SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL

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Commune de Lobbes SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL PHASE 1 : DIAGNOSTIC RECOMMANDATIONS LIEES AUX PRINCIPALES CONTRAINTES Septembre 2016 CENTRE DE RECHERCHES ET D’ETUDES POUR L’ACTION TERRITORIALE - UCL

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Commune de Lobbes

SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL PHASE 1 : DIAGNOSTIC

RECOMMANDATIONS LIEES AUX PRINCIPALES CONTRAINTES

Septembre 2016

CENTRE DE RECHERCHES ET D’ETUDES

POUR L’ACTION TERRITORIALE - UCL

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Commune de Lobbes

SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL PHASE 1 : DIAGNOSTIC

RECOMMANDATIONS LIEES AUX PRINCIPALES CONTRAINTES

Septembre 2016

Directeur du CREAT : Pr Yves HANIN Auteurs : Bénédicte DAWANCE et Anne SINZOT

Cartographie : J-François PAQUAY

Titulaire de l’agrément :

Le Collège des Bourgmestre et Echevins certifie que le présent document a été déposé à

l’examen du public du …………………. au …………………………..…..

Par le Collège,

Le Directeur général Le Bourgmestre

Vu et adopté définitivement par le Conseil communal en sa séance du ……………………………...

Par ordonnance,

Le Directeur général Le Bourgmestre

Centre de recherches et d’études pour l’action territoriale - UCL

Place du Levant, 1, Bât. Vinci L5.05.03 - B-1348 Louvain-la-Neuve

Tél : +32(0)10 47.21.33 - Fax : +32(0)10 47.87.13

Site : www.creat-uclouvain.be - Contact : [email protected]

Courriel: [email protected] - URL : www.creat-uclouvain.be

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SSC de Lobbes : Phase 1 Diagnostic, Recommandations liées aux contraintes – Septembre 2016

Le texte qui suit et la carte qui s’y rapporte constituent une synthèse des éléments mis en évidence dans le diagnostic (contraintes techniques, naturelles et patrimoniales) et qui peuvent avoir une incidence concrète sur le suivi de demandes de permis. Ces éléments sont dont repris sur une carte synthétique.

A. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS PHYSIQUES ET TECHNIQUES

A.1. Terrain en forte pente en zone urbanisable (>20%)

A.2. Site à risque d’éboulement (>30%)

A.3. Talus en zone urbanisable

A.4. Ancienne carrière

A.5. Aléa inondation

A.6. Principaux captages et zones de prévention

A.7. Zone figurant en épuration autonome au PASH

A.8. Ligne électrique aérienne

A.9. Conduite technique souterraine (OTAN)

A.10. Antenne de télécommunication

B. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS NATURELLES

B.1. Zone du maillage écologique bénéficiant d’un statut de protection

B.2. Autre zone du maillage écologique

B.3. Couloir urbanisé où renforcer le maillage

C. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS PATRIMONIALES ET HISTORIQUES

C.1. Site archéologique inventorié

C.2. Bien classé (site ou monument)

C.3. Aire de protection du paysage

C.4. Point et ligne de vue remarquables

C.5. Terrain à l’intégration paysagère sensible

C.6. Arbre et alignement remarquable

Si les orientations territoriales du SSC précisent le zonage et les périmètres du plan de secteur tels qu’existant pour

Lobbes, sont ici rassemblées diverses recommandations complémentaires relatives aux principales contraintes

techniques, naturelles ou patrimoniale qui doivent être prises en compte lorsqu’on examine des projets ou des

demandes de permis. Ces recommandations peuvent contraindre ces demandes, voire justifier des refus dans

certains cas.

Certains éléments peuvent avoir un statut juridique hors du plan de secteur (par exemple les biens classés ou les

arbres et haies remarquables), la plupart relève davantage du bon aménagement des lieux et d’une bonne gestion

dans l’intérêt collectif. Certains éléments pourraient d’ailleurs venir enrichir le plan de secteur et ses périmètres : les

aires de protection du paysage pourraient compléter le périmètre d’intérêt paysager, tandis que les points de vue

remarquables pourraient être officialisés. La plupart de ces éléments ont été mis en évidence par le diagnostic, auquel

on se référera pour une connaissance plus complète.

Notons encore que certaines de ces « contraintes » sont bien sûr à considérer par ailleurs comme des atouts pour le

développement territorial de la commune (paysage, réseau écologique, patrimoine archéologique…).

LÉGENDE DE LA CARTE DE SYNTHÈSE DES CONTRAINTES

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

A. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS PHYSIQUES ET TECHNIQUES

A.1. TERRAIN EN FORTE PENTE EN ZONE URBANISABLE

Correspond aux zones de fortes pentes (déclivité supérieure à 20%) figurant en zone urbanisable du plan de secteur.

La construction sur de tels terrains peut être soumise à des conditions, voire à éviter lorsque la pente est très forte,

tant pour des raisons techniques (risques d'éboulements, stabilité, érosion, infiltrations et humidité, sécurité, luminosité

intérieure...) que d'intégration urbanistique (visibilité, remblais-déblais, rampes d’accès aux habitations…). De plus, les

fortes pentes sont souvent boisées, ce qui accentue encore l'impact de leur urbanisation dans le paysage. Il s'agit

d'examiner les projets au cas par cas.

Recommandations • ne pas autoriser la construction sur les trop fortes pentes ;

• exiger du demandeur les garanties techniques par rapport à la stabilité et aux

nuisances éventuelles pour les propriétés riveraines (écoulements…), le mettre en

garde des surcoûts potentiels du projet et des inconvénients cités ci-avant ;

• limiter l’impact des constructions dans le paysage : hauteur de l’ensemble des

façades, présence de végétation, implantations respectant le relief du sol, limitation des

mouvements de terrains, des tranchées et rampes d’accès…, promouvoir des

architectures qui épousent et respectent le relief naturel ;

• si les terrains en forte pente sont situés dans un groupe de parcelles non encore construites, exiger une conception d’ensemble pour intégrer les constructions, les accès et la végétation dans les lignes du paysage.

A.2. SITE À RISQUE D’ÉBOULEMENT

La commune compte plusieurs sites très pentus (plus de 30%) que la Région wallonne renseigne comme à faible risque

d’éboulements (Etude Ulg 2006). Ces versants ont des pentes fortes mais non abruptes ; ils sont protégés par une

couverture végétale le plus souvent arbustive, voire des constructions et murs de soutènement. De ce fait, ils ne

présentent pas de risque d’éboulement au sens strict, mais la Région n’y écarte pas la possibilité de glissement de

terrain.

Parmi ces sites, certains sont en tout ou en partie repris en zone constructible du plan de secteur et ils comportent déjà

des constructions ; c’est notamment le cas du promontoire historique de Lobbes. Les restrictions concernent tant

l’utilisation des terrains en forte pente que ceux situés en contrebas.

Recommandations • informer et mettre en garde les demandeurs des risques encourus, tant pour les

parcelles concernées que celles situées en contrebas ;

• autoriser les travaux de construction et de rénovation avec discernement dans

ces zones et en contrebas (notamment à Lobbes) ; exiger au besoin des études

géophysiques précises garantissant la stabilité, imposer les travaux et les

constructions dans les parties moins pentues des parcelles.

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

A.3. TALUS EN ZONE URBANISABLE

Dans le même ordre d’idées que pour les fortes pentes, l’urbanisation de terrains situés le long de talus doit être

examinée car les modifications du relief du sol qu’elle implique peuvent s’avérer problématiques sur le plan paysager

comme du point de vue stabilité.

Recommandations • intégrer les constructions au talus en limitant les modifications du relief du sol;

• éviter une succession de tranchées d’accès dans le talus et prévoir des accès

communs à plusieurs habitations ;

• préserver le caractère boisé des talus, le renforcer le cas échéant, en choisissant

des essences bien adaptées, parmi les variétés locales ;

• dans le cas de talus très importants (plus de 2,5 m), décourager la construction.

A.4. ANCIENNE CARRIÈRE

Les anciennes carrières sont susceptibles de présenter une contrainte pour l’occupation du sol : terrains remaniés,

dépôts, stabilité… En outre, ces sites sont souvent recolonisés par une faune et une flore spécifiques qui présentent

un intérêt sur le plan de la biodiversité.

On note deux anciennes carrières dans la commune, dont seulement une est reprise en zone d’extraction au plan de

secteur.

Recommandations • vérifier la stabilité des terrains lors de toute demande de permis, au besoin, exiger

des études géotechniques plus précises,

• vérifier la nature des terrains lors de toute demande de permis, afin de vérifier les

éventuelles sources de pollutions liés à des dépôts dans les zones excavées,

• prendre en considération la valeur écologique actuelle et potentielle de ces zones

avant d’y envisager un changement d’occupation ou un remblaiement.

A.5. ALÉA D’INONDATION

Les terrains humides et inondables sont à déconseiller à la construction pour plusieurs raisons. Ils constituent des

terrains de faible qualité portante et fortement compressibles, qui nécessiteraient des travaux d’assèchement et de

drainage. Les eaux contenues dans ces sols sont également susceptibles d’altérer la construction par leur agressivité

chimique.

Ces terrains déjà saturés en eau peuvent être soumis à des inondations par temps de fortes pluies. Les constructions

en zone inondable sont exposées à des risques de dommages, tandis que l’assèchement de zones humides réduit les

sites indispensables à la rétention des eaux en amont du bassin versant et à l’expansion naturelle des crues.

Par ailleurs, une zone humide est souvent un milieu riche sur le plan de la biodiversité, qu’il convient de maintenir pour

préserver le patrimoine naturel et le maillage écologique.

L’aléa inondation par débordement de cours d’eau a été identifié par la Région pour l’entièreté de son territoire. Les

cartes de l’aléa inondation ont fait l’objet d’une approbation en mars 2007. Elles présentent trois niveaux d’aléa selon

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

leur intensité et leur récurrence. Depuis, les axes de ruissellement ont également été identifiés et cartographiés. Ces

cartes devraient néanmoins pouvoir être nuancées lorsque des mesures de rétention des crues ont été réalisées

entretemps en amont des sites inondables.

A ce jour, il n’existe pas encore de prescriptions officielles liées à ces zones ; toutefois, des recommandations peuvent

être énoncées.

Recommandations • solliciter l’avis de la Cellule GISER pour toute demande située dans une zone à

risque ;

• interdire toute nouvelle construction dans les zones où l’aléa est fort ;

• autoriser les transformations des constructions existantes dans les limites des

volumes existants ;

• interdire toute réalisation de caves dans les zones d’aléa, voire à proximité

immédiate, pour les habitations individuelles ; exiger pour les ensembles collectifs

ou les constructions de bureaux ou d’activité économique des précautions

techniques (cuvelage) ;

• informer les demandeurs des éventuels risques de construire sur les parcelles

concernées : mauvaise portance du sol, travaux de drainage nécessaires, risques

de dommages causés lors des inondations… ;

au besoin, exiger des études techniques complémentaires et des précautions

techniques à la construction (radier, surélévation, pilotis…) ;

• en fonction de l’endroit et du type d’aléa, surélever le premier plancher habitable

ou fonctionnel des constructions à réaliser dans ces zones ou à proximité pour

éviter les écoulements à l’intérieur des bâtiments, encourager des architectures

innovantes conçues pour ce type de contraintes (pilotis…), préconiser l’utilisation

de matériaux de construction peu sensibles à l’humidité,

éviter de placer les installations techniques sensibles à l’eau trop bas ou dans

les caves des bâtiments ;

• interdire les dépôts de matériaux dans les bâtiments et aux abords, ainsi que les

petits édicules peu solides, qui seraient susceptibles d’être emportés lors des crues

ou pourraient occasionner des pollutions au contact de l’eau ;

• prendre les mesures adéquates pour éviter l’épanchement du contenu des cuves

à mazout (étanchéité complète, fixation, surélévation… ou interdiction) ;

• informer les demandeurs de l’existence des axes de ruissellement, et des

risques encourus à construire sur de telles zones ou à proximité ; au besoin, exiger

des études complémentaires pour prouver la prise en compte de cet aléa et

étudier les précautions techniques les plus appropriées ;

exiger au besoin la réalisation d’ouvrages de retenue dans les couloirs de

ruissellement.

A.6. PRINCIPAUX CAPTAGES ET ZONES DE PRÉVENTION

La commune compte plusieurs captages, dont deux utilisés pour l’approvisionnement de l’entité en eau de distribution.

La Région établit des zones de protection autour des captages : ces zones sont obligatoires pour les prises d’eau à

des fins de consommation alimentaire. Les deux puits concernés ont fait l’objet de la délimitation d’un périmètre précis,

localisé en zone d’habitat du plan de secteur. Ce périmètre est soumis à une réglementation particulière afin de

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préserver les eaux souterraines de toutes sources de pollutions1.

Prescriptions • les zones I (prise d’eau) et IIa (prévention rapprochée) sont soumises à une

réglementation stricte. Les zones concernées sont généralement propriété de

l’exploitant.

• la zone IIb ou de prévention éloignée est établie selon un temps de transfert de

pollution de 50 jours ou à défaut, correspond à une zone théorique de rayon

déterminé en fonction du type de substrat géologique.

La circulation y est autorisée mais toute activité y est réglementée. Sont notamment

interdits les puits perdants, les nouveaux cimetières, les nouveaux campings, les

parkings de plus de 20 véhicules, les circuits ou terrains utilisés de manière

permanente ou non permanente. Des mesures spécifiques doivent être prises pour

garantir l’étanchéité des citernes, des conduites, des dépôts (déchets, effluents,

engrais, pesticides, produits d’ensilage, enclos couverts pour animaux tels

qu’étables ou chenils…).

• enfin, une zone III ou de surveillance délimite l'ensemble du bassin

hydrogéologique d'alimentation du captage. Les activités à risques y seront

réglementées.

A.7. ZONE FIGURANT EN ÉPURATION AUTONOME AU PASH

Le plan d’assainissement par sous-bassin hydrographique (PASH) a identifié les zones urbanisables raccordées à un

système collectif de collecte et de traitement des eaux usées. Parallèlement, il a déterminé les zones soumises à un

régime d’épuration autonome.

Prescriptions et recommandations

• dans les zones soumises par le PASH au régime d’épuration autonome, chaque

construction disposera d’un système particulier ou éventuellement d’un système

groupé local pour assurer l’épuration des eaux usées. Ces installations se

conformeront aux exigences du règlement général d’assainissement des eaux

urbaines résiduaires (AGW du 22.05.2003) ;

• conformément aux fiches du PCDR, des villages tels que Sars-la-Buissière ou

Bienne-lez-Happart pourraient faire l’objet d’un système autonome collectif

d’épuration (lagunage…).

A.8. LIGNE ÉLECTRIQUE AÉRIENNE

L’implantation sous les lignes à haute tension est à déconseiller pour des raisons de sécurité et de nuisance en vertu

du principe de précaution : danger en cas de rupture de câble, effets indésirables probables des champs électriques…

1 Code de l’eau, titre VII Protection de l’eau, Chapitre II Protection des eaux souterraines et des eaux utilisées pour le captage d’eau potabilisable.

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

Recommandations • attirer l’attention des demandeurs sur les effets probables des champs

électriques ;

• pour les projets groupés, les permis d’urbanisation, les PCA ou RUE… réserver

des couloirs non construits d’une largeur suffisante sous le passage de la ligne

(min. 30 mètres) ; ils peuvent être affectés en jardins, voirie ou autre espace public ;

• éviter la construction d’équipements sensibles sous les lignes à haute tension ou

à proximité (écoles, maisons de repos…) ;

• ne plus autoriser de nouvelles lignes à haute tension à proximité ou au-dessus

des zones d’habitat, encourager les lignes enterrées.

A.9. CONDUITE TECHNIQUE SOUTERRAINE

Les conduites techniques présentes en sous-sol à faible profondeur sont souvent méconnues et risquent d’être

endommagées lors de travaux, de provoquer des pollutions voire des accidents graves. A LOBBES, il s’agit d’une

conduite OTAN qui traverse le territoire d’ouest en est à hauteur des Bonniers.

Cette conduite figure à titre indicatif sur la carte. Le tracé reflète la situation existante selon les informations

disponibles au moment de la réalisation du SSC.

Recommandations • contacter les gestionnaires pour tous travaux réalisés à proximité immédiate de

ces conduites et vérifier la configuration exacte des réseaux au moment de la

demande ;

• informer les demandeurs de la présence de ces conduites et des démarches à

entreprendre auprès des gestionnaires.

A.10.ANTENNE DE TÉLÉCOMMUNICATION

La proximité des antennes de téléphonie mobile constitue une autre source d’inquiétude pour les populations riveraines

au vu de leurs nuisances électromagnétiques potentielles. Les avis sont toutefois partagés sur le sujet. Selon le principe

de précaution, l’implantation de ces antennes à proximité de l’habitat ou d’équipements sensibles (écoles, maisons de

repos…) est à déconseiller.

Recommandations • encourager la localisation des nouvelles antennes GSM sur les sites déjà

occupés par d’autres opérateurs afin de ne pas multiplier les sites relais ;

• préférer une localisation éloignée des sites habités ;

• ne pas autoriser une nouvelle antenne à proximité d’un équipement sensible,

notamment une école.

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B. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS NATURELLES

B.1. ZONE DU MAILLAGE ÉCOLOGIQUE BÉNÉFICIANT D’UN STATUT DE PROTECTION

Les sites définis comme d’intérêt communautaire par la Région wallonne (sites « Natura 2000 ») sont répertoriés

puisqu’ils bénéficient d’un statut de protection spécial. Ces zones sont en effet soumises à un plan de gestion active

visant à établir ou à rétablir dans un état de conservation favorable les types d’habitats naturels et les espèces pour

lesquels le site a été désigné.

Dans ces zones, les permis sont octroyés par le fonctionnaire délégué (décret du 8 mai 2008, modifiant l’art. 127 du

CWATUPE).

Dans cette même catégorie, on peut classer également les réserves naturelles et les zones humides d’intérêt

biologique ou cavité souterraine d’intérêt scientifique.

Recommandations • dans les sites, il s’agit de se référer à la réglementation en vigueur et d’éviter tous

les actes et travaux qui nuiraient à l’objectif de protection poursuivi.

B.2. AUTRE ZONE DU MAILLAGE ÉCOLOGIQUE

Outre les sites d’intérêt majeur le maillage écologique du territoire communal se compose de différents sites à l’intérêt

plus ou moins marqué, qui peuvent constituer des zones de grand intérêt non reconnues officiellement, des zones

d’extension pour les sites de grand intérêt, participant à leur maintien et leur amélioration dans le cadre de l’ensemble

du réseau écologique. En outre, comme on note des couloirs de passage d’oiseaux migrateurs sur le territoire

communal, le maillage gagnerait à être renforcé pour constituer des sites favorables à l’accueil de ces oiseaux.

Ces zones correspondent globalement à la vallée de la Sambre et aux vallons secondaires, ainsi qu’aux massifs boisés.

Recommandations • dans ces sites, encourager des pratiques conciliant l’exploitation économique

ou l’aménagement de jardins d’agrément et la gestion écologique des milieux ;

veiller au maintien et au renforcement des éléments qui enrichissent le maillage

écologique, tels que arbres isolés, bosquets, haies vives, saules têtards, cours et

plans d’eau aux berges naturelles, prés humides… ;

• interdire les modifications du relief du sol, en particulier dans les vallons et en

bordure de cours d’eau ;

• lors de l’urbanisation de ces terrains ou de parcelles proches de ces milieux, inciter

les propriétaires à des aménagements à haute valeur écologique, avec une

végétation constituée d’essences régionales bien adaptées au milieu,

indiquer au besoin des charges d’urbanisme en ce sens pour les propriétaires ;

• pour les sites arborés, éviter les coupes à blanc ;

• veiller tout particulièrement à maintenir et renforcer les éléments et la diversité du

maillage écologique qui peuvent notamment accueillir les oiseaux (présence des

couloirs de migration);

• être attentif à l’impact écologique dans ces couloirs et à proximité, lors de

l’implantation d’infrastructures de grandes dimensions, tout particulièrement le

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prolongement de la RN54 ou les éoliennes, prendre cet élément en compte lors

de l’examen des incidences de ces implantations.

B.3. COULOIR URBANISÉ OÙ RENFORCER LE MAILLAGE ÉCOLOGIQUE

Ce périmètre aux contours approximatifs indique le principe d’une volonté d’amélioration du réseau écologique dans

deux parties du territoire déjà partiellement urbanisées. Ces zones constituent des sites de passage de couloirs de

migration et/ou correspondent à des tissus bâtis relativement aérés, où urbanisation, paysage et biodiversité doivent

cohabiter. Ils peuvent être l’occasion de renforcer le réseau écologique et d’avoir une démarche de sensibilisation

accrue par rapport à ces thématiques.

Recommandations • dans les parties urbanisées, concevoir l’aménagement des espaces verts, des

abords de bâtiments et des jardins dans le souci d’une amélioration de la

biodiversité, préconiser les essences régionales pour la réalisation de haies et

d’autres plantations ;

imposer les essences régionales dans les espaces publics et pour les clôtures de

parcelles ;

inciter par la sensibilisation la référence à ces mêmes essences régionales pour

l’aménagement des jardins et des zones non urbanisables (haies vives, prés

sauvages, saules têtards, mares, vieux vergers, vieux murs…) ;

• dans les parties non urbanisées, veiller au maintien et au renforcement des

éléments du maillage écologique, en particulier le long des vallées ;

• anticiper les effets négatif du prolongement de la RN54 sur le réseau

écologique, en prévoyant des mesures d’aménagement spécifiques au travers

notamment d’un remembrement des terres, des mesures alternatives

compensatoires réalistes, des mesures pour préserver la perméabilité du réseau

au droit de l’infrastructure… , de manière à aboutir à un bilan globalement positif et

acceptable ; maintenir particulièrement le réseau au droit des cours d’eau et

renforcer les plantations et zones écologiques le long de la voirie et des voies

d’accès.

C. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS PATRIMONIALES ET HISTORIQUES

C.1. SITE ARCHÉOLOGIQUE INVENTORIÉ

Les principaux sites d’intérêt potentiel au niveau archéologique sont reportés sur la carte, en fonction des informations

disponibles actuellement à la Région wallonne [Cf. Diagnostic de la situation existante]. Rappelons que, si certains

sites sont connus avec précision, d’autres constituent seulement des zones de fouilles potentielles, dont la localisation

doit bénéficier d’une certaine confidentialité.

Lorsque de nouvelles zones seront découvertes dans la commune, elles seront ajoutées au fur et à mesure aux zones

déjà reprises sur la carte.

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

Recommandations • lors de toute demande de permis, prendre avis auprès de la Division des

Fouilles (SPW-DGO4) pour savoir s’il est nécessaire de prévoir un délai pour

l’organisation de fouilles sur le terrain, voire de prendre des mesures

conservatoires ;

• prévenir le demandeur qu’en raison de l’intérêt archéologique potentiel, le

chantier pourra être interrompu le temps nécessaire aux fouilles.

C.2. BIEN CLASSÉ

La carte reprend les biens immobiliers classés, monuments et sites d’intérêt qui bénéficient dès à présent d’un statut

juridique de protection (église St-Ursmer classée comme monument et comme monument exceptionnel, la Portelette,

ses murailles et abords, le bois à Tourettes et le Pré du Sart).

Recommandations • solliciter l’avis de la Commission des monuments et sites pour toute demande

de permis relative à ces biens

C.3. AIRE DE PROTECTION DU PAYSAGE

La protection du paysage est un des enjeux majeurs pour l’aménagement du territoire de la commune. Des périmètres

d’intérêt paysager figurent en surimpression au plan de secteur. Le SSC élargit cette attention particulière à d’autres

parties du territoire, jugées d’intérêt, mises en évidence lors de l’analyse de la situation existante. Elle englobe par

exemple des zones urbanisables, systématiquement exclues des ZIP du plan de secteur.

Selon le type de zones du plan de secteur, les recommandations sont de nature quelque peu différente.

Le plan de secteur pourrait être modifié pour intégrer l’ensemble de l’aire de protection.

Recommandations générales

• les dispositions relatives au comblement (art. 112 du CWATUPE) ne devraient

pas s’appliquer dans les aires de protection du paysage ; ne devraient être

autorisées que des extensions des volumes existants, parfaitement inscrites en

articulation par rapport à ceux-ci ;

• ne pas autoriser l’implantation d’infrastructures techniques trop visibles dans les

zones sensibles du point de vue paysager telles que les pylônes ou les éoliennes ;

Recommandations en zone agricole

• contrôler strictement les modifications de végétation trop visibles dans le

paysage : abattage d’arbres isolés, d’alignements d’arbres, arrachage de haies,

suppression de talus arborés, de chemins creux ou bosquets… ;

• près des villages, dans les fonds de vallées, recomposer le paysage par le maintien

et la replantation de haies vives et de saules têtards, en utilisant des essences

locales spécifiques ;

• être attentifs aux modifications du relief du sol (remblais…),

interdire le comblement des fonds de vallées ;

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

• localiser bâtiments agricoles et infrastructures avec discernement : ne pas

autoriser les implantations en ligne de crête,

intégrer les constructions en imposant une végétation variée constituée

d’essences locales (haies vives mélangées).

Recommandations en zone forestière

• éviter l’abattage de massifs entiers par coupes à blanc, gérer les coupes par

phasage, avec maintien de lisères boisées constituées d’essences locales et

replantation qui permette la reconstitution de la couverture boisée ;

• favoriser la gestion de lisières étagées [voir encart ci-contre].

Recommandations en zone d’espace vert

• contrôler strictement les modifications de végétation trop visibles dans le

paysage : l’abattage d’arbres isolés, d’alignements d’arbres, l’arrachage de haies,

la suppression de talus arborés, de chemins creux ou bosquets… ;

• près des villages, dans les fonds de vallées, favoriser une recomposition du

paysage par le maintien et la replantation de haies vives et de saules têtards, en

utilisant des essences locales spécifiques ;

• pour les bois situés en espace vert, l’impératif paysager et écologique passe en

premier plan : interdire les coupes à blanc et n’autoriser les coupes sur des

surfaces limitées, par phases et avec maintien de lisières constituées d’essences

locales, avec replantation qui permette la reconstitution de la couverture boisée ;

• n’autoriser remblais et mouvements de terre que s’ils se justifient dans le cadre

de la destination de la zone,

interdire le comblement des fonds de vallées.

Recommandations en zone d’habitat

• être particulièrement attentif aux aspects paysagers pour la bonne intégration des

bâtiments : teinte des matériaux et volumes rendant le bâtiment peu visible ou en

harmonie avec le bâti traditionnel existant, utilisation d’une végétation variée,

constituée d’essences locales ;

• près des villages, dans les fonds de vallées, favoriser une recomposition du

paysage par le maintien et la replantation de haies vives et de saules têtards, en

utilisant des essences locales spécifiques.

C.4. POINTS ET LIGNES DE VUE REMARQUABLES

La carte reprend les principaux points de vue, ou « lignes de vue » lorsque la beauté du paysage peut être appréciée

tout le long d’un tronçon de chemin ou de route. De nombreux points de vue ont déjà été valorisés par le balisage et

les panneaux didactiques.

Il s’agit de préserver ces points et lignes de vue perceptibles depuis l’espace public.

Plus spécifiquement, certains lieux en zone d’habitat du plan de secteur offrent des vues remarquables depuis l’espace

public qu’il serait dommageable pour la collectivité de privatiser par l’urbanisation continue.

Le CWATUPE prévoit la faculté d’intégrer les points de vue parmi les périmètres du plan de secteur (cf. art. 452/20) ;

tout ou partie des points de vue relevés ici pourraient y être intégrés.

Recommandations • préserver des perspectives visuelles depuis les points de vue, en n’autorisant

pas de constructions trop proches de ces points ou itinéraires (habitations,

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

bâtiments agricoles…) ou des plantations qui constitueraient des obstacles visuels

et masqueraient le paysage ;

• en zone d’habitat, préserver les ouvertures paysagères perceptibles depuis

le domaine public vers les campagnes aux alentours en ménageant des zones

non bâties d’au moins 30 mètres de largeur, pouvant se localiser sur plusieurs

parcelles, orienter la localisation des constructions pour réserver ces ouvertures et

les affecter à des zones de végétations basses et non des hautes tiges masquant

les vues ;

• maintenir tout particulièrement la qualité du paysage dans l’enveloppe visuelle

des points de vue remarquables (éviter des bâtiments agricoles ou des

infrastructures techniques…) ;

• être particulièrement vigilant aux vues donnant vers le promontoire de la

collégiale, afin de préserver cette silhouette caractéristique.

C.5. TERRAIN À L’INTÉGRATION PAYSAGÈRE SENSIBLE

Certains terrains, situés ou non en zone urbanisable du plan de secteur, sont répertoriés comme sensibles du point de

vue de leur intégration paysagère. Ce sont essentiellement des terrains localisés en zone d’habitat en bordure de

village. Ce sont aussi des sites particuliers dans d’autres zones du plan de secteur où de grands bâtiments isolés sont

établis ; les terrains qu’ils occupent, situés en espace d’équipements ou en espace agricole, font l’objet d’une

surimpression pour attirer l’attention quant à leur sensibilité du point de vue de l’intégration paysagère.

Recommandations • destiner les terrains en zone d’habitat du plan de secteur tant à l’habitat qu’à des

espaces de végétation (abords, jardins, maintien d’occupations rurales…) afin de

les intégrer dans le paysage, prolonger le paysage non bâti à l’intérieur des

quartiers urbanisés, que ce soit par la végétation (haies, alignements…) ou les

espaces ouverts ;

• garantir l’intégration visuelle de la silhouette de l’ensemble bâti, évaluer

l’impact visuel des projets depuis les espaces ruraux proches et assurer dès le

stade de la demande de permis les aménagements nécessaires ;

Pour les grands bâtiments isolés en zone agricole ou d’équipements, améliorer

l’intégration visuelle de l’ensemble bâti par la végétation, le choix des teintes,

l’intégration au relief du sol… ; évaluer l’impact visuel de tout projet de

transformation ou d’extension perçu depuis les espaces publics proches, en ce

compris les voiries futures ;

• assurer dès le stade de la demande de permis les aménagements nécessaires.

C.6. ARBRE ET ALIGNEMENT REMARQUABLE

La carte indique les arbres, haies, alignements remarquables repris dans la liste approuvée par le Gouvernement

wallon et qu’il s’agit de protéger, tant pour des raisons esthétique et paysagère, qu’écologique, voire historique et

culturelle.

Outre ces arbres figurant sur la liste, rappelons toutefois que sont considérés comme remarquables les arbres et les

haies tels que définis aux articles 266 et 267 du CWATUPE (arbres corniers ou de limite, ayant fait l’objet de certaines

publications particulières, arbres et haies classés, etc.).

Page 14: SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL

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SSC de Lobbes : Mesures d’aménagement – Septembre 2016

Ces éléments nécessitent une autorisation particulière pour leur abattage.

Recommandations • veiller au maintien des arbres et haies remarquables, lors de demandes pour

des actes et travaux réalisés à proximité de ces éléments ; veiller à ce que ces

actes et travaux n’aient pas d’impacts sur la bonne survie de ces éléments et

contribuent à leur mise en valeur.