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Talent management : une priorité pour l’entreprise et pour les formateurs Finie l’époque des plans de carrière tout tracés par les entreprises. Aujourd’hui, la gestion de carrière relève autant de la responsabilité de l’employeur que de celle du collaborateur. Pour remplir leur mission, l’entreprise et le formateur doivent s’adap- ter rapidement aux mutations des marchés et se doter de compé- tences assurant leur compétitivité. C’est l’objet de la gestion des talents, dont le but est de maintenir la performance économique de l’entreprise au plus haut niveau, en s’appuyant sur l’expertise d’un personnel qualifié présentant des connaissances et une expérience particulièrement pointues dans les fonctions vitales pour sa réussite. Pour ce faire, les organisations sont attentives à identifier à l’interne celles et ceux qui présentent le potentiel pour assurer leur devenir sur le long terme. C’est le vivier. Dans le même temps, elles prennent soin d’attirer les talents dont elles ont besoin, de développer et de fidéliser ceux dont elles disposent. Elles mettent en place des pro- grammes spécialement dédiés, qu’il s’agissent d’évaluations des compétences et des performances, de formations ciblées ou de sys- tèmes de rémunération attractifs. Il appartient au formateur de développer les talents qui présentent une valeur ajoutée pour l’entreprise. Conjointement, il lui faut aussi veiller à développer ses propres talents qui le font sortir du lot et à maintenir son « employabilité », c’est-à-dire sa capacité à répondre aux besoins du marché du travail dans un climat de précarité et de changement permanent. D’où l’intérêt de s’informer en permanence sur les besoins des acteurs de la formation en termes de talents recherchés et de s’y confronter, pour piloter adéquatement son propre plan de développement et de formation continue. Gérer les talents pour les entreprises ou gérer sa carrière pour le formateur, c’est aussi se faire connaître en étant présent sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Viadeo, Rezonance, Xing) et participer aux groupes de discussion professionnels – tel celui de l’Arfor. C’est aussi établir des contacts et élargir son réseau lors des manifesta- tions et congrès professionnels en rapport avec la formation et le développement des talents. Car être déjà connu reste le meilleur moyen de se faire reconnaître… Un enjeu encore trop négligé, au risque d’être distancé faute de visi- bilité. Patrick Debray, [email protected] Surfer sur l’incertitude Le Salon RH de Genève donne le pouls du marché du travail. L’Arfor y est présente et prend le temps de faire un point sur la si- tuation en matière de formation. Alors que la loi fédérale sur la formation continue votée en juin par le Parlement devrait mieux encadrer la profession, le métier reste soumis à de nombreuses évolutions : moindre prévisibi- lité des besoins des entreprises, changements structurels dans la fonction formation en interne, nouvelles avancées du virtuel... Un goût d’incertitude et un sen- timent global de moindre maî- trise que partagent bon nombre de formateurs. La course au changement et la tentation d’une convocation du passé sont précisément des thèmes que Grégoire Evéquoz, directeur de l’OFPC, aborde Le mot du responsable RP L’Edito Points forts La revue des formateurs romands Nº 5 | octobre 2014 2 Actu 5 Le dossier 6 Le pavé dans la mare 8 L’invité : G. Evéquoz 16 Arformation dans son livre « C’était mieux avant ». Dans ce numéro d’Ago- ra, il nous partage sa vision du métier de formateur « tourné vers l’avenir, même si ce dernier est bourré d’incertitudes » (p.8). Plus largement, le dossier spé- cial « Gestion de carrière du for- mateur » ouvre la réflexion sur des modalités créatives pour s’adapter aux changements : comment se positionner, se distinguer, saisir les opportuni- tés de marchés, continuer à se former, préparer la relève. Un rappel que, même s’il n’est pas un long fleuve tranquille, notre métier reste bien passionnant. Par Isabelle Lebon rédactrice en chef d’Agora [email protected] Editeur Arfor - Association Romande des Formateurs Secrétariat opérationnel Rue des Saars 25 2000 Neuchâtel Tél : 0848 802 999 [email protected] www.arfor.ch Rédactrice en chef Isabelle Lebon Conception graphique Edwina Berisha Publicité http://www.arfor.ch/publicites/ Comité de relecture Sandrine Mélé Magali Nicollerat Anouk Silvestrini Impression CH-Print www.ch-print.com Tirage 1000 exemplaires Parution 4 numéros par an Abonnement Gratuit pour les membres Arfor Suisse 12 mois : CHF 45.- 17 Que dit la loi ? 17 Eurêka 18 Lu pour vous 19 Bon à savoir 20 Entre nous www.arfor.ch Spécial « gestion de carrière du formateur »

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Talent management : une priorité pour l’entreprise et pour les formateurs

Finie l’époque des plans de carrière tout tracés par les entreprises. Aujourd’hui, la gestion de carrière relève autant de la responsabilité de l’employeur que de celle du collaborateur.

Pour remplir leur mission, l’entreprise et le formateur doivent s’adap-ter rapidement aux mutations des marchés et se doter de compé-tences assurant leur compétitivité. C’est l’objet de la gestion des talents, dont le but est de maintenir la performance économique de l’entreprise au plus haut niveau, en s’appuyant sur l’expertise d’un personnel qualifié présentant des connaissances et une expérience particulièrement pointues dans les fonctions vitales pour sa réussite.

Pour ce faire, les organisations sont attentives à identifier à l’interne celles et ceux qui présentent le potentiel pour assurer leur devenir sur le long terme. C’est le vivier. Dans le même temps, elles prennent soin d’attirer les talents dont elles ont besoin, de développer et de fidéliser ceux dont elles disposent. Elles mettent en place des pro-grammes spécialement dédiés, qu’il s’agissent d’évaluations des compétences et des performances, de formations ciblées ou de sys-tèmes de rémunération attractifs.

Il appartient au formateur de développer les talents qui présentent une valeur ajoutée pour l’entreprise. Conjointement, il lui faut aussi veiller à développer ses propres talents qui le font sortir du lot et à maintenir son « employabilité », c’est-à-dire sa capacité à répondre aux besoins du marché du travail dans un climat de précarité et de changement permanent. D’où l’intérêt de s’informer en permanence sur les besoins des acteurs de la formation en termes de talents recherchés et de s’y confronter, pour piloter adéquatement son propre plan de développement et de formation continue.

Gérer les talents pour les entreprises ou gérer sa carrière pour le formateur, c’est aussi se faire connaître en étant présent sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Viadeo, Rezonance, Xing) et participer aux groupes de discussion professionnels – tel celui de l’Arfor. C’est aussi établir des contacts et élargir son réseau lors des manifesta-tions et congrès professionnels en rapport avec la formation et le développement des talents.

Car être déjà connu reste le meilleur moyen de se faire reconnaître… Un enjeu encore trop négligé, au risque d’être distancé faute de visi-bilité.

Patrick Debray, [email protected]

Surfer sur l’incertitudeLe Salon RH de Genève donne le pouls du marché du travail. L’Arfor y est présente et prend le temps de faire un point sur la si-tuation en matière de formation.

Alors que la loi fédérale sur la formation continue votée en juin par le Parlement devrait mieux encadrer la profession, le métier reste soumis à de nombreuses évolutions : moindre prévisibi-lité des besoins des entreprises, changements structurels dans la fonction formation en interne, nouvelles avancées du virtuel... Un goût d’incertitude et un sen-timent global de moindre maî-trise que partagent bon nombre de formateurs.

La course au changement et la tentation d’une convocation du passé sont précisément des thèmes que Grégoire Evéquoz, directeur de l’OFPC, aborde

Le mot du responsable RP

L’Edito

Points forts

La revue des formateurs romands

Nº 5 | octobre 2014

2 Actu 5 Le dossier 6 Le pavé dans la mare 8 L’invité : G. Evéquoz16 Arformation

dans son livre « C’était mieux avant ». Dans ce numéro d’Ago-ra, il nous partage sa vision du métier de formateur « tourné vers l’avenir, même si ce dernier est bourré d’incertitudes » (p.8).

Plus largement, le dossier spé-cial « Gestion de carrière du for-mateur » ouvre la réflexion sur des modalités créatives pour s’adapter aux changements : comment se positionner, se distinguer, saisir les opportuni-tés de marchés, continuer à se former, préparer la relève. Un rappel que, même s’il n’est pas un long fleuve tranquille, notre métier reste bien passionnant.

Par Isabelle Lebonrédactrice en chef d’[email protected]

Editeur Arfor - Association Romandedes FormateursSecrétariat opérationnel Rue des Saars 252000 NeuchâtelTél : 0848 802 [email protected] www.arfor.chRédactrice en chef Isabelle LebonConception graphique Edwina BerishaPublicitéhttp://www.arfor.ch/publicites/

Comité de relectureSandrine MéléMagali NicolleratAnouk SilvestriniImpression CH-Print www.ch-print.comTirage 1000 exemplairesParution 4 numéros par anAbonnementGratuit pour les membres ArforSuisse 12 mois : CHF 45.-

17 Que dit la loi ?17 Eurêka18 Lu pour vous19 Bon à savoir20 Entre nous

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Spécial « gestion de carrière du formateur »

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2Actu

Son métierCréer l’identité des entreprises. Leur donner du cœur, de la couleur.« Une approche en deux temps : il y a d’abord la réflexion, l’idée qui doit faire son chemin dans ma tête. Puis la création, généralement réalisée au dernier moment, le stress est pour moi un bon moteur ! »

Signes particuliersA l’écoute de ses intuitions et adepte de l’authenticité : « J’ai toujours suivi mes envies, voulu rester moi-même quoi qu’il arrive. Quitte à sacrifier certaines choses. » Aime aussi manger, son « sport préféré » ajoute-t-elle. Aimerait que les gens soient plus ouverts d’esprit, qu’ils se remettent en question et essaient de comprendre les autres.

Son objet féticheUne petite tasse en plastique, gagnée lors d’une fête de fin d’année à l’école primaire. « Elle est tachée, un peu moche, mais elle m’a suivie lors de mes nombreux déménagements. Elle me rappelle d’où je viens : ma famille, mes amis, la campagne et les choses simples. »

Son parcoursAprès une scolarité au CEPV en arts appliqués et un apprentissage de graphiste à l’ERACOM, Ecole Romande d’Arts et Communica-tion, elle devient graphiste chez eboutic.ch, où elle contribue à mettre en valeur les communications événementielles de grandes marques depuis 3 ans.

A l’honneur

Edwina Berisha, artiste appliquée

Propos recueillis par Isabelle Lebon

Douceur et légèreté sont les premières impressions quand on la rencontre. Et c’est avec beaucoup de professionnalisme qu’elle a repris en main la mise en forme graphique d’Agora. Bienvenue dans l’univers de cette jeune femme lumineuse.

Ses projetsIls sont multiples, à l’image de sa personnalité éclectique :« J’aimerais devenir plus sportive : peut-être un marathon l’année prochaine ? Apprendre l’allemand et passer quelque temps à Berne, m’investir d’avantage dans le bien-être de ma ville de cœur, Lau-sanne, en organisant des événements culturels par exemple. Plus tard, quand j’aurai pris de la bouteille, j’aimerais enseigner et partager. Tout est à faire, rien n’est acquis. »

Et avec l’Arfor ?Plus tard, elle voudrait enseigner… et de l’enseignement à la forma-tion, il n’y a qu’un pas. « Travailler sur Agora, ça me permet d’avoir un oeil sur cet univers. »

Pour en savoir plus et contacter Edwina, sur Facebook : Kactus.ou [email protected]

Optimisme à toute épreuve :

« ça roule ! »

Tous les sens à l’affût des nouvelles tendances

Vigilance et vision

esthétique panoramique

octobre 2014 \| agora

Validation de l’acquis de l’expérience : passage de témoinKatia Petrucci succède à Jean-François Thomas et devient votre interlocutrice privilégiée, pour vous accompagner àla Validation de l’acquis de l’expérience du module 1 de la certification FSEA.

Jean-François Thomas a été longtemps actif au sein de l’Arfor, y compris dans son comité en tant que responsable des examens du Diplôme fédé-ral de formateur en entreprise pour la Suisse romande, lorsque celui-ci existait encore. Après plusieurs années passées à la commission Arfor-mation, notamment en qualité de répondant pour la validation d’acquis de l’expérience, sa nouvelle fonction de responsable pédagogique de l’association CapAvenir – formation destinée aux demandeurs d’emploi - le prive de la disponibilité nécessaire au suivi des dossiers de candida-ture. C’est la raison pour laquelle il transmet le témoin de la VAE à Katia Petrucci.

Actuellement responsable du CyberForum à Morges, Katia a débuté sa carrière de formatrice dans le milieu des assurances sociales, où elle a collaboré au développement d’un concept de formation interne pour les nouveaux collaborateurs. Les différents postes qu’elle a occupés lui ont permis d’axer ses compétences sur les besoins de ses interlocuteurs, afin de fixer des objectifs réalisables.Un passage de flambeau centré sur l’échange de compétences et facilité par la bienveillance de Jean-François.

Merci à lui !

A l’honneur

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Actu 3

Que sont-ils devenus ?Les enseignements professionnels modulaires et les formations continues offertes par l’Arfor sont depuis longtemps réputées hisser le formateur à un haut niveau de compétence. L’une des missions prioritaires est de qualifier le métier de formateur par l’obtention du BFFA-M1. Diplôme d’état géré par la FSEA et exigé par tous les organismes labellisés eduQua, il est aussi un vrai tremplin professionnel et une large ouverture personnelle. Comme en témoignent des membres de l’Arfor issus des promotions précédentes.« Immédiatement après l’achèvement de mon module M1 en juin 2006, j’ai pu revenir à l’emploi en créant une Mesure d’Insertion Sociale pour une asso-ciation nyonnaise. Dès cette époque, j’ai intégré une activité de formateur en Technique de recherche d’emploi (20% de mon temps de travail). J’ai ensuite complété le cursus BFFA (merci à Jean-Marc Guscetti pour ses encourage-ments à le faire), toujours avec l’Arfor, de 2009 à 2012. Dans le même temps, j’ai passé une certification de Formateur en PNL. Grâce à ces formations, depuis 2010, j’ai développé une partie d’activité indépendante : formation des maîtres d’apprentissage du Canton de Vaud pour la DGEP, intervention dans le cursus de formation dans une école de coaching (ECDPro-Roselyne Fayard, Genève)... Aujourd’hui, après avoir rejoint en juillet 2013 l’une des trois plates-formes TRE du Canton s’adressant à des chômeurs, j’ai trouvé un équilibre avec un 70% de temps de travail comme salarié et un 30% pour les activités indépendantes précédemment décrites.L’Arfor représente pour moi une visibilité de réseau importante. De plus, c’est par elle que j’ai rencontré mon employeur actuel, ce qui m’a permis de faire basculer mon activité professionnelle en passant à 100% comme formateur. Mission accomplie donc ! » Olivier Roux, formateur-coach et enseignant en PNL

« J’ai choisi l’Arfor tout simplement parce que je travaillais à l’époque comme formateur dans le domaine commercial et c’était l’association de formateurs la plus intéressante à mes yeux. J’ai vécu ma formation comme une véritable révélation ! J’avais enfin le plaisir de pouvoir mettre des mots et des méthodes pour me permettre de mieux pratiquer mon métier de formateur d’adultes. Je ne travaille plus dans le domaine commercial. Je travaille toujours à temps plein, mais comme formateur salarié dans une association active dans le do-maine de la réinsertion socioprofessionnelle à Lausanne. J’ai effectué tout les modules du BFFA et je suis en train de finaliser mon tra-vail théorique pour l’obtention du brevet fédéral de formateur d’ici quelques semaines.

Grâce à mes certifications, j’ai acquis les outils pour créer, de toute pièce, un atelier de recherche d’emploi, où nous accueillons en moyenne une trentaine de participants par semaine pour des cours de CV, lettre de motivation, entre-tien d’embauche, etc. Notre mandant principal est l’Etat de Vaud.Ces différents modules et certifications m’ont vraiment aidé dans mon parcours professionnel, et m’ont permis d’être le formateur que je suis aujourd’hui. »

Patrick Tiner, formateur-conseiller en insertion « A la fin de la formation Arfor 1, il était clair que j’allais poursuivre dans cette voie. J’ai donc baissé mon taux d’activité chez mon employeur actuel, pour pouvoir m’occuper de cinq classes d’apprentis pour la branche « construire et habiter ». Si le programme est imposé, il m’arrive parfois d’y mettre aussi « ma patte » . » Eric Zurbrügg, formateur pour adultes « J’ai choisi l’Arfor pour mon BFFA-M1, car elle m’a été judicieusement recommandée par des spécialistes de la formation. Quand on s’apprête à déguster un bon plat de viande, on choisit le meilleur morceau ! En formation, j’ai évolué au sein d’un groupe dynamique dans un climat d’échange d’expériences très favorable à une posture participative. En dé-butant ma certification, j’avais une expérience de formateur occasionnel, au centre patronal, dans le cadre de la préparation aux brevets. Depuis, j’ai ajouté de nouvelles prestations à mon métier. Agent conseil en PME, j’aborde les so-lutions, offertes à mes clients, par le biais de la formation. En termes de qualité de service, j’axe mes conseils et mes formations sur un changement important du comportement. Avant, je conduisais un peu sans permis. Maintenant, je présente mon Certificat FSEA de formateur pour adultes ! » Franck Gervais, formateur-conseiller en entreprise.

Propos recueillis par Lori Luce, responsable Arformation

La promo 2014 est arrivée !Le 18 juin dernier, après six mois intensifs de formation, ils étaient neuf sympathiques candidats à avoir brigué et obtenu le Certificat FSEA de formateur pour adultes. Et leur dynamisme ne s’arrête pas là. La promotion nouvelle vous livre, à l’encre fraîche, son récent vécu, ses projets et quelques-uns déjà de ses succès.

« C’est sur recommandation que j’ai porté mon choix sur l’Arfor. Cette promotion était pour moi un groupe vraiment excellent. L’enrichissement a été réel ! Les cours proposés étaient en adéquation parfaite avec mes propres besoins.

De plus, chaque formateur de ce module apportait, à chaque intervention, au moins une chose à garder et à intégrer immédiatement dans ma pratique. Aujourd’hui, je prépare mes cours avec une vraie méthode et bien plus de confiance. Je possède des outils fiables et éprouvés. Ma hiérarchie, satis-faite, me décrit comme un rassembleur, produisant les meilleures solutions » Yvan Pidoux, conseiller en PME, formateur d’entreprise

« J’ai choisi l’Arfor grâce aux recommandations faites par des professionnels rencontrés. Le coaching gratuit délivré à l’is-sue de la formation était le plus de cet organisme déjà plébiscité. En tant qu’indépendant qui démarre, j’ai vécu ces moments de forma-tion comme les meilleures journées du mois, quasiment les plus ren-

tables. Chaque minute valait son prix. Elles étaient rendues motivantes, tant grâce aux formateurs qu’aux participants. La qualité de mes cours de rhétorique a augmenté au fur et à mesure de mes journées de forma-tion. Aujourd’hui, j’exerce en tant que formateur de prise de parole en public au sein d’une école de formation. Grâce au réseau créé par les participants, je vais bientôt démarrer un contrat en tant que formateur et coach motivationnel au sein d’un réseau de courtiers d’assurance. » Matthias Leonhardt Lang, formateur en charisme et prise de parole, comé-dien professionnel

« Ce cours est une forme d’accouchement d’une personnalité de pro-fessionnel de la formation qui, sinon, resterait un potentiel latent. Tout est réuni ici pour que s’imputer formateur nous vienne naturellement. » Eric Chalverat, formateur-enseignant

« Un des aspects intéressants de cette formation est de pou-voir appliquer concrètement les nouveaux outils du formateur » Jean de Werra, formateur en entreprise.

Propos recueillis par Lori Luce, responsable Arformation

Certifiés

Témoignages

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Actu 4octobre 2014 \| agora

Fondé en 1990, Mediactif est un institut suisse de relations clients, dont la mission est de développer et d’adapter des systèmes de mesure de la satisfaction aux besoins des entreprises et des organisations.En partenariat avec l’Arfor, Mediactif souhaite améliorer la qualité de ses enquêtes et préparer l’enquête de satisfaction qui sera menée en 2015 auprès des membres de l’Arfor. Pour cela, Mediactif est à la recherche de quelques formateurs et consultants dans les domaines RH et marketing, notam-ment dans les cantons de NE, FR et JU, qui souhaiteraient s’associer à sa démarche en partageant réflexions et expé-riences de terrain. Les conclusions de cette réflexion seront partagées dans un prochain numéro d’Agora.Pour en savoir plus et convenir d’un rendez-vous : [email protected]

Partagez votre expérience de formateur pour préparer la grande enquête de satisfaction de 2015 auprès des membres de l’Arfor

On veille

Le groupe de veille passe à l’actionLa veille est une activité continue visant à surveiller l’environnement externe de l’Arfor et le métier de formateur. Le but est d’anticiper les évolutions, notamment sur les aspects technologiques, commerciaux, compétencesrequises, cadre légal, etc. Avec ce type de « radar », l’association pourra développer un partenariat avec tout organisme de recherche utile à l’évolution du métier de formateur, ou adapter son panel de formations, afin de préparer ses membres aux futurs challenges que réserve le monde de la formation.

Maîtriser le cycle de l’informationToute « veille », qu’elle soit stratégique, environnementale, concurren-tielle, légale, etc. passe par une maîtrise du cycle de l’information, selon plusieurs étapes :

1. Définition des besoins Cette étape définit le périmètre d’une veille. Souvent fixée au niveau stratégique d’un organisme.

2. Collecte des donnéesAujourd’hui grâce à internet, le recours à des logiciels peut partielle-ment simplifier une veille. Avant de collecter les données, il convient de définir les sources pertinentes, en fonction des besoins. Des sources énormes – via internet, journaux, communiqués de presse d’organismes ou entreprises, conférences, offres commerciales – qui, bien choisies, contribuent à ne pas collecter trop de données pouvant nuire à l’information.

3. Analyse des donnéesIl est important d’avoir une vue d’ensemble d’une thématique, pour se concentrer sur l’essentiel.

4. Diffusion de l’information pertinenteAu final, l’information résultant d’une veille doit répondre à un besoin et être utile aux destinataires. C’est-à-dire, fournir une bonne infor-

mation, au bon moment, afin de pouvoir tirer des conséquences pour son organisation.La maîtrise du cycle de l’information passe par une attention aux in-terfaces à l’interne de l’organisation, afin d’assurer une collaboration optimum.

Les compétences au profit du groupeAvec le groupe de veille, l’Arfor se dote d’un tel outil. Certes, la contri-bution de la veille ne sera pas mise en place d’un coup de baguette magique, mais c’est avec une équipe motivée que cette nouvelle organisation s’active, pour vous.

Tant pour la gestion du cycle de l’information que pour l’analyse des données, le groupe de veille peut compter sur les compétences riches et variées de ses membres, soit Alain Binggeli, Julien Theler, Daniel Carron, Pierre Nendaz, Nicolas Gelmi, et moi-même, Philippe Pillonel. Retrouvez-nous sur LinkedIn ou dans un prochain atelier.

Par Philippe Pillonel, responsable du groupe de veille Arfor, [email protected]

Projet Arfor 15 : en avant l’intelligence collectiveFaisant suite au brainstorming initié à la dernière assemblée générale de l’Ar-for, quatre groupes de travail ont été constitués au mois de juillet 2014. Seize personnes sont donc actuellement impliquées dans un travail de réflexion sur l’identité, les ressources et les orientations à donner à l’association.

Les thèmes à l’étude sont les suivants :• Création d’un annuaire, plateforme de compétences• Création du code de déontologie de l’association, label Arfor• Approche entreprise• Projet humanitaire, formation donnée à l’étranger en zone de crise ou dans des pays en voie de développement.

Chaque groupe travaille de façon autonome et soumettra l’ensemble de ses idées d’ici mi-octobre au comité. Nous tenons à remercier et à féliciter toutes les personnes qui vont contribuer à ce grand chantier.

Par Philippe Pillonel, [email protected] et Séphora Nicod, [email protected]

On veille

Cap sur

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5

La grande solitude du formateur indépendantLe nouveau formateur indépendant va découvrir que, bien qu’entouré d’une multitude de participants, il reste bien seul face à ses doutes et à ses questionnements. Comment va-t-il compenser ce déficit de socialisation ?

octobre 2014 \| agora

Créativité et relationLe formateur qui envisage de se lancer en tant qu’in-dépendant se trouve à une étape importante de sa carrière. Les avantages du nouveau statut qu’il envi-sage d’adopter se situent souvent au niveau d’une liberté fantasmée et de perspectives alléchantes sur le marché de la formation qui intègrent une dimen-sion identitaire associée à des perspectives de dé-veloppement économique.

Très souvent, il a fait ses preuves dans le cadre d’une organisation profes-sionnelle ou d’un institut de formation. Il a été intégré dans une équipe de collègues et encadré par un responsable hiérarchique garant de la survie et de la progression du groupe. Les décisions qui lui sont imposées ne sont pas toujours à son goût, ses collègues ne correspondent pas toujours à ses aspirations. Malgré cela, il y a fait des rencontres et il a su développer son réseau. Son business plan achevé, il est prêt à se lancer. Pourtant le statut d’indépendant comporte une dimension inattendue qu’il va bientôt découvrir, celle de la solitude.

Seul et responsableL’autorité naguère incarnée par son chef va se transférer sur sa clientèle, qu’il va s’agir de convaincre et de fidéliser. Or le soutien de l’équipe à laquelle il appartenait s’est évaporé, plus personne autour de la machine à café à qui confier ses doutes. Plus personne à qui demander conseil; les décisions qu’il va prendre lui appartiennent totalement et les conséquences qui en découleront seront de sa seule responsabilité. La collégialité rassurante du groupe s’est évanouie. Les autres formateurs rencontrés au hasard de ses interventions sont désormais perçus par lui comme des étrangers, voire des concurrents.Quant aux clients, ils représentent dans un premier temps un marché à

conquérir. Il n’a plus un seul chef auquel il doit obéissance, mais une mul-titude de personnes différentes à satisfaire sans bien les connaître, et sans savoir où trouver les renseignements indispensables pour répondre avec per-tinence à leurs demandes.

Trouver du soutienHeureusement, des solutions s’offrent à lui. Peu à peu, il va tisser des liens avec ses clients et apprendre à les découvrir : les clients sont des êtres hu-mains parfois fort sympathiques, et une vraie relation de partenariat peut s’instaurer. Certes, ces relations privilégiées sont fragiles : un changement d’orientation dans l’organisation ou une évolution de carrière peut à tout mo-ment briser la relation qui s’installe. Heureusement, certains clients font une longue carrière et peuvent devenir de vrais amis, et les organisations peuvent garder leur cap sur le long terme.Les formateurs rencontrés au cours de ses différentes interventions peuvent se transformer en vrais partenaires auxquels il va pouvoir s’adresser le cas échéant, et qu’il aura plaisir à retrouver dans le cadre des manifestations organisées par les institutions dans lesquelles il collabore régulièrement. Des tandems peuvent se former, des actions communes peuvent se développer.Il pourra aussi élargir son réseau en participant à des formations continues qui lui permettront de maintenir ses compétences à un haut niveau, et en adhérant à une association professionnelle telle que l’Arfor, dans le cadre de laquelle il trouvera une écoute et un soutien. Grâce à elle, il restera branché en continu sur l’évolution de la formation pour adulte en Suisse romande et bénéficiera d’un accès permanent aux informations importantes pouvant le concerner. Françoise de Senarclens, Formatrice d’adultes, Institut de SenS, [email protected], www.desens.ch

Quelle est votre valeur ajoutée ?Disons-le carrément, un créateur d’entreprise en phase de projet se doit de consacrer toute son énergie à une question essentielle : « Que vais-je vendre et à qui ? » Tout le reste est secondaire. Les aspects financiers, juridiques, matériels ne devront s’étudier que comme des conséquences de la réponse finale à : « Quels produits pour quels clients ? » Ayant moi-même contribué au lancement de quelques milliers d’entreprises, la plupart unipersonnelles, j’ai eu envie de partager un peu de cette expérience.Dans le cas du formateur ou de la formatrice, devenir indépendant signifie réfléchir d’abord au « busi-ness model ». Va-t-on offrir ses com-pétences aux entreprises et organi-sations en « free lance » ou va-t-on créer un institut de formation et éla-borer un programme de cours ? L’un n’exclut pas l’autre, mais le position-nement sur le marché ne sera pas le même et les concurrents non plus. Personne n’ignore la prolifération inouïe des formateurs indépendants (comme d’ailleurs des coaches et des consultants). A l’Arfor, la pro-portion salariés/indépendants s’est inversée en quelques années. Alors comment se distinguer ? Com-ment attirer l’attention ? Comment inspirer confiance et déclencher la demande ? En d’autres termes, pourquoi un client potentiel s’arrê-tera-t-il sur votre offre plutôt que sur celle d’un concurrent ? En marketing classique, le futur entrepreneur est supposé faire une étude de marché, afin d’évaluer la demande des clients et de déter-miner les produits (ou services) qui répondront à cette demande. Faut-il faire une étude de marché ? Je vous le conseille, afin de vous assurer

de l’intérêt de votre clientèle avant de finaliser votre projet. L’impor-tance de l’étude varie en fonction du type de projet, et des risques encourus. Un indépendant, équipé d’un téléphone et d’un ordinateur, ne met que peu de billes en jeu. S’il renonce après quelques mois, faute de clients, il n’aura souffert que d’un manque à gagner. Un simple test auprès de quelques clients potentiels peut suffire. A l’in-verse, si le projet né-cessite d’importants investissements au démarrage (locaux, salaires, informa-tique sophistiquée...), il vaut mieux étudier à fond le public-cible, son profil, ses attentes, ses capa-cités financières, afin d’élaborer un concept adéquat et limiter les risques.

Cependant les règles du marketing classique peuvent être détour-nées : une formatrice, un forma-teur, est d’abord un être humain, avec son unicité, ses compé-tences propres, son expérience,

son charme. On peut donc suppo-ser que partir de votre plus grand talent, de votre originalité, de votre spécificité, n’est pas une mauvaise idée. Soyez vous-même, sachez communiquer et les clients qui vous correspondent viendront !La théorie de l’USP (unique selling proposition) a d’abord été une ap-proche publicitaire. Elle se rappor-tait aux campagnes publicitaires

qui pointaient un seul argu-ment pour faire changer le client de marque. En bref, votre USP, c’est ce qui vous différencie de tous ceux qui, en apparence, offrent les mêmes prestations que vous.

Pour cerner votre offre, po-sez-vous les questions suivantes : est-ce que j’aime exécuter cette prestation ? Je m’y sens à l’aise ? Je peux m’imaginer le faire souvent et longtemps ? Je sais en démon-trer l’intérêt à un client potentiel ? J’y crois vraiment ? Puis préparez une ébauche de document publi-citaire (flyer, page Internet) et sou-mettez-la à quelques personnes dont vous savez qu’elles ne seront

pas indulgentes. Demandez-leur si elles trouvent votre offre sédui-sante, si elle leur semble justifier le prix que vous en demandez, si elle se distingue de la concurrence.C’est seulement une fois cette étape franchie que vous pourrez revenir à votre bureau et préparer votre business p lan , qu i détail-lera les fonds nécessaires à votre démarrage, vos coûts de produc-tion et d’exécution. Vous prévoirez sous quelle forme juridique vous allez vous installer, vous déciderez de prendre ou non un bureau hors de chez vous, vous construirez votre présence sur Internet et sur les réseaux sociaux, vous imagi-nerez votre première campagne publicitaire.

Vous aurez fait les choses dans le bon ordre : d’abord défini votre valeur ajoutée et votre public-cible, ensuite tout le reste. Pensez-y, la première personne qui doit être convaincue du bien-fondé de votre projet, c’est vous-même !

Par Marie-Claire Fagioli, coach, formatrice et consultante, [email protected]

Métier | Dossier

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Plutôt que vendre, écoutezEn tant que responsable de formation, j’engage et désengage des formateurs dans divers domaines. Avec parfois à la clé des propositions de nouvelles formations. Quelle surprise alors de constater que tant d’indépendants cherchent à vendre des actions qui ne correspondent en rien à ce que mon enseigne propose. Ceci est mon opinion et, je suppose, celle de beaucoup de mes pairs. Si tel n’est pas le cas, qu’ils me jettent la première pierre...

octobre 2014 \| agora

En fréquentant les salons de formation, salon RH et autres, combien d’indé-pendants m’abordent pour me proposer, qui un cours sur le management (bien vague), sur « la gestion de sa personnalité et de son image » et autres thèmes importants, inutiles ou essentiels ? Mon courrier et mes mails quoti-diens regorgent aussi de telles propositions. Mais…A l’instar de celui qui postule pour un emploi, pourquoi trop peu de formateurs ne réalisent-ils pas qu’ils doivent étudier les entreprises qu’ils démarchent ? Pourquoi tant de propositions ne correspondent-elles ni à la politique de formation, ni à l’esprit, ni même à la clientèle du Centre de formation qu’ils sollicitent ?Je vous en prie, Mesdames et Messieurs les formateurs-trices indépendant-es volontaires et motivé-e-s, soyez dans la ligne de celui qui pourrait être inté-ressé à faire appel à vos services. Il ne s’agit pas de mettre le logo de celui-ci sur vos documents de présentation, il s’agit simplement de correspondre un peu au catalogue existant. Pourquoi proposer un cours de « look » à une société industrielle ? Il ne viendrait à personne l’idée de donner des cours de « cuisine chinoise » à une Ecole de cadres et de management, ni des cours

de « géopolitique » à des bûcherons.De plus, les postulants présentent une offre de matières d’une diversité telle qu’elle semble irréalisable. Qui réunit les compétences pour dispenser des cours de comptabilité, de bureautique, de management et de gestion du temps dans un même portefeuille et assurer une qualité supérieure dans tous ces domaines ? Personne, j’en suis convaincu. Alors restez cohérent. En ce qui me concerne, ceux qui me proposent tout (parfois même plus) ne me convainquent jamais. Par contre, une action de formation cohérente, en adé-quation avec les valeurs et le public cible du potentiel futur mandant, ficelée de bout en bout (programme, supports, etc.) présente une vraie valeur.Je précise enfin que je ne fais pas ici un appel à des propositions : j’aimerais juste recentrer le contenu de celles qui m’arrivent naturellement.

Par Blaise Neyroud, Directeur de cours au Centre Patronal,[email protected]

Le pavé dans la mare

Spécialiste ou généraliste ? A l’heure des choix stratégiques de carrière, une question que beaucoup de formateurs se posent. Eléments de réponse. Etre un spécialiste, ou encore mieux LE spécialiste, dans un domaine donne à un formateur une crédibilité et un avantage compétitif indéniable

lors d’une sélection par une entreprise ou tout autre organisation. Cela facilite aussi sa com-munication et ses choix de perfectionnements professionnels, tous orientés autour de sa spécialité. En revanche, la demande dans son domaine de prédilection peut provisoirement ou définitivement baisser, voire disparaître (peu aujourd’hui sont intéressés à acheter une

formation « naviguer sur Internet »). Un spécialiste pourrait aussi, au bout de quelques années, se lasser du sujet et se retrouver prisonnier de son choix, en tout cas à court terme (une réorientation étant possible à moyen terme).

Le généraliste, lui, n’a pas ce problème. Il peut, au gré de ses envies, s’orienter dans telle ou telle direction, pro-poser des formations nouvelles, parfois fort différentes. Il doit cependant gérer un problème fondamental: celui de vendre. A long terme en effet, être bon dans son mé-tier et l’aimer ne suffit pas. Il faut vendre pour gagner sa vie (en tout cas pour les prolétaires, au sens premier du terme, que nous sommes presque tous). La versatilité du généraliste lui permet cependant de plus facilement saisir de nouvelles opportunités, au gré de la demande. Son image professionnelle est en revanche beaucoup plus compliquée à gérer. Il peut être perçu comme n’ayant que peu d’expertise ou étant trop dispersé, ce qui peut nuire à cette crédibilité si essentielle dans le cadre d’une sélection par un client potentiel. Et dans ce dernier contexte, il n’a que peu de chances face à un expert.

Le choix est-il cornélien ? S’il était exclusif, cela pourrait être le cas. Or il existe d’autres voies. Celle par exemple de se spécialiser dans plusieurs domaines connexes, voire différents. La possibilité d’amener une autre dimension peut aussi enrichir un profil, et une vie. Un formateur tout-

terrain par exemple, qui peut intervenir dans plusieurs pays, avec des participants de toutes sortes de cultures, représente pour un client un gage de sécurité. Il n’est en effet pas rare de voir un excellent formateur mal perçu par les participants car ne partageant pas leur culture.

Reste une solution bien suisse, celle du compromis. Un formateur peut être spécialiste dans son domaine tout en offrant ses services dans d’autres. Et cela ne requiert pas un don d’ubiquité ! Il faut cependant gérer ses canaux de distribution. Dans certains cas, avec certains clients, notamment les vendeurs de formation, intermédiaires entre le formateur et l’acheteur, il vaut mieux être spécialiste. C’est en effet le métier de base de ces entreprises: sélectionner les meilleurs spécialistes dans le do-

maine demandé par leurs clients. Lorsqu’en revanche, un formateur a une relation d’affaires bien établie avec une société, il lui est plus facilement possible de lui proposer d’autres types d’interventions, qui pourraient bien rencontrer l’approbation d’un client, confiant en ses capacités.

Au final, existe-t-il une solution unique à la question ? Probablement pas. Cela dépend de nos préférences personnelles, de notre expérience professionnelle, de notre formation, de notre histoire et des opportunités

qui se présentent. Votre serviteur par exemple a un domaine de spécia-lité, tout en étant généraliste dans d’autres, et surtout reconnu comme étant tout-terrain, en Suisse et à l’étranger.

Un dernier point : aucune carrière ne peut se gérer sans des moments d’introspection et de réflexions stratégiques, surtout pour ceux d’entre nous qui sont indépendants. Il ne s’agit donc pas de se laisser porter par la vague, mais bien de prendre activement les décisions stratégiques que nous pensons être les meilleures pour nous-mêmes à long terme.

François E. Aubert, formateur d’adultes avec Brevet Fédéral, [email protected]

Métier | Dossier

Le pavé dans la mare

Nouvelle rubrique !

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rence entre le discours promotionnel, le design de la carte de visite et celui du site internet. Tout réside dans la gestion de la première impression des prospects. La communication « multicanal » doit être homogène. Elle doit convaincre et rassurer en trois secondes, quel que soit le support de contact.

Gagner en visibilité et maîtriser son image passe aussi par une bonne utilisation des NTIC. Enfin, avant de communiquer à large échelle, il faut identifier les points de leviers avec les prescripteurs et les influenceurs de son environnement pro-fessionnel, s’entourer d’experts compétents, voire envisager des rapprochements avec ses concurrents.

Organisation du tempsLe formateur gère en permanence le court terme, avec comme défi de tout devoir faire en même temps. Le recours à des outils comme « OneNote » de la suite MS-Office peut s’avérer utile. Ce bloc note informatique est devenu l’instrument central de mon organisation : interface simple, outil de recherche puissant, c’est le point de dé-part de mes réflexions, développements et rédactions. Couplée à des outils de gestion du temps du programme « Outlook » et une méthode parente de la « Matrice d’Eisen-hower », cette structure organisationnelle me permet de gagner du temps.

Faute d’une recette toute faite, chacun développera sa propre stratégie, adaptée à ses objectifs.

Par Eric Basler, expert marketing et formateur diplômé BFFA, [email protected], www.imadeo.com et www.phosfor.ch

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Le merchandising du formateur indépendant

Comment piloter son plan de carrière entre formations one-shot rémunératrices à court terme et actions à cycle long bénéficiaires sur le long terme ? Repères pour une navigation stratégique à vue entre les deux.

Souvent trop focalisé sur la gestion opérationnelle à court terme, le formateur indépendant en perd de vue l’importance de son position-nement et néglige alors son marketing. Avec pour conséquence de diluer son identité. « Ah, tu fais aussi des formations commerciales ? Si j’avais su, je t’aurais contacté… » D’où l’importance de prendre du recul, pour créer une offre cohérente et maîtriser son « merchan-dising ».

Marketing et identité Développer un positionnement ciblé, en phase avec les attentes du marché est le défi majeur du formateur indépendant. Il faut pouvoir réaliser des études au préalable, puis contrôler la cohérence de son catalogue de services régulièrement, afin de ne pas le diluer. Pour le promouvoir, la juste définition de son « USP » (Unique Selling Proposition) est pri-mordiale, comme par exemple « M-comme meilleur », l’actuel « USP » de la MIGROS.

Tout entrepreneur doit savoir répondre en tout temps aux célèbres : « quoi, à qui, pourquoi, comment, quand et combien ? ». Les notions élémentaires du commerce et le B.A-BA des compétences marke-ting sont indispensables à la gestion de sa carrière. D’où l’intérêt du soutien au perfectionnement managérial proposé par les associa-tions professionnelles telles que l’Arfor.

Merchandising Pour mettre en forme son offre, le formateur doit posséder une vue d’hélicoptère et procéder à l’élaboration de son assortiment en uti-lisant la règle des « trois niveaux », alliant « largeur » (développement horizontal) et « profondeur » (développement vertical). Une grille d’as-sortiment classique peut être formée de 3 thèmes de formation, pour 3 publics-cibles, avec 3 modules par thème et par public-cible, com-posés de plusieurs sessions de 45 minutes, comme par exemple :

Thème 1 Thème 2 Thème 3

Public-cible A Module 1Module 2Module 3

Module 1Module 2Module 3

Module 1Module 2Module 3

Public-cible B Module 1Module 2Module 3

Module 1Module 2Module 3

Module 1Module 2Module 3

Public-cible C Module 1Module 2Module 3

Module 1Module 2Module 3

Module 1Module 2Module 3

Prospection, force du réseau et visibilité Il faut d’abord développer un concept « Corporate Identity » qui cor-responde à la promesse marketing de l’institution (du formateur) et, surtout, à ses valeurs. Le succès de promotion est soumis à la cohé-

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8Métier | Dossier octobre 2014 \| agora

Le syndrome du rétroviseurA l’occasion de la sortie de son dernier essai sur les nouvelles formes de nostalgie dans notre société, co-écrit avec Patrick Nussbaum, Grégoire Evéquoz nous partage ses réflexions sur ce thème, en l’élargissant au domaine de la formation.

Votre livre « C’était mieux avant » fait le constat d’un retour en force de la nostalgie dans notre société actuelle. Est-ce vrai aussi dans le domaine de la formation ?C’est assez amusant parce qu’à en croire certains patrons, il y a 15 ou 20 ans, les apprentis étaient plus disciplinés et avaient de meilleurs résultats scolaires. Or certains documents de l’époque montrent que les patrons disaient la même chose des jeunes... jeunes qui sont devenus les patrons d’aujourd’hui. Déjà dans l’Antiquité, les philosophes avaient la nostalgie des jeunes de leur propre époque et l’exprimaient. Donc la nostalgie existe bel et bien partout. L’idée de départ du livre, est que la nostalgie a toujours existé, mais qu’elle prend aujourd’hui dans la société une ampleur probablement inédite, comme en témoignent par exemple les tendances marketing actuelles : reproduction des vieux objets, odeurs du passé dans les parfums, voitures des années soixante remises au goût du jour, etc. Pourquoi ce retour en force de la nostalgie ? Notre explication est que nous vivons actuellement trois révolutions qui sont liées entre elles : révolution technologique, accélération du temps et mondialisation. Avec comme conséquence que les repères habituels ont disparu pour nous mettre dans une sorte de vide identitaire.

La question des nouvelles technologies touche la formation de plein fouet. Nous citons dans notre livre des profs d’université qui s’accordent en géné-ral à dire que leurs élèves sont tout autant intéressés, disciplinés, ouverts et compétents qu’avant, contrairement à une image reçue. Mais c’est le rapport enseigné-enseignant qui a complètement changé. Il est fréquent aujourd’hui que l’enseignant se voie reprendre par des élèves qui consultent internet en même temps qu’ils l’écoutent : « Ce que vous dites, c’est juste, mais vous n’avez pas dit que... ». Le rapport au savoir change radicalement, tout comme les attentes des formés. Avec un décalage encore accru, lorsque le rapport de forma-tion touche des générations différentes, lorsque le jeune qui se forme maîtrise mieux les nouvelles technologies que son propre formateur. On n’est plus dans le rapport traditionnel de celui qui sait et celui qui ne sait pas.

Il ne faut pas non plus négliger le facteur intergénérationnel. Le fossé entre les générations est d’autant plus grand qu’il est impacté par les nouvelles technologies et les nouveaux modes d’échange. Avec les réseaux sociaux en particulier, les jeunes générations ont une vision des relations complètement différente des générations plus âgées. Leurs attentes par rapport à l’orga-nisation de ces relations sont beaucoup plus horizontales que précédem-ment. Et ceci touche autant les relations dans la formation entre formateurs et apprenants que les relations dans l’entreprise.

Que dire alors de la nostalgie du formateur par rapport à cette an-cienne posture où lui seul détenait le savoir et où tout se passait en présentiel ?Il est légitime d’avoir envie de repen-ser à un passé agréable, la nostal-gie n’est pas un mal. Elle devient problématique lorsqu’elle empêche de voir les phénomènes présents et de s’y adapter. La nostalgie pour-rait desservir le formateur qui dirait

« Moi, j’ai de la peine à utiliser une tablette, c’était nettement mieux avant, quand on n’avait pas tout ça ». C’est-à-dire s’il perdait sa capacité à analyser les phénomènes présents et à y réagir positivement. Un excès de nostalgie signifie toujours une difficulté à vivre le présent, à ajuster ses compétences, ses outils, à s’adapter au profil du public qui a changé. Il traduit un malaise

par rapport à la réalité. Il peut aussi aboutir à des formes d’épuisement pro-fessionnel, puisque l’on cherche de facto à reproduire un environnement qui n’existe plus.Que penser de l’impact des MOOCs et autres évolutions technologiques sur la formation ?Je pense que ça va révolutionner l’enseignement universitaire, en apportant une forme d’ouverture tout à fait extraordinaire, que moi-même j’aurais vrai-ment voulu vivre à l’époque. On ne maîtrise encore pas toute la portée des changements à venir. D’où parfois une forme de panique, une impression que quelque chose nous échappe, par rapport au modèle plus tradition-nel de l’enseignant détenteur du savoir. Michel Serre parle de la génération « Poucette », ces jeunes qui ont des aptitudes pour acquérir du savoir, trans-mettre ou échanger. On n’a pas encore mesuré combien on vit une époque d’incroyable changement. Dans l’enseignement on évoque la disparition du modèle « classe » d’ici vingt-cinq ans. La nostalgie est une espèce de régu-lateur par rapport à tout ça.

Je suis d’une génération où j’ai de la peine à imaginer qu’on pourra se pas-ser complètement d’un médiateur, qui peut apporter sa manière de voir le monde, avec laquelle on peut se confronter. En même temps, j’ai plutôt une nature d’autodidacte – je me suis beaucoup formé moi-même – et je peux tout à fait imaginer qu’on puisse continuer à le faire. Dans la période

actuelle, on devrait plutôt se tourner vers des modes de mixité. C’est notre choix par exemple avec notre système d’enseignement à distance à Genève pour les formateurs d’apprentis qui est couplé à des étapes de présentiel. La formation n’est pas seulement le savoir, c’est aussi la rencontre avec d’autres, la socialisation... facteurs dont les jeunes générations ont encore plus besoin qu’avant. Quelqu’un qui se formerait tout seul, sans voir les autres, sans interagir autrement qu’à travers les réseaux sociaux,

se priverait sûrement de quelque chose.

Quel avenir pour le métier de formateur ?Le métier va se transformer dans la mesure où le formateur deviendra de plus en plus quelqu’un avec qui l’on interagit, plutôt que quelqu’un avec un savoir à transmettre. Il aura plus un rôle de médiateur que de transmetteur. Il sera de plus en plus présent pour créer des conditions favorables à l’ap-prentissage, mais interviendra de moins en moins sur les savoirs qui seront apportés par d’autres vecteurs. Le formateur devra être là également pour apprendre à rechercher, trier, sélectionner l’information, la contextualiser, lui donner un sens. En d’autres mots, il aura la charge difficile d’apprendre com-ment penser, communiquer, agir de manière efficace. Et c’est à travers ce rôle qu’il pourra affirmer des valeurs, les expliquer, montrer leur pertinence. Jamais une machine ne pourra enseigner ce qu’est « être humain », pour reprendre l’expression d’E. Morin. Il pourra aussi exprimer des utopies, car le rôle du formateur est d’être tourné vers l’avenir, même si ce dernier est bourré d’incertitudes.

Quelle est votre définition de l’utopie ?C’est une représentation d’un monde idéal. Mais derrière cette vision, il y a des idées, des croyances, des valeurs qui pourront se réaliser. C’est aussi une thèse de notre livre. C’est à travers les utopies que l’on pourra combattre la nostalgie et une vision passéiste, pour construire l’avenir et aider les autres – celles et ceux que l’on doit former – à le faire. Si on se réfère au passé, on voit les immenses progrès qu’a fais l’humanité, en termes de santé, d’égalité des chances, de liberté. « Aujourd’hui, on n’a plus rien à construire », affirment certains. Je ne partage pas ce discours. Résoudre les problèmes de consom-mation, les menaces liées aux armes nucléaires, trouver des solutions au réchauffement climatique, pour ne citer que quelques exemples, constituent

L’invité

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9

des enjeux énormes qui vont nous obliger à beaucoup de créativité et d’inno-vation. Pas seulement pour maintenir les acquis, mais peut-être aussi vont-ils nous pousser à accepter de nouveaux paradigmes.

Que va apporter selon vous la nouvelle loi fédérale sur la formation continue adoptée par le Parlement en juin dernier ?Elle n’introduit pas de révolution, mais elle affirme un cer-tain nombre de principes. Elle a permis d’avoir en Suisse un débat très intéressant et très nourri sur des notions absolument fondamentales aujourd’hui, telles que la res-ponsabilité des entreprises dans la formation continue, mais aussi sur le rôle des compétences de base, sur le partenariat social, sur le rôle de l’état, sur la prise en compte de l’expérience et sur la validation des acquis. Certains reprochent à cette loi de ne pas aller assez loin. Le consensus est toujours nécessaire en Suisse et les discussions parlementaires l’ont bien confirmé. Je suis assez convaincu que les travaux qui auront lieu sur l’ordon-nance constitueront aussi une nouvelle étape, qui permettra de concrétiser les grands principes.

Que vous inspire le thème du dossier « la gestion de carrière du forma-teur » ?La « carrière » est un terme qu’on n’utilisera bientôt plus, parce qu’il fait sup-poser des éléments de stabilité. Parce qu’il laisse penser qu’on est dans une structure linéaire, bien définie et qu’on peut la planifier. Or, le déroulement prévisible des choses, en tant que formateur comme dans tout autre métier, n’a bientôt plus lieu d’être. Evolution des structures des entreprises, mondia-lisation, changements de stratégie... autant d’événements qui pèsent sur la mission du formateur. L’imprévisibilité et l’incertitude font qu’il devient difficile de parler à la fois de

carrière et de la gérer. Ça oblige à changer de paradigme : on doit apprendre à gérer non sa carrière, mais des opportunités. On doit apprendre à gérer des incertitudes et à saisir l’inattendu.

Le formateur doit accepter que son métier va se transformer en permanence, encore plus que d’autres types de professions, parce qu’il va être confronté à des conditions toujours très différentes. Je parlerais plus d’un parcours du formateur, qui au gré des circonstances et des publics, va faire évoluer ses contenus. Un formateur qui va devoir s’adapter en perma-nence aux nouveaux besoins et développer non plus seu-lement des compétences disciplinaires, mais aussi et peut-être avant tout, des compétences humaines. A ce titre, les professionnels de la formation devraient avoir beaucoup

moins de risques d’être trop nostalgiques et de souffrir du syndrome du rétro-viseur, parce qu’ils sont obligés d’être en phase avec le temps présent, pour pouvoir envisager l’avenir.

Comment en effet préparer des gens à construire leur avenir, si soi-même on n’y croit plus ? Le formateur qui deviendrait nostalgique devrait se question-ner sur son métier. J’ajouterais que le fait d’être en contact avec des gens qui doivent apprendre impose d’être positif face l’avenir, sans pourtant nier certaines réalités. Etre formateur aujourd’hui, c’est être capable d’avoir une vision positive du monde.

Retrouvez l’intégralité de l’interview audio sur

www.arfor.ch

Interview réalisée par Isabelle Lebon

Par Patrick Nussbaum et Grégoire Evéquoz I Edition : FAVRE I ISBN-13 : 978-2828914141

C’était mieux avant ! Que l’on parle d’orthographe, d’éducation, de chômage ou encore de la mode, c’est devenu une évidence pour beaucoup que les grandes années sont derrière nous.

Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette vague sans précédent de nostalgie qui envahit notre quotidien et s’est renforcée depuis bientôt deux décennies ? Qu’est-ce qu’elle nous apprend sur le monde dans lequel nous vivons ? Qu’est-ce qu’elle nous dit sur nous-mêmes, notre lien aux autres, à nos enfants, à nos parents, à la société ? Quelle peur de l’avenir traduit-elle ?

Patrick Nussbaum et Grégoire Evéquoz prennent du recul pour observer ce phénomène, mieux le com-prendre et relativiser. Car tout n’était peut-être pas mieux avant, et tout n’est pas pire maintenant. Alors, qui peut prédire ce que nous réserve le futur ? Face au pessimisme ambiant, ce livre propose une réflexion sur la société d’hier et d’aujourd’hui, afin de ne pas rester enfermé dans un passé idéalisé et de profiter des avantages offerts par le présent.

Patrick Nussbaum est politologue, journaliste et rédacteur en chef dans l’audio-visuel. Il est également chargé de cours à l’Université de Neuchâtel.

Grégoire Evéquoz, psychologue et directeur de l’OFPC, est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles dans le domaine.

À LIREC’était mieux avant ou le syndrome du rétroviseur

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10Métier | Dossier octobre 2014 \| agora

Pourquoi Formation Continue ?

Il est clair que les modalités choisies en formation ont des poten-tiels distincts, et des écueils éventuels différenciés. Voici com-ment on pourrait les résumer :

UN MODULE PLUSIEURS MODULES, VOIRE UN CURSUS

Potentiels

• acquisition de connaissances fondamentales

• implication circonscrite

• investissement minimal en temps et en argent

• « recettes » pour situations précises

• bénéfice à court terme

• processus renforçant l’appren- tissage

• application dans la pratique déjà entre les modules

• occasions d’évaluer et de réajus- ter la pratique • compétences applicables à diverses situations • probabilité élevée de résultats stables et pérennes

Ce format mise sur l’apprenant Ce format offre à l’apprenant

pour introduire « l’acquis » dans sa pratique professionnelle

des moyens d’intégration progres-sifs de l’acquis dans sa pratique

professionnelle

Ecueils éventuels

• apprentissage trop condensé ou incomplet

• limites et exceptions non appro- fondies

• sensation d’un travail non abouti, d’un résultat partiel

• engagement «long terme» vécu comme « coinçant » • investissement sérieux en temps, en argent et en implication • impatience quand aux résultats (surtout au début)

Ce format induit pour certains des attentes d’efficacité irréalistes

Ce format induit pour certains des phases de frustration

Ainsi, le choix de format de la Formation Continue a toute son importance. D’autant que chaque professionnel, chaque entre-prise fait face à une complexité grandissante de son activité et que la nécessité de croissance s’est généralisée. D’aucuns savent qu’une Formation Continue digne de ce nom pourrait bénéficier non seulement aux professionnels, mais aussi et surtout aux ins-titutions, aux entreprises et à leurs clients.

Un cours, un séminaire, un congrès ou une séance de coaching ou de supervision ici et là. Parfois rien pendant plu-sieurs années. Est-ce là de la Formation Continue ? Certainement pas. Pourtant c’est ainsi que la plupart des profes-sionnels et la majorité des entreprises envisagent leurs formations continues. Les formateurs ne font pas exception.

Les bénéfices de base d’une vraie Formation Continue sont conséquents :

Pour tirer une réelle plus-value, un retour sur investissement signi-ficatif de la Formation Continue, il ne suffit pas – même si cela a son utilité aussi – de répondre aux besoins immédiats, voire urgents. Développer une culture d’efficacité de la Formation Continue consiste à élaborer une réelle stratégie de forma-tion, incluant peut-être même des cursus.

Cet engagement constant (envers soi, envers l’entreprise, et envers les clients), inscrit dans une politique de développe-ment à long terme, a toutes les probabi-lités de faciliter la croissance par-delà la complexité.

Telle est la responsabilité de chaque entreprise et de chaque professionnel, y compris les formateurs, en matière de Formation (réellement) Continue.

Par Norbert Apter, Harvard (M.Ed.), Directeur de l’Institut ODeF, [email protected], www.odef.ch

RéflexivitéConnaissancesCompétences

Mise en œuvre des projetsActivation du changement

Renouvellement

Élaboration d’optionsRésolution de problèmesStimulation à l’innovation

Identité professionelleIdentité d’entrepriseCulture d’entreprise

ProfessionnelsEntreprises

Clients

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Dossier | Métier 11

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12Métier | Dossier octobre 2014 \| agora

Quand le formateur se formeSuivre une formation continue peut coûter très cher à titre privé et ce, sans aucune garantie de retour sur investissement. C’est la raison pour laquelle, si vous êtes employé, profitez pleinement des possibilités au sein de votre entreprise et n’hésitez pas à négocier vos formations auprès de vos responsables RH. La voie interne fait avancer à grands pas en évitant des frais personnels souvent inabordables. Si par contre, vous êtes indépendant, en recherche d’emploi, ou en transition de carrière, réfléchissez bien au type de formation le plus adapté.

Quelques questions incontournables pour choisir sa formation continue qualifianteQuel est votre but ? Vous spécialiser dans le domaine de votre entre-prise ? Faire une transition de carrière pour devenir formateur/coach au sein de votre entreprise ou en indépendant ? Suivre une formation à titre personnel ou bien avec un intérêt professionnel ? Assurer votre employa-bilité future ?Quels sont vos moyens de financement ? Le département RH de votre entreprise peut-il prendre en charge cette formation ? Existe-t-il des sub-ventions de l’Etat, cantonales ou autres ? Quelles sont vos réelles disponibilités ? Pouvez-vous vous libérer pen-dant les heures de travail et gérer une surcharge de travail par la suite ? Etes-vous vraiment disponible le soir et week-end ? Vos proches sup-porteront-ils vos nouvelles priorités ? Aurez-vous le temps de réaliser les travaux de validation et de suivre tous les cours ?

Bon à savoir…Pour chacune des formations décrites par la suite vous pouvez, en géné-ral, « faire l’impasse » sur quelques modules en procédant à une Valida-tion d’Acquis de l’Expérience (VAE) par rapport à vos expériences pro-fessionnelles et formations précédentes.Selon le canton où vous payez vos impôts, vous avez droit à une aide financière. Par exemple, le Chèque Annuel de Formation (CAF) à Genève pour les individus et la Fondation en faveur de la Formation et du Perfec-tionnement Professionnels (FFPC) pour les démarches de formation des entreprises privées.Si vous vous trouvez au chômage au cours de votre formation, sachez que vous serez pénalisé par la caisse de chômage (perte d’indemnités). En effet, vous n’avez pas le droit de suivre une formation pendant les heures de travail si elle n’est pas attribuée et payée via l’ORP.Anticipez vos démarches. Les places dans toutes ces formations sont limitées et, le cas échéant, vous devrez attendre une année voire deux avant de débuter la formation souhaitée.

Le choix formel pour les formateurs en Suisse RomandePour des raisons pratiques, je me limite aux offres de formations quali-fiantes et formelles, mais il existe bien d’autres alternatives offertes par le marché privé de la formation continue des formateurs. Voici trois axes institutionnels pour se former davantage :

1. Le Certificat FSEAQualification de base en Suisse, c’est une attestation de la pratique comme formateur qui certifie que vous pouvez animer des sessions de formation pour adultes. C’est un excellent début de cursus par exemple un formateur interne expert métier mais sans qualification pédagogique.Le certificat FSEA constitue le premier module (étape obligatoire) du Bre-vet Fédéral de formateur d’adulte et permet d’exercer la fonction en lien avec les exigences d’eduQua. Le cours se passe après les heures de travail et les weekends.

2. Le Brevet Fédéral (BFFA)Le BFFA est destiné aux professionnels désireux de se spécialiser dans le domaine de la formation des adultes – que ce soit dans le cadre d’une institution de formation ou de la formation de base ou continue en entre-

Enquête

prise. Il est prévu pour donner de la souplesse aux apprenants, pour qu’ils puissent fonctionner à leur rythme de façon non linéaire, sans for-cément suivre les modules les uns après les autres au plus vite. Les 5 modules sont à compléter en 5 ans, soit une formule intéressante pour les indépendants ou les personnes en situation d’emploi peu stable.

3. Le CAS – DAS Formation d’adultes : analyse, gestion et développementLe programme CAS – DAS est destiné aux professionnels engagés dans des dispositifs de formation d’adultes pour les fonctions suivantes : di-rection, conception, organisation, évaluation, gestion, audit, consultant et accompagnement pédagogique de la formation.Alors que le Brevet vous équipe d’un outillage pratique, le CAS-DAS vous lance dans une réflexion plus académique, analytique et concep-tuelle des enjeux. Sachez qu’une fois le BFFA en poche, vous pouvez passer directement au DAS sans passer par le CAS.

Trois cursus : par module, CAS ou DASLe programme CAS-DAS Formation d’adultes proposé par l’Université de Genève débute tous les deux ans et pour une durée de deux ans. En cas de contraintes de disponibilité, vous pouvez débuter par le CAS (6 modules) puis continuer par le DAS (13 modules). C’est-à-dire que le CAS vous permet de choisir 6 modules qui vous intéressent et de compléter par 7 autres modules du DAS deux ans plus tard. Le CAS est la seule formation certifiante de formateur d’adultes qui ne demande pas de pré-requis expérientiel (même si cela est fortement conseillé). La formule « module par module » en individuel est tributaire des places dis-ponibles et coûte bien plus cher que de passer le certificat ou le diplôme, mais elle offre une flexibilité pour ne suivre que les modules souhaités. Le CAS-DAS se passe en semaine sur les heures de travail.

Dernière pensée… Reste que la formation et l’apprentissage ne s’arrêtent pas avec l’obten-tion d’un certificat ou diplôme de capacités. Idéalement, une formation continue formelle et qualifiante devrait se faire en période d’emploi. Pour faciliter la mise en application des nouveaux savoirs et leur transforma-tion en nouvelles habilités et compétences durables.

Si vous cherchez de nouveaux horizons pour votre situation profession-nelle… foncez ! La formation continue est une belle aventure et il existe une multitude de formations complémentaires pour aller plus loin. En particulier celles proposées par l’Arfor tout au long de l’année, avec des réductions tarifaires pour les membres. Et surtout gardez toujours à l’es-prit : if you believe in yourself, you can do anything !

Pour aller plus loin : toutes les précisions, un comparatif des différentes formules et des liens utiles sur www.arfor.ch, ainsi que la présentation des filières de formation sur www.portailffa.ch

Enquête réalisée par Victoria Jones, HR Training and Communications Partner,[email protected]

Enquête

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13

Devenir indépendant, entre partenariats, développements et prioritésEn 2003, je décide de changer d’activité, pour passer progressivement de ma fonction de formateur actif au sein de La Poste Suisse à Vevey à celle de formateur indépendant et partenaire de 6 autres formateurs au sein de Wellco. Après plus de 10 ans intenses, voici mon partage de quelques expériences et des réponses, certainement partielles, que j’ai trouvées.

A l’époque du changement, je me souviens d’une série interminable de questions auxquelles j’avais beaucoup de peine à répondre, parmi lesquelles :Cette activité se résume-t-elle à une tension perma-nente entre le temps et l’argent ? Vais-je trouver un équilibre entre ma vie pro, sociale et privée ?Echanger avec des partenaires étant une source pri-mordiale de ma motivation, comment continuer à le

faire ? Vais-je me retrouver souvent seul à mon bureau ? Les multiples tensions financières et temporelles vont-elles me faire perdre le plaisir et la passion que je vis dans cette activité de formateur ?

A mes débuts comme indépendant, une personne m’a dit : « Fais gaffe, le nom « indépendant » est plutôt un mensonge. Tu sais, l’indépendant, c’est simple, soit il a du temps et pas d’argent, soit il est débordé et il peine à suivre ses fac-tures et ses finances ! ». Si le temps et l’argent sont importants et constituent une partie de ses préoccupations, la tension entre ces deux notions ne définit pas à elle seule les réalités de l’indépendant. Je peux affirmer que plusieurs autres tensions positives sont présentes dans mon activité :

Proactivité et réactivité : Je navigue régulièrement entre ces deux types d’ac-tions. Parfois je propose et parfois je réponds à des demandes déjà élaborées.

Routines et nouveautés : Je suis engagé à la fois dans des mandats réguliers que j’entretiens, fais évoluer et dans de nouveaux projets pour lesquels un travail important de recherche et de préparation doit être effectué. Je trouve du plaisir dans les deux cas.Développement de relations durables et nouvelles rencontres : La confiance et la qualité de la relation professionnelle sont pour moi essentielles, car elles permettent de travailler de manière constructive et pertinente tant avec mes clients qu’avec mes partenaires.

Court terme et moyen terme : Au niveau planification, je vis des situations très différentes. En effet, il m’arrive de planifier des dates pour des modules prévus pour les deux prochaines années et dans d’autres situations, je vois le client, je lui fais une offre et j’anime la formation une à deux semaines plus tard.

Seul et avec des collègues : Avec mes 6 collègues de Wellco, nous défendons des valeurs communes à la fois humaines et professionnelles. Nous fonction-nons avec un partenariat clair qui nous permet de partager la très grande par-tie de notre temps pour développer des solutions pour nos clients.

Ressourcement et fortes implications : Dans la formation, les temps d’action varient fortement. Parfois, je suis un véritable coup de vent pour mes proches, à d’autres moments, je suis présent, mais pas disponible. Et bien heureuse-ment, il y a des périodes où je peux réellement décrocher pour recharger mes batteries. Les enjeux principaux résident dans l’équilibre à trouver dans cha-cune de ces périodes extrêmement différentes et dans la gestion des pas-sages de l’une à l’autre.

Au final, durant ces 10 années d’expérience, j’ai appris à vivre avec le risque. J’ai écouté activement les bons conseils de mes proches, amis et collègues avec qui nous partageons encore régulièrement nos préoccupations, nos bonnes pratiques et nos expériences. A mes yeux, l’essentiel est vraiment de garder une dimension « plaisir » dans ce métier passionnant et de préserver tant que faire se peut un équilibre de vie différent dans l’année, en fonction des périodes d’activité et d’implication.

Par Pierre-Alain Bex, Formateur indépendant, [email protected], www.wellco.ch

1 & 2 octobre 2014 | Palexpo Genève8ème Salon Solutions Ressources Humaines

Salon RHSuisse

LE COUP GAGNANT DANS VOTRE STRATÉGIE RHwww.salon-rh.ch

PARTENAIRES PARTENAIRES MÉDIA

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14Métier

Le portage salarial, soutien ou tremplin pour les candidats à l’indépendance

Déjà bien établi en France et en Europe, ce dispositif s’implante en Suisse depuis quelques années. Une nouvelle forme de relation de travail entre consultants et entreprises. Décryptage.

Le portage salarial est une relation tripartite où des personnes, dispo-sant d’une compétence spécifique, proposent et réalisent une prestation au profit d’un client, par l’intermédiaire d’une société de portage. Cette société les embauche pour le temps de la prestation et assure pour eux l’ensemble des obligations légales (facturation au client, salaires, charges sociales, assurance professionnelle…). Les salariés portés sont donc dans un fonctionnement d’indépendant, tout en ayant le statut salarié.

Simplicité et souplesseC’est donc pour eux la possibilité de proposer leurs compétences en direct à des entreprises, sans avoir à créer de structure juridique. Cette solution souple s’exerce dans un cadre légal qui permet de facturer des prestations et de percevoir un salaire.Elle permet aussi au salarié porté de bénéficier de tout l’accompagne-ment de la structure de portage, pour la partie commerciale, la formation et la mise en réseau.Pour l’entreprise, c’est une solution simple : pas de formalités d’em-bauche ni de gestion salariale, simplement un contrat et une facture. Le portage garantit le statut légal du consultant : inscription à l’AVS (l’entre-prise ne court donc pas le risque d’être requalifiée « employeur ») et sous-cription à une RCP (assurance Responsabilité Civile Professionnelle). C’est également un dispositif souple pour l’entreprise, car la prestation est adaptée à un besoin spécifique ou ponctuel. Elle est sécurisée par des contrats écrits, un respect rigoureux de la législation et un partenaire expérimenté et fiable.

Privilégier ses clients et se décharger de l’administratifLe consultant en portage salarial trouve lui-même ses mandats qu’il va négocier avec ses prospects. C’est donc lui le maître d’œuvre de son activité. Il n’a pas tous les risques du travailleur indépendant et ne passe pas de temps sur sa partie administrative qu’il sous-traite de cette façon. La société de portage lui propose un contrat de travail, règle ses assu-rances sociales et sa prévoyance professionnelle et prend en charge tout l’administratif (comptabilité, facturation, recouvrement…). Le consultant peut ainsi bénéficier d’un statut de salarié tout en opérant sur le modèle de l’indépendant.

Une alternative à l’indépendance, pas si simple en SuissePour obtenir un numéro AVS d’indépendant, les consultants doivent res-pecter les termes de la directive AVS en prouvant leur indépendance

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financière (plusieurs clients), organisationnelle et en garantissant leur risque financier. La situation est quasiment impossible au démarrage de l’activité. En effet, s’il existe une tolérance pour la caisse AVS au niveau du consultant, qui dispose de temps pour se déclarer, il n’y a aucune tolérance pour les clients, qui se voient dès lors requalifiés comme em-ployeurs, en cas de contrôle ou de refus de reconnaissance du caractère indépendant de la prestation.Par ailleurs, pour l’indépendant, aucune assurance sociale n’est obliga-toire à part l’AVS. Il est possible de cotiser à l’assurance accident et à la LPP. L’assurance chômage et la couverture des autres risques n’est possible que dans le privé à des coûts relativement élevés. A protection égale, la protection sociale en portage salarial est moins coûteuse que pour l’indépendant seul.Ces situations et obligations expliquent pourquoi certaines personnes ne connaissant pas le portage salarial créent des Sociétés à Responsa-bilités limitées pour lesquelles ces inconvénients sont moins importants, mais dont la structure de gestion devient très lourde administrativement et financièrement.

Etre accompagné pour mieux saisir les opportunités Le portage salarial s’adresse à toute personne compétente dans les domaines de la prestation de service : conseil, informatique, commu-nication, ingénierie… Une opportunité pour elle soit de tester un mar-ché avant de créer son entreprise, soit, par exemple pour un senior, de proposer ses compétences sans les soucis de la gestion administrative. C’est également, pour une personne en recherche d’emploi, la possibilité de rester opérationnelle et de valoriser ses capacités auprès d’un éven-tuel employeur. Enfin, pour les organismes internationaux, les collectivi-tés et les entreprises, c’est une solution simple pour confier des missions à des consultants en toute sécurité.Ce dispositif offre donc une alternative intéressante aux personnes qui souhaitent se mettre à leur compte sans prendre tous les risques de l’indépendant.

Pour en savoir plus sur le portage salarial : www.jaminternational.ch

Par Jean-Michel Raux, gérant de JAM International, [email protected]

« Grâce à ma société de portage, je bénéficie des avantages d’un indépendant sans en avoir les contraintes. Les lourdes tâches administratives sont majoritairement traitées par « ma société de portage », ce qui permet de me concentrer pleinement sur mon activité. De plus, j’ai les avantages liés au statut de salarié … » A.L. spécialiste DAO « Le portage salarial dans l’ingénierie, c’est l’indépendance sans les tracas administratifs de l’indépen-dant. Avec le soutien discret et efficace de « ma société de portage », le rapport client/prestataire est fortement valorisé. Une seule préoccupation en tête : la réussite de mon contrat. » G.H. Chef de projet HVAC

Paroles de portés

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Métier | Dossier octobre 2014 \| agora

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15Métier

Et si c’était le bon moment ? Pour vous qui êtes trentenaire, quadragénaire ou cinquantenaire, arrêter de travailler n’est bien sûr pas à l’ordre du jour. Mais quand survient la soixantaine, attention à l’année de trop !C’est ce que je me disais déjà en 2012, alors âgée de 63 ans. Il faut dire que ces 30 années au service de la formation, je ne les ai pas vues pas-ser, tellement je me sentais bien dans cette profession, venue à moi par un concours de circonstances et dont je ne me suis plus départie. A la fin de chaque année, mon agenda se remplissait grâce à la fidèle collabora-tion entretenue avec mes partenaires fixes dont Romandie Formation qui m’a engagée (merci M. René Chapuis) et avec laquelle j’entame ma 21e année de travail. Aussi, je me disais « mais quand le moment sera venu, comment ferais-je pour arrêter l’engrenage, lâcher ce que j’aime faire le plus au monde, laisser mes cours sur lesquels j’ai bûché dur, quitter ma grande famille de la formation ? » Je n’avais pas le temps ou plutôt je ne le prévoyais pas, pour trouver des réponses à mes interrogations et je continuais, acceptant les mandats qui se présentaient en plus des fixes. Tout mon entourage me disait « Tu travailles trop, tu n’as plus 20 ans, prends un peu de temps pour toi etc. » et je leur répondais : « tout va bien, ne vous inquiétez pas, je me sens bien, on verra plus tard ! »

Pourtant une sonnette d’alarme a retenti fin 2012 avec un infarctus suivi de trois semaines de rééducation. Voilà, ce temps que je ne trouvais pas pour réfléchir et faire le point était là. Ce lâcher prise que je croyais impossible à réaliser s’est opéré sans grand effort de ma part. Une jeune

formatrice a repris un de mes cours au pied levé et Romandie l’a enga-gée. J’ai accueilli tout cela sereinement, ce qui n’aurait pas été le cas encore quelques mois avant. J’ai enfin eu l’opportunité de me retourner avec bienveillance pour voir le chemin accompli : 30 années à exercer ce passionnant métier de formatrice, rencontré quelques 6’000 personnes, fait un bout de chemin ensemble, certaines sont restées dans ma vie, devenues de véritables amis. Cette activité m’a tellement choyée. Avoir pu transmettre les ficelles de mon métier de départ – secrétaire – a été une belle vie professionnelle. Je la termine en douceur avec ceux chez qui j’ai fait mes débuts et qui m’ont fait confiance : Romandie Formation. Ainsi la boucle est bouclée.

Pour ce qui est de ma transmission, je laisse un cours « Secrétaire, assis-tante, valorisez vos compétences » qui a certainement encore de beaux jours devant lui (à reprendre dès 2016). Contactez-moi en cas d’intérêt. Merci enfin à l’Arfor qui m’a accueillie dans ses rangs dès sa création. Bonne route à tous !

Par Bernadette Delval Guerrin, Formatrice Eco Val Secrétaires, [email protected]

Vécu

Le système modulaire FFA offre formations et certifications dans le domaine de la formation d’adultes sur 3 niveaux :

Niveau 3 Diplôme fédéral de responsable de formation Diplôme pour cadres ayant des fonctions de responsabilité dans le domaine de la formation continue : s’occupent entre autres de positionner une offre dans le contexte, piloter le développement de projets ou celui de la qualité, diriger des équipes ou des départements de formation continue.

Diplôme de formateur/trice d’adultes ESDiplôme pour spécialistes qui exercent des activités complexes dans la formation et le conseil au sein d’une institution ou comme indépendant-e-s ; parmi ces acti-vités : concevoir des processus d’apprentissage et de qualité, accompagner la validation.

Niveau 2 Brevet fédéral de formateur/triceSe professionnaliser en tant que formateur/trice. Qualification complémentaire pour les formateurs/trices qui déve-loppent, animent et évaluent des cours de manière autonome.

Niveau 1 Certificat FSEAQualification de base en matière de méthodologie et de didactique dans la formation d’adultes. Sont requises des com-pétences spécifiques dans sa propre discipline où les nouvelles compétences acquises pourront être mises en pratique.

Tous les certificats modulaires peuvent être obtenus en suivant la formation auprès d’une des institutions reconnues (environ 120 sur l’ensemble de la Suisse) ou par le biais d’une validation des compétences et de l’expérience déjà acquises.

Plus d’informations : www.alice.ch/ada ; Téléphone : 044 319 71 71

Formation des formateurs FFA

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16Cahier octobre 2014 \| agora

Boîte à outils Avec le théâtre, innovez dans vos techniques d’animationsStimuler vos formations avec une approche complémentaire

Avec le dessin, donner un plus à vos formationsMettre de la vie dans vos formations ou présentations

Comment parler de soi pour accroître sa visibilitéSe présenter partout efficacement et avec succès

Comprendre le e-learningÉvaluer les champs d’application

Le jeu en formationUtiliser le jeu comme ressource d’apprentissage

Le charisme du formateur NouveautéFaire rayonner la compétence et donner confiance

Processus Accompagner le participant dans son parcours d’apprentissageExplorer comment chaque individu utilise son système cérébral

Gestion administrative des formationsContribuer au succès de la formation

Créer une action de formationDévelopper des formations attractives et engageantes

Maîtriser les techniques d’animationDevenir un animateur performant et écouté

Concevoir et piloter un projet de formationIdentifier les besoins, construire et mesurer l’impact d’une action de

formation

DéveloppementAnimer en milieu multiculturelAdapter vos formations à un contexte multiculturel

Certifications

BFFA-M1 Animer des sessions de formation pour adultesBFFA-M2 Accompagner des processus de formation en groupeBFFA-M3 Informer et conseiller l’adulte en formationBFFA-M4 Organiser des formations pour adultesBFFA-M5 Concevoir des formations pour adultes sur le plan didactique

Pour répondre à vos questions : Lori Luce, responsable Arformation

[email protected], tél. +41 (0) 848 802 999

et sur www.arfor.ch

Arformation

Formations de l’Arfor

Deux variantes possibles Dès à présent, il existe deux variantes de VAE. La première nécessite un travail individuel dans le but de regrouper toutes les actions de formation vécues durant son parcours professionnel. La seconde est une visite « organisation in situ » sur le lieu de travail sous la supervision d’experts agréés par la FSEA.

Variante I : Par une série de séances de coaching, l’Arfor vous propose un suivi afin de recueillir les informations indispensables à la constitution de

Validation de l’acquis de l’expérience à l’ArforPour accéder au module 1 de la certification FSEA, la VAE apparaît comme une formule innovante pour valoriser vos compétences de formateur.

votre dossier. Une fois composé, il est destiné aux membres de la commission experte.A noter que les séances de coaching sont à ajouter au budget prévu par la FSEA (infos sur www.Alice.ch/ formation de formateurs).

Variante II : L’Arfor propose une préparation à la visite d’observation organisée par la FSEA, tout en supervisant la documentation à fournir sur cette séquence de formation. Cette démarche ne remplace pas la visite en soi, tout en l’y préparant.

Plus d’infos sur www.arfor.ch/VAE et auprès de votre contact : [email protected]

Scannez ce QR-code et découvrez notre offre de formation constamment actualisée.

en collaboration avec le CRQP et le CPI

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La compréhension des participants est parfois difficile à vérifier. Comment les participants ont-ils perçu votre message ? Ont-ils acquis les points importants de votre séquence de formation ? Comment vérifier ?

Pour vous faciliter la vie, je vous propose d’utiliser Socrative, une plateforme en Cloud destinée au formateur ou professeur, pour évaluer et privilégier la participation en toute simplicité.

Créez des quiz pour vérifier votre performance Assistance à l’évaluationUne fois votre compte créé sur www.socrative.com, vous pouvez concevoir des questionnaires d’évaluation, avec des questions Vrai/Faux, des réponses courtes ou des QCM.A la fin de votre séquence de formation, si vous désirez vérifier que les objectifs sont atteints, vous choisissez 3 ou 4 questions et préparez un questionnaire. Les participants téléchargent gratuitement Socrative Student (application compatible Apple,

Google et Windows phone), se connectent (sans inscription) à la plateforme via leur smartphone et répondent aux questions. En quelques clics, vous pouvez questionner, collecter les réponses, visualiser et discuter des réponses ouvertes avec l’assemblée. Vous pouvez même demander à vos participants de répondre par un vote. Un tableau de bord vous permet de vérifier les réponses et si nécessaire de compléter votre propos.

L’utile et le ludiqueLorsque je propose à mes participants d’utiliser une application, ils la téléchargent et la testent immédiatement. Ils vérifient ma proposition

et adorent jouer avec leur smartphone. Pourquoi ne pas leur proposer de le faire utilement ? Et ainsi augmenter leur motivation ?

Plus d’infos dans le blog de www.socrative.com

Pensez à partager vos expériences sur LinkedIn, groupe Arfor.

Par Isabelle Mayor, Community Manager de l’Arfor, [email protected]

17

 

 

Eurêka !

Un mandat, rapport contractuel auquel on peut rattacher une formation, par lequel « le mandataire s’oblige … à rendre les services qu’il a promis » (art. 394 al. 1 CO), « peut être révoqué … en tout temps » (art. 404 al. 1 CO). Un client est donc en droit d’annuler à tout moment.Toutefois, en cas de résiliation en temps inopportun, « la partie qui révoque … le contrat doit indemniser l’autre du dommage qu’elle lui cause » (art. 404 al. 2

CO). Une annulation quelques jours avant la date prévue est-elle inopportune ? Pour répondre, il faut examiner chaque cas d’espèce pour lui-même.

En cas de clauses contractuelles spécifiquesDans l’idéal, un contrat écrit aura prévu une telle éventualité. Typiquement, il contiendra des clauses telles que : « Report ou annulation communiqué moins de x jours et au moins y jours ouvrés avant la session : n% des honoraires relatifs à la session seront facturés », à titre de dédit. On pourrait même envisager de recourir à des arrhes (art. 158 CO).Dans ce cas de figure, les indemnités sont fixées par avance, indépendamment de l’existence et de l’ampleur d’un dommage. Le formateur disposera bien sûr de l’option de ne pas faire jouer ces clauses en cas de report, ou de n’y avoir recours que partiellement. Il s’agit là de questions de bonne foi et de relations commerciales.

Que faire si un client casse le contrat deux jours avant la formation ?

Que dit la loi ?

Lorsque rien n’a été fixé au préalableLa démarche sera très différente selon que le client annule la formation ou s’il souhaite seulement la reporter. De même, elle ne sera pas la même si des frais ont été engagés irrémédiablement, par exemple. En l’absence de dommages économiques effectifs, démontrables et directement causés par l’annulation ou le report, le bon sens commandera de faire plutôt contre mauvaise fortune bon cœur.

Par contre, si de tels éléments existent, et peuvent être établis par le formateur, on privilégiera bien évidemment la négociation à la voie judiciaire. Compte tenu de sa longueur, son coût et son incertitude, cette dernière n’aura d’intérêt que si le dommage est suffisamment conséquent pour justifier ces inconvénients.En conclusion, il vaut mieux établir un contrat écrit et y inclure des clauses prévoyant des indemnités en cas d’annulation ou de report. Cela permettra de résoudre la question avant même qu’elle ne se pose.

Par Jean-Marc Pasche, Navego Ressources Humaines, partenaire associé[email protected], www.navego.ch

Vous avez une question d’ordre juridique en lien avec la formation, contactez-nous sur [email protected] et nous la transmettrons à notre spécialiste.

Nouvelle rubrique !

Un spécialiste répond aux questions juridiques que se pose tout formateur, pour l’aider dans son métier. Licencié en droit, Jean-Marc Pasche est d’abord un professionnel des ressources humaines. Ses 25 ans d’expé-rience, tant locale qu’internationale, dans des postes à responsabilité et comme consultant, l’ont amené à traiter des questions d’ordre juridique dans de nombreuses situations.

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La cohésion des équipes

par : Pierre CalvinEdition : ESF Editeur, France, 8-2014 (nouvelle édition)ISBN : 978-2-7101-2658-4 Dans cette nouvelle édition augmentée, Pierre Calvin présente les bonnes pratiques, les concepts et les leviers pour améliorer le fonctionnement d’une équipe. Il passe en revue la notion de team building et les différentes sortes d’équipes actives aujourd’hui au sein des entreprises. Il apporte des solutions adaptées aux équipes qui collaborent tant au quotidien qu’en mode projet. Il s’adapte aussi tant à des comités de direction qu’à des équipes actives dans l’opérationnel. L’auteur fait le point sur les différents modes de management d’équipe et propose 45 exercices pratiques avec corrigés. Je trouve cet ouvrage bien équilibré entre éléments de base, fiches pratiques et liens pour aller plus loin.

18Cahier octobre 2014 \| agora

Lu pour vous

Les outils d’excellence du formateurpar : Sophie CourauEdition : ESF Editeur, France, 8-2014 (nouvelle édition)ISBN : 978-2-7101-2659-1 Former est un vrai métier qui appelle des outils et une méthodologie solides. De plus en plus de professionnels sont à amenés à créer et à animer des séances de formation, ponctuellement ou régulièrement. Sophie Courau présente le territoire du formateur, oriente sur le bon positionnement, les méthodes pertinentes et les outils d’excellence du formateur.Avec de nombreux exemples tirés de la pratique, cet ouvrage propose 9 exercices avec corrigés traitant tant la notion de formulation des objectifs que les réponses à donner aux objections des participant-es.Cette nouvelle édition augmentée m'apparaît très bien structurée et un excellent complément au tome 1 « Les outils de base du formateur ».

Par Pierre-Alain Bex, formateur Wellco, [email protected]

Lu pour vous

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Une technique, un exercice, un jeu... à essayer dans une de vos animations de cours. Lors d’un bon repas, les convives apprécient de finir par un dessert raffiné qui leur laissera une excellente impression. Le principe est le même dans une formation, où les dernières minutes sont une étape importante. C’est le moment pour les participants de faire le point sur ce qu’ils ont appris, de réinvestir leurs pratiques professionnelles et de se séparer du groupe.

Voici un chablon pour créer votre « dé – évaluation ». A utiliser en fin de formation, sous la forme d’un tour de table classique : chacun lance le dé et répond à la question affichée. A renouveler autant de fois que vous le souhaitez. Objectifs : renforcer les apprentissages acquis, réfléchir au transfert des nouvelles connaissances et obtenir un feedback rapide sur le déroulement de la formation.

Par Raphaël Dubey, responsable de formation,

Manufactures des Montres Rolex, [email protected]

Bon à savoir

Le dé-évaluation

Nouvelle rubrique !

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20Cahier octobre 2014 \| agora

Françoise de Senarclens, formatrice et thérapeute, membre de l’Arfor depuis 2006On connaît la formatrice de renom. Mais savez-vous que cette professionnelle respectable est une aventurière, une insatiable exploratrice qui ne recule devant aucune expérience pour découvrir les secrets du potentiel de développe-ment humain ?

« Je suis scénographe de formation. Titulaire d’une licence de l’académie des beaux-arts de Rome, j’ai exercé ce premier métier au théâtre, au cinéma et à la télévision. C’est à l’occasion d’une rencontre sur un plateau que j’ai animé mon premier cours sur le langage vestimentaire. En réponse aux demandes qui m’étaient faites, j’ai peu à peu élargi mon domaine de compétences

par des lectures et en me formant à diverses disciplines orientées sur la communication et les comportements humains – médecine académique, PNL, hypnothérapie, sophrologie, analyse transactionnelle, approche centrée sur la personne – en prenant soin de ne pas me laisser enfermer dans une pensée dogmatique. Aujourd’hui j’interviens tant dans le monde institutionnel que dans celui des entreprises et de l’accompagnement individualisé. Cours collectifs, coaching, supervision d’équipe, audit ou thérapie... quel que soit le type d’intervention, je suis animée par le même désir de me rendre utile.

Une soif de découvertesMe former en permanence, c’est essentiel pour moi. C’est une énergie, un ressourcement. Comme le thérapeute a besoin d’être supervisé, le formateur a besoin de partager son savoir avec ses collègues et d’apprendre en permanence. S’il cesse d’intégrer de nouveaux savoirs, la source de ses connaissances se tarit. Je suis un peu comme l’enfant d’éléphant de la fable de Rudyard Kipling, dotée d’une insatiable curiosité qui me pousse en permanence à découvrir et expérimenter. M’ouvrir à de nouvelles disciplines élargit ma vision du monde. J’aime explorer des pratiques à la marge et en observer les effets. Quelles que soient les expériences vécues –

chamanisme, constellations familiales, Reiki – j’en retire la conviction qu’aux confins de la science et de la tradition, les connaissances humaines se rejoignent.

Accompagner l’évolution des personnesJ’ai une confiance illimitée en l’être humain. Chaque jour, je mesure avec émerveillement la capacité magique des individus à évoluer, bien au-delà de ce qu’ils se croient capable de réaliser. Mon rôle consiste à identifier les talents que chacun porte en lui, afin de les faire fructifier. Et bien qu’optimiste sur les potentiels d’évolution de mes apprenants, souvent incrédules, je constate à posteriori avoir été très en deçà de ce qu’ils ont finalement réalisé. Je suis alors heureuse de les rencontrer par hasard et de les entendre témoigner de leur évolution, en l’attribuant aux formations suivies... J’ai alors le sentiment agréable d’avoir contribué à leur progression.

Parallèlement à mes activités de formatrice, j’apprécie de pouvoir me ressourcer au contact de la nature, que ce soit en montagne ou sur le lac, en compagnie de mes proches et de mes animaux familiers. Et quand je trouverai le temps, j’aimerais rédiger le récit de mes apprentissages, partager ce que la vie m’a appris, en quoi les situations vécues ont été formatrices pour moi. Une autre façon de transmettre. »

1989 Première animation dans le cadre du CEFOC 2001 Diplôme universitaire de formateur d’adultes (CEFA) 2001 Fondation de l’institut de formation pour adultes « de SenS »2003 Responsable pédagogique du CFTV, TSR, en charge du dossier eduQua2009 Animation de sessions de formation conduisant au BFFA2010 Master en relation d’aide et intervention thérapeutique2010 Chargée de cours dans la formation conduisant au brevet fédéral de Leadership

Pour en savoir plus : www.desens.ch

Propos recueillis par Isabelle Lebon

Le Centre Patronal et l’Arfor s’unissent pour réunir un panel de spécialistes de la formation professionnelle supérieure et de l’économie afin de traiter de l’académisation des titres et la reconnaissance des diplômes Suisses.

La comparabilité internationale et la reconnaissance des diplômes préoccupe les employeurs, les associations ainsi que les instances politiques suisses. Quels pourraient-être

SAVE THE DATE !Le 11 novembre 2014 de 17h30 à 20h00 au Centre Patronal, route du Lac 2 à Paudex

les impacts sur le marché du travail et de la formation ? Pour en débattre ensemble, nous vous attendons nombreux à cette conférence-débat qui se déroulera en trois parties. Introduction : Plaidoyer en faveur des bachelors et des masters professionnels.

1er débat : Reconnaissance des diplômes – Va-t-on vers une académisation des titres de la formation professionnelle supérieure ?

2e débat : Quel impact possible de l’académisation sur les compétences des formateurs ?

Par la suite, un apéritif dînatoirepermettra de prolonger la discussion et faire également plus ample connaissance. Entrée gratuite et places limitées. Inscription obligatoire directement sur le site : www.centrepatronal.ch

Entre nous