Fianakaviana Preato any Fianarantsoa · Nous découvrons que le français bien que compris par...

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1 Vue depuis la ville haute de Fianarantsoa Mission FIANARANTSOA [Madagascar] Charles-Hubert et Marine Preato et leurs enfants Hector et Gaspard Responsable financier - Gestionnaire Pour toutes questions concernant votre soutien, Marion DELAMARCHE, responsable du parrainage Tel : +33 (0)1 58 10 74 96 • Mail : [email protected] FIDESCO • 91 bd Auguste Blanqui • 75013 Paris • France Adresse : ECAR VOZAMA BP 1267 Mahamanina 301 Fianarantsoa Madagascar Courriel : [email protected] [email protected] Date : 1 er novembre 2017 RAPPORT de MISSION N° 1 Fianakaviana Preato any Fianarantsoa

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Vue depuis la ville haute de Fianarantsoa

Mission

FIANARANTSOA

[Madagascar]

Charles-Hubert et Marine Preato

et leurs enfants Hector et Gaspard Responsable financier - Gestionnaire

Pour toutes questions concernant votre soutien, Marion DELAMARCHE, responsable du parrainage Tel : +33 (0)1 58 10 74 96 • Mail : [email protected]

FIDESCO • 91 bd Auguste Blanqui • 75013 Paris • France

Adresse : ECAR VOZAMA

BP 1267 Mahamanina

301 Fianarantsoa

Madagascar

Courriel : [email protected]

[email protected]

Date : 1er novembre 2017

RAPPORT de MISSION • N° 1 •

Fianakaviana Preato any Fianarantsoa

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Chers famille, amis et parrains,

Voici venu notre premier rapport de mission, cela fait 5 semaines que nous sommes arrivés et

chaque jour est riche en découvertes. Pour autant il est difficile de vous retranscrire précisément ce

que nous vivons car nous sommes encore en phase de « digestion ».

Après les péripéties quant à l’obtention de notre visa nous avons fini par nous envoler pour la grande

île avec nos 200 kg de bagages bouclés.

Les enfants surtout Hector étaient tout excités à l’idée de prendre « le gros avion ».

Nous avons eu la surprise et la joie de voyager avec

Etienne et Solène d’autres volontaires Fidesco qui nous

ont bien aidé avec les enfants.

Hector était ravi de pouvoir regarder des dessins animés.

Après une arrivée tardive, direction l’hôtel pour une

courte nuit.

Le lendemain un chauffeur de voiture particulière est venu

nous chercher à 7h du matin pour parcourir les 400 km

nous séparant de Fianarantsoa.

Immersion immédiate dans ce nouveau pays, nous en

prenons plein la vue, une vie grouillante défile devant nos

yeux. Petits vendeurs, porteurs, étals divers et variés...

Une fois sortis de la capitale nous voilà lancés sur la RN 7, la route principale de Madagascar avec ses

trous, ses tournants et sa vitesse de pointe à… 50km/h ! Mais surtout des paysages magnifiques.

Après 10h de route (pour seulement 400 km !) encore une arrivée de nuit.

Nous attend devant notre nouvelle maison un comité d’accueil des plus chaleureux : Frère Claude, le

directeur du Vozama, Agnès et Théophane, directrice et stagiaire au CFR, Hubert et Séverine,

coopérants Fidesco.

Une quiche est dans le four, une brioche est prête pour le lendemain matin, le frigo est rempli, les lits

sont faits, nous voilà chez nous !

Première nuit dans notre nouvelle maison où nous finissons à 4 dans notre lit !

La mission commence, c’est parti !

Ce départ est le fruit d’une réflexion qui a germé dans nos cœurs ces derniers mois. Dans cette démarche nous avons mis l’espérance de vivre une joie incomparable là-bas malgré la difficulté à quitter nos proches et notre vie bien installée en France.

Paysage à notre réveil le lendemain de notre

arrivée

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Les malgaches ont une culture très orale et sont très attachés aux

proverbes. En voici un que nous avons bien aimé :

Izay tsy mahay sobika mahay fatam-bary

Traduction : Celui qui n’est pas capable de faire un grand panier est

capable de faire une petite corbeille.

Sens : Personne ne doit penser qu’il est incapable de prendre part au

travail en commun. Tous au travail ! Chacun fait sa part comme il peut.

Ato Madagascar

Nous sommes à Madagascar, pays grand comme la France et le Benelux réunis, un des pays les plus pauvres du monde où plus de la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.

Nous habitons dans la ville de Fianarantsoa, située dans les Hautes terres, nom qui signifie « Là où l’on apprend le bien ». Fianarantsoa est un haut lieu d’élevage de bétail et de production agricole : café, tabac, riz et raisin. Ancien quartier général des missionnaires chrétiens, Fianarantsoa est considérée comme le centre intellectuel de Madagascar.

Nous sommes chez les Betsiléo, ethnie dont le nom signifie « les nombreux invincibles ».

Le climat est dit « tropical d'altitude ». Il comporte un hiver austral (juin, juillet, août), une saison sèche à partir du mois d’octobre. Il fait actuellement chaud (même si nous avons traversé des épisodes frais et surprenant pour la saison selon les locaux), tous attendent ici la pluie car cela reste désespéremment sec et bien embêtant pour les cultures. Notre maison est située dans le quartier de Mahamanina, ce quartier situé au sommet d'une colline est entouré de congrégations religieuses.

Mianatra teny malagasy aho : J’apprends le malgache

Nous découvrons que le français bien que compris par beaucoup de malgaches n’est pas parlé par

tous bien que deuxième langue officielle du pays après le malgache (seule 20% de la population parle

le français).

Un de nos premiers objectifs est donc l’apprentissage de la langue et ce n’est pas chose aisée car

impossible de se raccrocher à une base latine.

Nous prenons des cours les lundis et mercredis matin avec Madame Joséphine, pétillante malgache

de 75 ans avec qui nous avons intérêt à être bien attentifs ! Nous sommes encore loin d’être

bilingues mais commençons à maîtriser quelques expressions.

Dans notre jardin

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La mission de Marine

Je travaille au CFR (Centre de formation rurale) d’Andriamboasary aussi appelé ferme-école fondée

en 1950 par le père Bernard Vienne, prêtre de la Compagnie de Jésus.

Le CFR accompagne et forme les paysans de la région de Fianarantsoa à mieux valoriser leurs terres

et à trouver d’autres sources de revenu agricole.

La ferme fonctionne avec une équipe de 36 salariés.

Trois formateurs malgaches assurent chaque année dix modules de formation de janvier à

novembre, (en dehors de la période de repiquage du riz) sur les thèmes suivants : élevage de poules

pondeuses, élevage de zébus et de vaches laitières, de porcs, cultures de contre-saison et

maraîchage, cultures sèches sur coteaux, riziculture et pisciculture,

etc…

Ces modules s’adressent à des agriculteurs, sortis du système

scolaire classique, qui souhaitent reprendre la ferme familiale,

s’installer, ou bien développer une activité agricole. Les stagiaires

reçoivent une formation théorique et pratique et sont

accompagnés au montage de leur projet agricole (support

technique, accès facilité aux semences et fournitures).

Afin de dynamiser la filière lait dans la région et proposer un

débouché rémunérateur aux collectés (paysans qui nous vendent

leur traite du jour), le CFR a créé depuis les années 2000 une

fromagerie. Les bénéfices permettent d’autre part de financer les

formations des stagiaires, et le fonctionnement de la Ferme.

Le CFR propose un micro-crédit aux paysans ayant suivi les

formations afin qu’ils achètent une vache laitière. La ferme leur

fournit également un appui technique sur le terrain par des visites régulières des techniciens et

s’engage à leur acheter le lait à bon prix.

Ce premier mois a été un temps d’observation pour

comprendre le fonctionnement de la ferme et apprendre à

connaître les employés.

Je m’y rends 4 jours par semaine de 6h30 à 17h30 avec la

bâchée (camionnette) qui récupère les mpiasa (ouvriers) le

matin. La route est bien cabossée et c’est 30 min de

transport balloté mais dans la bonne humeur ! J’en profite

pour réviser mon vocabulaire malgache dans une bonne

ambiance.

J’aide Agnès, ingénieur agronome qui dirige la ferme

depuis 12 ans, à la gestion de la ferme et à promouvoir les produits laitiers de la ferme afin

d’agrandir le portefeuille de clients.

Dans la bâchée

La collecte du lait

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Nous sommes bien loin du monde de l’audiovisuel et c’est la découverte d’un nouvel univers, le

challenge est lancé !

Tous les employés m’ont accueilli chaleureusement et même si la communication avec certains reste

difficile compte tenu de mon petit niveau de malgache, un sourire rompt toujours

l’incompréhension.

La ferme propose à la vente des œufs, du lait cru, de la tomme, du camembert et du fromage à pizza.

Exercice pratique récemment, nous avons des fromages à pizza dont la croûte n’était pas très

présentable que nous devons écouler, nous avons

réfléchi à comment nous pouvions les

commercialiser et avons eu l’idée de les vendre en

tranches sous vide. Il faut maintenant mettre ce

projet en place : étude de marché, test de

conservation, test de packaging… cela est très

motivant.

Le CFR livre ses clients 2 fois par semaine et afin de

se familiariser avec la clientèle quoi de mieux qu’une

tournée avec Rapierre. Cela est assez physique !

C’est donc chargée de lait, d’œufs (qui aussi

surprenant soit ils arrivent entiers) et de fromages

que la fourgonnette de la ferme s’élance pour ces

livraisons. Notre clientèle est essentiellement constituée de restaurants, hôtels, petites épiceries,

congrégations religieuses fianarois ainsi que d’autres établissements de Madagascar.

Pour ces derniers la problématique est le mode de transport car point de camion réfrigéré mais

transport en taxi brousse ! Il n’est pas rare que nos fromages voyagent de nuit sur le toit de taxis

brousse dans une glacière ou un carton ! Ce mode de transport restreint les produits que nous

pouvons expédier, en effet le lait, fromage blanc, ricotta ne supporteraient pas le voyage.

La mission de Charles-Hubert

Créé il y a plus de 20 ans par le Père Boltz, le Vozama essaye chaque jour de combattre la pauvreté

dans les milieux ruraux de la région de Fianarantsoa et Ambositra.

La logique d’intervention se base sur l’éducation des enfants. Constatant la difficulté des enfants de

brousse à avoir accès à la scolarité, l’ONG installe des postes d’alphabétisation au sein même des

villages de brousse.

Conscient que le seul apprentissage de la lecture et de l’écriture ne suffit pas au développement, le

Vozama travaille sur une méthode intégrée de développement global. Ainsi en plus des postes

d’éducation, le Vozama travaille à de la formation parentale, des programmes d’environnement, de

santé et d’assainissement d’eau.

L’éducation : fort de plus de 700 postes de 14 élèves en moyenne, c’est 10 000 enfants qui ont la

possibilité d’acquérir les fondamentaux de l’éducation. Dans les faits, chaque poste est animé par

une éducatrice (souvent une maman du village) qui est formée et rémunérée par le Vozama pour son

La camionnette prête pour la livraison

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rôle d’institutrice. Un comité villageois est en charge de l’installation de la salle de classe (souvent au

rez-de-chaussée d’une maison) et un montant symbolique (au vu des coûts réels mais pas des

ressources des villageois) d’écolage est demandé aux parents. La politique du Vozama est de ne pas

tomber dans l’assistanat mais de rester dans l’assistance.

La formation parentale : Afin de pouvoir aider les parents à financer le poste d’éducation et de

pouvoir continuer à envoyer leurs enfants à l’école une fois plus grand, le Vozama les accompagne

dans des projets dit AGR (Activités Génératrices de Revenus). Il s’agit de pouvoir les former sur des

sujets d’agriculture ou d’élevage afin de développer au mieux leur rendement, et leur capacité à

valoriser leur travail.

L’environnement : Nous découvrons à Madagascar une étonnante relation avec l’environnement. Le

Vozama travaille à sensibiliser les enfants et parents sur la richesse qui les entoure et l’importance de

la respecter. Des opérations de reboisement sont ainsi organisées et chaque famille achète des plans

d’arbres pour reboiser des hectares de forêt.

Santé : Parce qu’un enfant ne peut apprendre qu’en bonne santé, ce volet s’intègre par nature dans

le projet global. Chaque enfant apprend donc à se laver les mains et se brosser les dents. Des

distributions de vermifuge par exemple sont réalisées, ainsi que la construction et l’éducation à

l’utilisation de latrines. Enfin en cas de détresse de certains enfants, le Vozama organise et prend en

charge les urgences médicales faisant le lien entre les services de santé et certaines organisations

spécialisées.

Eau et assainissement : Parce que l’eau potable est un enjeu majeur, depuis quelques années le

Vozama a procédé à des constructions d’adduction d’eau, captant ainsi des sources et un réseau de

distribution achemine (après un certain nombre de filtres) l’eau jusqu’à une borne au sein des

villages. Là encore les bénéficiaires sont appelés à participer (symboliquement) aux frais et à prendre

en main la gestion de manière autonome.

Afin de piloter et administrer l’ensemble de ces

activités, une équipe de 60 personnes est en place et

siège à Fianarantsoa. C’est là que je travaille et que

nous habitons.

Le Vozama est dirigé par le Frère Claude. C’est à sa

demande que tous les deux ans un coopérant Fidesco

est appelé à venir servir. J’ai donc été mandaté par ce

dernier pour occuper le poste de responsable

financier. La mission qui m’est confiée comporte

plusieurs volets :

D’une part un besoin réel d’encadrer l’équipe

administrative et financière afin de répondre au

mieux aux exigences comptables et au besoin de pilotage, ainsi que du reporting auprès des bailleurs

qui attendent à juste titre des comptes sur l’emploi des subventions.

D’autre part sur un besoin de formation du personnel. Le besoin en formation est assez vaste et sur

beaucoup de sujets : comptabilité, bureautique, organisation. Le tout dans un contexte culturel très

différent de mon environnement coutumier.

Avec Aina la comptable du Vozama

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Jeux à la sortie de la messe

Enfin je suis mandaté par la direction générale sur différents sujets très divers. Nous appellerions cela

en France un « chargé de projets ».

Ces cinq premières semaines au bureau ont été très denses en découvertes.

D’un point de vue humain : Je rencontre chaque jour un peu plus mes collègues, leur histoire, leur

parcours et ils me font découvrir la culture malgache. Le rapport au travail ne semble pas du tout le

même qu’en France, et les relations managériales répondent à des codes que je ne comprends pas

encore. Tous m’ont accueilli avec beaucoup d’attention.

Je suis à l’école de l’humilité face aux autres, car le jugement sur la compétence académique ne peut

et ne doit pas être le seul critère. En à peine quelques semaines je commence à apprendre à voir plus

l’Homme que le collaborateur. (Déjà un premier fruit de la mission même s’il doit encore murir)

D’un point de vue professionnel : le choc est total, nous sommes loin des bureaux de TF1. Cela me

renvoie complètement aux fondamentaux, c’est extrêmement déstabilisant car je me dois de

changer de logique et de raisonnement.

Mais l’exercice est stimulant, être en dehors de ma zone de confort me demande beaucoup

d’adaptation. Le besoin en conseil est constant. Cela va de la simple utilisation d’Excel à l’écriture

comptable en passant par la relecture du process de la caisse (80% des achats en volume sont faits

en espèces, la banque ne servant que pour les gros fournisseurs), le suivi des stocks ou l’explication

des conclusions des audits de l’expert-comptable. Le tout devant être fait avec la plus grande

pédagogie. Heureusement l’ensemble des salariés du bureau parlent français.

Je comprends qu’il y a beaucoup de travail à accomplir et ma feuille de route se dessine de plus en

plus.

Coté spi

Les Malgaches sont très croyants, et la religion est omniprésente ici. La population se divise entre :

50% de chrétiens (catholiques et protestants) presque 10% de musulmans, des sectes et la religion

traditionnelle qui est également pratiquée par presque la majorité.

Il n’est pas rare de voir inscrit sur les taxis brousse des phrases comme « Jésus notre sauveur »,

« Jésus t’aime ». La journée à la ferme commence par une prière…

Même si nous avons la chance d’être extrêmement

bien logés et d’avoir accès à tout ce dont nous avons

besoin, nous vivons un saut dans la simplicité et cela

nous fait beaucoup de bien ainsi qu’aux enfants. Nous

nous remémorons la phrase du Pape François : « Avec

Jésus, nous sommes appelés à rechercher (et non à

nous en contenter faute de mieux) une simplicité de

vie qui nous libère, pour mieux accomplir notre

mission en Christ »

Cette démarche s’inscrit complétement dans notre

projet, ainsi même si techniquement nous avons la

chance d’avoir accès à internet nous ne l’utilisons que

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*La peste est endémique à Madagascar, sévit la peste bubonique et la peste pulmonaire. Cette

année l’épidémie est plus virulente notamment concernant la peste pulmonaire. Il faut savoir

que la peste se soigne très bien avec des antibiotiques avec la réserve de la prendre en charge

très rapidement dès les premiers symptômes.

très peu. Nous avons décidé de nous passer de nos habitudes « connectées » et malgré tout le coté

utile de ces dernières nous sommes ravis de nous affranchir du coté inutile qui est inhérent.

Saint Jean Paul II lorsqu’il était encore archevêque de Cracovie disait en 1962 : « Nous sommes

toujours prêts pour prendre ou conquérir, lorsqu’il s’agit de plaisir, de profit, de gain et de succès et

même d’ordre moral. Puis se pose la question de donner, et là nous hésitons, car nous ne sommes

pas préparés à donner. »

Nous rencontrons ici des figures édifiantes, des hommes et des femmes qui consacrent leurs vies au service des plus pauvres. Ils ont peut-être hésité, ils n’étaient peut-être pas préparés mais ils donnent !

Une multitude d’initiatives diverses témoignent du don que l’homme peut faire pour son prochain. Quel message d’espérance !

Et les zazas ?

Concernant les zazas (enfants), ils ont trouvé leur rythme après un petit

temps d’adaptation et nous les sentons heureux dans leur nouvelle vie.

Madame Hortense s’occupe de Gaspard la journée et nous bichonne avec

ses bons petits plats. Elle est en plus pour nous d’un grand soutien

logistique pour la maison et nous donne entre autres ses bons filons pour

nos achats.

Hector (4 ans) a fait sa rentrée en moyenne section à l’école française

avec maîtresse Xavièrine et s’est vite fait de nouveaux amis.

Malheureusement une épidémie de peste* sévissant, l’école a été fermée

et ensuite s’enchaînant les vacances de la Toussaint, Hector aura été 10

jours en classe, dur dur !

Pour pallier à ça, les occupations sont variées : aller voir les lapins, aider les pépiniéristes du Vozama

à rempoter, jouer dans la terre… et surtout participer à la pause goûter de 10h des employés du

Vozama où Hector se délecte pour son plus grand plaisir de soupe, pâtes, tartine avec de la pâte de

mangue et autres mets locaux…

Concernant Gaspard (18 mois), une rubrique complète pourrait être

attribuée à ses bêtises : se rouler

dans la terre rouge, vider les

cendres de la cheminée, manger

des bouts de bois, cailloux,

effeuiller les plantes …Il s’est enfin

décidé à se lancer à marcher, cela

nous change la vie et il est ravi de

pouvoir suivre son grand frère !

En karenjy ! Voiture 100% malgache

10h pause goûter au Vozama

Avec Madame Hortense à la pépinière

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Pour conclure en quelques mots

Notre mission ne fait que commencer et nous restons convaincus que le Christ est là présent à nos

côtés.

Nous sommes touchés par le sourire qu’ont les malgaches malgré leur pauvreté.

Nous sommes touchés par les cris joyeux des enfants lorsque nous les croisons.

Nous sommes touchés par la beauté de leurs chants pendant la messe qui nous portent malgré notre

incompréhension de la langue.

Nous sommes touchés par leur bienveillance vis à vis de nous pour ceux que nous cotoyons au

quotidien qui s’enquièrent de savoir si nous sommes bien à Madagascar, si les enfants vont bien.

Nous avons un rythme de travail bien soutenu mais restons habités par cette joie qui nous anime

depuis notre départ.

Merci du fond du coeur à vous tous qui nous soutenez et qui nous permettez de vivre cette

belle mission !

Charles-Hubert, Marine, Hector et Gaspard

En ce moment, à travers le monde, 150 volontaires Fidesco travaillent pour des projets de développement auprès des populations défavorisées : accueil de personnes handicapées, création de centres de formation,

gestion d’œuvres sociales, orthophonie, médecine, construction... Pour mener tous ces projets, former les volontaires avant leur départ, assurer le coût de leur mission (vol, assurances, mutuelles,…), Fidesco s’appuie à 80% sur la générosité de donateurs.

Nous vous proposons de partager notre mission en nous parrainant ! Comment ? Soutenez Fidesco soit par un don ponctuel, soit par un parrainage, c’est-à-dire un don de 15 euros (ou plus) par mois (ou 375€ de manière ponctuelle) ; et 66% de votre don est déductible des impôts !

Nous vous engageons à envoyer à nos parrains notre rapport de mission tous les trois mois pour partager

avec vous notre quotidien et l’avancée de nos projets. De nouveau, un grand MERCI pour votre soutien et pour nos parrains : rendez-vous dans 3 mois pour notre

prochain rapport ! Si vous avez des questions concernant votre soutien, n’hésitez pas à joindre : Marion DELAMARCHE au +33 (0)1 58 10 74 96 ou par mail : [email protected]