volant desmasques achetés par d’autrespays. À un journaliste qui luidemandait qui détenait le bre-vet du vaccin contre la polio,son inventeur, Jonas Salk, a eucette extraordinaire réponse :«Il n’y a pas de brevet. Pourrait-on breveter le soleil ?». Il choisitde le laisser abordable auxmillions de personnes qui enavaient besoin. C’était le 26 mars 1953. Selon les estima-tions, il aurait ainsi renoncé àun bénéfice d’environ 7 milliards de dollars, ce quiétait une immense fortune àcette époque-là. Jonas Salk estné à New York de parents immi-grés juifs venus de Russie. Cescénario ne risque pas de sereproduire de nos jours. BB..TT..

Quel sera lesort des pays

pauvres ?

SA DÉCOUVERTE TUERA LE VIRUS DU CORONA, MAIS PAS SEULEMENT

LLee vvaacccciinn qquuii vvaa rréévveeiilllleerr lleess pprrééddaatteeuurrss À un journaliste qui lui demandait qui détenait le brevet du vaccin contre la polio, son inventeur, JonasSalk, a eu cette extraordinaire réponse : «Il n’y a pas de brevet. Pourrait-on breveter le soleil ?».

CYBERCRIMINALITÉ

Coup de maître de la policejudiciaire d’Alger Les malfaiteurs qui sévissaient sur lesréseau sociaux et les plates-formescommerciales ont été neutralisés, suite à uneopération menée avec brio par les servicesde la police judiciaire de la wilaya d’Alger.Quatre personnes composant cette bande demalfaiteurs ont été arrêtées et présentéespar-devant le procureur de la République quiles a placés sous mandat de dépôt. De mêmeque le matériel utilisé pour l’exécution deleurs méfaits a été également saisi. Ceréseau criminel escroquait des citoyens enproposant de la fausse monnaie sur lesréseaux sociaux, pratiquant le e-commerce.Cette monnaie contrefaite est proposée surdes sites destinés à vendre des produits deconsommation tels que des vêtements, deschaussures, etc. Les victimes ayant contactéces malfaiteurs, sont attirées dans desendroits isolés pour qu’elles soientagressées et dépouillées de leur argent et deleurs biens. Ainsi, ce groupe a effectuéplusieurs opérations et la plupart desvictimes n’ont pas porté plainte par peurqu’elles ne soient également impliquéesdans l’acquisition de la fausse monnaie.Ayant eu vent de l’existence de ce groupe,une enquête approfondie a été ouverte parles services d’analyse et de cybercriminalitérelevant du service de police judiciaired’Alger en coordination avec le parquetterritorialement compétent. Aprèsexploitation et analyse des informationsrecueillies sur le Web ainsi que les réseauxsociaux, ce groupe de malfaiteurs a éténeutralisé.

DERNIÈREHEURE

11 CASEMATES DÉTRUITES ÀAÏN DEFLA, MÉDÉA ET BÉJAÏA

Onze casemates pour terro-ristes, six bombes de confectionartisanale ainsi que des denréesalimentaires et des médicamentsont été découverts et détruitslors d’opérations distinctes defouille et de ratissage menéespar des détachements del’Armée nationale populaire(ANP) à Aïn Defla, Médéa etBéjaïa, a indiqué, hier, le minis-tère de la Défense nationale,dans un communiqué. «Dans lecadre de la lutte antiterroriste,des détachements de l’ANP ontdécouvert et détruit, le 20 juilletdernier, 11 casemates pour ter-roristes, six bombes de confec-tion artisanale ainsi que des den-rées alimentaires et des médica-ments, et ce, lors d’opérationsdistinctes de fouille et de ratis-sage menées à Aïn Defla,Médéa en 1ère Région militaireet Béjaïa en 5ème Région mili-taire», précise la même source.

MILA : PLUS DE 2300 OISEAUXNICHEURS RECENSÉS

Plus de 2 300 oiseauxnicheurs ont été dénombrésdans la wilaya de Mila, du 1er au 15 juillet 2020, a indiquéhier, la présidente de la celluled’observation des oiseaux à laConservation locale desforêts, Manel Haniche. Cesoiseaux ont été observés à tra-vers les zones humides de lawilaya, incluant les trois barra-ges de Béni Haroun, de Grouz(Oued El Athmania) et du bar-rage réservoir de Sidi Khelifa,ainsi que trois retenues, a pré-cisé la même source. Les 15 espèces d’oiseaux obser-vées sont les mêmes enregis-trées au cours des précéden-tes années sans le signale-ment de nouvelles espècessur ces mêmes plans d’eau, adéclaré Manel Haniche, qui aprécisé que ce dénombre-ment, habituellement menéentre mi-avril et mi-mai, a étéretardé à cause de l’épidémiedu nouveau coronavirus.

««PPlusieurs départsde feux ont étéenregistrés ces

dernières 24 h dans lemilieu végétal à travers leterritoire de la wilaya deBéjaïa », indiquait, hier, uncommuniqué de la cellule decommunication de laProtection civile de Béjaïa,qui dénombre un total de 15 départs dont deux incen-dies importants, commecelui qui a pris à Azzaghardans la commune de DraâEl Gaïd, qui a engendré uneperte approximative esti-mée à 18 hectares entrebroussailles et maquis.Celui d’Ath Abla villagesZina – Tabouanant etAzrou, dans la forêt de lalocalité d’Ighil Ali, ont étémaîtrisés, mais une sur-veillance a été maintenuesur les lieux, s’agissant d’unfeu qui a nécessité ledéploiement des renfortsdes unités d’Ighil Ali,d’Akbou, de Tazmalt, la

mobilisation de la colonnemobile, des riverains volon-taires, des riverains et villa-geois que la Protectioncivile de Béjaïa salue pour « leur soutien de tout tempset leur action dans la pré-servation du massif fores-tier ». Un renfort citoyenqui a épargné des villagescités ainsi que quelquespoulaillers. La conjugaisonde tous les efforts…pourvenir à bout de ces diffé-rents foyers était aussi uneréalité qui a permis de cir-conscrire d’autres incendiesà Zina, à Ighil Ali, zoned’activités à El Kseur,Semaoune dans la localitéde Seddouk, DomaineMaouchi, Tinebdar, BéniMaouche, Ighram, Fenaïa etTaskriout. De nombreuxdépart de feux ont provoquéune véritable fournaise,dans la région de Béjaïa. Unmois de juillet qui se singu-larise par des départs defeux successifs. La cellulede communication de ladirection de la Protection

civile a déjà déploré, lasemaine dernière, unesituation exceptionnellemarquée par le départ deplusieurs dizaines d’incen-dies durant les dernières 48heures. Un total de 36départs avec six feux impor-tants avaient touché prati-quement toutes les régionsde la wilaya. la progression

est comme de coutume favo-risée par les vents, la den-sité de la végétation et lesreliefs très accidentés quin’offrent pas trop de chancepour la lutte contre lesfeux.Un mois de juillet cani-culaire, en somme, avec pasmoins de 60 incendies enre-gistrés dans pratiquementtoutes les localités. AA..SS..

LA CANICULE S’INSTALLE À BÉJAÏA

1155 ddééppaarrttss ddee ffeeuuxx eenn 2244 hheeuurreessCCEETTTTEE canicule s’explique par les nombreux départs de feu soutenus par le vent dans une

région à forte densité végétale.

�� BBRRAAHHIIMM

TTAAKKHHEERROOUUBBTT

� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

Un été tres dur pour les citoyens et les pompiers