Le renard roux - Académie de Grenoble
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Le renard roux
Vulpes Vulpes
Classification
Classe: mammifères
Ordre:carnivores
Famille:canidés
Genre :vulpes
Espèce: renard roux
Morphologie
Longueur du corps:de 60 à 75 cm
Poids adulte:6 à 11 kg
Longueur de la queue:35 à 50 cm
Vitesse maximum:38 km/h
Peau: pelage épais roux-marron
Yeux: marron-orangé fendus d’une pupille verticale typique Dents : 42 dents
Physiologie
Longévité:12 ans
Cri:il glapit et aboie
Communications: olfactives avec des
glandes situées près des pattes, tête, corps et queue. Marquage du territoire avec son urine et ses excréments.
Visuelles avec positions du corps et des poils
Répartition:
Europe, Asie, Amérique du Nord, Australie, Afrique du Nord
Déplacement-Locomotion: marche, court, bondit et galope
Rythmes de vie : animal nocturne et crépusculaire, activité de
jour dans des lieux calmes (jamais par temps de pluie)
Cadre de vie-habitat:vit dans un terrier en forêt ou en plaine,
s’abrite dans des éboulis, des tas de bois , sous des racines,
dans des fossés. On appelle « reposée » , le lieu où il se repose
la journée
Relations avec les hommes, les autres animaux:partage son
habitat avec le blaireau, craint les hommes mais colonise le
milieu urbain .
Reproduction:
Gestation : 52-53 jours
Naissance : 4 à 5 renardeaux par portée, pesant 100 g à la naissance
Maturité sexuelle : 10 mois
L’hiver est la saison des amours.
Les renardeaux naissent les yeux clos, aveugles et sourds, ils sont
recouverts d’un pelage court et doux, gris ou brun foncé, avec le bout de la
queue blanc chez les sujets qui l’ont à l’âge adulte ; ils pèsent entre 85 et 125
g à la naissance. Le renardeau a besoin de la chaleur maternelle durant les 2
ou 3 premières semaines : pendant le premier mois, la femelle reste sous terre
avec ses petits ; elle a 8 tétines en général
Prédateurs: le loup, l' ours, l’aigle Royal, les chiens et les chasseurs.
A
L
I
M
E
N
T
A
T
I
O
N
Long museau
pointu avec une longue mâchoire
Larges oreilles dressées : ouïe
développée
5 griffes aux pattes avant
Queue en panache
Ventre blanc
4 griffes aux pattes arrière
Yeux ronds adaptés à la vision
de nuit
Larges pelotes
Piste de renard au trot, Le pas laisse des empreintes espacées d’ environ 30 cm. Sur les empreintes des doigts, on peut voir les marques des griffes.
- Regarde, là. C’est un goupil ou un blaireau. - C’est un goupil, dit l’autre ; vite !
descendons et attrapons-le en prenant bien garde qu’il ne nous échappe pas.
Les deux hommes se dépêchent et s’approchent de Renart. Ils le poussent du pied, le pincent, le tournent et le retournent sans crainte d’être mordus. Ils le croient mort.
- Il vaut bien trois sous, dit l’un. - Il en vaut bien au moins quatre, reprend
l’autre. Nous ne sommes pas chargés ; jetons-le sur la charrette. Vois comme sa gorge est blanche et nette ! Ainsi dit, ainsi fait. Ils le saisissent par les pieds, le lancent entre les paniers et se remettent en route. Pendant qu’ils se félicitent de l’aventure et qu’ils se promettent d’écorcher4 Renart le soir même, celui-ci ne s’inquiète guère ; il sait qu’entre faire et dire il y a souvent un long trajet. Sans perdre de temps, il s’allonge sur les paniers, en ouvre un avec les dents et tire à lui plus de trente harengs. Il les mange de bon appétit, sans avoir besoin de sel ou de sauge. Mais il n’a pas l’intention de se contenter d’aussi peu. Dans le panier voisin frétillent les anguilles : il en tire trois beaux colliers5. Renart, qui connaît tant de ruses, passe sa tête et son cou dans les colliers, puis les installe sur son dos. Il s’agit maintenant de quitter la charrette. Des deux pattes de devant, il s’élance au milieu de la route, les anguilles autour du cou. Après avoir sauté, il crie aux marchands :
- Dieu vous garde, beaux vendeurs de poissons ! J’ai partagé en frère : j’ai mangé vos plus beaux harengs et j’emporte vos meilleures anguilles ; le reste est pour vous.
Renart et les anguilles (Roman de Renart)
Le corbeau et le renard Jean de La Fontaine
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. "
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon
Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.