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table des matières

Table des matières

Message de bienvenue.......................................................................................................................1

Un coup d’œil sur le programme.....................................................................................................2

Événements spéciaux.........................................................................................................................6

Ateliers .................................................................................................................................................7

Séances plénières..............................................................................................................................12

Séances parallèles en groupes........................................................................................................21

Résumés des présentations par affiche ........................................................................................46

Comités ..............................................................................................................................................77

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message de bienvenue

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Bienvenue Je suis très heureuse de vous accueillir au Symposium de l’ACMTS 2009. À l’instar de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, le Symposium évolue et prend de l'expansion. À sa cinquième année, il est désormais la tribune par excellence au Canada où se rencontrent les intervenants désireux d’améliorer la prestation des services de santé et la pratique clinique grâce à l’utilisation optimale des médicaments et d’autres technologies de la santé; les personnes et les organismes désireux d’éclairer la prise de décisions en offrant des données probantes, des analyses et des conseils experts; et les nombreux intervenants qui se soucient de la qualité et de la durabilité de notre système de santé. Les conférenciers du Canada ou de l’étranger qui prendront la parole cette année, et dont l’expertise collective va des sciences pures et appliquées à la promotion de la santé publique en passant par la politique et la diffusion du savoir, aborderont à leur manière le thème de cette année — Données probantes, décisions et résultats : vers une utilisation optimale des médicaments et des technologies de la santé. Comme par le passé, les exposés donneront lieu, j’en suis sûre, à des débats ouverts et francs, qui sont devenus au fil des ans le trait caractéristique du Symposium de l’ACMTS.

Cette année, je me réjouis également à l’idée de donner avec vous le coup d’envoi des célébrations du 20e anniversaire de l’ACMTS. Nous sommes fiers d’avoir contribué à l'amélioration de l’efficience et de la qualité du système de santé du pays au cours de ces vingt ans. L’Agence a toujours privilégié la collaboration avec les intervenants afin de répondre aux besoins en information des décideurs qui veillent à la réforme du système de santé. C’est ici, au Symposium, que s’amorce la célébration de ce que nous avons accompli ensemble, et c’est au Symposium de 2010 à Halifax (Nouvelle-Écosse) que nous conclurons ce 20e anniversaire. Je vous souhaite à tous un symposium fructueux et enrichissant. Veuillez recevoir mes salutations cordiales. Dre Jill M. Sanders Présidente-directrice générale Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

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Symposium de l’ACMTS 2009 DONNÉES PROBANTES, DÉCISIONS ET RÉSULTATS : vers une utilisation optimale des médicaments et des technologies de la santé

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Un coup d’œil sur le programme

Dimanche, le 5 avril 2009

Heure Événement Conférencier(ières) Lieu 8 h à 18 h Ouverture du bureau d’inscription 4e étage

8 h à 9 h Inscription aux ateliers du matin 4e étage

9 h à 12 h Atelier 1 - La formation continue en pharmacothérapie : l’art et la science de la mise en pratique des données probantes

• Dre Lena Salach • Dr Michael Allen • Shawn Bugden • Frank May

Governor General 1

9 h à 12 h Atelier 2 – Mise en application de meilleures pratiques dans l’évaluation économique

• Karen Lee • Dr Scott Klarenbach

Governor General 2

9 h à 12 h Atelier 3 – Surmonter les obstacles dans les résumés des revues

• Alain Mayhew • Michelle Weir • Julia Worswick

Quebec

9 h à 12 h Atelier 4 – Méthodes bayesiennes pour l’évaluation des technologies de la santé

• Dr Nandini Dendukuri • Brian Hutton

Nova Scotia

12 h à 13 h Inscription aux ateliers de l’après-midi 4e étage

13 h à 16 h Atelier 5 – Mise à jour d’études systématiques : adoption d’une approche rationalisée avec confiance

• Margaret Sampson • Melissa Severn • Shaila Mensinkai

Quebec

13 h à 16 h Atelier 6 – Pharmacothérapie optimale pour enfants : un exemple international à suivre

• Dr Stuart MacLeod • Dr Bob Peterson • Dr Lucila Castro-

Pastrana

Nova Scotia

13 h à 16 h Atelier 7 – Collecte de données probantes pour aider la prise de décisions en matière des médicaments et des technologies de la santé : en route vers un système national

• Dr Mike Drummond • Penny Mohr • Ron Goeree • Joan Berezanski • Don Husereau

Governor General 1

13 h à 16 h Atelier 8 – Interprétation et évaluation d’essais de non-infériorité

• Vijay Shukla • Dr George Wells • Bob Li • Jesse Berlin

Governor General 2

17 h à 19 h Réception de bienvenue et consultation des affiches scientifiques Salle de bal Confederation

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un coup d’œil sur le programme

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Lundi, le 6 avril 2009

Heure Événement Conférencier(ières) Lieu

7h 30 à 17 h Ouverture du bureau d’inscription 4e étage

7 h 30 à 8 h 30 Petit déjeuner-buffet 4e étage

7 h 30 à 8 h 30 Petit déjeuner pour les étudiants

8 h 30 à 9 h Lancement officiel • J. Sanders Salle de bal Confederation

9 h à 10 h 30 Séance plénière d’ouverture Des données probantes à la prise de décisions : entraves et solutions

• J. Abbott • P. Hébert • J. Martin • M. O’Neil

Salle de bal Confederation

10 h 30 à 11 h Pause-café 4e étage

Séance parallèle en groupes 1 - Des données probantes à la prise de décisions

• J. Walker • F. Dionne • P. Poulin

Quebec

Séance parallèle en groupes 2 - Innocuité et efficacité

• C. Street, A. Perrot-Daley

• T. Lourenco • C. Frye

Nova Scotia

Séance parallèle en groupes 3 - La participation du public

• D. Wong-Reiger, W. Taylor, E. Fowler

• J. Lavery, J. Parsons • T. Longobardi

Governor General 1

Séance parallèle en groupes 4 - L’émergence de la production de données probantes après la commercialisation et son utilité dans la prise de décisions – sommes-nous prêts ?

• J. Glennie • M. Maher • C. Sunstrum

Governor General 2

11 h à 12 h 30

Séance parallèle en groupes 5 – Comment tirer parti au mieux de l’ETS ?

• D. Husereau • M. McGregor • S. Bornstein • L. Robitaille

Salle Les Saisons

12 h 30 à 13 h 30

Déjeuner-buffet 4e étage

13 h 30 à 15 h Séance plénière Modèles de participation du public

• L. Dolovich • C. MacNutt • G. Cleret de Langavant • S. Manson Singer

Salle de bal Confederation

15 h à 15 h30 Pause-café 4e étage

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Symposium de l’ACMTS 2009 DONNÉES PROBANTES, DÉCISIONS ET RÉSULTATS : vers une utilisation optimale des médicaments et des technologies de la santé

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Lundi, le 6 avril 2009 (suite)

Time Event Conférencier(ières) Lieu

Séance parallèle en groupes 6 - Oncologie : données probantes et enjeux

• B. Brady • S. MacLeod • A. Lapointe

Salle Les Saisons

Séance parallèle en groupes 7 - Nouvelles approches

• U. Ogbogu • S. Garner • J. Alati-it • A. Chan

Nova Scotia

Séance parallèle en groupes 8 - Questions pharmaceutiques

• A. Rocchi • J. Lexchin • J. Blouin, K. Lee

Quebec

Séance parallèle en groupes 9 - L’enchâssement des lignes directrices de pratique clinique dans la prestation des soins de santé : inciter les principaux intervenants à participer à l’élaboration et à la diffusion des lignes directrices

• C. Harstall • P. Taenzer • D. Angus • D. Schindel • B. Ulmer

Governor General 1

15 h 30 à 17 h

Séance parallèle en groupes 10 – Une plus grande harmonisation entre fabricants et utilisateurs de médicaments et de technologies de la santé

• D. Ames • I. Vrana • P. Schwab • J. Pruneau • B. Nakagawa • R. Main

Governor General 2

17 h 30 à 21 h

Cocktails et Souper du Symposium Salle de bal Confederation

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un coup d’œil sur le programme

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Mardi, le 7 avril 2009

Heure Événement Conférencier(ières) Lieu

7 h 30 à 14 h 45

Ouverture du bureau d’inscription 4e étage

7 h 30 à 8 h 30

Petit déjeuner-buffet 4e étage

8 h 30 à 10 h Séance plénière Données probantes du monde réel – combler les lacunes

• P. Mohr • C. Sunstrum • D. Forbes • D. Lee • B. O’Rourke

Salle de bal Confederation

10 h à 10 h 30 Pause-café 4e étage

Séance parallèle en groupes 11 - La mise en application et l’utilisation des données probantes

• R. Chafe • M. Weir • M. Allen

Salle Les Saisons

Séance parallèle en groupes 12 - Plus près de chez soi : l’utilisation des données probantes par les hôpitaux et les régies régionales de la santé

• M. McGregor • J. Templeton • C. Simard

Salle de bal Confederation

Séance parallèle en groupes 13 - ETS, données probantes et gestion thérapeutique

• L. McGahan, B. Ens • E. Woodbury,

P. Lindsay • J. Polisena

Quebec

Séance parallèle en groupes 14 - À médicaments différents, seuils différents : un bien commun ?

• S. Gavura • G. Evans • B. Nakagawa • D. Morrice • B. Miller

Governor General 1

10 h 30 à 12h

Séance parallèle en groupes 15 - Collaboration accrue dans l’examen des médicaments tout au long de la mise sur le marché : où commencer ou où se diriger ?

• S. Pagotto • B. Jaszewski • E. Lun • R. Peterson • D. Lee • L. Welhelm • S. Kravcik

Governor General 2

12 h à 13 h Déjeuner-buffet 4e étage

13 h à 14 h 30 Séance plénière de la fin Optimisation de l’utilisation des médicaments et des technologies de la santé – et maintenant ?

• M. Drummond • J. Sanders • C. Goodman • T. Noseworthy • B. Prigent

Salle de bal Confederation

14 h 30 à 14 h 45

Mot de la fin • J. Sanders Salle de bal Confederation

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Événements spéciaux

RÉCEPTION DE BIENVENUE ET CONSULTATION DES AFFICHES SCIENTIFIQUES

Dimanche, le 5 avril 17 h à 19 h

Salle de bal Confederation

Une belle occasion de réseautage, la réception de bienvenue met en avant des affiches scientifiques de partout au pays et sera l’opportunité de rencontrer et de dialoguer avec les auteurs au sujet de leur travail, le tout accompagné par la musique du Trio de jazz Peter Forêt. N’oubliez pas de voter pour la meilleure affiche d’étudiant.

LE PETIT-DEJEUNER DE RESEAUTAGE DU SYMPOSIUM POUR LES ETUDIANTS

Lundi, le 6 avril 7 h 30 à 8 h 30

Salle Les Saisons

Grâce aux suggestions des étudiants ayant participé aux événements passés, nous sommes heureux de proposer cette occasion pour les étudiants de rencontrer d’autres étudiants assistant au Symposium. Vous aurez également l’occasion de vous réunir avec des chercheurs, des gestionnaires, des économistes de la santé et des conférenciers du Symposium. La confirmation de votre participation est nécessaire. Si vous souhaitez profiter de cette belle opportunité de réseautage, merci de venir au Bureau d’inscription du Symposium.

LE SOUPER DU SYMPOSIUM

Lundi, le 6 avril 17 h 30 à 21 h

Salle de bal Confederation

Une belle occasion de réseautage avec des collègues et amis de partout au Canada. Si vous vous être inscrit à cet événement, votre billet(s) se trouvera dans votre trousse de délégué. Vous pouvez également procurer des billets au bureau d’inscription au prix de 85 $ chacun. Les cocktails seront servis à partir de 17 h 30. Le souper sera servi à 18 h 30. Conférencier d’honneur :

Dr Christian Otto, grand spécialiste de la télémédecine opérationnelle de réputation mondiale, est urgentiste à l’Hôpital d’Ottawa et l’un des directeurs médicaux régionaux du Réseau de télémédecine de l’Ontario. Il possède une grande expérience en médecine à haute altitude et en médecine polaire, acquise dans le Haut-Arctique canadien et lors de ses stages de recherche sur la médecine à haute altitude au mont Everest, au mont McKinley et au mont Logan. À deux reprises, il a participé durant un an au Programme de l’Antarctique des États-Unis, la dernière fois en 2004-2005 en tant que médecin de la Station du pôle Sud Amundsen-Scott, le premier médecin étranger à occuper ce poste dans les 52 ans du Programme de recherche antarctique américain.

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ateliers

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Ateliers

1 Dimanche, le 5 avril

9 h à 12 h Governor General 1

2 Dimanche, le 5 avril

9 h à 12 h Governor General 2

La formation continue en pharmacothérapie : l’art et la science de la mise en pratique des données probantes La formation continue en pharmacothérapie est un service qui permet aux éducateurs en santé de rendre visite aux cliniciens dans leur propre milieu d’exercice. Lors de telles visites, on fournit des séances éducatives interactives et éclairées par des données probantes, généralement d’un particulier à un autre. Les objectifs sont de fournir de nouvelles connaissances utiles, de soutenir les pratiques cliniques actuelles positives et d’influer de manière favorable sur la prise de décisions cliniques futures. Les meilleures données probantes et expériences cliniques sont relevées et étayées par des documents imprimés concis. Des études méthodiques ont souligné que la formation continue en pharmacothérapie est un moyen efficace d’influer favorablement sur les pratiques cliniques et les résultats cliniques. Cette séance examinera les processus et les défis associés au développement et à la mise en œuvre d’un programme de formation continue en pharmacothérapie. Les animateurs focaliseront sur les éléments pouvant assurer un programme réussi de formation continue en pharmacothérapie, tels que : 1) l’établissement de liens avec les cliniciens ; 2) le matériel didactique éclairé par des données probantes ; 3) l’incitation de l’interaction afin de répondre aux besoins en matière de pratique individuelle ; 4) des messages éducatifs qui sont pertinents aux contextes cliniques des cliniciens; et 5) l’évaluation. EXPOSANTS : Dre Lena Salach - Centre for Effective Practice Dr Michael Allen - Dalhousie Academic Detailing Service Shawn Bugden - Prescription Information Services of Manitoba Frank May - Harvard Medical School Division of Pharmacoepidemiology and Pharmacoeconomics; Brigham & Women's Hospital Mise en application de meilleures pratiques dans l’évaluation économique Pour évaluer la validité des résultats provenant des évaluations économiques, il est primordial de pouvoir savoir si l’évaluation a respecté des pratiques et des principes exemplaires. Cet atelier présentera les meilleures pratiques actuelles relatives aux évaluations économiques, surtout en ce qui concerne les lignes directrices canadiennes (par ex. celles de l’ACMTS) le cas échéant.

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3 Dimanche, le 5 avril

9 h à 12 h Salle Quebec

Par exemple, est-ce que les comparateurs appropriés ont été pris en compte ? Est-ce que le type d’analyse est approprié ? Est-ce que le point de vue de cette analyse est pertinent ? Est-ce que le délai d’analyse est justifié ? Les méthodes, sont-elles suffisamment transparentes ? A-t-on abordé l’incertitude de façon adéquate ? Pour mieux comprendre les concepts et les principes en question, on utilisera des évaluations économiques à titre d’études de cas. Les participants critiqueront les évaluations économiques sélectionnées pour cet exercice selon les principes présentés dans la première partie de l’atelier. Le groupe se penchera sur les points forts et les faiblesses des évaluations et sur les répercussions potentielles du fait de se fonder directement sur les résultats.

EXPOSANTS : Karen Lee, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Dr Scott Klarenbach, Université de l’Alberta Surmonter les obstacles dans les résumés des revues Un projet du Groupe de revue Cochrane de l’efficacité des pratiques et organisations des soins (EPOC) et du Groupe de revue Cochrane des consommateurs et des communications (CC&CRG) visant à résumer et à présenter des études systématiques d’interventions pour modifier les comportements des professionnels de la santé et des consommateurs, la structure organisationnelle et les systèmes financiers a été mené à terme. Dans le cadre de cet atelier, on discutera de problèmes potentiels pouvant survenir dans la recherche de données, l’examen initial de revues, l’extraction de données, l’évaluation de la qualité, la combinaison de résultats d’examens individuels dans des méta-analyses et le décompte de votes ainsi que l’interprétation et la présentation des résultats. En petits groupes, les participants établiront et examineront de possibles solutions et évalueront les avantages et les inconvénients de ces solutions en regard des ressources, des méthodes, de la transparence, de la précision et de l’interprétation. Il est attendu que les participants soient quelque peu familiarisés avec les méthodes d’examen systématique. EXPOSANTS : Alain Mayhew, Cochrane Effective Practice And Organisation Of Care Group Michelle Weir, Cochrane Effective Practice And Organisation Of Care Group Julia Worswick, Cochrane Effective Practice And Organisation Of Care Group

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ateliers

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4 Dimanche, le 5 avril

9 h à 12 h Salle Nova Scotia

5 Dimanche, le 5 avril

13 h à 16 h Salle Quebec

Les méthodes bayesiennes dans l’évaluation des technologies de la santé

Les méthodes statistiques basées sur l’analyse bayesienne sont de plus en plus courantes dans les applications médicales. Cet atelier abordera certaines méthodes bayesiennes qui sont particulièrement pertinentes à l’Évaluation des technologies de la santé (ETS). On commercera par des méthodes simples de comparaison de deux groupes par l’entremise d’une approche bayesienne, puis on prendra appui sur ces méthodes afin de mettre en évidence des modèles plus complexes pour la méta-analyse et les comparaisons indirectes. Nous examinerons également les méthodes bayesiennes d’analyse de la sensibilité et de la rentabilité. Les méthodes seront illustrées par le logiciel WinBUGS. Les étudiants sont censés connaître les fondements de la statistique et avoir une certaine familiarité avec la méta-analyse. EXPOSANTS : Dre Nandini Dendukuri – Unité d’évaluation des technologies, Royal Victoria Hospital Brian Hutton – Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Mise à jour d’études systématiques : adoption d’une approche rationalisée avec confiance Il existe des outils fondés sur des données probantes qui permettent de rationnaliser les recherches. La discussion portera principalement sur les difficultés à assurer l’exactitude ainsi que sur les obstacles, dont le manque de confiance à utiliser les outils qui existent. L’atelier présentera des données probantes, engagera les participants dans la discussion et fera une démonstration pratique de quelques techniques d’utilisation de PubMed. Plus particulièrement, nous nous pencherons sur : la validation des recherches en amont de leur utilisation dans

les mises à jour ; la fonction « Related Article » de PubMed et son utilisation en

complément des stratégies de recherche ; les approches à l’exactitude et les résultats attendus ; l’exploitation des fonctions avancées de PubMed.

EXPOSANTES : Margaret Sampson – Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario Melissa Severn - Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Shaila Mensinkai - Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

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6 Dimanche, le 5 avril

13 h à 16 h Salle Nova Scotia

Pharmacothérapie optimale pour enfants : un exemple international à suivre

Près de 40 ans se sont écoulés depuis que des enfants étaient étiquetés d’orphelins thérapeutiques. À l’époque, les enfants étaient souvent privés de l’accès à des pharmacothérapies appropriées. À partir des années 1990, des progrès ont été réalisés aux États-Unis – et plus récemment au sein de l’Union européenne – pour accroître l’efficacité de l’évaluation des pharmacothérapies destinées aux nouveau-nés, aux nourrissons, aux enfants et aux jeunes. En 2007, l’Assemblée mondiale de la santé a demandé à l’Organisation mondiale de la santé de donner la priorité absolue à l’évaluation de médicaments pédiatriques et au développement de nouvelles formulations pour enfants. Une liste de médicaments essentiels pour enfants a été approuvée en 2007 et révisée en 2008. Sur les deux milliards d’enfants dans le monde, 10 millions décèdent chaque année de maladies qui auraient pu être traitées moyennant l’accès à des pharmacothérapies modernes. Le Canada compte une expertise exceptionnelle en pharmacologie et pharmacie pédiatriques et représente un chef de file mondial dans le domaine de la santé des enfants. Des pharmacologues et des chercheurs en santé de la population canadiens ont apporté une contribution très importante au progrès international et appliqueront maintenant leur expertise à la santé des enfants au Canada. Cet atelier portera sur les leçons tirées à l’échelle internationale en évaluation pédiatrique et présentera un cadre potentiel qui sera soumis à l’étude du Comité consultatif d’experts sur les initiatives pédiatriques de Santé Canada à sa première réunion en février 2009. L’atelier évaluera le besoin de développer les capacités en pharmacologie pédiatrique, en pharmacoépidémiologie et en évaluation de médicaments et examinera le leadership du Canada dans l’évaluation de la base pharmacogénomique des effets indésirables chez les enfants. EXPOSANTS : Dr Stuart MacLeod - Faculté de médecine, Université de la Colombie-Britannique Dr Bob Peterson - Université de la Colombie-Britannique Dre Lucila Castro-Pastrana – Université de la Colombie-Britannique

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ateliers

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7 Dimanche, le 5 avril

13 h à 16 h Governor General 1

Collecte de données probantes pour aider la prise de décisions en matière des médicaments et des technologies de la santé : en route vers un système national Les responsables des orientations politiques en santé sont de plus en plus appelés à prendre des décisions concernant l’adoption de nouvelles technologies, en dépit d’incertitudes considérables concernant les répercussions sur la santé ou les soins de santé. Pour assurer l’accès aux soins appropriés tout en garantissant la viabilité du système de santé, les autorités en matière de santé sont de plus en plus nombreuses à rembourser les coûts des technologies sous réserve de la collecte de données supplémentaires. Des essais cliniques, des bases de données administratives et des registres de patients ont été établis et sont administrés par des intérêts publics, privés ou universitaires aux fins de réévaluer les décisions de remboursement. Ces régimes de remboursement conditionnel sur la base de recherches futures portent plusieurs étiquettes selon le contexte : « couverture moyennant le développement de données probantes », « en recherche seulement », « essais pragmatiques », « essais politiques » ou « évaluation sur le terrain ». La Stratégie sur les technologies de la santé 1.0 fait valoir le besoin d’un programme d’évaluations sur le terrain national et coordonné. Cet atelier s’adresse aux analystes et aux décideurs ayant une connaissance limitée ou une certaine connaissance des pratiques de remboursement conditionnel et vise à : fournir aux participants le cadre théorique expliquant

comment le remboursement conditionnel se traduit par des soins de santé plus viables

décrire les divers cadres nationaux et internationaux de remboursement conditionnel

susciter une discussion ouverte sur les défis auxquels les responsables des orientations politiques et les analystes font face au moment de concevoir un programme de remboursement conditionnel

se pencher sur le besoin perçu d’un programme pancanadien et la forme qu’il pourrait prendre.

EXPOSANTS : Dr Michael Drummond, Université York Penny Mohr, Centre de politique sur la technologie médicale (CPTM) Ron Goeree, Université McMaster, Program for Assessment of Technology in Health Joan Berezanski, Alberta Health and Wellness Don Husereau, l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

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8 Dimanche, le 5 avril

13 h à 16 h Governor General 2

Interprétation et évaluation d’essais de non-infériorité : que pouvons-nous dire ?

Des essais visant à montrer une relation d’équivalence ou de non-infériorité sont menés dans le cadre du processus réglementaire d’approbation des médicaments. Les données provenant de ces essais posent des difficultés uniques au plan de l’interprétation de résultats d’essais individuels, mais des problèmes surviennent également lorsque ces données sont interprétées dans le cadre d’une méta-analyse ou d’une étude systématique. Cet atelier fournira de l’information sur les aspects suivants : • description d’essais de non-infériorité et de l’évaluation de la

validité du modèle statistique ; • interprétation des résultats d’essais de non-infériorité et

discussion sur l’estimation ponctuelle et l’intervalle de confiance ;

• considération de la non-infériorité dans le contexte d’études systématiques ou de méta-analyses, pour déterminer si la mise en commun d’essais de non-infériorité permet de démontrer la supériorité, et méthode de déclaration exacte des résultats ; principaux points à prendre en considération au moment de formuler des recommandations cliniques sur la base d’essais de non-infériorité.

EXPOSANTS : Vijay Shukla – Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Dr George Wells – Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa Bob Li – Santé Canada Jesse Berlin - Johnson & Johnson Pharmaceutical

Séances plénièresLundi, le 6 avril

8 h 30 à 9 h Salle de bal

Confederation

DISCOURS D’OUVERTURE OFFICIEL

La présidente du Symposium souhaitera la bienvenue aux participants, fera un compte rendu des points saillants du Symposium et soulignera les résultats prévus. Dre Jill M. Sanders a été nommée présidente-directrice générale de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé en 1997. Elle est chargée de la gestion générale et de la direction stratégique de l’ACMTS et de ses directions et a été le fer de lance de l’évolution de l’ACMTS, l’organisme étant devenu une des principales sources d’informations impartiales, fondées sur

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séances plénières

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des données probantes, sur les médicaments, les dispositifs, les systèmes de santé et les meilleures pratiques. Dre Sanders est membre du Conseil d’administration de la Health Technology Assessment International (HTAi) et elle est conseillère internationale auprès du programme d’ETS au Royaume-Uni. Elle détient un baccalauréat avec spécialisation et une maîtrise en physique, de même qu’un doctorat en physique médicale.

1 Lundi, le 6 avril

9 h à 10 h 30 Sal de bal

Confederation

Des données probantes à la prise de décisions : entraves et solutions Les conférenciers d’honneur aborderont les défis relatifs à l’utilisation des données probantes à l’appui de la mise en application des technologies et des décisions concernant l’utilisation et donneront des exemples de ce que l’on peut faire pour renforcer l’application des données probantes. John G. Abbott est actuellement directeur intérimaire du Conseil canadien de la santé. Il est également consultant en gestion pour l’Institute for the Advancement of Public Policy Inc., une société d’experts-conseils privée spécialisée en analyse et en développement des politiques publiques. Il a auparavant été sous-ministre de la Santé et des Services communautaires de Terre-Neuve-et-Labrador. Son expérience de cadre supérieur lui a valu, en 1999, l’obtention du Prix du lieutenant gouverneur pour l’excellence en administration publique décerné par l’Institut d’administration publique du Canada. Il a occupé un certain nombre de postes supérieurs entre 1996 et 1999 : sous-ministre délégué de la Santé et des Services communautaires, président-directeur général de la Société d’habitation de Terre-Neuve-et-Labrador, sous-ministre du Travail, des Services et du Transport et sous-ministre des Affaires municipales et provinciales. Il est titulaire d’un baccalauréat en sciences politiques et en économie de l’Université Memorial de Terre-Neuve et d’une maîtrise en administration publique de l’Université Carleton (Ottawa). Dr Paul C. Hébert est intensiviste à l’Hôpital d’Ottawa et scientifique principal au Programme d’épidémiologie clinique à l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO). Il enseigne au Département de médecine (soins intensifs), ainsi qu’aux Départements d’anesthésiologie et de chirurgie et d’épidémiologie et de médecine communautaire, de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa en tant que professeur titulaire. Au cours de ses 16 ans d’enseignement à la Faculté de médecine de cette université, le Dr Hébert a mis sur pied le Programme d’épidémiologie clinique (en 1998) à l’Hôpital général, site de l’Hôpital d’Ottawa, et le Centre de recherche transfusionnelle de l’Université d’Ottawa (en 1999). Dans ses fonctions de vice-président à la recherche de 2003 à 2007, il est chargé de l’orientation stratégique globale de la recherche au Département

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Symposium de l’ACMTS 2009 DONNÉES PROBANTES, DÉCISIONS ET RÉSULTATS : vers une utilisation optimale des médicaments et des technologies de la santé

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2 Lundi, le 6 avril

13 h 30 à 15 h Salle de bal

Confederation

de médecine de l’Université d’Ottawa. De nombreux prix et distinctions jalonnent sa carrière, notamment le Prix du chercheur de l’année de l’IRSO (2001) et le Prix d’excellence en recherche du premier ministre décerné par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario (2002). Depuis le 2 janvier 2007, il occupe le poste de rédacteur en chef du Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC). Dre Janet Martin a mis sur pied le High Impact Technology Evaluation Centre (HiTEC) en milieu hospitalier, dont le mandat est d’éclairer des décisions concernant les médicaments, les appareils médicaux et les procédures chirurgicales au Centre des sciences de la santé de London. Elle est aussi codirectrice du groupe Evidence-Based Perioperative Clinical Outcomes Research (EPiCOR) de l’hôpital universitaire et préside la conférence internationale sur les soins de santé fondés sur les données probantes. De plus, elle est vice-présidente de l’Échange sur les technologies de la santé de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé. Aussi, Dre Martin siège au Comité d’évaluation des médicaments du ministère de la Santé et des Soins de longue de durée de l’Ontario, lequel comité éclaire des décisions concernant l’inscription de médicaments au formulaire provincial. Elle est titulaire d’un doctorat en pharmacie de l’Université de Toronto et d’une maîtrise ès sciences en évaluation et gestion des technologies de la santé de l’Université de Montréal. Dre Martin est professeure adjointe aux départements de médecine/médecine dentaire et d’anesthésie/médecine péri-opératoire de l’Université de Western Ontario et enseigne des cours sur l’ETS et la prise de décisions fondées sur des données probantes à des universités canadiennes et européennes. Maureen O’Neil, animatrice, est présidente et chef de la direction de la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé. Modèles de participation du public Quel est le rôle idéal du patient et du public dans les processus factuels qui soutiennent l’utilisation optimale des médicaments et des technologies de la santé ? Quand et comment devrait-on faire participer le patient et le public ? Plusieurs modèles de participation du public seront présentés et discutés.

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séances plénières

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Ghislaine Cleret de Langavant possède une formation double en sciences fondamentales et en bioéthique. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences biomédicales (méthodologie en bioéthique), d’une maîtrise en nutrition et d’un baccalauréat en biochimie. En 2001, elle a publié Bioéthique : Méthode et Complexité aux Presses de l’Université du Québec. Ses champs d’intérêt incluent les méthodes en bioéthique, la complexité, le transfert des connaissances, la participation citoyenne à l’élaboration de politiques ainsi que les répercussions éthiques de la génomique. Elle a participé activement au groupe de travail sur l’éthique en évaluation des technologies de la santé du Réseau international des organismes d’évaluation des technologies de la santé (INAHTA) de 2004 à 2007 et au comité d’éthique de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) de 1999 à 2007. De plus, Mme de Langavant a présidé le comité d’éthique de Procréa inc. de janvier 1999 à septembre 2001 et siège au comité exécutif de la Société canadienne de bioéthique depuis juin 2008. Elle est souvent invitée à prononcer des discours et à conseiller diverses organisations. Durant une période de sept ans (de décembre 1999 à mars 2007), elle a agi en tant que chercheuse-consultante en bioéthique à l’Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (AETMIS). Depuis 2004, elle occupe un poste de professeure agrégée au département de l’administration de la santé de l’Université de Montréal. Enfin, depuis mars 2007, elle est commissaire adjointe à l’éthique au bureau du Commissaire à la santé et au bien-être du Québec. Dre Lisa Dolovich est pharmacienne universitaire affectée principalement au département de médecine familiale de l’Université McMaster, où elle occupe un poste de professeure agrégée. Elle a été nommée conjointement aux départements de médecine, d’épidémiologie clinique et de biostatistique de l’Université McMaster et exploite une pratique clinique à la clinique d’évaluation des médicaments de St. Joseph’s Healthcare (Hamilton). Dre Dolovich est chercheuse au Centre for Evaluation of Medicines (CEM), un groupe de recherche multidisciplinaire qui fait la promotion des meilleures utilisations de médicaments et d’interventions thérapeutiques dans la prestation de soins de santé par des activités de recherche et de formation. Elle dirige un programme de recherche nommé « Team for Individualizing Pharmacotherapy in Primary Care for Seniors » (TIPPS; www.tippsnetwork.ca), lequel travaille à la recherche de solutions plus efficaces aux problèmes auxquels sont confrontées les personnes âgées au moment de choisir ou d’utiliser des médicaments dans le cadre d’un programme de soins primaires. Le programme TIPPS est un des principaux groupes de recherche du CEM et du département de médecine familiale de l’Université McMaster. Dre Dolovich compte une expertise dans les méthodes de recherche qualitatives et quantitatives, les examens systémiques, les méta-analyses et divers champs relatifs aux interventions en services de santé, aux interventions éducatives et à l’évaluation de l’utilisation des médicaments et pratiques en pharmacie.

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Cathy MacNutt a travaillé comme économiste pour les gouvernements fédéral et provincial. Elle a été, pendant 13 ans, sous-ministre de la Consommation, de la Santé et de la Condition féminine en Nouvelle-Écosse. Elle s’est jointe à la Croix-Rouge canadienne en 1994 comme directrice nationale adjointe de l’exploitation du système du sang pour le développement et la mise en place du passage de l’exploitation selon un modèle médical à un modèle de fabrication biopharmaceutique. Elle a ensuite occupé le poste de vice-présidente des services généraux d’une entreprise Web cotée en bourse. En 2002, elle a fondé sa propre entreprise, ClearThinking Consulting Inc., et a mené plusieurs projets en recherche, en santé et en technologies de l’information pour des clients des secteurs privé et public. Elle est gestionnaire de projet certifiée et a été membre du Conseil régional de la Croix-Rouge canadienne et vice-présidente du Conseil des gouverneurs de l’Université Dalhousie (de 1999 à 2008). Sharon Manson Singer possède plus de deux décennies d’expérience dans le secteur public à titre de chef de file dans le domaine de l’élaboration des politiques, de cadre supérieur et de conseillère auprès des gouvernements, de gens d’affaires et d’organismes à but non lucratif. Ses champs de spécialisation comprennent la santé et la politique sociale, les techniques de recherche, la gestion du secteur bénévole et le leadership. Elle a agi à titre de conseillère auprès de tous les ordres de gouvernement au Canada et à l’étranger concernant des enjeux reliés à la sécurité du revenu et à la réduction de la pauvreté. Entre 1997 et 2001, elle a occupé plusieurs postes de sous-ministre au sein du gouvernement de la Colombie-Britannique, y compris celui de sous-ministre responsable pour la Colombie-Britannique au moment de la création de la Prestation nationale pour enfants et du Plan d’action national pour les enfants. Elle fut professeure de carrière à l’Université de la Colombie-Britannique et professeure auxiliaire à l’École d’administration publique de l’Université de Victoria et à la Faculté de gestion de la Royal Roads University. Elle détient un doctorat en économie du bien-être collectif, que lui a décerné la Brandeis University aux États-Unis, où elle a poursuivi des études à titre de boursière en bien-être collectif. Mme Manson Singer possède de longs états de service dans le monde des affaires et le secteur bénévole, puisqu’elle fut vice-présidente de BC Hydro et de BC Hydro International, et membre du conseil exécutif, entre autres, de la United Way, de la Social Research and Development Corporation, du Laurier Institute, du Conseil canadien de développement social, du Centre for Non-Profit Management, de la Britannia Community Services Society et de la BC Addiction Foundation. Rockie Palmer, animateur, est consultant principal en pharmacie pour le Partenariat fédéral pour les soins de santé.

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séances plénières

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3 Mardi, le 7 avril

8 h 30 à 10 h Sal de bal Confederation

Données probantes du monde réel – combler les lacunes Les orateurs aborderont des approches à la validation des données probantes cliniques dans le monde réel, le projet d’homologation progressive et la prise en charge conditionnelle avec le développement de données probantes. Penny Mohr, titulaire d’une maîtrise, est vice-présidente des programmes au Centre de politique sur la technologie médicale (CPTM), où elle dirige l’élaboration des programmes, la gestion de projets et les affaires scientifiques. Le CPTM est un organisme sans but lucratif du secteur privé qui se veut un lieu de rencontre neutre de patients, de cliniciens, de bailleurs de fonds, de fabricants et de chercheurs qui collaborent ensemble à la conception et à la mise en œuvre d’études prospectives dans le monde réel destinées à éclairer la prise de décisions dans le domaine de la santé. Le Centre a pour but principal d’améliorer la production de données fiables sur les risques, les bienfaits et le coût réels des nouvelles technologies médicales prometteuses. Mme Mohr siège au comité consultatif de American Journal of Managed Care et au Center for Value and Risk in Health Care des Tufts-New England Medical Centres, et elle est membre de l’équipe de rédaction de la revue Health Outcomes Research in Medicine. Elle siège de plus au conseil d’administration de la Société internationale de pharmacoéconomie et de recherche sur les résultats. Mme Mohr a obtenu sa maîtrise à l’Université du Sussex (Angleterre) où elle a étudié l’économie, et elle a publié de multiples communications sur divers sujets de la recherche sur les services de santé. Cynthia Sunstrum compte une expérience poussée dans les politiques et les règlements en matière de médicaments acquise au sein du Portefeuille fédéral de la santé. Actuellement, elle dirige le projet de Réseau sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments (RIEM) de Santé Canada et travaille avec le Bureau des stratégies de gestion des produits pharmaceutiques de la Direction générale de la politique stratégique. Depuis le début de sa carrière, Mme Sunstrum collabore avec des intervenants et des partenaires dans nombre de secteurs, dont des gouvernements internationaux, provinciaux et territoriaux ainsi que des organisations non gouvernementales, des industries et des universités afin de faire la promotion d’une utilisation sécuritaire et efficace des produits pharmaceutiques. De plus, elle siège au conseil d’administration de l’Association canadienne pour la thérapeutique de population et puise dans son expérience diversifiée pour aider Santé Canada à assurer une direction horizontale des politiques et pour coordonner les efforts de partenaires visant à mettre en œuvre le programme du RIEM.

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Dre Diane Forbes a récemment été nommée au poste de directrice associée, Innocuité et efficacité des médicaments, des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Auparavant, elle a travaillé pour la Direction générale de la politique stratégique de Santé Canada, où elle a développé le concept et le programme actuel du Réseau sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments (RIEM) avec le personnel des IRSC. Allant de l’avant, Dre Forbes veillera à la mise en place du cadre opérationnel, du bureau de coordination et des perspectives de financement de la recherche connexes du Réseau. Elle est titulaire d’un doctorat en chiropratique, d’une maîtrise en économie et d’un baccalauréat en communications. Elle a travaillé avec d’éminents chercheurs et des décideurs principaux sur diverses questions relatives aux services de santé et à l’évaluation socioéconomique, notamment dans les domaines de la pharmacosurveillance, des services aux aînés et de la gestion des maladies chroniques. David K. Lee dirige le Bureau de la modernisation des lois et des règlements (BMLR) de Santé Canada. Le BMLR a pour mandat de mettre à jour la Loi sur les aliments et drogues du Canada et les cadres réglementaires qui s’y rapportent. La modernisation de ces outils réglementaires portera sur la mise en œuvre d’une approche en termes de cycle de vie à la réglementation de produits médicaux, soit l’homologation progressive, incluant les produits pharmaceutiques, les produits biologiques et les appareils médicaux. Auparavant, M. Lee dirigeait le Bureau des médicaments brevetés et de la liaison, responsable de l’application du Règlement sur les médicaments brevetés (avis de conformité) et de la liaison avec le contentieux de la Direction des produits thérapeutiques en vertu de la Loi sur les aliments et drogues et du Règlement sur les aliments et drogues de concert avec le ministère de la Justice. Parmi les procédures gérées en vertu du Règlement sur les aliments et drogues ont figuré des révisions judiciaires en Cour fédérale du Canada, des poursuites et des recours collectifs relativement à des blessures causées par la prise de médicaments, des allégations de négligence réglementaire et des enquêtes de coroner. M. Lee a obtenu son diplôme en droit de l’Université Queen’s de Kingston (Ontario) et effectué un stage à la Cour fédérale du Canada. Il a travaillé en pratique privée avant de se joindre à Santé Canada en 1999. Il a animé de nombreuses conférences nationales et internationales sur le droit de la propriété intellectuelle et la législation pharmaceutique.

Brian O’Rourke, animateur, est vice-président du Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM) de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS).

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séances plénières

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4 Mardi, le 7 avril

13 h à 14 h 30 Sal de bal Confederation

Optimisation de l’utilisation des médicaments et des technologies de la santé – et maintenant ?

Un panel international d’experts en matière de l’évaluation des technologies de la santé, l’économie de la santé, l’évaluation des médicaments et les produits pharmaceutiques entameront une discussion dirigée et informelle sur les liens évolutifs entre les données probantes, les décisions et les résultats. Dr Mike Drummond est professeur en économie de la santé et ancien directeur du Centre de l’économie de la santé de l’Université de York au Royaume-Uni. Il a publié deux manuels importants et plus de 500 articles scientifiques. Il a œuvré comme consultant pour l’Organisation mondiale de la santé et a dirigé un projet de l’Union européenne sur la méthodologie de l’évaluation économique des technologies de la santé. Il a été président de la Société internationale d’évaluation des technologies de la santé et de la Société internationale de pharmacoéconomie et de recherches sur les résultats. Il est actuellement membre du comité de révision des lignes directrices du National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE) au Royaume-Uni et conseiller principal pour i3Innovus. Dre Jill M. Sanders est présidente-directrice générale de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS). Elle est chargée de la gestion générale et de la direction stratégique de l’ACMTS et de ses directions : l’Évaluation des technologies de la santé (ETS), le Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM), le Service canadien de prescription et d’utilisation optimales des médicaments (SCPUOM) et les Communications et échange des connaissances (CEC). Dre Sanders a été nommée présidente-directrice générale en 1997. Elle a depuis été le fer de lance de l’évolution de l’ACMTS, l’organisme étant devenu une des principales sources d’informations impartiales, fondées sur des données probantes, sur les médicaments, les dispositifs, les systèmes de santé et les meilleures pratiques. L’expérience acquise au cours de sa carrière inclut notamment la gestion d’une mission de navette spatiale, l’élaboration de matériel spatial, une expérience clinique en milieu hospitalier et la gestion d’un programme coopératif de recherche et de développement. Dre Sanders a été membre fondateur du Conseil d’administration de la Health Technology Assessment International (HTAi) et elle est conseillère internationale auprès du HTA Advisory Group au Royaume-Uni. Elle détient un baccalauréat avec spécialisation et une maîtrise en physique, de même qu’un doctorat en physique médicale.

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Dr Clifford Goodman est vice-président directeur du Lewin Group, une société d’experts-conseils des politiques en matière de soins de santé et des services humanitaires qui se trouve près de Washington D.C. Il possède plus de 25 années d’expérience notamment dans les domaines de l’évaluation des technologies de la santé, des soins de santé fondés sur des données probantes, de la recherche sur l’efficacité comparative et de l’économie de la santé. Il a collaboré à des études relatives à l’innovation, à la réglementation et au remboursement. Il a également dirigé des études et des projets pour des organismes gouvernementaux à l’échelle internationale ; pour des entreprises pharmaceutiques, biotechnologiques et des fabricants d’équipement médical ; pour des institutions prestataires en soins de santé ; pour des groupes de défense professionnels, industriels ou de patients. Il a dirigé le centre de coordination des centres de pratique fondée sur des données probantes au sein du Lewin Group pour l’Agence pour la recherche et la qualité des soins de santé. Il siège au comité consultatif sur le développement des données probantes et la couverture dans le domaine des soins médicaux pour les centres de services de Medicare et Medicaid. Il a participé à des congrès sur des questions concernant la couverture des technologies des soins de santé par le système Medicare. Il siège au conseil de l’HTAi (Health Technology Assessment International) et est membre de l’American Institute for Medical and Biological Engineering. Il a poursuivi des études de premier cycle à l’Université Cornell et a obtenu une maîtrise de l’Institut de technologie de Georgia et un doctorat de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Dr Bernard Prigent accède à la vice-présidence et à la direction médicale de Pfizer Canada en décembre 2000 après avoir occupé depuis septembre 1998 le poste de chef du service de recherche-développement mondial. Il joint les rangs de Pfizer Canada en février 1995 à titre de directeur médical adjoint au service de recherche-développement pour se consacrer à la mise au point finale de molécules dans les domaines de la rhumatologie et de la neurologie. En janvier 1998, il est promu au poste d’adjoint principal au directeur médical du service afin d’offrir des services de soutien médical, clinique et réglementaire aux concessions de Pfizer dans les domaines cardiovasculaire et de l’urologie. Originaire de France, le Dr Prigent effectue ses études de médecine familiale et obtient son diplôme de médecine en santé publique et médecine tropicale à Paris. Oeuvrant dans l'industrie pharmaceutique depuis 1984, il possède une vaste expérience en pharmacologie et en développement de médicaments, acquise à la section médicale internationale de Sanofi Pharma International (Paris), à Glaxo Holdings PLC (Londres) et à Ciba-Geigy (Bâle). Durant son séjour au Royaume-Uni, il poursuit des études de MBA au Henley Management College. Dr Tom Noseworthy, animateur, est professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Calgary.

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séances parallèles en groupes

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Séances parallèles en groupes

1 Lundi, le 6 avril

11 h à 12 h 30 Salle Quebec

Séance parallèle en groupes 1 Des données probantes aux décisions Animateur : Hussein Noorani, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé L’évaluation technologique portant sur des technologies de la santé complémentaires ou de même champ d’action : étude de cas Conférencier : Dr John Walker, École de santé publique, Université de l’Alberta Coauteurs : Tania Stafinski et Devidas Menon, École de santé publique, Université de l’Alberta, et Christopher McCabe, Institut Leeds des sciences de la santé, Université de Leeds Introduction : Habituellement, l’évaluation des technologies de la santé (ETS) prend la forme d’une comparaison, sous les angles de l’effet bénéfique clinique et des coûts, entre une technologie candidate et la norme de référence en la matière. La technologie candidate est soit une technologie inédite, soit une technologie qui se substituera à une technologie ancienne. Dans les dernières années toutefois, d’aucuns ont fait valoir que l’ETS devrait adopter une démarche axée sur la prise en charge de la maladie, en vertu de laquelle une technologie peut à la fois concurrencer, complémenter ou chevaucher le champ d’action de technologies en place à divers points d’un cheminement clinique. Objectif : Relever les défis sur les plans de la production des données probantes et de la méthodologie que pose l’évaluation des technologies dans une optique de prise en charge de la maladie et examiner des stratégies destinées à les surmonter. Méthode : Par une étude de cas sur le traitement photodynamique dans la prise en charge de l’œsophage de Barett en présence d’une dysplasie de haut grade de malignité et d’un cancer oesophagien au stade précoce, les auteurs mettent en relief les défis suivants : le nombre et la séquence des séances photodynamiques, la rareté des données sur les traitements séquentiels et la modélisation reposant sur des variables pour lesquelles les données sont rares ou inexistantes. Résultats : L’impact de la démarche axée sur la prise en charge de la maladie tant sur la faisabilité que sur l’interprétation de l’ETS et sur la prise de décisions sera examiné.

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Quelle est la place des résultats de l’ETS dans la détermination de l’utilisation optimale des médicaments et des technologies de la santé ? Conférencier : François Dionne, École de santé publique et des populations, Université de la Colombie-Britannique Coauteur : Dr Craig Mitton, Université de la Colombie-Britannique L’exposé relate l’élaboration d’un module de formation sur l’établissement des priorités (budgétisation des programmes et analyse différentielle) qui insiste précisément sur la prise en compte de la rentabilité et des résultats de l’ETS dans la prise de décisions sur l’allocation des ressources. La budgétisation des programmes et l'analyse différentielle reposent sur deux principes économiques fondamentaux : le coût de renonciation et l’analyse différentielle. L’exercice débouche sur des recommandations quant à la réaffectation des ressources lorsque la valeur différentielle des programmes est inférieure au coût de renonciation. Les résultats de l’ETS influencent directement l'estimation du coût de renonciation et, de ce fait, exercent un impact direct sur les recommandations issues du processus de budgétisation des programmes et d’analyse différentielle. Étant donné que le coût de renonciation change à la lumière des nouvelles ETS, les nouvelles technologies deviendront peut-être préférables aux dépenses actuelles, qui devront donc être réaffectées vers elles. D’autre part, l’investissement dans une nouvelle technologie particulière peut réduire la valeur différentielle des dépenses reliées aux anciennes technologies apparentées, pour aboutir à des recommandations de réaffectation des sommes ailleurs ou de déclassement des anciennes technologies ce qui dégagera des ressources. L’adoption des résultats de l’ETS dans le cadre d’un processus d’établissement des priorités tel la budgétisation des programmes et l’analyse différentielle pourrait faire taire les préoccupations quant au financement pour donner suite aux activités d’ETS et à l’utilisation des ressources globale. De telles préoccupations sont monnaie courante au Royaume-Uni où NICE oriente les décisions en fonction des résultats de l’ETS, tout en laissant le soin aux instances sanitaires locales de cerner des sources de financement. Précision par les intervenants de critères d’évaluation technologique et d’établissement des priorités à l’échelon local Conférencière : Dre Paule Poulin, Région sanitaire de Calgary Coauteurs : Dre Lea Austen, Dr Elijah Dixon, Dr René Lafrenière et Dr Cam Waddell, Services de santé de l’Alberta, et Ann Kyle, Université de Calgary L’évaluation des technologies de la santé est un processus complexe qui, pour être utile, suppose que le décideur est apte à prendre des décisions éclairées, mais néanmoins subjectives, sur les aspects à prendre en considération dans le financement ou l'acquisition de la technologie. Nous avions déjà mis sur pied un programme local d’aide à la décision en ETS afin de faciliter la prise de décisions éclairées à l’échelon local, mais le programme

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séances parallèles en groupes

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2 Lundi, le 6 avril

11 h à 12 h 30 Salle Nova Scotia

était dépourvu de critères convenus destinés à encadrer la prise de décisions au moment de recommander de nouvelles technologies et d’établir l’ordre de priorité dans le financement ou l’acquisition de technologies concurrentes. Pour élaborer ces critères, nous avons compilé les critères publiés et les modes de priorisation dans la documentation, consulté un groupe d’examen formé de décideurs locaux afin de peaufiner la liste de critères et appliqué la méthode Delphi à un grand groupe d’intervenants clés afin de réviser, de modifier et de valider chacun des critères. Puis, dans le cadre d’un atelier, nous nous sommes inspirés de ces critères pour concevoir 1) un « outil d’encadrement de la prise de décision » qui facilitera la prise de décision quant à savoir s’il convient de recommander une technologie et, dans l'affirmative, de déterminer les conditions d’utilisation le cas échéant; 2) un « outil de priorisation » qui facilitera le classement et l’établissement de l’ordre de priorité de technologies concurrentes à financer ou à acquérir. Ces critères précis et validés d’évaluation des nouvelles technologies sont désormais un volet primordial de notre programme local d’aide à la décision en matière d’ETS, garants de son uniformité, de sa transparence et de sa pertinence dans la réalité. Séance parallèle en groupes 2 – Présentations orales Innocuité et efficacité clinique Animatrice : Dre Laurel Taylor, Institut canadien pour la sécurité des patients

La bonne personne, le bon médicament, la bonne dose : un rêve irréalisable ?

Conférencières : Catherine Street et Astrid Perrot-Daley, Université Memorial Coauteurs : Dr Daryl Pullman, Dr Proton Rahman et Dr Roy West, Groupe de recherche sur la thérapeutique des populations, Université Memorial Limiter la hausse fulgurante du coût des médicaments d’ordonnance est devenu l’un des plus importants défis politiques dans le domaine de la santé au XXIe siècle. L’administration des médicaments selon le principe de « la bonne personne, le bon médicament, la bonne dose » représente le but central de la recherche pharmacogénétique, qui permettrait aux décideurs de déterminer les paramètres de l’usage des médicaments, ce qui améliorerait l’efficience de la prescription. Le Groupe de recherche sur la thérapeutique des populations (GRTP) s’est attelé à la tâche d’intégrer les uns aux autres quatre grands ensembles de données (l’information sur les médicaments, les résultats cliniques, la génétique et la généalogie) dans le but de véritablement personnaliser la prescription. La pharmacoépidémiologie étudie l’information sur les médicaments et les données sur les résultats cliniques. Toutefois, pour administrer les médicaments selon le principe de « la bonne personne, le bon médicament, la bonne dose », la génétique et la généalogie doivent entrer en jeu. Le GRTP a conçu une plateforme technologique, l’infrastructure analytique de la transmissibilité héréditaire, afin de cerner les liens familiaux entre des personnes et de jumeler cette information avec le génotype et le phénotype individuels. Le Groupe procède actuellement à l’intégration des quatre ensembles de données dans le cadre d’études pharmacogénétiques pilotes. Grâce à l’analyse des données intégrées, le Groupe pourra déterminer la transmissibilité héréditaire d’effets de

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médicaments, établir des posologies adaptées à des patients en particulier et éclairer l’élaboration de politiques de santé ayant trait aux pratiques de prescription optimale. Améliorer la réaction des décideurs à des lignes directrices confirmant l’efficacité et l’innocuité d’une intervention Conférencière : Tania Lourenco, Unité de la recherche sur les services de santé, Université d’Aberdeen Coauteurs : Adrian Grant, Luke Vale et Jennifer Burr, Université d’Aberdeen But de l’exposé : Les expressions « efficacité » et « efficacité réelle » sont le plus souvent considérées comme étant interchangeables, et leur définition varie d’un milieu à un autre; dans ce contexte, les décideurs intermédiaires ne savent pas au juste à quel saint se vouer lorsque des organismes décisionnels affirment qu’une technologie est efficace sans plus de précisions sur les données probantes éclairant la constatation. Dans la réalité, les décideurs désirent avant tout savoir si l’intervention fonctionne vraiment (est-ce que ça fonctionne? – efficacité clinique) plutôt que de savoir si l’intervention peut fonctionner (est-ce que ça peut fonctionner? – efficacité). L’exposé a pour but de proposer un mode de distinction pertinent des résultats ayant trait à l'efficacité des résultats sur l'efficacité réelle qui se révélera utile aux responsables de politiques dans la précision des orientations politiques. Brève description de l’exposé : Le programme des interventions, sous l’égide du National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE), formule des recommandations quant à l'innocuité et à l’efficacité de nouvelles interventions, entre autres activités. Le programme devenant une étude de cas, les auteurs examinent, en vertu du mode de distinction précité, la nature (« explicative » ou « pragmatique ») des données probantes sur lesquelles se fondent les recommandations ainsi que le caractère applicable des résultats en matière d’efficacité réelle – notamment sur les plans de la morbidité grave et de la qualité de vie, qui revêtent beaucoup d’importance dans les services de santé et pour les malades. Analyse des répercussions de la disparité des définitions du saignement sur les résultats des études sur les antithrombotiques Conférencière : Dre Carla Frye, EPI-Q, Inc. Coauteurs : Drs Jeffrey Berger et Richard Becker, Centre médical de l’Université Duke, Dr Qing Harshaw, EPI-Q, Inc., et Dr Fred Edwards, Université de la Floride Introduction : Déjà, un étude multicentrique a démontré l’influence marquante du clopidogrel sur le saignement majeur dans le pontage aortocoronarien en cas de syndrome coronaire aigu. Le saignement majeur est défini comme suit : (1) saignement entraînant la mort ou (2) baisse de l’hémoglobine postopératoire en deçà de 5 g/dL ou (3) hémorragie ou tamponnade cardiaque postopératoire ou (4) hémorragie intracrânienne. Les auteurs font

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séances parallèles en groupes

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3 Lundi, le 6 avril

11 h à 12 h 30 Governor General I

remarquer que la définition utilisée a d’énormes répercussions sur les résultats de l’étude. Méthode : Les données ont été évaluées en fonction de cinq définitions normalisées du saignement majeur (CURE, GUSTO, ISTH, PLATO et TMI-TRITON). Le nombre et le pourcentage de personnes présentant un saignement majeur et le coût de la prise en charge ont été comparés. Résultats : 71 (34,5 %) des personnes ayant pris du clopidogrel et 53 (25,6 %) des personnes n’ayant pas pris de clopidogrel ont subi un saignement majeur selon la définition de l’étude. Si l’on opte pour une autre définition, celle de CURE par exemple, la proportion de personnes ayant pris du clopidogrel qui présentent alors un saignement majeur ou excessif augmente à plus de 50 %. Dans la même veine, l’analyse des coûts de la prise en charge aboutit à des résultats qui varient selon la définition adoptée. Conclusion : Le choix des définitions dans l’essai clinique sur les antithrombotiques est extrêmement important; il influencera les principaux critères de jugement de l’étude ainsi que la comparaison des coûts des soins. Séance parallèle en groupes 3 – Présentations orales La participation du public Animateur : Wayne Critchley, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Susciter la participation des patients à l’ETS au Canada : ce qui fonctionne et ce qu’il reste à faire Conférenciers : Dr Durhane Wong-Rieger, Consumer Advocare Network, Wayne Taylor, DeGroote School of Business, Université McMaster, et Elizabeth Fowler, World Health Advocacy Les patients pourraient participer à l’évaluation des technologies de la santé (ETS) à plusieurs titres : en tant qu’usagers, en tant que conseillers auprès de groupes de patients, en tant que collaborateurs à l’élaboration de pratiques exemplaires ou de normes de soins, en tant que promoteurs de la santé, en tant que collaborateurs au processus d’ETS ou en tant que collaborateurs à l’élaboration de la politique de la santé. Toutefois, la recherche constate que la participation des patients à l’ETS, toutes formes de participation confondues, est minime. Il existe peu de stratégies systématiques d’éducation, de formation et de motivation des patients ou de groupes de patients. De plus, la place des patients dans l’ETS reste à circonscrire avec précision et uniformité. L’exposé présente un modèle de participation des patients à l’ETS fondé sur une analyse documentaire, et mis à l’épreuve dans le cadre d’un projet de recherche auprès de patients et d’organismes de défense des intérêts de patients, et une expérience d’éducation des patients au sujet de l’ETS. Le modèle établit une distinction entre la participation fondée sur les patients, la participation centrée sur les patients et la participation dirigée par les patients, et il illustre que la confusion qui règne à propos de ces formes de participation donne lieu à des attentes partagées et génère de la frustration au mieux, ou entrave ou empêche carrément la participation au pire.

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L’exposé examine les moyens actuels de susciter la participation et la rétroaction des patients dans l’ETS, tant officiels qu’officieux, structurés que spontanés. Il se termine par les observations de patients et de regroupements de patients sur l’ETS et les organismes d’ETS (l’ACMTS, par exemple), notamment sur leur connaissance du processus, sur la confiance, sur l’utilisation et sur la possibilité de contribuer au processus. Enfin, l’exposé propose des recommandations visant à favoriser la participation des patients et des groupes de patients au Canada. Mieux faire connaître au public le processus décisionnel en matière de médicaments assurés grâce au dialogue par l'entremise du courtage de connaissances Conférenciers : Dr Jim Lavery et Dre Janet Parsons, Institut du savoir Li Ka Shing de l’Hôpital St. Michael La plupart des Canadiens ne connaissent rien du mécanisme décisionnel en matière de couverture des médicaments par les régimes d’assurance médicaments publics provinciaux. Ils ne savent pas vraiment qui prend ces décisions et en vertu de quels critères, données probantes ou logique. En général, ces décisions ne sont portées à l’attention du public que lorsqu’elles soulèvent la controverse, notamment quand elles aboutissent à l’exclusion de médicaments de la liste des médicaments assurés. Il y a lieu de se doter de stratégies inédites pour mieux faire connaître ce processus au public, ne serait-ce qu’au regard des dépenses publiques considérables en jeu. Le dialogue par l’entremise du courtage de connaissances est une nouvelle méthode de recherche et de participation du public que nous avons conçue pour étudier des phénomènes sociaux complexes, dont les décisions controversées sur la couverture des médicaments. La principale hypothèse sur laquelle repose la méthode veut qu’il y ait absence de communication entre les intervenants aux intérêts et aux points de vue multiples et souvent divergents, et que le dialogue peut pallier cette lacune et offrir un aperçu explicatif sur le phénomène en question. La méthode est illustrée dans une bande vidéo afin d’encadrer la discussion des participants qui échangeront et examineront leurs points de vue respectifs. Pour les besoins de la présentation, le film porte sur la recommandation du Comité consultatif canadien d’expertise sur les médicaments (CCCEM) de ne pas inscrire l’insuline glargine sur la liste des médicaments assurés. Nous aborderons l’impact des résultats et de la méthode sur la participation du public à la prise de décisions sur la couverture des médicaments par les régimes d’assurance médicaments publics.

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séances parallèles en groupes

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4 Lundi, le 6 avril

11 h à 12 h 30 Governor General 2

Le ouï-dire : le compte rendu du patient sur son utilisation des services de santé est-il digne de foi ? Conférencière : Theresa Longobardi, Université du Manitoba En l’absence d’un entrepôt de données central sur les consultations en santé, les études qui se penchent sur l’utilisation des services de santé, et les coûts qui s’y rattachent, n’ont d’autre choix que de s’en remettre aux dossiers de santé, ou alors au compte rendu des patients eux-mêmes. La présente étude vérifie l’exactitude du compte rendu de patients atteints de maladie intestinale inflammatoire (MII), formant un échantillon représentatif de la population. L’étude manitobaine quinquennale d’une cohorte souffrant de MII englobe 352 patients. Ceux-ci doivent rendre compte des séjours hospitaliers d’une nuit ou plus et des consultations médicales dans les 12 mois précédents, et en préciser le motif, soit la MII ou une autre raison. Les comptes rendus personnels ont été examinés à la lumière des dossiers pertinents des participants extraits des bases de données sur la santé manitobaines. Les dossiers révèlent que 46 % des participants ont consulté un médecin à propos de leur MII. Les résultats ont été comparés au contenu d’entrevues pour déterminer que la sensibilité des comptes rendus sur les consultations médicales est de 79 % et que leur spécificité est de 72 %. Quant à la sensibilité et à la spécificité des comptes rendus sur l’hospitalisation pour cause de MII, elles sont respectivement de 75 % et de 97 %; en ce qui a trait aux comptes rendus d’hospitalisation pour un motif autre que la MII, la sensibilité est de 91 % et la spécificité de 97 %. Les chercheurs soulignent que l’étude soulève la question de l’inexactitude potentielle du rappel au sujet de la MII. Il demeure possible de perfectionner les outils et les techniques d’entrevue pour éviter les inexactitudes.

Séance parallèle en groupes 4 Animatrice: Dre Judith Glennie, Janssen-Ortho Inc. L’utilité émergente de la production de données probantes après la commercialisation dans la prise de décisions : sommes-nous prêts ? Conférenciers : Dre Judith Glennie, Janssen-Ortho Inc., Dre Maurica Maher et Cynthia Sunstrum, Santé Canada L’évolution rapide qui caractérise le contexte réglementaire et de remboursement en santé ébranle les idées préconçues sur la prise de décisions dans le système de santé, comme cela modifie la nature des données nécessaires à la prise de décisions et le moment où elles sont produites dans le cycle de vie du produit. Dans les 30 dernières années, l’essai clinique et la méthodologie de l’évaluation économique ont gagné en rigueur, alors que la méta-analyse et l’étude puisant son information dans des bases de données se sont perfectionnées. Le dossier de santé électronique pointe déjà à l’horizon sans pour autant que notre mécanique décisionnelle se soit encore attardée à la

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5 Lundi, le 6 avril

11 h à 12 h 30 Les Saisons

contribution de ces sources d’information à l’amélioration de la prise de décisions. Nous sommes allés aussi loin que possible avec notre mode décisionnel classique structuré selon des populations, maintenant que les percées méthodologiques et technologiques l’emportent nettement sur notre capacité d’utiliser les données dans les limites actuelles. Le temps est venu de modifier notre mécanisme décisionnel, toujours en vertu des mêmes principes quant au fondement probant, mais en s’adaptant aux besoins nouveaux de notre environnement. Santé Canada propose une méthode centrée sur le cycle de vie du produit, afin d’améliorer l’utilisation des données générées tout au long du cycle de vie. En matière de remboursement, il nous faut tirer parti de façon plus efficiente des données disponibles et des données émergentes. Nous pouvons toujours respecter notre paradigme principal du fondement probant de la prise de décisions, tout en nous employant à en accroître l’utilité dans la satisfaction des besoins des patients. L’exposé présentera un aperçu des faits nouveaux sur des initiatives réglementaires ou de remboursement ayant trait à la production de données après la commercialisation. L’avenir devra être marqué au coin de la collaboration en vue de l’élaboration d’un cadre conceptuel qui incorporera les objectifs fondamentaux des activités de renouvellement réglementaire, des initiatives de production de données probantes applicables dans la réalité et les défis que doivent affronter les organismes de réglementation et les payeurs dans l’environnement des soins de santé d’aujourd’hui.

Séance parallèle en groupes 5 – Débat d’experts Animateur : John Sproule, Institute of Health Economics Comment tirer parti au mieux de l’ETS ? Conférenciers : Don Husereau, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, Dr Maurice McGregor, Centre universitaire de santé McGill ; Dr Stephen Bornstein, NL Centre of Applied Health Research ; Lucie Robitaille, Conseil du médicament Des organismes d’évaluation des technologies de la santé (ETS), il y en a d’envergure pancanadienne, il y en a dans les provinces et les territoires et il y en a qui oeuvrent à l’échelle locale ou régionale. Les différences organisationnelles illustrent les divers modes de prestation des services de santé au Canada. À tous les échelons, le but est le même : éclairer les décisions sur l'adoption et l’utilisation des technologies. Le conférencier examinera les défis et les avantages de l'exécution et de l’utilisation de l’ETS à tous ces échelons, il abordera le sujet de la transférabilité des données probantes et des analyses d’un échelon à un autre et il étudiera la question de savoir s’il y a un niveau optimal d’exécution et d’utilisation de l’ETS.

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6 Lundi, le 6 avril

15 h 30 à 17 h Les Saisons

Séance parallèle en groupe 6 Oncologie : données probantes et enjeux Animateur : Scott Gavura, Action Cancer Ontario De l’idée à la mise en œuvre en passant par les données probantes : le nouveau programme de dépistage du cancer colorectal de la Colombie-Britannique Conférencier : Bruce Brady, ministère des Services de santé de la Colombie-Britannique Coauteure : Leigh Ann Seller, ministère des Services de santé de la Colombie-Britannique La Colombie-Britannique met en œuvre un programme de dépistage du cancer colorectal à l’échelle de la province. L’exposé présentera l’élaboration de l’analyse de rentabilisation du programme de dépistage, de l’idée à la mise en œuvre. Seront examinés également les principaux aspects problématiques, les embûches et les catalyseurs dans cette entreprise. En premier lieu, la province a déterminé que cette initiative constituait une priorité, puis l’analyse de rentabilisation a été conçue dans le cadre d’une démarche de concertation progressive entre l’Agence de cancérologie et le ministère des Services de santé de la province. Les deux organismes ont évalué cinq stratégies de dépistage en vertu de certains critères, dont l’efficacité clinique et la rentabilité fondées sur des données probantes, l’impact financier, l’impact sur les intervenants et la faisabilité. Le Ministère a lancé la première phase du programme de dépistage au début de 2009. Au chapitre des principaux aspects problématiques, mentionnons l’information incomplète sur la pratique de dépistage actuelle, la complexité de la conception d’un programme et ses multiples éléments, le grand nombre de technologies de dépistage disponibles, le fait de recommander un nouveau test de dépistage dont la commercialisation n’est pas encore autorisée au Canada, l’incertitude quant à la capacité de coloscopie et la conciliation des intérêts des intervenants. Les catalyseurs ont été les programmes efficaces de dépistage du cancer du sein et du cancer du col utérin dans la province comme sources d’inspiration et l'enseignement tiré de l'expérience et de l’expertise d’autres provinces du pays grâce au réseau fédéral-provincial dans ce domaine.

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Données probantes et valeurs : éléments essentiels de la détermination du financement public des médicaments destinés au traitement des maladies rares — étude de cas en oncologie Conférencier : Dr Stuart MacLeod, Institut de recherche sur l’enfant et la famille Coauteurs : Dr Michael Drummond, Université de York, Dr Bill Evans, Université McMaster, Dr Douglas Martin, Université de Toronto, et Dr Peter Tugwell, Université d’Ottawa Introduction : Certains remettent en question la pertinence des méthodes courantes d’évaluation des technologies de la santé dans l’évaluation des médicaments destinés au traitement des maladies rares. Quand la prévalence de la maladie est rare, il est difficile d’effectuer des essais cliniques randomisés de grande envergure afin de collecter les données probantes suffisantes sur l’efficacité des médicaments, alors que les méthodes courantes d’évaluation économique ne tiennent pas forcément compte dans une juste mesure des préférences sociétales quant au traitement des maladies rares, graves ou mettant la vie du malade en péril. Méthode : Le sujet a été abordé lors d’une table ronde tenue le 18 février 2008 au Centre de bioéthique de l’Université de Toronto. Même si l’évaluation et la prise de décisions sur le financement des médicaments destinés au traitement de cancers rares ont constitué le cœur des discussions, celles-ci ont porté en outre sur la place des données probantes et des valeurs dans les décisions de financement public des médicaments destinés au traitement des maladies rares. Discussion : L’exposé examine en profondeur les aspects pertinents dans le cadre de l’étude du cas d’un nouveau médicament destiné au traitement de l’hypernéphrome. Conclusion : Les régimes d’assurance médicaments publics doivent veiller à ce que leur processus décisionnel soit transparent et équitable, et prenne en considération l’opinion publique. Il importe également de définir des critères de validation des marqueurs substitutifs de l’évolution des maladies rares. Les instruments de mesure classiques des avantages économiques d’une intervention n’incorporent pas tous les éléments d’importance sociale, et il y a lieu de tenir compte dans une égale mesure de l’équité et de l’utilisation efficiente des ressources. Évaluation de la cytologie en phase liquide dans le dépistage des cellules précancéreuses du col de l’utérus : l’expérience de deux hôpitaux d’enseignement Conférencier : Dr Alain Lapointe, Centre hospitalier de l'Université de Montréal Coauteur : Dr James Brophy, FRSQ-MSSS, Centre de santé universitaire McGill Jusqu’à maintenant, le test de Papanicolaou ou test Pap a été la méthode de dépistage de prédilection des lésions précancéreuses du col utérin. La

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7 Lundi, le 6 avril

15 h 30 à 17 h Salle Nova Scotia

cytologie en phase liquide (CPL) a été conçue dans l'espoir d’améliorer l’exactitude diagnostique du test. Objectif : Évaluer les avantages sanitaires et les répercussions économiques sur le budget de fonctionnement du passage de la cytologie classique (CC) à la CPL dans deux hôpitaux d’enseignement de Montréal, soit le Centre de santé universitaire McGill (CSUM) et le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Méthode : D’abord, le recensement des études sur la sensibilité, la spécificité et la rentabilité de la CPL, puis la collecte de données sur la pratique en matière de CC et les coûts de celle-ci dans les deux hôpitaux. Résultats : L’adoption de la CPL nécessiterait une hausse de l’enveloppe budgétaire de près de 284 000 $ au CSUM et de 462 000 $ au CHUM. Ces dépenses supplémentaires ne se traduiraient pas par une augmentation des diagnostics au stade précancéreux, mais l’adoption de la CPL éviterait à environ 3 520 femmes de revenir au CHUM (130 $ la consultation) pour y subir un test confirmant les résultats, et à 1 620 femmes de retourner au CSUM (175$ la consultation) pour la même raison. Conclusion : Au vu des avantages limités et de l’impact budgétaire de taille de l’adoption de la CPL, le Comité de direction de l’Unité d’évaluation technologique commune des deux hôpitaux a recommandé que les deux établissements n’adoptent pas systématiquement la cytologie en phase liquide pour l’heure. Séance parallèle en groupes 7 Nouvelles approches Animatrice: Dre Tammy Clifford, l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé L’initiative SPIRIT : définir les éléments standards des protocoles des essais randomisés Conférencier : Dr An-Wen Chan, Mayo Clinic Coauteurs : Jennifer Tetzlaff, Institut de recherche du CHEO, Dre Karmela Krleza-Jeric, Instituts de recherche en santé du Canada, Dr Andreas Laupacis, Institut du savoir Li Ka Shing, et Dr David Moher, Institut de recherche en santé d’Ottawa Contexte : Le protocole de l’essai clinique randomisé encadre le déroulement de l'essai et la présentation des résultats. Dans le courant actuel d’accès accru du public aux protocoles d’essai et d’inscription prospective de ceux-ci, les auteurs d’études méthodiques, les décideurs, les cliniciens et les revues spécialisées pourront y puiser de l’information et cerner des biais insoupçonnés qui se sont faufilés durant l’essai clinique ou l’analyse des données et la rédaction du rapport. Cependant, les normes actuelles qui régissent l’élaboration du protocole sont disparates. Des études démontrent qu’un grand nombre de protocoles ne disent rien à propos d’aspects importants dont les principaux critères de jugement, la dissimulation de l’affectation des ressources, la détermination de la puissance statistique, le rôle des commanditaires et des chercheurs dans l’exécution de l’essai clinique et la liberté universitaire des chercheurs. Ces lacunes sont problématiques

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sur les plans de la transparence, de l’évaluation critique et du risque de compte rendu partiel dans la documentation. Objectifs : Formuler des recommandations fondées sur des données probantes quant aux principaux éléments du protocole de l’essai clinique randomisé. Faciliter l’évaluation critique des essais cliniques en améliorant le contenu de leur protocole. Méthode : Dresser une liste de vérification, fondée sur des données probantes, des principaux éléments du protocole de l’essai clinique et y adjoindre un document explicatif dans le cadre d’études méthodiques et de l'application de la méthode Delphi dans un groupe d’auteurs d’études méthodiques, de directeurs d’essais cliniques, d’éditeurs de revues spécialisés, d’éthiciens, de bailleurs de fonds, de représentants de l’industrie et de spécialistes de la méthodologie. Résultats : En ce moment, nous en sommes au terme d’un processus itératif englobant trois consultations par un questionnaire Delphi, une réunion d’établissement d’un consensus et des études méthodiques générales. En se fondant sur les résultats définitifs du processus, nous mettrons la dernière main à la liste de vérification SPIRIT. Conclusion : Les lignes directrices SPIRIT, fondées sur des données probantes, seront utiles aux auteurs d’études méthodiques, aux décideurs et à d’autres intervenants en ce qu’elles faciliteront l’évaluation critique des essais cliniques, qu’elles uniformiseront le contenu du protocole de l’essai clinique et en amélioreront la qualité, et qu’elles rehausseront la transparence de la recherche dans le cadre de l’essai clinique. Contourner l’obstacle des données probantes : le marketing des traitements à partir des cellules souches s’adressant directement au consommateur Conférencier : Ubaka Ogbogu, Faculté de droit de l’Université de Toronto Coauteurs : Timothy Caulfield, Institut du droit de la santé, et Devidas Menon, Darren Lau et Tania Stafinski, Département des sciences de la santé publique, Université de l’Alberta Malgré les promesses de la recherche sur les cellules souches en médecine régénératrice, les données probantes disponibles indiquent que les traitements à partir de cellules souches ne sont pas prêts à être administrés à grande échelle, hors des essais cliniques. Néanmoins, des médias ont révélé que de nombreuses cliniques à l’extérieur de l’Amérique du Nord offrent à certains frais de tels traitements dans une vaste gamme de maladies. Dans bien des cas, le principal mode de communication avec des patients potentiels est le marketing s’adressant directement au consommateur par l'entremise d’Internet. À titre d’exemple, EmCell (www.emcell.com), situé en Ukraine, propose la greffe de cellules souches embryonnaires à l’aide de « plusieurs types de cellules en suspension, notamment des cellules souches provenant de différentes couches embryonnaires » dans la prise en charge d’une longue liste de maladies allant de l'impuissance au vieillissement en passant par le lymphome.

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séances parallèles en groupes

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L’exposé examinera les résultats de l'analyse du contenu de sites Web offrant actuellement des traitements à partir de cellules souches, notamment quant à l’information sur les traitements offerts, aux conditions d’admissibilité, aux effets thérapeutiques prétendus et aux données probantes, aux indications et à la description des risques et des bienfaits du traitement. Pour éclairer le fondement probant des traitements offerts, l'exposé présentera également les résultats d’une étude des données probantes cliniques publiées sur les traitements à partir de cellules souches. Il se terminera par des recommandations sur l'orientation politique future préconisée. Examen des recommandations de NICE d’utiliser les technologies de la santé qu’avec l’appui de données probantes appropriées Conférencière : Dre Sarah Garner, National Institute for Health and Clinical Excellence Coauteurs : Dr Irfan Dhalla, Hôpital St. Michael, Université de Toronto, et Drs Kalipso Chalkidou et Peter Littlejohns, National Institute for Health and Clinical Excellence Contexte : L’idée de financer une intervention en santé qui n’a pas fait ses preuves exclusivement dans un contexte de production de données probantes pertinentes suscite de plus en plus d’intérêt. Objectifs : Examiner le point de vue d’intervenants britanniques sur le projet actuel de mise en œuvre d’un système décisionnel « en recherche exclusivement » au Royaume-Uni et étudier les possibilités d’amélioration du système. Méthode : Les chercheurs ont interrogé 13 intervenants et experts, et la transcription des entrevues a fait l’objet d’une analyse cadre à l'aide d’un logiciel d’analyse qualitative. Résultats : Les chercheurs dénotent un degré élevé de consensus à l’égard de plusieurs suggestions d’amélioration du système décisionnel. Ainsi, tous s’entendent sur la nécessité d’établir un mécanisme structuré d’établissement des priorités de recherche découlant des décisions sur le principe de « en recherche exclusivement », et sur la distribution des fonds consacrés aux projets de recherche de sorte que les professionnels de la santé soient motivés à participer à la recherche reliée à ces décisions. Conclusion : L’étude propose plusieurs modifications au système décisionnel « en recherche exclusivement » actuel au Royaume-Uni, et elle pourrait être utile à des organismes d’évaluation des technologies de la santé d’autres pays qui ont mis en place un tel système décisionnel, ou envisagent de le faire, afin d’adopter un démarche proactive devant l’incertitude inhérente à l’évaluation technologique en santé.

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8 Lundi, le 6 avril

15 h 30 à 17 h Salle Quebec

L’amalgame de la recherche scientifique et de l’étude technologique : la voie de l’avenir de l’évaluation des technologies de la santé

Conférencière : Julie Alati-it, Université de Calgary

En règle générale, l’évaluation des technologies de la santé (ETS) se concentre sur les aspects de l’efficacité et des coûts. Elle fait peu de cas des considérations éthiques, sociales ou juridiques que soulève l’utilisation des nouvelles technologies de la santé (Lehoux, 2006; Paolucci et collab., 2005). Ces questions sont abordées dans une perspective globale par l’étude scientifique et technologique (EST) qui repose sur la prémisse voulant que le succès que connaîtra une technologie dépend de facteurs sociaux autant que de facteurs techniques (Latour, 2005). Tant l’EST que l’ETS préconisent la circonspection dans l'adoption et la mise en application d’une nouvelle technologie. L’exposé propose d’élargir la perspective actuelle de l’ETS à des aspects sociotechniques par la prise en compte du point de vue de l’EST. Les objectifs du projet de recherche consistent à cerner les obstacles entravant l’utilisation efficiente des technologies de la santé, à relever les lacunes des connaissances sur la prise en compte du savoir applicable dans le monde réel et de circonscrire l’influence des intervenants, notamment des patients, du public et de l’industrie, et d’autres éléments sur la mise en œuvre réussie des technologies de la santé. Ces objectifs seront examinés dans l’optique de la mise en œuvre d’un système de dossier de santé électronique (DES) provincial interexploitable en Alberta. Le projet de recherche a pour but de présenter la perspective et l’utilité de l’EST, alliée à l’ETS, dans la mise en œuvre des programmes de technologies de la santé. Séance parallèle en groupes 8 – Présentations orales Questions pharmaceutiques Animateur : Michel Boucher, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Cinq ans de recommandations du CCCEM : des indicateurs prévisionnels de la nature de la recommandation ? Conférencière : Angela Rocchi, Axia Research. Coauteure : Betsy Miller, Axia Research. Objectif : Étudier les recommandations du Comité consultatif canadien d’expertise sur les médicaments afin de cerner des indicateurs prévisionnels de la nature de la recommandation le cas échéant. Méthode : Dresser la liste des recommandations dans la période allant de septembre 2003 à septembre 2008, puis les analyser sous les aspects suivants : le moment de la demande d’examen, le type de demandes d’examen, les caractéristiques du médicament examiné, les facteurs cliniques et les facteurs économiques. Produire des données statistiques descriptives. Seule l’information du domaine public a été prise en compte.

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séances parallèles en groupes

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Résultats : Dans la période en question, 107 recommandations finales ont paru. Dans 81 % d’entre elles, l’acceptabilité du principal critère de jugement n'est pas précisée, alors que dans 37 % des cas, il est impossible de déterminer le caractère attrayant du rapport coût-efficacité. En présence de certains facteurs, la recommandation négative est prévisible : insuffisance des données probantes (84 %) et prix plus élevé que celui des comparateurs (70 %). D’autres facteurs associés aux recommandations négatives sont plus complexes à interpréter : certains domaines thérapeutiques [diabète (100 %), analgésie (88 %), neurologie (79 %)], le recours à des échelles cliniques en tant que critères de jugement (78 %), les médicaments ayant fait l’objet d’un avis de conformité sous conditions (73 %), le premier médicament destiné au traitement d’une maladie (86 %) et le premier représentant d’une classe de médicaments (68 %). Conclusion : Formuler des recommandations est un processus complexe et imprévisible souvent. L’absence d’énoncés explicatifs qualitatifs empêche l’interprétation de la logique fondamentale de nombre de recommandations. Les tendances observées font ressortir que le recours à des échelles cliniques, certains domaines thérapeutiques et le premier représentant d’une classe de médicaments sont des facteurs qui inclinent à la recommandation négative. L’établissement du prix des médicaments d’ordonnance à plusieurs concentrations : analyse du Programme de médicaments de l’Ontario Conférencier : Dr Joel Lexchin, Université de York Objectif : Étudier la stratégie d’établissement du prix (tarification fixe, tarification monotonique, tarification intermédiaire) des médicaments à plusieurs concentrations inscrits sur la liste des médicaments assurés du Programme de médicaments de l’Ontario. Méthode : Dresser la liste des médicaments de forme solide à plusieurs concentrations renfermant un seul ingrédient actif, qui ont fait leur apparition sur la liste des médicaments assurés de l’Ontario de 1996 à 2005, puis déterminer la relation entre le prix et la concentration selon une méthode établie déjà. Résultats : Dans la période en question, la liste des médicaments assurés s’est enrichie de 73 médicaments à plusieurs concentrations. Pour les médicaments équivalant à des médicaments déjà sur la liste, le fabricant, dans la plupart des cas, a adopté la stratégie d’établissement du prix appliquée aux médicaments équivalents déjà sur le liste. Pour les nouveaux arrivés sans équivalents déjà présents dans la liste, les fabricants n’ont pas choisi de stratégie précise. Qu’il s’agisse de comprimés sécables par rapport à des comprimés non sécables ou à des capsules ou de médicaments dont l'efficacité théorique ou réelle peut être évaluée objectivement (antihypertenseurs, par exemple) par rapport à des médicaments pour lesquels c’est impossible, les fabricants appliquent la même stratégie d’établissement du prix. Conclusion : L’établissement du prix monotonique entraîne une augmentation des dépenses, tandis que la tarification fixe se traduit par une diminution des dépenses et permet de mieux prévoir ces dépenses. Les administrations publiques provinciales devraient envisager d’exiger la tarification fixe en échange de l’inscription du médicament sur la liste des médicaments assurés.

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La comparaison indirecte dans l’évaluation économique – point de vue du Programme commun d’évaluation des médicaments Conférencières : Julie Blouin et Karen Lee, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé En l’absence d’essais cliniques comparatifs directs, les fabricants s’en remettent à la comparaison indirecte dans leurs évaluations pharmacoéconomiques. Advenant que des méthodes inappropriées soient appliquées ou que les méthodes ne soient pas décrites en toute transparence, la qualité des éléments de données pris en compte en souffre et, par conséquent, celle de l’évaluation de la comparaison indirecte. Objectif : Étudier et évaluer les méthodes appliquées dans les évaluations pharmacoéconomiques fondées sur des comparaisons indirectes, soumises au Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM). Méthode : Examen des évaluations pharmacoéconomiques présentées au PCEM en 2007 afin de cerner les évaluations fondées sur des comparaisons indirectes. Collecte de données sur la méthode appliquée dans la comparaison indirecte de ces évaluations, et évaluation de cette méthode. Le cas échéant, les données utilisées dans les comparaisons indirectes ont été comparées aux données des examens cliniques du PCEM. Résultats : Sur les 28 évaluations pharmacoéconomiques présentées au PCEM en 2007, six sont fondées sur des comparaisons indirectes. La moitié de celles-ci (n = 3) appliquent une méthode de redressement des estimations (p. ex., méthode de Bucher, pondération en fonction des caractéristiques des patients), alors que les autres s’en remettent à l’opinion d’experts pour une ou à des techniques sans redressement pour deux. La concordance entre ces comparaisons indirectes et les constatations des examens cliniques du PCEM est à l’étude présentement. Les résultats seront connus en mars 2009. Discussion : Pour que le PCEM soit en mesure d’évaluer d’un œil critique les évaluations pharmacoéconomiques fondées sur des comparaisons indirectes, la présentation doit décrire clairement la méthode appliquée. Une synthèse sur les méthodes courantes de prise en compte de la comparaison indirecte offre de l'information sur les techniques appropriées. Le PCEM étudiera la possibilité d’établir des lignes directrices éclairées par ces résultats préliminaires à l’intention des producteurs d’évaluations pharmacoéconomiques.

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séances parallèles en groupes

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9 Lundi, le 6 avril

15 h 30 à 17 h Governor General 1

10 Lundi, le 6 avril

15 h 30 à 17 h Governor General 2

Séance parallèle en groupes 9 – Débat d’experts Animatrice: Christa Harstall, Institut d’économie de la santé L’enchâssement des lignes directrices de pratique clinique dans la prestation des soins de santé : inciter les principaux intervenants à participer à l’élaboration et à la diffusion des lignes directrices Conférenciers : Christa Harstall, Institut d’économie de la santé, Dr Paul Taenzer, Centre de traitement de la douleur chronique de la région de Calgary, Donna Angus, Alberta Heritage Foundation for Medical Research, Darlene Schindel, Institut de la santé osseuse et articulaire de l’Alberta, et Barry Ulmer, Chronic Pain Association of Canada Le Programme des ambassadeurs se veut une initiative d’application des connaissances interactive destinée à promouvoir la pratique éclairée par des données probantes dans la prise en charge de la douleur. Le débat d’experts étudiera l’effet de synergie du Programme dans les relations entre des intervenants clés déterminés à atténuer les répercussions de la dorsalgie en Alberta.

Séances parallèle en groupe 10 Animateur : Robert Main, Industrie Canada Une plus grande harmonisation entre fabricants et utilisateurs de médicaments et de technologies de la santé Conférenciers : Dave Ames, MEDEC; Ivan Ross Vrána, Rx&D; Philip Schwab, BIOTECanada; Jean Pruneau, Santé Canada; Bob Nakagawa, ministère de la Santé de la C.-B.; Robert Main, Industrie Canada Le débat d’experts se penchera sur l’optimisation de l’utilisation des médicaments et d’autres technologies de la santé. Les experts examineront des stratégies efficaces d’amélioration de la transparence de l’évaluation technologique en santé au Canada afin de veiller à ce que les fabricants de produits médicaux offrent aux milieux de la santé du pays les technologies les plus appropriées et de la plus haute efficacité clinique selon le meilleur rapport qualité-prix qui soit. Le groupe s’attardera à l’amélioration de la transparence afin de favoriser la participation et la collaboration accrues de l’industrie de la santé et des organismes chargés de l’évaluation des technologies de la santé. Rehausser la transparence et la participation aura pour effet de mieux connaître l’utilité et la place des produits de santé novateurs et de saisir la nécessité d’adopter des modes d’évaluation différents des produits pharmaceutiques et des matériels médicaux justement parce qu’ils sont différents. Les experts relèveront les problèmes que posent les données probantes et les obstacles à leur utilisation, et ils proposeront des moyens de combler les lacunes du savoir et de mieux incorporer les données probantes du monde réel.

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11 Mardi, le 7 avril

10 h 30 à 12 h Les Saisons

Séance parallèle en groupes 11 La mise en application et l’utilisation des données probantes Animatrice : Jane Farquharson, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Améliorer l’adoption de l’ETS par une régie régionale des services de santé Conférencier : Dr Roger Chafe, Action Cancer Ontario Eastern Health est la plus imposante régie régionale des services de santé intégrés de Terre-Neuve-et-Labrador; elle dessert un population de plus de 290 000 personnes tout en offrant certains programmes et services à l’échelle de la province. Tout en étant consciente de l’importance de l’ETS en tant que ressource améliorant tant la prise de décisions que la pratique fondée sur des données probantes, l’utilisation de l’ETS lui pose un problème, à elle comme à d’autres grands organismes de soins de santé, celui de départager, dans la masse d’information qui lui est communiquée, les rapports d’ETS qui lui sont le plus pertinents et les ETS sur lesquelles consacrer ses initiatives de diffusion. Le problème se complique du fait que, parfois, elle passe outre de nouvelles ETS très pertinentes et manque ainsi des occasions de mieux desservir sa clientèle. Le projet de conception et d’évaluation d’un outil de sélection des ETS pertinentes à l’intention d’une régie régionale de la santé a pour objectif de renforcer la capacité organisationnelle de régler ce problème. Méthode : La première phase du projet a été consacrée à la conception de l’outil de sélection et d’un processus d’examen général des nouvelles ETS. Puis, les auteurs ont mis l’outil de sélection et le processus d’examen à l’épreuve en les appliquant à quatre nouvelles ETS de l’ACMTS afin d’en déterminer la pertinence et de savoir s’il y a lieu de les mettre en application à la grandeur de l’organisme. Résultats : L’exposé décrira l’outil de sélection et abordera certains des obstacles au renforcement de la capacité d’adoption de l’ETS dans un grand organisme de services de santé que nous avons cernés dans notre entreprise de diffusion des ETS dans une régie régionale de santé. L’épidémiologie et la qualité des études méthodiques sur les interventions de modification du comportement des professionnels de la santé Conférencière : Michelle Weir, Groupe Cochrane sur les pratiques efficaces et l’organisation des soins Coauteurs : Alain Mayhew et Dr Jeremy Grimshaw, Groupe Cochrane sur les pratiques efficaces et l’organisation des soins, et Dr Dean Fergusson, Institut de recherche en santé d’Ottawa L’objectif consistait à relever des études méthodiques sur des interventions de modification du comportement de professionnels de la santé publiées dans la période de 1966 à 2008 et d’en examiner l’épidémiologie, la qualité méthodologique et les caractéristiques descriptives. Pour ce faire, nous avons consulté MEDLINE, La Bibliothèque Cochrane, EMBASE, CINAHL et

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séances parallèles en groupes

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DARE. L’étude était retenue si elle évaluait une intervention professionnelle et si l’un de ses critères de jugement était le comportement professionnel. La qualité des études méthodiques sélectionnées a été évaluée en vertu « d’un instrument d’évaluation de l’étude méthodique » (AMSTAR). Nous avons recensé plus de 200 études dont 80 ont été publiées de 2006 à 2008. La majorité des études méthodiques ont été publiées aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada. Dans le lot des études publiées depuis 2006, 40 % sont de qualité médiocre, 50 % de qualité moyenne et 10 % de grande qualité. De nouvelles études méthodiques évaluant des stratégies de modification du comportement de professionnels sont publiées périodiquement; toutefois, la qualité générale de ces études laisse beaucoup à désirer. Les auteurs de telles études auraient avantage à prendre en considération les données probantes disponibles sur le sujet et à veiller à la qualité et à la rigueur de leur méthode au moment de planifier leur étude méthodique. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative www.rxforchange.ca de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS). L’utilisation des résultats de la recherche par les conférenciers de formation médicale continue pour appuyer des recommandations thérapeutiques : étude quantitative et qualitative Conférencier : Dr Michael Allen, Éducation médicale permanente, Université Dalhousie Coauteurs : Dr Richard Handfield-Jones, Forces armées canadiennes, Tanya Hill, Drs Michael Fleming et Doug Sinclair, Éducation médicale permanente, Université Dalhousie But : Des études révèlent que la présentation des résultats de recherche influence leur adoption dans la pratique par les médecins. En effet, les médecins sont plus enclins à changer leur pratique sur la foi de résultats présentés sous forme relative (réduction du risque relatif) plutôt que sous forme absolue (réduction du risque absolu, nombre de patients nécessaire à traiter). Nos objectifs consistent à déterminer : 1) dans quelle mesure les conférenciers de formation médicale continue relient les recommandations thérapeutiques aux résultats de recherche; 2) dans quelle mesure ils présentent les données sous forme relative de préférence à la forme absolue; 3) les connaissances des médecins de famille et des conférenciers sur les données de recherche, relatives ou absolues. Description : Nous avons 1) analysé les exposés présentés lors de deux conférences de formation médicale continue de grande envergure, 2) distribué un questionnaires aux médecins de famille présents à ces conférences et aux spécialistes qui y ont enseigné afin de savoir à quel point ils connaissent les données de recherche absolues ou relatives et 3) animé deux groupes de discussion rassemblant des médecins de famille afin d’étudier leur réaction devant des recommandations appuyées par des données statistiques issues de la recherche et de connaître leurs préférences à propos des données statistiques. Les résultats indiquent que les médecins de famille désirent que les données probantes provenant d’études leur soient

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12 Mardi, le 7 avril

10 h 30 à 12 h Salles de bals

Confederation 1 et 2

présentées en entier et avec uniformité. Quant à leurs connaissances sur les données relatives et les données absolues, elles sont sous-optimales. Les conférenciers de formation médicale continue les connaissent mieux. Les résultats de recherche sont surtout présentés sous forme de données relatives. Séance parallèle en groupes 12 Plus près de chez soi : l’utilisation des données probantes par les hôpitaux et les régies régionales de la santé Animateur : Denis Belanger, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Le gonflement progressif des budgets : un élément méconnu dans le débat sur la viabilité Conférencier : Dr Maurice McGregor, Centre universitaire de santé McGill

Objectif : Décrire le détournement de fonds du budget de fonctionnement vers l’acquisition et l’utilisation de nouvelles technologiques au détriment des dépenses prévues au budget.

Contexte : 1) Les nouvelles technologies sont l’un des éléments majeurs à l’origine de la hausse des coûts des soins de santé. 2) Les décisions d’acquisition des technologies sont prises principalement par les hôpitaux, qui en assument les coûts à même leur budget. 3) Toutefois, les administrations publiques ne remboursent pas ces frais dans bien des cas. Pour éviter le déficit, les hôpitaux procèdent alors à des coupures de certaines dépenses déjà approuvées. 4) Cette façon de faire qui se perpétue au fil des ans entraîne dans son sillage la réduction du nombre de lits ouverts, la diminution des ressources humaines infirmières et techniques, la diminution des mesures d’hygiène et la fermeture de lits.

Collecte des données : Nous avons examiné cinq centres de coûts d’un hôpital universitaire en 2008; nous avons relevé 11 millions de dollars consacrés à de nouvelles technologies sans que ces frais aient été remboursés. Discussion : Si cette façon de faire se répand, ses répercussions sur les périodes d’attente, le surpeuplement des urgences et le climat de travail dans les hôpitaux seront considérables. Conclusion : Cette manipulation budgétaire se fait en coulisses et elle contribue à la déstabilisation du système de santé du Canada. Les moyens de l’empêcher seront examinés.

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Financer des médicaments non inscrits sur la liste des médicaments assurés : oui ou non ?

Conférencière : Janet Templeton, Régie régionale de la santé de l’Est, Terre-Neuve-et-Labrador Coauteurs : Dr Rick Singleton, Dr Oscar Howell et Gary Peckham, Régie régionale de la santé de l’Est, Terre-Neuve-et-Labrador Tous les jours, de la recherche clinique proposant des options dans la prestation des soins de santé est publiée. À cette ère de l’information, le consommateur connaît mieux les options disponibles qu’auparavant. L’un des défis qu’affronte cette vaste régie régionale des services de santé consiste à réagir devant l’utilisation croissante des médicaments à d’autres fins que celles prévues à l’origine. L’usage d’un médicament hors indication s’applique à la prescription du médicament à une fin qui n’est pas mentionnée dans la monographie officielle du produit. La pratique est assez répandue, dans une proportion estimative de 40 % des ordonnances destinées à des adultes et de 90 % des ordonnances destinées à des enfants. Malgré qu’elle ne soit pas illégale, la pratique a des répercussions cliniques, sécuritaires, économiques et éthiques, en bref sur les plans des données probantes, de l’éthique et de l’équité. Les dirigeants dans le domaine de la santé, que ce soit en pratique clinique ou en administration, ont de difficiles décisions à prendre tout au long de l’évaluation d’une demande d’utilisation hors indication. La régie régionale a donc dû établir un mécanisme d’approbation cadre afin d’appuyer les équipes soignantes, à savoir les cliniciens, les pharmaciens, mais également les administrateurs, dans la prise de décisions éclairées. Le mécanisme a été conçu à l'aide des ressources de l’organisme et de l’information fondée sur des données probantes provenant de l’ACMTS. L’exposé examinera la conception de ce schéma décisionnel et sa mise à l'essai avant son adoption. L’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (ETMIS) dans les hopitaux : est-ce possible ?

Conférencière : Chantale Simard, Centre Hospitalier Universitaire de Québec Coauteurs : Dolorés Lepage-Savary et Dr Marc Rhainds, Centre Hospitalier Universitaire de Québec

L’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) constitue un des moyens mis à la disposition des gestionnaires, des cliniciens et des professionnels du CHUQ pour les soutenir et les conseiller dans la prise de décision relative à la meilleure allocation de ressources dans le but d’implanter une technologie, une pratique nouvelle ou de réviser une pratique existante. Après 2 ans de fonctionnement, l’équipe a réalisé plus de 10 évaluations et favorisé l’échange des connaissances issues des données de la recherche et des organismes en évaluation auprès de différentes instances. Dernièrement, l’UETMIS du CHUQ a été sélectionnée par la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé parmi

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13 Mardi, le 7 avril

10 h 30 à 12 h Salle Quebec

les pratiques prometteuses dans l’utilisation de la recherche. L’approche retenue favorise l’appropriation des solutions par les équipes cliniques et l’amélioration des pratiques cliniques et organisationnelles.

Plusieurs projets d’envergure sont actuellement en développement, notamment un programme d’enseignement en ETMIS ainsi que la réalisation de questions d’évaluation en provenance d’instances régionales. Il nous apparaît que plusieurs conditions ont contribué aux succès de l’UETMIS permettant au CHUQ de jouer pleinement son rôle en matière d’ETMIS. Séance parallèle en groupes 13 ETS, données probantes et gestion thérapeutique Animatrice : Millicent Toombs, Canadian Medical Association Diagnostic de l’autisme et interventions comportementales : évaluation de lignes directrices et d’études méthodiques afin d’éclairer les décideurs provinciaux Conférencières : Lynda McGahan et Brendalynn Ens, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Coauteurs : Karen Cimon et Emmanuel Nkansah, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, et Linda Restau, Santé Saskatchewan Contexte : Bien que des interventions comportementales améliorent la communication, les interactions sociales et le fonctionnement des enfants autistes, leur efficacité clinique comparative soulève la controverse. Un programme public provincial a demandé l’évaluation de ces interventions afin d’éclairer la prise de décision quant à son expansion et d’établir des critères d’admissibilité des services. Objectif : L’exposé donne un aperçu de l’évaluation et de son application pratique dans l’élaboration de politiques par une administration publique provinciale. Méthode : Il s’agit de l’examen de lignes directrices et d’études méthodiques. La documentation publiée et la littérature grise ont été relevées dans le cadre d’une recherche documentaire dans des sources d’information clés sur l’évaluation technologique en santé. L’administration publique provinciale a présenté les données probantes à un comité multidisciplinaire décisionnel. Résultats : Parmi les 396 mentions répertoriées, sept ensembles de lignes directrices, trois études méthodiques et un précis technique ont été retenus et évalués. Malgré que certaines recommandations de l’étranger soient claires, peu d’ensembles de lignes directrices précisent le mode de relevé ou de sélection des données probantes. Un rapport mentionne les coûts et les répercussions organisationnelles. Six ensembles de lignes directrices, deux études méthodiques et le précis technique préconisent une thérapie individuelle à raison de 15 à 40 heures par semaine. Conclusion : Rien de concluant n’indique qu’une intervention comportementale est plus efficace qu’une autre. L’incertitude règne toujours quant aux éléments du programme, à l’intensité optimale, au cadre et à la

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durée de l’intervention, et quant à l’âge de l’enfant. En dépit de ces limites, Santé Saskatchewan s’est inspiré des résultats pour promouvoir la prise de connaissance uniforme du sujet par les membres du comité consultatif et pour établir l’assise de la prise de décision politique et financière. Le recours aux technologies diagnostique (tomodensitométrie) et pharmaceutique (TPA) dans l’ACV aigu : comblons-nous le fossé ? Conférenciers : Elizabeth Woodbury, Stratégie canadienne de l’AVC, Patrice Lindsay, Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires Coauteurs : Dr Teri Green, Centre médical Foothills, et Dr Gord Gubitz, Centre des sciences de la santé Queen Elizabeth II Les percées de l’imagerie médicale, notamment l'angiographie par tomodensitométrie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM), ainsi que les données probantes émergentes sur des interventions pharmacologiques ont clairement orienté les lignes directrices canadiennes sur l'accident cérébrovasculaire (ACV) de publication récente. La diffusion de la tomodensitométrie a favorisé le diagnostic exact et opportun de l’ACV ainsi que la prise de décision rapide sur le choix du traitement pour lequel le facteur temps est critique, dont l'administration de l’altéplase ou activateur tissulaire du plasminogène (t-PA) dans l’ACV ischémique aigu. L’altéplase réduit le risque d’incapacité et de décès s’il est administré dans les 4,5 heures du début de l’ACV. Des données tirées de vérifications de dossiers de personnes ayant subi un ACV au Canada révèlent que la tomodensitométrie, l’une des forces motrices du système, n’est pas offerte uniformément à toutes les victimes d’ACV, que ce soit aux urgences ou à une unité de soins de l’hôpital. De plus, le taux d’administration de l'altéplase est plus bas que prévu, d’où la constatation selon laquelle cette intervention thérapeutique d’efficacité démontrée n’est pas mise à la disposition de tous les candidats admissibles. Cette pratique accroît le risque de complications et de pronostic sombre ainsi que la lourdeur des soins prodigués à la suite de l’ACV. L'adoption de pratiques exemplaires dans la prise en charge de l’ACV dans le cadre d’un programme de prise en charge structuré contribuera à combler les lacunes de la pratique actuelle. Les conférenciers examineront les données probantes sur ces technologies et leur influence jusqu’à maintenant, l’écart qui demeure entre la pratique exemplaire et les résultats obtenus dans la réalité ainsi que des stratégies destinées à combler l’écart et à améliorer la qualité et l’uniformité de la prise en charge de l’ACV.

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14 Mardi, le 7 avril

10 h 30 à 12 h Governor General 1

La télésanté à domicile dans la prise en charge de la maladie chronique Conférencière : Julie Polisena, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Coauteurs : Dr Khai Tran et Karen Cimon, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, Dr Doug Coyle, Université d’Ottawa, et Dr Eike-Henner Kluge, Université de Calgary Les maladies non transmissibles représentent la cause de 59 % des 57 millions de décès chaque année et 46 % des répercussions des maladies dans le monde. Les professionnels de la santé peuvent dispenser des services de santé à distance à ces patients grâce à la télésanté à domicile. Par une étude documentaire méthodique et des méta-analyses, nous avons évalué l’efficacité clinique de la télésanté à domicile par rapport aux soins usuels dans la prise en charge de maladies chroniques. Nous avons également procédé à une étude économique et conçu un cadre de référence en vue de l’évaluation économique de la télésanté à domicile. Les constatations de l’étude clinique indiquent que la télésanté à domicile est efficace en général, mais son influence sur l’utilisation des services de santé est moins claire. Rien de concluant ne confirme que la télésanté à domicile contribue à réduire les coûts, que ce soit pour le système de santé ou les assureurs. Les aspects éthiques, juridiques et psychosociaux ont été relevés. Bien que la télésanté à domicile soit efficace sur le plan clinique, son impact économique n’a pu être établi. Ce sont des études plus rigoureuses qui nous donneront un meilleur aperçu de l'efficacité clinique et de la rentabilité potentielle de la télésanté à domicile dans la prise en charge de la maladie chronique. Les enjeux politiques dans ce domaine au Canada seront examinés. Séance parallèle en groupes 14 Animatrice: Angela Rocchi, Axia Research À médicaments différents, seuils différents : un bien commun ? Conférenciers : Scott Gavura, Action Cancer Ontario, Dr Gerald Evans, ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, Bob Nakagawa, ministère de la Santé de la Colombie-Britannique, Denis Morrice, Association des rhumatologues de l’Ontario, Betsy Miller, Axia Research Coauteure : Angela Rocchi, Axia Research En règle générale, le rapport coût-efficacité supplémentaire en tant que critère d’évaluation se compare à un seuil. Cependant, de nombreux autres facteurs du vaste contexte influencent la décision de rembourser un médicament ou de ne pas l’inscrire sur la liste des médicaments assurés. C’est ainsi que, en pratique, il n’y a pas qu’un seul seuil de rentabilité ou d’utilité, mais plutôt une gamme de seuils, voulant que le rapport coût-efficacité supplémentaire élevé soit tout de même acceptable dans certaines situations, alors que dans d’autres, il devra être bas. Le Royaume-Uni a entrepris d’appliquer ce principe, notamment en délimitant un seuil élevé pour ce qui

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15 Mardi, le 7 avril

10 h 30 à 12 h Governor General 2

est des médicaments anticancéreux. Est-ce que la gamme de seuils représente un bien commun ? Améliorera-t-elle ou compliquera-t-elle la prise de décision ? Les experts examineront la pratique au Canada pour savoir s’il existe une gamme de seuils et pour déterminer si la gamme est établie en fonction d’aspects thérapeutiques, si elle représente la rentabilité en toute justesse et reflète les valeurs sociales dans le contexte du financement des médicaments.

Séance parallèle en groupes 15 – Débat d’experts Animatrice : Sandy Pagotto, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Collaboration accrue dans l'examen des médicaments tout au long de la mise sur le marché : où commencer et où se diriger ? Conférenciers : Sandy Pagotto, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé; Barbara Jaszewski, Bayer Healthcare ; Dr Eric Lun, BC Ministry of Health Services ; Dr Robert Peterson, Université de la Colombie-Britannique ; Linda Wilhelm, Coalition pour de meilleurs médicaments Ce débat d’experts portera sur les possibilités et les défis que pose l'examen des médicaments pour le compte des régimes d’assurance médicaments publics du pays en parallèle à l'examen continu de Santé Canada. Quoique Santé Canada et les régimes d’assurance médicaments publics n’aient pas le même mandat, leur processus d’examen des médicaments respectif repose sur la prise en compte de la même information dans une certaine mesure. En outre, c’est la même expertise d’évaluation des données probantes qui entre en jeu dans ces processus. Cette expertise à la fine pointe et multiple s’acquière en de longues années. L’industrie, des personnes qui participent à l’évaluation des médicaments et des décideurs cerneront les possibilités ainsi que les défis de l’échange d’information et d’expertise dans le cadre de l’évaluation des médicaments. La discussion portera notamment sur la nature de l’information à partager tout au long du processus continu, sur le moment opportun d’instauration de la collaboration, sur les médicaments qui feront l’objet de ce processus d’examen et sur l’influence de celui-ci sur les intervenants qui formulent des recommandations et les intervenants qui prennent les décisions

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Symposium de l’ACMTS 2009 DONNÉES PROBANTES, DÉCISIONS ET RÉSULTATS : vers une utilisation optimale des médicaments et des technologies de la santé

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Résumés des présentations par affiche 90 % des médicaments utilisés : qu’est-ce que c’est et est-ce applicable au Canada ? Conférencier : Matthew Murphy, Université Dalhousie Coauteurs : Dre Nandini Natarajan, Dr David Gass et DreIngrid Sketris, Université Dalhousie Contexte : Les indicateurs en tant que points de repère, outils de vérification ou critères d’autoévaluation ont de plus en plus la cote auprès des médecins désireux de déterminer le caractère optimal de la prescription médicamenteuse et leurs besoins en matière de perfectionnement professionnel permanent. L'indicateur de qualité de 90 % des médicaments utilisés (DU90%), d’usage récent, est l’un de ces indicateurs. Objectifs : Répertorier et résumer la documentation sur l’indicateur DU90%. Préciser les modalités d’application de l’indicateur DU90% à la clinique de médecine familiale

Dalhousie. Méthode : La documentation sur la qualité et la vérification de la prescription médicamenteuse et sur la rétroaction à ce sujet, ainsi que sur la méthode DU90% a été recensée par une recherche documentaire dans PubMed, PsychInfo, CINAHL et La Bibliothèque Cochrane selon les mots clés suivants : prescribing indicators, prescribing quality, audit and feedback, drug utilization 90%. Résultats : L’indicateur DU90% repose sur l’hypothèse voulant que la prescription médicamenteuse de qualité élevée ne porte que sur un nombre restreint de médicaments. L’indicateur peut être utile dans l’évaluation de la qualité de la prescription médicamenteuse, dans la comparaison de l’utilisation des médicaments dans un pays ou entre des pays, dans une classe de médicaments ou entre des classes de médicaments, dans la détermination des besoins en matière de perfectionnement professionnel permanent et en tant qu’outil de vérification et de rétroaction. Des pays l’ont déjà adopté, notamment la Suède, l’Italie, la Croatie, les Pays-Bas et le Canada. Projet : Détermination (en cours) du profil DU90% de 20 médecins œuvrant auprès d’adultes ou d’enfants à la clinique de médecine familiale de Halifax (Nouvelle-Écosse). Acceptabilité de critères d’évaluation de substitution dans la prise de décisions sur la couverture d’anticancéreux Conférencière : Dre Isabelle Chabot, Pfizer Canada Inc. Coauteurs : Dr Frédéric Lavoie et Dre Ranjita Banerjee, Pfizer Canada Inc.

Dans l’approbation d’anticancéreux, la survie globale (SG) représente le critère d’évaluation de prédilection. Cependant, la SG est difficile à attribuer à un seul médicament dans le cadre d’une chimiothérapie en chassé-croisé ou séquentielle.

La survie sans progression (SSP) de la maladie, définie comme étant la période allant de la randomisation à la progression tumorale objective ou à la mort, est un critère d’évaluation principal d’usage courant. La SSP reflète l’extension tumorale, et elle est un paramètre que l’on connaît avant de connaître la SG et qui n’est pas influencé par les traitements en chassé-croisé ou successifs. De nombreux anticancéreux ont vu leur commercialisation autorisée sur la foi d’un avantage de SSP important, une fois pris en compte leur toxicité, l’ampleur du bienfait et leur profil d’effets bénéfiques et d’effets néfastes par comparaison avec celui d’autres options.

Par contre, les régimes d’assurance médicaments estiment que la SSP est un critère d’évaluation insuffisant dans la prise de décisions à moins qu’il ne soit validé en bonne et due forme en tant que

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résumés des présentations par affiche

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critère d’évaluation de substitution de la SG. Nous avons effectué une analyse de la documentation publiée afin de démontrer que les exigences en matière de données sur la SG sont en général impossibles à satisfaire. Les tumeurs qui posent le plus de problèmes quand vient le temps d’évaluer la SG sont celles dont l’évolution est longue, dont l’hétérogénéité est grande et pour lesquelles les options thérapeutiques sont multiples. Pour les mêmes raisons, la validation officielle de la SSP est difficile. Ce paramètre semble un critère d’évaluation plausible de traitements médicamenteux précis qui agissent principalement en ralentissant la progression tumorale.

Les régimes d’assurance médicaments devraient se rendre compte de l’importance et de l’utilité de la SSP et d’autres critères d’évaluation de substitution dans la prise de décisions sur la couverture des anticancéreux.

L’accès restreint aux médicaments entrave la régulation métabolique minérale optimale dans l’hémodialyse Conférenciers : Dr David Mendelssohn, Hôpital régional Humber River, Dre Kristin Beard, Agro Health Associates Inc., et Lee Ferreira, Genzyme Canada Inc. Coauteurs : Adrianne Lebner, University of Western Ontario, Dr Steven Soroka, Université Dalhousie, Dr Serge Cournoyer, Hôpital Charles-LeMoyne, Dr Gerald Da Roza, Hôpital Royal Columbian, Dr Denis Geary, Hospital for Sick Children, et Dre Christine Folia, Agro Health Associates Inc. Contexte : Les anomalies du métabolisme minéral dans l’insuffisance rénale chronique (IRC) entraînent une morbidité et une mortalité accrues. Grâce au logiciel PhotoGraphMC, le centre de dialyse peut surveiller le métabolisme minéral et évaluer l’efficacité du traitement. Des études canadiennes récentes auprès d’autres groupes de la population font ressortir que l’accès restreint aux médicaments dans les établissements de santé du pays assombrit le pronostic. L’étude a pour objectif de comparer la régulation du métabolisme minéral de patients soumis à la dialyse dans des provinces où l’accès aux nouveaux médicaments est restreint et dans des provinces où cet accès est plus libéral. Méthode : L’échantillon se compose de 50 centres de dialyse canadiens dotés du logiciel PhotoGraphMC. Les taux de phosphore (P), de calcium (Ca), de parathormone intacte (PTHi) et du composé phosphate de calcium (CaXP) ont été mesurés, et les provinces où l’accès aux médicaments est restreint et les provinces plus libérales à ce chapitre sont comparées sous cet angle (taux des minéraux). Résultats : La probabilité que le taux des minéraux se situe dans l’écart voulu est plus élevée dans les provinces offrant les chélateurs de phosphore sans calcium : P : 61,6 % contre 54,9 %; Ca : 59 % contre 44,8 %; PTHi : 31,1 % contre 27,3 %; CaXP : 85,4 % contre 76,9 %. Dans les provinces où l’accès aux nouveaux médicaments est restreint, les patients courent un risque plus grand de se voir administrer du calcium en quantité supérieure à la dose maximale recommandée (1,5 g par jour). Conclusion : La libéralité au chapitre de l’accès aux médicaments se traduit par une meilleure régulation du métabolisme minéral que l’accès restreint aux médicaments. Favoriser la régulation optimale du métabolisme minéral a le potentiel d’améliorer l’évolution de l’état de santé du patient hémodialysé et de réduire la mortalité dans cette population. L’Alliance canadienne des arthritiques : groupe de défense des intérêts des personnes arthritiques bien ancré dans la communauté Conférencière : Louise Bergeron, Alliance canadienne des arthritiques Contexte : L’influence de l’Alliance canadienne des arthritiques (ACA) sur la recherche sur l'arthrite, sur la politique de la santé et sur l’accès aux médicaments des personnes arthritiques de tout le Canada. Objectif : L’Alliance canadienne des arthritiques regroupe des consommateurs arthritiques avisés de tout le pays, et elle a pour mandat d’améliorer la qualité de vie des personnes arthritiques grâce à l’éducation, à la défense des intérêts et à la sensibilisation sur l'arthrite. Méthode : En collaborant avec le Groupe de travail sur la Stratégie nationale sur les produits pharmaceutiques, le Patient Engagement Framework (cadre de participation des patients) et le Dialogue

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sur la santé, nous avons contribué à favoriser l'accès aux médicaments. L’Alliance a participé dernièrement à la promotion de l’accès aux médicaments des personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante en Alberta et en Saskatchewan. Des membres de l’Alliance ont contribué à l’élaboration du Plan de réforme de la réglementation sur les médicaments de Santé Canada aux ateliers du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés sur les lignes directrices de fixation de prix accessibles. L’Alliance a formé des partenariats avec Best Medicines Coalition, l’Association médicale canadienne, l’Association des infirmières et infirmiers du Canada, l’Association des pharmaciens du Canada, Better Pharmacare Coalition et l’Episodic Disabilities Network. Résultats : Notre alliance, forte de ses partenariats, a débouché sur des programmes de santé qui ont amélioré la qualité de vie des Canadiens arthritiques. Conclusion : La participation des consommateurs à l'élaboration des politiques de santé, à la recherche sur la santé et à l’accroissement de l’accès aux services de santé améliore la santé en général et prévient des affections, sans compter qu’elle est importante pour les personnes atteintes d’une maladie chronique comme l'arthrite. Analyse coût-utilité du diclofénac topique dans le traitement de l'arthrose du genou Conférencier : Jean Lachaine, Université de Montréal But : L’étude a pour but d’estimer le rapport coût-utilité de la préparation topique de diclofénac, par comparaison avec la préparation orale standard de diclofénac, dans le traitement de l'arthrose du genou en présence de facteurs de risque de complications gastrointestinales (âge ou antécédents d’effets digestifs indésirables). Méthode : L’analyse coût-utilité repose sur une modélisation Markov qui s’inspire de celle de Maetzel. L’analyse s’inscrit dans la perspective d’un ministère de la Santé et d’un horizon temporel de cinq ans. Le modèle prend en compte l’incidence des effets gastrointestinaux, l’incidence des complications gastrointestinales (perforation et saignement, mortalité), l’incidence des effets indésirables cutanés attribuables au médicament et l’utilisation d’un inhibiteur de la pompe à protons (IPP). Le coefficient d’utilité de chacun des états de santé provient de sources d’information publiées. Le coût des médicaments et le coût de la prise en charge des incidents gastrointestinaux (hospitalisation, consultations aux urgences, consultations médicales, endoscopie, etc.) sont pris en compte. Résultats : Le rapport coût-utilité est de 39 342 $ la QALY chez le patient du groupe d’âge des 65 à 74 ans, de 22 019 $ chez le patient de 75 ans ou plus et de 24 141 $ chez la personne ayant des antécédents d’incidents digestifs. Les résultats du scénario de référence demeurent robustes dans diverses analyses de sensibilité, déterministes ou probabilistes. Conclusion : Le diclofénac topique représente une solution de rechange rentable au diclofénac en administration orale en présence de facteurs de risque de complications gastrointestinales. Analyse coût-efficacité du matelas aux spécifications précises sur les civières et les lits du service des urgences afin de prévenir les plaies de pression Conférenciers : Ba’ Pham et Dr Marcio Machado, Groupe de collaboration en évaluation technologique et économie de la santé de Toronto Coauteurs : Laura Teague et Dr James Mahoney, Hôpital St. Michael, Laurie Goodman, Hôpital Credit Valley, Rosemarie Lourenco et Nancy Sikich, ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, Anita Stern, Steven Carcone, Luciano Leraci, William Witteman, Ava John-Baptiste, Beate Sander et Dr Murray Krahn, Groupe de collaboration en évaluation technologique et économie de la santé de Toronto, Dr Jeff Poss et Dr John Hirdes, Université de Waterloo But : Évaluer la rentabilité et l’impact budgétaire du matelas de mousse de rechange (MMR) (matelas aux spécifications précises), par rapport au matelas courant, sur les surfaces de soutien au service des urgences.

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Méthode : L’effet du MMR a été examiné dans le cadre d’une étude méthodique. L’analyse coût-efficacité (ACE) et l'analyse de l’impact budgétaire (AIB) s’inscrivent dans la perspective du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario. La modélisation est de type Markov, elle comprend 18 états de santé et des cycles d’une journée, et elle puise des données épidémiologiques dans la Base de données sur les congés des patients (2002-2008) de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), des données sur la prévalence d’un sondage auprès de quatre hôpitaux (n=3 734; 2005-2007), des données sur les coûts du Ontario Case Costing Initiative (n=3 780 cas de plaie de pression; 2002-2007) et des données sur le passage aux soins à domicile après le congé (n=21 578; 2003-2004). Des analyses de sensibilité probabilistes ont été effectuées. L’AIB repose sur des données projetées et des données applicables à la population. Résultats : L’effet de réduction des plaies de pression du MMR au service des urgences est de l’ordre de 22 % (n=1 ECR; risque relatif : 0,78; IC de 95 % : 0,42 à 1,46), mais son effet dans les lits des unités de soins de l’hôpital est une diminution de 69 % (n=4 ECR; IC de 95 % : 0,21 à 0,46). Le MMR au service des urgences est économique (46 $ par patient avec actualisation) dans une probabilité de 83 % et il s’accompagne d’un gain de QALY (0,3 heure par patient, avec actualisation). L’adoption du MMR par les hôpitaux ontariens coûterait environ 1,7 million de dollars, se traduirait par une réduction de près de 1 803 cas de plaie de pression sur les 300 507 admissions par les urgences au cours de l'année et elle amènerait une économie de coût de près de 12,2 millions de dollars et un gain global de 11,0 QALY. Conclusion : Le MMR sur les civières et les lits du service des urgences de l’hôpital devrait constituer la norme minimale. Analyse coût-efficacité du surmatelas de gel au bloc opératoire afin de prévenir les plaies de pression postopératoires Conférenciers : Ba’ Pham et Luciano Ieraci, Groupe de collaboration en évaluation technologique et économie de la santé de Toronto Coauteurs : Laura Teague et Dr James Mahoney, Hôpital St. Michael, Laurie Goodman, Hôpital Credit Valley, Rosemarie Lourenco et Nancy Sikich, ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, Anita Stern, Steven Carcone, Dr Marcio Machado, William Witteman, Ava John-Baptiste, Beate Sander et Dr Murray Krahn, Groupe de collaboration en évaluation technologique et économie de la santé de Toronto, Dr Jeff Poss et Dr John Hirdes, Université de Waterloo But : Évaluer la rentabilité et l’impact budgétaire du surmatelas de gel comparativement au matelas courant en chirurgie. Méthode : L’effet du surmatelas de gel a été examiné dans le cadre d’une étude méthodique. L’analyse coût-efficacité (ACE) et l'analyse de l’impact budgétaire (AIB) s’inscrivent dans la perspective du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario. La modélisation est de type Markov, elle comprend 18 états de santé et des cycles d’une journée, et elle puise des données épidémiologiques dans la Base de données sur les congés des patients (2002-2008) de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), des données sur la prévalence d’un sondage auprès de quatre hôpitaux (n=3 734; 2005-2007), des données sur les coûts du Ontario Case Costing Initiative (n=3 780 cas de plaie de pression; 2002-2007) et des données sur le passage aux soins à domicile après le congé (n=21 578; 2003-2004). Des analyses de sensibilité probabilistes ont été effectuées. L’AIB repose sur des données projetées et des données applicables à la population. Résultats : Le surmatelas de gel réduit l’incidence des plaies de pression de 47 % (risque relatif : 0,53; IC de 95 % : 0,33 à 0,85), est économique (88 $ par patient) selon une probabilité de 99 % et s’accompagne d’un gain de QALY (0,6 heure par patient). La stratégie domine dans divers scénarios de répercussions et de coûts hospitaliers des plaies de pression. L’adoption du surmatelas de gel dans les hôpitaux ontariens coûterait près de 1,9 million de dollars, se traduirait par une diminution de 1 573 cas de plaie de pression dans les 185 026 interventions chirurgicales au cours de l’année, et elle amènerait une économie de coût d’environ 14,4 millions de dollars et un gain global de 9,4 QALY.

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Conclusion : Le surmatelas de gel sur les surfaces de soutien du patient au bloc opératoire devrait être la norme minimale. Son adoption est suffisamment économique pour compenser les coûts de l’éducation et de la formation à ce propos. Analyse de données administratives pour déterminer l’effet potentiel d’une prise de position consensuelle à l’échelle du pays sur le traitement précoce optimal de la polyarthrite rhumatoïde chez les personnes âgées de plus de 65 ans Conférencière : Dre Sasha Bernatsky, Université McGill Coauteurs : Michael Paterson et Dr Jan Hux, Institut de recherche en services de santé La polyarthrite rhumatoïde est une forme d’arthrite inflammatoire dévastatrice frappant ≥ 1 % des Canadiens. Sans traitement précoce et énergique, comportant notamment le méthotrexate, médicament fondamental, les répercussions dévastatrices de la maladie seront nombreuses. Dans sa prise de position consensuelle fondée sur des données probantes, publiée en 2004, la Société canadienne de rhumatologie préconise un traitement précoce et énergique comprenant avant tout le méthotrexate chez toutes les personnes manifestant des symptômes de polyarthrite rhumatoïde sans égard à leur âge. Objectif : Déterminer si le traitement des personnes âgées souffrant de polyarthrite rhumatoïde s’est amélioré depuis la publication de l’exposé de position consensuel. Méthode : À l’aide des données administratives sur les personnes de 65 ans ou plus dans la période de 1997 à 2006, nous avons formé trois cohortes de personnes pour qui le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde est récent en fonction de trois périodes de durée égale. Nous avons déterminé la proportion des patients en pourcentage à qui du méthotrexate a été prescrit la première année de suivi. Résultats : La prescription de méthotrexate a augmenté dans une proportion statistiquement significative depuis 2004; le pourcentage des personnes chez qui la polyarthrite rhumatoïde a été diagnostiquée récemment qui sont traitées par le méthotrexate dans la période de 2001 à 2003 est de 16,8 %, alors qu’elle est de 28,4 % dans la période de 2004 à 2006. Dans la période de 1997 à 2000, cette proportion était de 9,9 %; on peut donc constater une légère hausse avant la publication des lignes directrices consensuelles. Discussion : L’exposé de position consensuel a pu exercer une influence favorable sur le traitement de la polyarthrite rhumatoïde; au vu cependant de la tendance déjà présente avant 2004, d’autres facteurs sont probablement eux aussi à l’origine du changement. Quoiqu’il en soit, les résultats indiquent néanmoins que la plupart des nouveaux cas de polyarthrite rhumatoïde ne bénéficient pas encore du traitement optimal. Analyse économique du paclitaxel nanoparticulaire lié à l’albumine dans le traitement du cancer du sein métastatique Conférencier : George Dranitsaris, Augmentium Pharma Consulting Coauteurs : Wayne Cottrell, Hôpital Princess Margaret, Biljana Spirovski, Centre de cancérologie régional Humber River, et Sean Hopkins, Centre de cancérologie de l’Hôpital d’Ottawa Contexte : Le paclitaxel nanoparticulaire lié à l'albumine (nab) a été mis au point afin d’offrir une efficacité supplémentaire tout en évitant les problèmes de toxicité causés par le paclitaxel et le docétaxel. L’analyse économique a pour but de produire des données économiques sur le paclitaxel nab dans le traitement du cancer du sein métastatique. Méthode : L’information sur l'efficacité clinique et l’innocuité provient d’une méta-analyse d’essais cliniques randomisés comparant soit le paclitaxel nab (à raison de 260 mg/m2 aux trois semaines), soit le docétaxel (à la dose de 100 mg/m2 aux trois semaines) au paclitaxel (à raison de 175 mg/m2 aux trois semaines). L’information sur l’utilisation des ressources dans la chimiothérapie et sur la prise en charge des effets néfastes des médicaments est tirée de la documentation oncologique. Les coefficients d’utilité

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des états de santé ont été déterminés par 24 femmes, infirmières spécialisées en oncologie ou pharmaciennes. Résultats : Avec le paclitaxel nab, l’incidence de la toxicité de degré 3 ou 4 est la plus basse, ce qui se traduit par les plus bas coûts de prise en charge des effets indésirables, par comparaison avec le docétaxel et le paclitaxel (597 $ contre respectivement 2 626 $ et 1 227 $). Du point de vue de la cure de chimiothérapie, le paclitaxel coûte 15 105 $, alors que le docétaxel et le paclitaxel coûtent respectivement 15 268 $ et 3 557 $. Sous l’angle de l’utilité, le coût supplémentaire de la QALY gagnée est plus favorable au paclitaxel nab qu’au docétaxel (56 800 $ contre > 200 000 $). Conclusion : Au vu de son profil d’innocuité et de son coût global comparable, le paclitaxel nab serait une option préférable au docétaxel dans le traitement du cancer du sein métastatique. Quant à savoir s’il est préférable au paclitaxel, le comité de la liste des médicaments doit déterminer si le coût de 56 800 $ la QALY gagnée représente un rapport qualité-prix judicieux. L’attente dans les centres de radiothérapie : la taille du centre a-t-elle une influence ? Conférencier : Ian Cromwell, Université Queen's Coauteurs : Dre Ana Johnson, Dr Hugh Walker et Dr William Mackillop, Université Queen’s, et Jamie Walker, Walker Economics Objectif : Étudier le lien entre la capacité du centre de cancérologie et les périodes d’attente en radiothérapie et déterminer l’influence de la taille du centre sur ce lien. Contexte : L’attente en radiothérapie est un problème tenace en Ontario depuis la fin des années 1980. Quand le nombre de nouveaux patients dépasse la capacité d’accueil du centre de cancérologie, des patients doivent attendre avant d’être évalués et traités. L’attente avant de subir la radiothérapie peut avoir de graves répercussions médicales et économiques. Fonctionner en accueillant des patients au-delà de la capacité moyenne est l’un des modes de gestion de l’attente; toutefois, l’ampleur de cette capacité en réserve varie selon la taille du centre de cancérologie. Méthode : La modélisation a été conçue à l’aide du logiciel iThink. Elle simule le cheminement des patients, soit leur arrivée au centre, leur évaluation par un radio-oncologue et l’administration du traitement. Les nouveaux patients sont inscrits sur la liste d’attente d’un espace disponible. La modélisation mesure la période d’attente maximale dans le système. L’analyse est redressée en fonction de la taille et de la capacité en réserve du centre. Résultats : L’ampleur de la capacité en réserve nécessaire pour contrôler l’attente est inversement proportionnelle à la taille du centre. Une hausse modeste de la capacité peut avoir un effet spectaculaire sur l’attente, mais éliminer tout à fait l’attente nécessite un bien plus grand investissement. Les biomédicaments dans le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique de forme polyarticulaire : évaluation technologique comparant les biomédicaments et les antirhumatismaux modificateurs de la maladie Conférencière : Vania Costa, The Hospital for Sick Children Coauteurs : Dr Brian Feldman, Dr Ronald Laxer et Dre Wendy Ungar, The Hospital for Sick Children L’arthrite juvénile idiopathique est une maladie rhumatismale chronique fréquente chez les enfants et dont les répercussions peuvent se manifester à l’âge adulte. Les biomédicaments peuvent être utiles en cas d’intolérance ou de réponse insuffisante aux antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD) ou antirhumatismaux de fond. L’étanercept, l’infliximab, l’adalimumab, l’abatacept et l’anakinra sont les biomédicaments qui ont été étudiés dans l’arthrite juvénile. Les biomédicaments suscitent une réponse favorable dans la polyarthrite rhumatoïde de l’adulte, au prix cependant de préoccupations de nature sécuritaire et économique. Nous avons effectué une ETS sur les biomédicaments dans l’arthrite juvénile. Méthode : L’ETS prend la forme d’une étude méthodique. Les coûts pris en considération sont le coût des médicaments, le coût des matériels, le coût des ressources humaines en santé et le coût de l’absentéisme

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au travail ou à l’école du parent ou de l’enfant. Par une analyse coût-efficacité, nous évaluons l’innocuité, l’efficacité et les répercussions économiques à long terme des biomédicaments par rapport aux DMARD. Résultats : L’étude méthodique couvre cinq essais cliniques contrôlés et randomisés (ECR), chacun examinant un biomédicament dans l’arthrite juvénile. Selon les ECR, la réponse durant la phase de structure ouverte va de 58% à 84%. Les répondants de la phase ouverte randomisés dans un groupe prenant un biomédicament traversent moins d’épisodes d’exacerbation que les témoins. Le coût annuel du traitement varie de 7 000 $CAN à 18 000 $CAN (l’enfant de 30 kg, en dollars canadiens de 2008), selon le biomédicament. Conclusion : Dans les ECR de courte durée, les biomédicaments sont bien tolérés et ils améliorent l’état de santé des enfants atteints d’arthrite juvénile qui sont réfractaires ou intolérants aux DMARD. Les données sur de longues périodes soulèvent des préoccupations quant à l’innocuité de ces médicaments, dont le risque de cancers et de troubles de démyélinisation. Les enfants sont traités durant leur développement physiologique, et il se pourrait que le traitement doive durer longtemps, voire toute la vie. Il importe donc d’évaluer les répercussions cliniques, sociétales et économiques à long terme des biomédicaments prescrits à des enfants. CARESS : registre canadien d’administration de Synagis® durant les saisons du VRS 2006-2008 Conférencière : Elyse Reim, Medical Outcomes and Research in Economics (MORE) Group Coauteurs : Dre Krista Lancett, Medical Outcomes and Research In Economics (MORE) Group, Dr Bosco Paes, Université McMaster, et Dr Ian Mitchell, Université de Calgary Objectif : Relever les caractéristiques démographiques et l’évolution de l’état de santé des enfants à risque élevé d’infections par le virus respiratoire syncytial (VRS) bénéficiant d’une prophylaxie par le palivizumab au Canada. Méthode : Tenue d’un registre observationnel prospectif du suivi mensuel de bébés à risque élevé d’infections par le VRS à qui l’on a administré au moins une dose de palivizumab dans 24 établissements au cours des saisons du VRS de 2006 à 2008. Résultats : Les bébés inscrits au registre sont au nombre de 2 910; leur âge moyen est de 5,5 mois, ce sont des garçons dans une proportion de 54 %, ils sont de race blanche pour 62 % d’entre eux et leur âge gestationnel moyen est de 32,0 ± 6,8 semaines. La prématurité (soit, moins de 35 semaines d’âge gestationnel) est le seul motif d’administration du palivizumab pour 2 079 bébés (71,4 %), tandis que la prophylaxie est indiquée pour cause d’administration d’oxygène dans 255 cas (8,8 %), de maladie cardiaque congénitale pour 288 d’entre eux (9,9 %) et en raison de la présence d’autres facteurs de risque dans 288 cas (9,9 %). En tout et pour tout, 12 973 doses de palivizumab ont été administrées, et 77,8 % des bébés ont reçu au moins quatre injections du médicament. Aucun effet indésirable grave imputable au médicament n’a été rapporté; il y a eu 194 admissions à l’hôpital de 159 bébés pour cause d’infections respiratoires (taux d’hospitalisation de 5,5 %), et le taux d’hospitalisation des bébés atteints d’une maladie pulmonaire chronique est plus élevé (9,8 %; P=0,006). Le taux d’hospitalisation motivée par une infection au VRS n’est que de 0,96 %. Conclusion : Le taux d’hospitalisation pour cause d’infections par le VRS dans les saisons 2006 à 2008 est plus bas que celui mentionné dans les rapports publiés, indiquant que la prophylaxie par le palivizumab a été efficace dans cette population vulnérable. Le chélateur de phosphore composé de calcium accroît la calcification vasculaire en présence d’insuffisance rénale chronique Conférencière : Dre Kristin Beard, Agro Health Associates Coauteurs : Dre Christine Folia, Agro Health Associates, et Lee Ferreira, Genzyme Canada Inc. Contexte : La maladie cardiovasculaire est la principale cause de décès chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique (IRC). La calcification vasculaire (CV) est un indicateur prévisionnel de

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mortalité, et elle aggraverait éventuellement l’état de santé. Les lignes directrices de pratique clinique sur l’IRC préconisent de restreindre la dose de calcium élémentaire du chélateur de phosphore composé de calcium (CPC) à 1,5 g par jour. Une étude constate que, à cette dose, le CPC entraîne la CV dans l’IRC. L’étude a pour but de comparer des personnes souffrant d’IRC traitées par un CPC et des personnes souffrant d’IRC traitées par le sévélamer du point de vue de la prévalence de la CV. Méthode : La base de données MEDLINE a fait l’objet d’une recherche documentaire structurée selon les termes suivants : CBB, calcium carbonate, calcium acetate, non-CBB, sevelamer, lanthanum, VC, coronary et aorta. Les données d’intérêt proviennent d’études faisant état du changement moyen en pourcentage par rapport à la valeur de référence du score de CV dans les groupes du CPC et du sévélamer. Résultats : Le sévélamer ralentit la progression ou stimule la régression de la CV, par rapport au CPC : artère coronaire (n=6) : -8 % à 23,4 % contre 13,4 % à 50,8 %; aorte (n=3) : -71,3 % à -13.4 % contre 5,7 % à 135 %. La dose de calcium moyenne va de 1,39 g à 2,3 g par jour. Conclusion : Malgré que la dose de calcium se rapproche de la dose recommandée dans les lignes directrices, le CPC a accéléré la progression de la CV comparativement au sévélamer. La recherche devra se pencher davantage sur cette question de l’influence du CPC sur la CV et sur l’évolution de l’état de santé du malade. Clarification de la définition des temps d'attente Conférencier : Dr Mouhcine Nassef, Centre hospitalier de l'Université de Montréal Coauteurs : Dr James Brophy, FRSQ-MSSS-MUHC; et Dr Lonny-James Erickson, Biomedcom Il n’existe toujours pas au niveau international ou encore au niveau national un consensus sur la définition d’un temps d’attente de soins. Les temps d’attente sont, généralement, définis comme étant une période qui s’écoule entre la date de l’inscription du patient sur une liste d’attente pour un service donné jusqu’à la date de délivrance de ce dernier. Cependant, cette information sous-estime les vrais temps d’attente subis par les patients pour accéder aux services de soins de santé. Au cours de l’analyse et l’évaluation des temps d’attente au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), nous avons développé une définition empirique des temps d’attente basée sur des données probantes, et qui permet d’analyser un épisode de maladie dans sa globalité. Notre approche met l’accent sur les différents délais intermédiaires que le patient subit lors de sa maladie. Nous nous appuierons sur nos résultats obtenus dans les différents services du CHUM afin de pouvoir comprendre la complexité du parcours du patient dans le système de soins de santé d’une part et l’importance de la standardisation de la définition des temps d’attente dans le processus de leur évaluation. Comparaison de coût entre l’hospitalisation pour cause d’infection par le virus respiratoire syncytial et l’administration de palivizumab en prophylaxie dans un groupe de bébés inuits nés à terme Conférencier : Derrick Tam, Medical Outcomes and Reseach in Economics (MORE) Group Coauteurs : A. Banerji, B. Paes, W. MacDonald, A. Roberts, K. Lanctot, S. Masoud Objectif : Comparer le coût réel des admissions à l’hôpital pour cause d’infection par le virus respiratoire syncytial (VRS) au coût hypothétique de l'administration de palivizumab en prophylaxie dans un groupe de bébés inuits de l’Arctique canadien. Méthode : Le coût de l’hospitalisation a été calculé à partir des admissions d’enfants à l’Hôpital régional de Baffin en 2002, et l’incidence a été calculée en fonction des données des dossiers de naissance. Les coûts médicaux directs (en dollars canadiens de 2007) de deux scénarios ont été comparés : 1) « absence de prophylaxie » qui prend en compte les taux et les coûts de l’hospitalisation pour cause d’infection par

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le VRS de tous les bébés porteurs du VRS; 2) « administration du palivizumab » qui suppose que tous les bébés sont soumis à la prophylaxie par le palivizumab et que le taux d’hospitalisation pour cause d’infection par le VRS diminue de 78 % (conformément au Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins, ou IMPACT). Les coûts nets et le coût supplémentaire de l'hospitalisation évitée ont été calculés pour le groupe en entier, et dans des sous-groupes formés selon l’âge et le lieu. Résultats : Le coût moyen de l’hospitalisation pour cause d’infection par le VRS s’élève à 20 312 $ (écart de 3 621 $ à 23 030 $). En vertu du scénario de la prophylaxie par le palivizumab, le coût de l'admission évitée va de -6 457 $ à 141 662 $. Pour ce qui est des bébés de moins de six mois en région rurale, le coût de l'admission évitée est de 2 326 $, et les économies découlant de l'admission évitée dans les quatre principales collectivités rurales sont de 6 457 $.

Conclusion : La prophylaxie par le palivizumab dans l’Arctique rural serait une mesure judicieuse en raison du taux élevé d’infections par le VRS et des coûts d’hospitalisation considérables. Comparaison entre l’amygdalectomie par coblation et l’amygdalectomie par électrocautérisation Conférencier : Shawn Xie, Unité d’évaluation technologique du Centre de santé universitaire McGill (CSUM) Coauteurs : Dr Maurice McGregor et Dr Nandini Dendukuri, CSUM Contexte : La période de rétablissement à la suite de l'adénoïdectomie et de l’amygdalectomie selon les techniques chirurgicales courantes est d’environ deux semaines. La coblation, nouvelle technique d’amygdalectomie, entraînerait moins de morbidité postopératoire que les autres techniques, mais elle est plus coûteuse. But : Comparer l’amygdalectomie par coblation et l'amygdalectomie par électrocautérisation dans une population pédiatrique. Méthode : Relevé des issues périopératoires et postopératoires par une analyse documentaire méthodique. Résultats : Dans les quatre essais cliniques comparatifs et randomisés répertoriés, la coblation est associée à une durée opératoire moyenne plus longue [5,18 minutes (IC de 95 % : 0,39 à 9,97)] et à une perte sanguine peropératoire plus grande [9,8 mL (IC de 95 % : 0,29 à 19,38)] que l’électrocautérisation. Des essais constatent qu’avec la coblation, la douleur postopératoire diminue, la reprise du régime alimentaire habituel est plus rapide et le risque d’appels ou de consultations du médecin dans les 14 jours suivant l’intervention s’abaisse, par rapport à l'autre technique, malgré que l’importance clinique de ces avantages demeure incertaine. Il n’y a pas de différences entre les deux techniques quant au délai de reprise des activités usuelles, à l’analgésie postopératoire ou au saignement postopératoire. La coblation augmente pour la peine le coût de la chirurgie, en raison du coût supplémentaire de l’instrument jetable, soit 185 $ (dollars canadiens). Conclusion : Les avantages cliniques restreints et le coût élevé de la coblation nous incitent à conclure que la technique n’est pas rentable. Comparaison entre l’arthroplastie totale du genou et l'arthroplastie unicompartimentale du genou Conférenciers : Katie Sweeney et Larry Lynd, Université de Colombie-Britannique Coauteurs : Dr Richard Kendall, Dre Carol Marra et Dre Linda Li, Université de la Colombie-Britannique Contexte : L’arthroplastie du genou est un traitement efficace de l'arthrose du genou. Bien que l’arthroplastie unicompartimentale du genou (AUG) soit tenue comme étant comparable à l'arthroplastie totale du genou (ATG), les comparaisons directes entre les deux interventions sont rares. Objectif : Comparer l’arthroplastie unicompartimentale du genou et l’arthroplastie totale du genou des points de vue du score WOMAC et de la qualité de vie.

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Méthode : Le modèle de régression linéaire selon la technique de la régression multiple ascendante a été conçu à l’aide du logiciel statistique SPSS 16.0. L’âge, le sexe, le chirurgien, le score HUI3 préopératoire et le type de prothèses sont les variables explicatives du score WOMAC total en six mois. Résultats : Il n’y a pas de différences entre les deux groupes au moment de référence en ce qui a trait au chirurgien, au sexe et au score WOMAC préopératoire. L’AUG et l’ATG produisent un score WOMAC total normalisé du même ordre (respectivement 14,66 et 14,56) et un score d’utilité global SF-6D semblable (respectivement 0,78 et 0,76) en six mois. Le type de prothèses n’influence pas vraiment le score HUI3 après six mois (P=0,789). Conclusion : Nous n’avons pas détecté de différences entre l’ATG et l’AUG quant au score WOMAC portant sur la maladie ou à la qualité de vie dans cet échantillon. Conception d’un modèle d’évaluation économique des interventions cardiovasculaires en Ontario Conférencier : Dr Márcio Machado, Groupe de collaboration en évaluation technologique et économie de la santé de Toronto Coauteurs : Dre Harindra Wijeysundera, Dre Farah Farahati, William Witteman, Dre Gabrielle van der Velde, Luciano Ieraci, Ba’ Pham et Dr Murray Krahn, Groupe de collaboration en évaluation technologique et économie de la santé de Toronto Contexte : Même si la mortalité par coronaropathie diminue, celle-ci demeure la principale cause de décès au Canada. L’effet sur la population et la rentabilité de nombreuses interventions cardiovasculaires sont encore méconnus. Description du projet et objectifs : À la phase 1, l’objectif consiste à choisir un modèle informatique fonctionnel d’analyse de la rentabilité des interventions cardiovasculaires parmi les modèles répertoriés; la phase 2 a pour but d’illustrer la diminution des décès par coronaropathie grâce aux traitements médicaux et à la modification des facteurs de risque cardiovasculaires; la phase 3 est consacrée à l’évaluation de la rentabilité d’un programme de soins intermédiaires offerts à des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque en Ontario. Méthode : Nous avons choisi le modèle IMPACT validé. Le modèle incorpore des données exhaustives sur l’utilisation et l’efficacité clinique de traitements cardiovasculaires et sur les facteurs de risque dans la population adulte (de 25 ans à 85 ans) de l’Ontario. La différence entre le nombre observé et le nombre attendu de décès des suites de la coronaropathie de 1994 à 2006 a été distribuée selon les traitements et les facteurs de risque. Un groupe de personnes souffrant de coronaropathie traitées selon les soins usuels est opposé à un groupe hypothétique bénéficiant de soins intermédiaires. Les coûts et les conséquences des soins intermédiaires par rapport aux soins usuels ont été estimés. État d’avancement du projet: La phase 1 est terminée; la phase 2 est en cours (acquisition des données et analyse), et la phase 3 est en cours de conception. Corrélation entre le score de risque Framingham (SRF) et l’estimation du risque cardiovasculaire des médecins canadiens Conférencier : Bruce Beamer, AstraZeneca Canada Inc. Introduction : Dans l’évaluation de cas hypothétiques, des médecins américains ont estimé que les femmes comportent un risque cardiovasculaire moins élevé que les hommes de même profil de risque (Circulation 2005; 111 :499-510). On sait peu de chose sur la détermination du risque cardiovasculaire par les médecins canadiens. Méthode : Les données des fiches d’observation d’un échantillon de 14 982 personnes prenant un hypolipémiant, sous les soins de 431 omnipraticiens canadiens, ont été analysées afin de calculer le SRF. En fonction du SRF, les patients ont été classés dans les catégories suivantes : risque élevé (E), risque modéré (M) et risque faible (F). Puis, nous avons examiné l’évaluation du risque par les médecins, telle qu’elle paraît sur la fiche d’observation, des patients regroupés dans la catégorie E selon le SRF. Résultats : Dans l’échantillon, 11 509 personnes (76,81 %) obtiennent un SRF ≥ 20 %, et elles sont classées par conséquent dans la catégorie E. Selon l’évaluation des médecins, 9 351 personnes de cette

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catégorie sont jugées comme étant à risque élevé, soit un taux de concordance de 81,25 % avec le SRF. Les médecins ont sous-estimé le risque dans 2 158 cas de la catégorie E selon le SRF : ils ont déterminé que le risque était modéré pour 1 623 personnes (14,10 %) et qu’il était faible dans 535 cas (4,65 %). Le sexe semble exercer une influence : les médecins estiment que 71,21 % des femmes de la catégorie E selon le SRF sont effectivement à risque élevé, tandis qu’ils confirment le risque élevé de 88,88 % des hommes de la catégorie E selon le SRF. Conclusion : Les médecins canadiens ont tendance à sous-estimer le risque cardiovasculaire plus chez la femme que chez l’homme, par rapport au SRF. Cette tendance pourrait avoir d’importantes répercussions cliniques et économiques. Le coût médical de la prise en charge de la maladie intestinale inflammatoire et l’impact économique de Remicade au Manitoba Conférencière : Teresa Longobardi, Université du Manitoba REMICADE® (infliximab) a fait son apparition dans les essais cliniques au Manitoba en 1999. Depuis 2006, il est d’usage autorisé dans la prise en charge des principales maladies intestinales inflammatoires (MII). Le médicament s’est révélé efficace en pratique clinique plus souvent qu’autrement. Reste à savoir s’il est justifié du point de vue économique d’engager les coûts nettement élevés de ce traitement médicamenteux. Les bases de données de l’assurance santé au Manitoba, soit les bases de données sur les médicaments, les bases de données sur les actes médicaux et les bases de données hospitalières, ont été reliées. Les cas de MII recensés en fonction d’une définition déjà validée ont été jumelés avec jusqu’à 10 témoins non atteints de MII. Après avoir regroupé les cas de MII et les témoins couverts par l’assurance santé du Manitoba dans les années 1998-1999 et 2005-2006, les auteurs ont calculé le coût supplémentaire moyen du cas de MII, par rapport aux témoins, des points de vue des dépenses en médicaments, des consultations médicales (ambulatoires et hospitalières) et des consultations chirurgicales et non chirurgicales ayant pour objet précis la MII. En appliquant une méthode linéaire généralisée, les auteurs ont estimé les facteurs influençant le coût global. La justification économique du choix de Remicade dans la prise en charge des cas les plus graves de MII est évidente, vu que les dépenses supplémentaires sont contrebalancées par les économies découlant de l’évitement d’hospitalisations, de nature chirurgicale ou autre. Il convient cependant d’examiner minutieusement le coût net de la prescription de ce médicament à d’autres patients. Les coûts des anti-TNF dans le psoriasis en situation réelle sont plus élevés que ceux de Raptiva Conférencière : Lindy Forte, VALORE Consulting Coauteur : Robert Kulik, EMD Serono Canada Inc. Introduction : Les biomédicaments dans le psoriasis sont de coût semblable quand ils sont prescrits conformément à leur posologie recommandée. Toutefois, des données cliniques et des données provenant de demandes de remboursement indiquent que les anti-TNF alpha sont prescrits à une dose supérieure à la dose recommandée dans certains cas, ce qui entraîne une hausse des coûts. Une analyse de demandes de remboursement a été effectuée afin de déterminer le coût réel des biomédicaments dans le psoriasis. Méthode : L’information sur les biomédicaments prescrits pour la première fois dans le psoriasis et ce durant une période continue de 26, de 40 ou de 52 semaines provient des demandes de remboursement adressées à Brogan Inc. Nous avons calculé le coût quotidien moyen de chacun des traitements médicamenteux en fonction du coût et de la durée de traitement indiqués sur les demandes. Le coût annuel a été projeté d’après le coût quotidien. Résultats : Le coût réel de Raptiva est du même ordre que le coût prévu; le coût réel des autres biomédicaments est de 10 % à 32 % supérieur au coût escompté.

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Coût annuel escompté** Coût annuel réel*

RAPTIVA 23 134 $ 22 727 $ - 23 756 $ HUMIRA 20 804 $ 23 887 $ ENBREL 23 563 $ 25 922 $ - 30 022 $ REMICADE 32 486 $ 36 430 $ - 42 890 $

*Dans les trois groupes; la seule information disponible sur Humira porte sur le groupe de 26 semaines. **Y compris une majoration de 8 %. Conclusion : En « situation réelle », des biomédicaments sont prescrits à une dose supérieure à la dose recommandée dans le psoriasis. Les décisions quant au remboursement de ces médicaments devraient tenir compte de la possibilité d’une augmentation de la dose. Les données probantes en tant que « catalyseurs » de l’élaboration des politiques provinciales : définir décision clinique et lit d’observation Conférencières : Brendalynn Ens et Lesley Dunfield, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Coauteurs : Patrick O’Byrne et Susan Lyons, Santé Saskatchewan Des représentants du Comité mixte des services de santé de courte durée et d’urgence de Santé Saskatchewan ont cerné deux sujets prioritaires : la variation dans l’offre de services et la volonté de la province de clarifier l’utilité des unités de décision clinique et des lits d’observation dans les établissements de soins de courte durée de la province. Les membres des 12 régions sanitaires de la Saskatchewan ont souligné la nécessité d’établir des orientations politiques uniformes, éclairées par des données probantes, et le désir d’encadrer la gestion des unités de décision clinique et des lits d’observation. Le Service d’information sur les technologies de la santé de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) a répondu à cette demande en offrant à titre d’assise à l’élaboration des politiques un résumé stratégique et opportun d’une analyse documentaire sur le sujet. La communication affichée mettra en relief les résultats du rapport du SITS et examinera l’utilité pratique des données probantes transmises aux intervenants provinciaux. Au chapitre des principaux résultats initiaux (et imprévus), citons un dialogue provincial afin de mieux connaître la variation régionale dans l’offre de services ainsi que la nécessité bien précise de clarifier la définition des lits des trois niveaux dans la province. L’écart entre la médecine factuelle, la réglementation fédérale sur les médicaments et la pratique clinique : l’initiative d’une autorité sanitaire de la Colombie-Britannique Conférencière : Angela Lo, Régie des services de santé de la côte de Vancouver Coauteur : Dr Doson Chua, Hôpital St. Paul La Régie des services de santé de la côte de Vancouver a mis en œuvre une politique d’équivalence thérapeutique des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA), de sorte que la liste des médicaments assurés ne contient que le trandolopril dans cette classe de médicaments. Toutefois, dans la conversion des autres IECA au trandolopril, l’établissement de l’équivalence des doses aboutit parfois à une dose de trandolopril supérieure à 4 mg par jour, la dose maximale recommandée par Santé Canada. Devant ce dilemme, la Régie a étudié méthodiquement les données probantes sur la conversion d’un médicament à un autre sur la base de l’équivalence thérapeutique et les publications sur la dose maximale efficace et sûre du trandolopril, et a demandé de l’information supplémentaire aux fabricants canadien et américain du trandolopril. L’interchangeabilité des IECA se justifie sur la foi de plusieurs essais cliniques qui ont fait date; elle repose donc sur un solide fondement probant. Aucune information publiée n’aborde le sujet d’une dose de trandolopril supérieure à 4 mg par jour, mais la monographie

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américaine mentionne des données inédites du fabricant à l’appui de la dose de 8 mg par jour. D’ailleurs, la Food and Drug Agency aux États-Unis recommande la dose maximale de 8 mg par jour. Il appert que l’écart entre la dose maximale autorisée au Canada et celle qui a cours aux États-Unis tiendrait à la réglementation particulière de chacun des pays. La Régie a donc adopté la dose maximale de 8 mg par jour pour les besoins de sa politique d’équivalence thérapeutique des IECA. Grâce à son initiative en vue de résoudre ce dilemme, la Régie des services de santé de la côte de Vancouver a contribué à combler l’écart entre la médecine factuelle, la réglementation fédérale sur les médicaments et la pratique clinique. L’effet du dépistage du cancer sur la détection des cancers : données probantes sur la situation au Canada et aux États-Unis Conférencier : Erin Strumpf, Université McGill Coauteur : Srikanth Kadiyala, Université de Washington Notre étude observationnelle a pour but de cerner l’observance des lignes directrices sur le dépistage du cancer aux États-Unis et au Canada, l’impact du dépistage sur la détection des cancers ainsi que les coûts et les avantages du dépistage dans diverses populations. Plus précisément, nous avons estimé l’observance des lignes directrices d’après l’écart de taux de dépistage selon l’âge dans les groupes d’âge juste en deçà et au-dessus des âges pour lesquels les lignes directrices cliniques recommandent d’amorcer le dépistage. En vertu d’une technique de régression discontinue, nous avons estimé l’effet du dépistage sur la détection des cancers, en tirant parti des augmentations discrètes des taux de dépistage aux âges du début du dépistage. Selon les taux de dépistage en fonction de l’âge, le dépistage des cancers du sein, colorectal et de la prostate aux États-Unis a augmenté respectivement de 33 %, de 5 % et de 25 % aux âges de dépistage recommandé selon les lignes directrices, en tenant compte des tendances en fonction de l’âge et d’autres covariables, alors que le taux de mammographie à l’âge de 50 ans a grimpé de 23 % au Canada. Il n’y a pas de changement discret de taux de dépistage du cancer colorectal à 50 ans au Canada. Les résultats préliminaires de l’analyse de régression discontinue indiquent que le dépistage des cancers du sein et colorectal aux États-Unis exerce un effet considérable sur la détection de ces cancers, mais que le dépistage du cancer de la prostate n’a pas d’impact perceptible sur la détection de ce cancer dans la population en général. Nous nous attendons à ce que le dépistage du cancer du sein au Canada influence grandement le taux de détection de ce cancer au pays. Élaboration de lignes directrices sur l'essai clinique « N of 1 » Conférencière : Margaret Sampson, Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario Coauteurs : Dr Nick Barrowman, Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario, Larissa Shamseer et Dre Sunita Vohra, Programme CARE, Université de l’Alberta, et Dr David Moher, Groupe de recherche Chalmers Contexte : L’essai clinique de structure « N of 1 » permet d’obtenir de l’information thérapeutique selon les règles méthodologiques de l’ECR (mécanisme d’insu, randomisation et témoins) tout en évitant les désavantages de l'essai clinique de grande envergure, notamment les problèmes de recrutement, les frais et le fait qu’ils ne sont pas jugés acceptables par d’autres fournisseurs. La documentation fait état de nombreux protocoles et techniques statistiques de la structure « N of 1 », sans que l’on sache encore le mode optimal de conduite, d’analyse et de compte rendu de l’essai clinique N of 1. Un mode de présentation uniforme des essais cliniques N of 1 ― telles les normes Consolidated Standards of Reporting Trials (CONSORT) applicables aux comptes rendus d’ECR — améliorerait la qualité et l’uniformité des comptes rendus d’essai de ce type.

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Objectifs : 1) Étudier méthodiquement les protocoles N of 1, les techniques d’analyse statistique de l’essai clinique N of 1 et les méthodes de regroupement des données d’une série d’essais cliniques de type N of 1 ; 2) concevoir des normes CONSORT applicables à l'essai clinique N of 1. Méthode : Trois études méthodiques sur les méthodes, les techniques analytiques et la méta-analyse dans l’essai clinique N of 1 sont en voie de se terminer; elles seront suivies de l’élaboration de lignes directrices préliminaires qui seront peaufinées en vertu de la méthode Delphi modifiée et dans une rencontre en personne afin d’établir un consensus définitif. Importance : L’essai clinique N of 1 favorise les décisions thérapeutiques fondées sur des données probantes de sorte que les familles, les fournisseurs de services de santé et les décideurs sont en mesure de faire des choix éclairés. Les normes CONSORT faciliteront l’évaluation critique et l’interprétation des résultats des essais cliniques N of 1 en améliorant la qualité du compte rendu de l’essai de ce type. Élaboration de directives sur les demandes faisant état de la prescription d’un opiacé à WorkSafeBC Conférenciers : Dre Celina Dunn et Dr Peter Rothfels, WorkSafeBC Coauteurs : Dr Craig Martin, Dr Tim Dundas, Thuy Nguyen et Dr Kukuh Noertjojo, WorkSafeBC Contexte : Les opiacés sont les analgésiques les plus puissants qui soient. Bien que leur efficacité clinique dans la maîtrise de la douleur intense aiguë, chirurgicale ou cancéreuse ait été établie, leur emploi dans la prise en charge de la douleur chronique non cancéreuse (DCNC) est toujours controversé. Cette controverse qui perdure ne porte pas seulement sur la question de l’efficacité clinique des opiacés, mais également sur les sujets de leurs effets indésirables, du risque de tolérance physique (y compris d’accoutumance), sans compter l’appréhension des prescripteurs à la perspective de la désapprobation des organismes de réglementation. Dans le milieu de la santé et de la sécurité au travail, des études démontrent que la prescription d’opiacé en tant que mesure initiale allonge la période d’incapacité, tandis que des lignes directrices de pratique clinique proposent l’analgésie par des opiacés en tant qu’option dans le traitement symptomatique de la lombalgie aiguë, par exemple. WorkSafeBC, qui se plie au Rehabilitation Services and Claims Manual, est tenu de rembourser les opiacés même après la période aiguë de la blessure. Objectifs : élaborer des directives fondées sur des données probantes quant aux demandes mentionnant la

prescription d’un opiacé; concevoir un mode de diffusion, interne et externe, des directives; établir un mode d’évaluation des demandes mentionnant la prescription d’un opiacé.

Résultats : Nous présentons les résultats suivants : d’études méthodiques sur l’efficacité clinique et les effets indésirables des opiacés dans la prise en

charge de la DCNC; de l’élaboration et de la diffusion des directives sur les opiacés; les premières données sur l’effet des directives.

Essai clinique comparatif et randomisé sur la qualité de vie associée à la santé d’enfants diabétiques utilisateurs d’une pompe à insuline Conférencière : Krystie Robinson-Vincent, Université de Toronto Coauteure : Dre Ellen Hodnett, Université de Toronto Contexte : Le strict contrôle métabolique dans le diabète de type 1 retarde l’apparition des complications à long terme, mais augmente le risque d’hypoglycémie marquée, qui elle altère la qualité de vie associée à la santé (QVAS). Les systèmes de surveillance continue de la glycémie (SSCG) offrent de l'information précieuse sur la glycémie, impossible à obtenir par l’autosurveillance de la glycémie (ASG). Objectif : Comparer l’effet d’un SSCG et celui de l’ASG sur la QVAS d’enfants atteints de diabète de type 1 traités par de l’insuline en administration sous-cutanée continue.

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Structure de l'essai et méthode : Il s’agit d’un essai clinique comparatif et randomisé mené auprès d’enfants d’une clinique de diabète pédiatrique de la grande région de Toronto. Après avoir obtenu le consentement ou l’assentiment des enfants admissibles, ceux-ci seront soumis à l’évaluation de référence de (1) la QVAS; (2) les répercussions de la maladie; (3) le contrôle métabolique. Puis, les enfants seront randomisés dans les groupes suivants : (1) le groupe expérimental; (2) le groupe témoin; le contrôle métabolique sera évalué après trois mois et après six mois, tandis que la QVAS et les répercussions de la maladie seront déterminées après six mois. Résultats : Les enfants chez qui le contrôle métabolique s’améliore grâce au SSCG jouiraient d’une meilleure QVAS que les autres, ce qui contribuerait à diminuer les répercussions de la maladie sur le système de santé. Les avantages et les désavantages potentiels du SSCG quand l’insuline est administrée par perfusion sous-cutanée continue, dans le cadre de la pratique fondée sur des données probantes, seront présentés aux professionnels de la santé. Estimation des coûts médicaux directs dans la population des personnes diabétiques atteintes d’hépatite C de stade terminal Conférencier : Dr Wendong Chen, THETA Coauteurs : Brandon Zagorski, Institut de recherche en services de santé, Dr Mel Krajden, Centre de lutte contre la maladie de la Colombie-Britannique, Dre Jenny Heathcote, Hôpital Toronto Western, et Dr Murray Krahn, THETA But : Étudier l’impact du diabète sur les coûts médicaux directs dans l’hépatite C de stade terminal. Méthode : Les cas ont été extraits de la base de données du laboratoire du Centre de lutte contre la maladie de la Colombie-Britannique, dans la période de 1997 à 2004. Les personnes diabétiques ont été identifiées d’après les codes 250 de la 9e édition du Manuel de la classification statistique internationale des maladies, traumatismes et causes de décès (CIM) et E10-E14 de la 10e édition du CIM. Les coûts médicaux directs, issus de bases de données administratives de la province, ont trait aux services médicaux, aux services offerts aux personnes hospitalisées, aux services de laboratoire externes, aux consultations externes, à la chirurgie de jour et aux médicaments d’ordonnances délivrés dans la collectivité. Les coûts sont exprimés en dollars canadiens de 2006. Résultats : Les coûts médicaux directs moyens des 100 jours-patients à la phase terminale de la maladie (n=1 283) s’élèvent à 3 056 $. Les coûts médicaux directs moyens des 100 jours-patients à l’agonie (n=1 976) sont de 5 311 $. Les coûts médicaux directs des 100 jours-patients sont plus élevés pour les personnes diabétiques que pour les autres (phase terminale : 5 122 $ contre 2 876 $; P<0,001; agonie : 10 048 $ contre 5 043 $; P<0,001). L’analyse de régression multivariable tant à la phase terminale qu’à l’agonie démontre que le diabète influence à la hausse les coûts médicaux directs et ce dans une ampleur d’importance statistique (phase terminale : coefficient de 1,49; IC de 95 % de 1,16 à 1,91; P<0,001; agonie : coefficient de 1,56; IC de 95 % de 1,11 à 2,21; P=0,01). Conclusion : Au stade terminal de l’hépatite C, les coûts médicaux directs en présence de diabète sont près du double de ceux en l’absence de diabète.

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Étude de l’efficacité de la vedette-matière « étude méthodique » de la base de données EMBASE et relevé des études méthodiques dans la base de données EMBASE Conférencières : Amanda Hodgson, Charlene Argez et Carolyn Spry, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Coauteur : Brian Hutton, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé Contexte : La rubrique étude méthodique de la base de données EMBASE a vu le jour en 2003. L’équipe Hedges de l’Université McMaster a publié voilà peu un filtre d’études méthodiques adapté

à EMBASE qui n’incorpore pas cette vedette-matière, car la base de données où ces termes ont été validés a été développée en 2000.

Les spécialistes de l’information de l’ACMTS effectuent fréquemment des recherches documentaires en quête d’études méthodiques, et ils doivent valider toutes les nouvelles vedettes-matières pertinentes.

Objectifs : Recherche documentaire sur l’efficacité de la vedette-matière étude méthodique dans EMBASE. Mise à l’épreuve de la vedette-matière étude méthodique dans EMBASE comparativement aux filtres

employés actuellement par l’ACMTS ou l’équipe Hedges (Université McMaster). Méthode : Recherche documentaire dans plusieurs bases de données afin de cerner des études publiées sur

l’efficacité de la vedette-matière étude méthodique dans EMBASE. Mise à l’épreuve de la vedette-matière étude méthodique par comparaison avec les filtres de l’ACMTS

et de l’équipe Hedges. Résultats :

• La recherche documentaire n’a pas débouché sur la recension d’information sur l’efficacité de la vedette-matière étude méthodique dans EMBASE.

• Les résultats de la mise à l’épreuve d’étude méthodique dans EMBASE indiquent un fort degré de précision (44 %).

Conclusion : • L’ACMTS adoptera la vedette-matière étude méthodique dans son filtre d’études méthodiques

dans EMBASE. Notre méthode pourrait se révéler utile dans l’étude sous l’angle méthodologique des nouvelles vedettes-matières dans le but de les incorporer aux filtres de recherche déjà validés. Étude méthodique de la daptomycine afin d’optimiser son usage et d’éclairer l’élaboration de lignes directrices de pratique à Fraser Health Conférencier : Dr Aaron Tejani, Fraser Health /Therapeutics Initiative Coauteurs : Dr Ken Bassett et Dre Vijaya Musini, Therapeutics Initiative, Dr Shallen Letwin et Dre

Anisha Lakhani, Fraser Health Contexte : Fraser Health (FH) étudie la possibilité d’inscrire la daptomycine sur la liste des médicaments employés à l’hôpital. La daptomycine est un antibiotique de la classe des lipopeptides cycliques indiqué dans les infections compliquées de la peau et des tissus mous et des infections graves dues à Staphylococcus aureus. Méthode : FH entreprendra une étude méthodique qui regroupera des cliniciens experts, des gestionnaires de la liste des médicaments hospitaliers et des spécialistes de la méthodologie de La Collaboration Cochrane. L’un des cliniciens experts possédera de l’expérience dans l’application des connaissances. Le projet est soutenu par une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada. Partenariat entre décideurs et cliniciens : Les décideurs auront l’occasion de parfaire leurs connaissances sur la méthodologie de l’étude méthodique et sur son importance dans un tel processus. Les cliniciens experts et

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les décideurs encadreront la formulation des questions de recherche par les spécialistes de la méthodologie afin de veiller à ce qu’elles soient pertinentes pour FH et sur le plan clinique. Application des connaissances : L’application des connaissances se fera tout au long du projet de recherche grâce à la collaboration entre les décideurs et les chercheurs. Le plan d’application des connaissances au terme de l’étude prévoit la diffusion des résultats sur l’usage optimal de la daptomycine aux cliniciens de FH par des exposés adaptés et de la formation continue sur la pharmacothérapie (rencontre personnelle avec les prescripteurs) destinée aux médecins qui sont appelés à prescrire la daptomycine. Le projet sera décrit en entier dans une revue spécialisée approuvée par des pairs d’accès libre. Évaluations économiques éclairant les décisions de remboursement d’anticancéreux : examen critique de leur qualité et de leurs limites Conférenciers : Jean Hai Ein Yong, Action Cancer Ontario Coauteurs : Dr Jeffrey Hoch et Dr Sandjar Djalalov, Action Cancer Ontario But : Connaître les limites des évaluations économiques soumises au Joint Oncology Drug Review (groupe d’évaluation commune des médicaments anticancéreux ou JODR) afin d’éclairer les décisions sur le remboursement des anticancéreux. Méthode : Nous avons examiné les observations pharmacoéconomiques des examinateurs et les procès-verbaux des réunions du sous-comité d’évaluation commune des médicaments d’Action Cancer Ontario portant sur les présentations au groupe JODR de mars 2007 à mars 2008. Après avoir extrait les observations sur les limites des évaluations économiques, nous les avons analysées. Résultats : Les 16 évaluations examinées sont des études de modélisation. Le sous-comité estime que près de la moitié des évaluations ne sont pas utiles s’agissant d’éclairer leur recommandation quant au remboursement du médicament évalué parce qu’elles sont de qualité médiocre ou non pertinentes. La plupart de ces évaluations comportent plus d’une limite selon les procès-verbaux. Les problèmes les plus fréquents ont trait à la surestimation de l'effet bénéfique clinique et au caractère non pertinent des comparateurs. Environ 80 % des évaluations n’englobent pas suffisamment d’analyses de sensibilité pour éclairer les décisions. À titre d’exemples, la qualité médiocre tient à des erreurs de calcul, à une représentation invalide de la maladie ou à la prise en compte des données incorrecte dans la modélisation. L’absence de transparence du compte rendu est un problème fréquent. Conclusion : Il serait indiqué d’améliorer la qualité, la pertinence et le compte rendu des évaluations économiques destinées à éclairer les décisions sur le remboursement des anticancéreux. Évaluation de l’influence de l’étendue de la couverture des médicaments sur les greffés à l’Hôpital général de Toronto (projet en cours) Conférencières : Geetha Sanmugalingham, Université de Toronto, Segun Famure, University Health Network Coauteur : Dr Diego Delgado, University Health Network Contexte : À l’heure actuelle, la transplantation représente une option thérapeutique viable pour les personnes aux prises avec une insuffisance organique. Cette option s’est révélée plus économique que d’autres options disponibles dans l’insuffisance organique. En Ontario, la plupart des patients font appel au programme des médicaments Trillium ou au Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées pour rembourser le gros des frais de traitement. Cependant, les répercussions financières sur la famille du patient sont accrues du fait que les programmes ne couvrent pas tous les frais de maintien du fonctionnement optimal de l’organe transplanté. Objectifs : L’objectif global de l’étude consiste à offrir aux décideurs et aux administrateurs hospitaliers de l’information, fondée sur des données probantes, quant à la situation provinciale dans le but de modifier éventuellement la politique sur le financement des médicaments. L’étude (1) évaluera les sources de financement et les restrictions de couverture postopératoire des médicaments prescrits aux

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greffés; (2) comparera le nombre de patients selon diverses modalités de couverture des médicaments, examinera l’influence, favorable ou défavorable, de facteurs démographiques sur la source de financement des médicaments, déterminera si la couverture des médicaments exerce un effet sur l’observance thérapeutique à l’égard des immunosuppresseurs et des médicaments connexes. Nous prévoyons présenter un schéma représentatif des préoccupations réelles des patients quant au bien-être de l’organe transplanté en fonction du type d’assurance médicament auquel ils ont souscrit. Financement plafonné des anticancéreux en Ontario ― un mal nécessaire ? Conférenciers : Lyndee Yeung et Scott Gavura, Action Cancer Ontario Coauteur : Ram Iyer, Action Cancer Ontario Les anticancéreux remboursés depuis peu en Ontario le sont sous réserve d’un plafond posologique quand des données indiquent que la toxicité ou la progression de la maladie impose l’arrêt de traitement. Le principe du plafond posologique, ouvrant l’accès à de nouveaux traitements coûteux, soulève des questions quant à l'efficacité clinique et à la rentabilité de cette stratégie de limitation des coûts. Puisant les données pertinentes dans la base de données du Programme de financement des nouveaux médicaments d’Action Cancer Ontario, nous comparons les tendances d’utilisation d’anticancéreux en administration intraveineuse (IV) sans plafond posologique et leur utilisation dans les essais cliniques. Les dernières tendances en matière d’utilisation de nouveaux anticancéreux IV sous réserve d’un plafond posologique seront également examinées à des fins comparatives. Méthode : D’après les demandes de remboursement de frais de médicaments, nous cernons les nouveaux cas, inscrits du début du remboursement autorisé jusqu’à un certain moment, d’emploi des médicaments suivants : bévacizumab, bortézomib, docétaxel, oxaliplatine, pemetrexed et trastuzumab. Les écarts moyens et thérapeutiques seront déterminés et comparés aux écarts moyens et thérapeutiques publiés tirés des données probantes issues d’essais cliniques le cas échéant. Résultats et conclusion : Ils seront présentés à la session des communications affichées. Le groupe canadien de collaboration en matière de formation continue en pharmacothérapie : éclairer la pratique par des données probantes Conférencières : Debbie Bunka et Taryn Bomersback, Services de santé Alberta Coauteurs : Dr Michael Allen, Dalhousie Academic Detailing Service, Loren Reiger, RxFiles, Kyle MacNair, PrISM, et Margaret Jin, Hamilton Family Health Team Contexte : Le groupe Canadian Academic Detailing Collaboration (CADC) réunit officieusement cinq programmes et deux projets pilotes de formation continue en pharmacothérapie. La communication affichée présente le groupe CADC, ses programmes et ses partenaires. Description : Pour autant que nous sachions, le Canada est le premier pays où des programmes de formation continue en pharmacothérapie ont formé un groupe de collaboration ayant pour objectif de soutenir et de promouvoir la formation continue en pharmacothérapie à l’échelle du pays. La communication affichée présentera le groupe CADC, ses programmes et ses partenaires, les résultats de ses initiatives de collaboration et son orientation future, sans compter de l'information sur son projet de recherche canadien en cours. La communication affichée abordera, sans toutefois s’y limiter, les aspects suivants : la vision, la mission et les valeurs du groupe CADC, des sujets thérapeutiques examinés et des produits du groupe, la collaboration avec le Service canadien de prescription et d’utilisation optimales des médicaments (SCPUOM) ainsi que les résultats de ses projets. Les programmes de formation continue en pharmacothérapie au Canada sont aux prises avec les mêmes défis : la viabilité financière, le maintien de l’appui des médecins et l’évaluation du programme. Ils ont pour but commun d’offrir des services durables, exempts d’influence commerciale et applicables dans la prestation des services de santé. Au moment où de nouveaux programmes de formation continue en pharmacothérapie font leur apparition au Canada et à l’étranger, le groupe CADC pourrait servir de modèle d’initiative de collaboration dans ce domaine.

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L’hormonothérapie substitutive : analyse des demandes de remboursement au sujet des femmes âgées dans la période de 2000 à 2007 Conférencier : Mike Gaucher, Institut canadien d’information sur la santé Coauteur : Jordan Hunt, Institut canadien d’information sur la santé L’hormonothérapie substitutive, composée d’œstrogène exclusivement ou d’œstrogène et de progestérone, est une option de prise en charge des symptômes ménopausiques depuis les années 1970. La publication en 2002 de l’étude Women’s Health Initiative (WHI), qui conclut que les risques de l’hormonothérapie substitutive l’emportent nettement sur ses avantages, a entraîné dans son sillage une baisse notable de l’hormonothérapie substitutive. Les données analysées proviennent du Système national d’information sur l’utilisation des médicaments prescrits (SNIUMP) et elles ont trait aux demandes de remboursement au sujet des femmes âgées présentées dans la période allant de 2001-2002 à 2006-2007 aux régimes d’assurance médicaments de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. L’analyse avait pour objectif de déceler les tendances dans l’hormonothérapie substitutive et de déterminer l’influence des nouvelles données probantes sur la prescription de l’hormonothérapie substitutive. Le taux d’hormonothérapie substitutive dans la population en question dans ces cinq provinces a chuté à 5,2 % en 2006-2007 alors qu’il était de 13,9 % en 2001-2002. La baisse de l’hormonothérapie substitutive composée d’œstrogène et de progestérone (24,9 % par an) est plus grande que la diminution de l’hormonothérapie substitutive contenant de l’œstrogène seulement (14,7 % par an). Le régime thérapeutique de la majorité des femmes soumises à l’hormonothérapie substitutive à la fin de la période à l’étude ne renfermait que de l’œstrogène, et à une dose basse pour le tiers d’entre elles. L’impact d’un processus pilote de communication des divergences, détectées par l’ordinateur, dans l’administration des médicaments aux unités de médecine et de chirurgie Conférencière : Praveena Dixit, Hôpital St. Joseph Coauteurs : Carolyn Gosse et Huh Huh, Hôpital St. Joseph L’Hôpital St. Joseph s’est doté d’un registre informatique d’administration des médicaments (Cmars). Les soins infirmiers et le service de pharmacie ne s’entendent pas sur le compte rendu des divergences (variation) dans l’administration des médicaments. C’est pourquoi l’hôpital a mis à l’essai un nouveau processus de communication des divergences détectées par Cmars aux unités de médecine générale (UMG), de médecine thoracique (UMT), de médecine de la tête et du cou (UMTC) et de préparation à la sortie (UPS). L’étude a pour objectif de déterminer si les processus antérieur et nouveau exercent un effet différent sur les patients de ces unités. L’étude consiste en l’examen rétrospectif des dossiers de 36 patients. Les paramètres évalués sont le compte rendu des divergences, l’exactitude de Cmars et les erreurs dans l’administration des médicaments. Des tendances indiquent que les processus antérieur et nouveau sont plus fructueux avant tout à l’UMG, qu’aux UMT, UMTC et UPS. Dans l’ensemble, le compte rendu des divergences s’est amélioré et les erreurs dans l’administration des médicaments ont diminué; le processus Cmars antérieur est moins exact que le nouveau. Toutefois, en faisant abstraction du groupe de l’analyse, il n’y a pas de différences remarquables entre les groupes avant la mise à l’essai et après celle-ci (P>0,05). Les divergences observées dans le groupe avant la mise à l’essai ont trait à des médicaments non enregistrés dans le système, des médicaments cessés à tort, ou à la voie ou à la fréquence d’administration entre autres. Les divergences les plus fréquentes dans le groupe de la mise à l’essai relèvent de la dose, du schéma posologique ou de l’inutilité du médicament. L’étude pilote initiale ne constate pas de différences notables entre le processus de communication des divergences antérieur et le nouveau processus.

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L’impact de lignes directrices quant au financement sur l’adoption d’anticancéreux indiqués dans le cancer colorectal métastatique en Ontario Conférenciers : Lyndee Yeung et Scott Gavura, Action Cancer Ontario Coauteur : Ram Iyer, Action Cancer Ontario Introduction : Des études démontrent que l’oxaliplatine et l’irinotécan sont d’efficacité équivalente dans le traitement du cancer colorectal métastatique (CCRm), que les deux médicaments augmentent la survie globale. En juillet 2007, l’oxaliplatine a fait son apparition sur la liste des médicaments du New Drug Funding Program (NDFP) en tant que solution de rechange à l’irinotécan dans le traitement de première ou de deuxième intention du CCRm. Depuis juillet 2008, le bévacizumab est remboursé dans le traitement de première intention du CCRm en association avec l’irinotécan. Les demandes de remboursement présentées au NDFP ont été étudiées pour déterminer l’influence des lignes directrices en matière de financement sur l’adoption des médicaments de première intention dans le CCRm. Méthode : Les données sur le traitement du CCRm dans la période de juillet 2007 à juin 2008 et de juillet 2008 à octobre 2008 ont été puisées dans la base de données du NDFP. Les données sur l’utilisation ont été réparties selon la région. Résultats : Avant le financement du bévacizumab, le choix du médicament de première intention s’est porté sur l’irinotécan ou sur l’oxaliplatine dans une proportion égale pour ainsi dire (48 % contre 52 %). À souligner cependant une grande variation régionale à ce chapitre, allant de 24 % pour l’irinotécan comparativement à 76 % pour l’oxaliplatine à 94 % en faveur de l’irinotécan contre 6 % en faveur de l’oxaliplatine. Une fois le bévacizumab disponible, l’adoption de l’irinotécan prend le dessus (80 % contre 20 % pour l’oxaliplatine). Toutes les régions sauf une ont opté pour l’irinotécan comme médicament de première intention dans le traitement du CCRm. Conclusion : Les lignes directrices en matière de financement ont influencé le choix des médicaments de première intention dans le traitement du CCRm et réduit au minimum la variation régionale à ce chapitre. Implantation des médicaments dans un modèle de microsimulation pour les patients atteints d’ostéoarthrite Conférencier : Dr Philippe Finés, Statistique Canada Coauteurs : Dr Jacek Kopec, Université de la Colombie-Britannique, Eric Sayre et Mushfiqur Rahman, Centre de recherche sur l’arthrite du Canada, William Flanagan, Statistique Canada L’ostéoarthrite (OA) est une maladie hautement prévalente et souvent invalidante. L’indice de l’état de santé 3 (HUI3) est une mesure globale de la qualité de vie reliée à la santé. Nous avons développé un modèle de microsimulation pour projeter la prévalence de l’OA au Canada. L’objectif de cette étude était de déterminer la valeur du HUI3 pour les patients souffrant d’OA à la hanche ou au genou, à chaque état, soit l’occurrence d’OA, les visites chez un chirurgien orthopédique, les chirurgies et les révisions. La valeur du HUI3 dépendait de l’état, de l’âge, du sexe et de l’indice de masse corporelle. Jusqu’à quatre médicaments utilisés en OA (acétaminophène, médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens, inhibiteurs du COX-2 et opioïdes), pouvaient être prescrits. Pour chaque médicament, la probabilité de prescription et la réduction relative de la douleur variaient selon l’âge, le sexe et la durée de séjour dans l’état considéré. L’impact réel des médicaments sur le HUI3, bien que positif, est faible car ceux-ci affectent seulement une des huit composantes du HUI3 (la douleur) et parce que des effets secondaires peuvent se produire. En fait, l’impact des médicaments est négligeable par rapport à l’occurrence de l’OA, au vieillissement et au gain de poids.

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Influence des directives de la liste des médicaments assurés sur l’utilisation des antiasthmatiques : comparaison entre trois provinces canadiennes Conférenciers : N. John Pilla et Laurie Dunn, MUMS Guidelines; Frank Martino, Université McMaster, George Dranitsaris, AUGMENTIUM Consulting, et Cory Cowan, ESI Canada Contexte : Nous avons analysé des données provinciales sur les demandes de remboursement de frais de médicaments pour déterminer l’impact des directives provinciales en matière de médicaments assurés sur l’utilisation de quatre classes d’antiasthmatiques : les corticostéroïdes en inhalation (CSI), les agonistes bêta de longue durée d’action (ABLA), la bithérapie associant un CSI et un ABLA (bithérapie) et les antagonistes des récepteurs des leucotriènes (ARL). Méthode : L’analyse rétrospective porte sur les données des demandes de remboursement d’une période de 24 mois (janvier 2006 à décembre 2007) concernant des patients âgés de moins de 55 ans recourant au régime d’assurance médicament public ou à un assureur privé en Alberta, en Ontario et au Québec quant à la « première utilisation » d’un médicament en inhalation. Les comparaisons interprovinciales et intraprovinciales sont exprimées sous la forme d’un rapport de vraisemblance (RV). Résultats : Dans le cadre du régime d’assurance médicaments de l’Ontario, la première utilisation d’un CSI (remboursement sans restrictions) est beaucoup plus probable que l’utilisation restreinte de la bithérapie, de l’ABLA ou de l’ARL (RV = 3,2; 2,6; 16,1; P< 0,001) par rapport aux régimes d’assurance médicaments privés. Par opposition, le CSI est utilisé tout aussi souvent que la bithérapie plus coûteuse dans le système public ouvert de l’Alberta (RV = 1,0; P = NS). Au Québec, qui limite l’usage de la bithérapie, le CSI (remboursement sans restrictions) est bien plus utilisé que la bithérapie (RV = 19,6; P< 0,001). Conclusion : Des directives visant à imposer des restrictions à la liste des médicaments assurés conformément aux lignes directrices sur la prise en charge de l’asthme sont à l’évidence efficaces s’agissant de promouvoir l’utilisation optimale des médicaments et de limiter les dépenses. Les décideurs auraient intérêt à revoir les principes de remboursement des médicaments dans l’optique d’optimiser l’utilisation fondée sur des données probantes. Intervention de formation continue en pharmacothérapie destinée aux médecins d’un hôpital communautaire : en déterminer l’influence sur la prescription des médicaments Conférencier : Dr Aaron Tejani, Fraser Health/Therapeutics Initiative Coauteurs : Donna Chui, Flora Young et Dr Ed Dillon, Fraser Health Contexte : La recherche illustre que de 40 % à 60 % des ordonnances d’un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) sont inappropriées. Objectif : Déterminer l’effet d’une intervention de formation continue en pharmacothérapie (FCP) destinée aux médecins d’un hôpital communautaire au Canada, dont le but consiste à optimiser la prescription des IPP. Méthode : L’intervention de FCP comprend un exposé de 10 minutes et un aide-mémoire de poche renfermant de l’information factuelle sur l’utilisation optimale des IPP. Un pharmacien clinicien a présenté l’information aux médecins de l’hôpital. Le principal critère de jugement est la comparaison entre le pourcentage d’ordonnances inappropriées avant et le pourcentage après l’intervention de FCP. Résultats : L’intervention de FCP s’est déroulée en présence de 31 des 45 médecins de l’hôpital. La proportion des patients à qui les médecins ont prescrit un IPP de façon inappropriée avant et après l’intervention est respectivement de 53 % et de 61 %. Les auteurs observent une diminution sans portée statistique des ordonnances inappropriées remises à l’hôpital (66 % contre 57 %; P=0,311) après l'intervention de FCP. Pour ce qui est des ordonnances rédigées dans la communauté, la proportion des ordonnances d’IPP inappropriées avant et après l’intervention est respectivement de 32 % et 43 % (P=0,311).

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Conclusion : L’intervention de FCP destinée aux médecins d’un hôpital communautaire n’a pas modifié le comportement de prescription. D’autres études devront être menées pour évaluer l’efficacité de la formation continue en pharmacothérapie sur le plan du comportement de prescription à l’hôpital. Lacunes dans la présentation des résultats des essais cliniques contrôlés et randomisés comparant la mise en place d’un disque cervical artificiel et la fusion cervicale Conférenciers : Dre Monica Cepoiu, Dr Lloyd Sutherland et Dr Tom Noseworthy, Université de Calgary Objectif : Cerner les lacunes des essais cliniques contrôlés et randomisés (ECR) publiés examinés dans l’évaluation technologique sur l’efficacité théorique et l’efficacité réelle comparatives de la mise en place d’un disque cervical artificiel, ou prothèse cervicale, et de la fusion cervicale ou arthrodèse. Méthode : Santé et Bien-être Alberta a confié à notre unité d’évaluation des technologies de la santé (ETS) le mandat d’évaluer l’efficacité clinique et l’innocuité de la mise en place d’un disque cervical artificiel. Nous avons consulté plusieurs bases de données dans notre recherche documentaire sur l’efficacité théorique et l’efficacité clinique de la prothèse cervicale comparativement à la fusion cervicale. Résultats : La recherche documentaire a débouché sur le relevé de huit mentions d’ECR. Nous en avons écarté deux qui rendent compte d’un ECR déjà publié, et deux autres qui rendent compte du déroulement d’un essai multicentrique dans un seul centre. Notre étude englobe donc quatre ECR comparant l’intervention de mise en place simple d’une prothèse cervicale et l’intervention de fusion cervicale simple. Aucun de ces essais cliniques ne se conforme aux lignes directrices CONSORT, et le mode de présentation de l’information n’est pas uniforme d’un essai à un autre. De plus, la plupart de ces essais ont été conçus en tant qu’essais de non-infériorité, alors que les analyses statistiques évaluent la supériorité de la prothèse cervicale plutôt que sa non-infériorité. Nous avons tenté en vain de communiquer avec les auteurs des comptes rendus pour obtenir de l’information supplémentaire. Conclusion : Compte tenu de la complexité et du coût de l’ECR sur du matériel médical, il serait avisé de s’efforcer d’en améliorer le compte rendu des résultats et la méthodologie. Les lignes directrices sur les infections acquises dans la collectivité : 15 ans de collaboration entre les pharmaciens et les médecins de famille en vue d’optimiser l’antibiothérapie Conférencière : Laurie Dunn, PAACT Coauteurs : Dr Frank Martino, William Osler Health Centre, Dr John Jordon, Byron Family Medical Clinic, John Pilla, MUMS, et Charlene Welsh, FHT Contexte : La première édition des lignes directrices a été publiée en 1994 à la suite d’une longue consultation selon la méthode Delphi modifiée; la 5e édition vient de paraître. PAACT est un réseau éducatif canadien rassemblant des médecins de famille et des pharmaciens, qui a pour objectif de promouvoir le traitement des infections acquises dans la collectivité conformément aux lignes directrices. Objectifs : Examiner si les médecins participants sont d’avis qu’ils ont modifié leurs habitudes de prescription à la suite du programme, et dans quelle mesure le cas échéant, relever les obstacles au changement et les stratégies favorisant le changement, et évaluer les résultats cliniques. Documenter l’utilité des évaluations du programme dans la mise à jour des lignes directrices. Méthode : Le programme et les évaluations rétrospectives des ateliers tenus de 2000 à 2008 sont les sources des données. Résultats : Certains grands thèmes ressortent de l’analyse des données. Après le programme, les participants ont l’impression qu’ils prescrivent moins d’antibiotiques et qu’ils ont délaissé les antibiotiques de deuxième intention. Les techniques d’éducation du patient ont changé et les participants ont gagné en assurance sur la question de la résistance aux antibiotiques. Les obstacles entravant le changement ont été surmontés. Des aspects cliniques et de nouveaux sujets ont influencé le contenu et la forme des lignes directrices. Conclusion : Les données provenant du programme et des évaluations Mainpro-C mettent en évidence des constatations qualitatives antérieures et soulignent l’utilité des lignes directrices pour les prestataires de services de santé primaires.

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Mise en application du schéma de critères décisionnels multiples EVIDEM dans la prise de décisions sur le remboursement d’un test diagnostique Conférencières : Dre Mireille Goetghebeur et Dre Donna Rindress, BioMedCom Consultants Inc. Coauteurs : Dr Jacqui Miot et Dr Nick Anderson, Discovery Health, Dre Monika Wagner et Dre Hanane Khoury, BioMedCom Consultants Inc. Objectif : Mettre à l’essai EVIDEM, schéma d’analyse décisionnelle multivariable destiné à soutenir la prise de décision dans le secteur de la santé, mis à l’épreuve d’abord dans le contexte de la liste des médicaments assurés au Canada, dans la prise de décision au sujet d’un test diagnostique précis. Méthode : Une équipe de collaboration, comprenant un payeur du secteur privé, a été mise sur pied en Afrique du Sud. L’intervention sanitaire choisie en vue de l’application d’un schéma décisionnel à plusieurs critères tel EVIDEM est la cytologie en phase liquide (CPL) dans le dépistage du cancer du col utérin. Les données du domaine public ainsi que les données du décideur ont été collectées et synthétisées en vertu de la méthode EVIDEM afin de constituer un dossier initial aux fins d’évaluation dans le cadre d’un test bêta. Résultats : Le dossier EVIDEM sur la CPL renferme des données synthétisées sur le cancer du col de l’utérus et son épidémiologie, des données probantes cliniques sur la CPL et la cytologie classique ainsi que des lignes directrices actuelles sur le dépistage en Afrique du Sud. Les données économiques synthétisées sont celles sur les stratégies de dépistage recommandées par le payeur du secteur privé. Les données probantes cliniques disponibles sont pertinentes et valides. Cependant, les évaluations économiques publiées ne rendant compte que partiellement d’une information non globale, l’utilité de ces données est limitée. Le comité procède actuellement au test bêta. Conclusion : Le schéma EVIDEM est applicable à la sélection d’une intervention diagnostique de concert avec un payeur du secteur privé; il représente un outil pratique d’aide à la décision et d’accès structuré aux données probantes. Le nouveau visage du VIH : traitement cosmétique de la lipoatrophie faciale associée au VIH Conférenciers : Sirianong Peyasantiwong, Amy Hsu, Lisa Masucci et Deborah Samek, Université de Toronto Des études révèlent que la lipoatrophie faciale est un effet indésirable extrêmement pénible du traitement antirétroviral hautement actif (HAART) de l’infection par le VIH qui, dans bien des cas, altère la qualité de vie et la fidélité au traitement médicamenteux. Pour pallier les répercussions socioéconomiques de cette affection, les évaluations technologiques d’options de prise en charge de la lipoatrophie faciale devraient pouvoir distinguer l’efficacité théorique du produit évalué de l’efficacité clinique réelle du traitement, en particulier quand les résultats cliniques à long terme sont inconnus. En vertu de l’analyse coût-efficacité, l’étude examine deux technologies de la santé (Bio-Alcamid et Sculptra) dans la prise en charge de la lipoatrophie faciale liée au traitement de l’infection par le VIH. Bien que les données cliniques disponibles mettent en évidence une amélioration du bien-être physique et psychosocial à brève échéance, les effets et les coûts à long terme sont encore inconnus. Notre modélisation analytique décisionnelle adoptant la perspective sociétale constate que Bio-Alcamid est moins coûteux (en moyenne 12 000 $CAN) que l’autre technologie durant l’espérance de vie estimative de 28 ans des personnes atteintes de lipoatrophie faciale. Le choix de Bio-Alcamid, même s’il est aussi efficace et moins coûteux que l’autre option, doit se faire à la lumière du risque de complications accru que comporte cette nouvelle technologie, ce qui pourrait se traduire par une efficacité clinique moindre à long terme. L’étude souligne l’importance de prendre en considération les limites de la prise de décision fondée sur des données probantes et celles de la perspective sociétale dans la distinction entre l’efficacité théorique et l’efficacité clinique réelle dans l’élaboration des lignes directrices sur l’adoption des nouvelles technologies.

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Opinion des médecins sur des aides à la décision en matière d’antibiothérapie et analyse rétrospective de l’utilisation des antibiotiques Conférencière : Anne Fortin, Conseil du médicament Coauteurs : Dre Claudine Laurier et Dr Régis Blais, Université de Montréal En 2005, le Conseil du médicament a publié des guides cliniques destinés à encadrer la détermination de la prise en charge des infections acquises dans la collectivité. L’organisme les a adressés à des intervenants par la poste et a affiché les versions PDF et PDA sur son site Web. En 2007, il a sondé les médecins pour savoir ce qu’ils en pensaient. Il a de plus examiné rétrospectivement l’utilisation des antibiotiques au Québec et dans d’autres provinces. Méthode : Collecte de données statistiques du site Web sur la distribution des guides. Transmission du sondage à 5 622 médecins par la poste ou par voie électronique. Analyse de l’usage des antibiotiques au Canada reposant sur des données d’IMS Health.

Constatations : En décembre 2007, 30 000 exemplaires sur papier avaient été distribués et 193 500 téléchargements

avaient été effectués du site Web. 750 médecins ont répondu au sondage; voici ce qu’ils disent :

73,5 % (n= 551) se rappellent avoir vu ou reçu les guides ; 90 % (n= 495) ont pris connaissance d’au moins un guide ; 96,8 % (n= 476) les estiment utiles ; 90 % (n= 445) en ont conservé au moins un.

(3) L’utilisation des antibiotiques diminue au Québec depuis 2005, tandis que la situation à ce chapitre demeure stable ailleurs au Canada.

Conclusion : Les guides cliniques ont été bien accueillis et utilisés par la majorité des répondants; ils ont sans doute contribué à la diminution de l’usage des antibiotiques au Québec. Optimiser la prophylaxie de la thromboembolie veineuse (TEV) à la suite de l’arthroplastie totale de la hanche ou du genou : étude rétrospective d’une base de données Conférencière : Heather McDonald, Bayer Inc. Coauteurs : Dr Bijan Borah, i3Innovus, Dr Mark Crowther, St. Joseph’s Healthcare, Dr Phil Wells, Université de Toronto, et Dre Rita Selby, Institut de recherche en santé d’Ottawa Contexte : En raison du risque élevé de thromboembolie veineuse (TEV) à la suite de l’arthroplastie totale de la hanche (ATH) ou du genou (ATG), les lignes directrices de pratique clinique recommandent la prophylaxie à l’aide d’un anticoagulant. Toutefois, l’effet de la conformité à ces lignes directrices est incertain. Pour éclaircir cette question, une analyse rétrospective d’une base de données a été entreprise. Méthode : La base de données sur le remboursement des médicaments d’un imposant régime d’assurance santé américain a été reliée avec la base de données Premier qui renferme de l’information sur l’utilisation des médicaments dans les hôpitaux. Les patients ont été classés dans deux catégories : ceux ayant bénéficié de la prophylaxie selon les lignes directrices et les autres en vertu d’un système de classification établi selon les lignes directrices. Le nombre de thromboembolie veineuses profondes (TEVP) et d’embolies pulmonaires (EP) dans les deux catégories a été consigné. Résultats : L’examen de ces bases de données a permis de recenser 3 497 patients, dont 1 395 ont bénéficié de la prophylaxie à l’aide d’un anticoagulant. La proportion des patients de la catégorie de la prophylaxie et de l’autre catégorie ayant subi une TEVP est respectivement de 2,01 % et de 3,76 % (P=0,003), et ayant subi une EP, respectivement de 0,14 % et de 1,19 % (P=0,001); il en ressort que les patients qui n’ont pas été soumis à la prophylaxie couraient un risque plus élevé de près du double de subir une TEVP et d’un facteur de 8,5 de subir une EP. Conclusion : L’étude illustre l’effet de l’optimisation de la prophylaxie de la TEV sur l’état de santé des patients, indiquant que le respect des lignes directrices de pratique clinique se traduit par une réduction statistiquement significative de la TEV.

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Partage des coûts et caractère opportun des décisions sur le contenu de la liste des médicaments assurés dans la région de l’Atlantique Conférencière : Andrea Scobie, Université Dalhousie Coauteur : Dr Neil MacKinnon, Université Dalhousie Introduction : Les objectifs de l’étude consistent à examiner la rapidité d’adoption des recommandations du Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM) par les régimes d’assurance médicaments publics des provinces de l’Atlantique et à déterminer le degré de changement de la proportion des coûts assumés par les secteurs public et privé, plus précisément par Medavie Blue Cross, l’un des principaux fournisseurs d’avantages de soins de santé. Méthode : Examen de données tirées de la liste des médicaments assurés dans les provinces de l’Atlantique et des analyses de l’utilisation d’un fournisseur d’assurance médicaments privé de la région de l’Atlantique. Résultats : La période moyenne de la délivrance de l'avis de conformité à l’inscription du médicament sur la liste des médicaments assurés d’une province de l’Atlantique est de 86,8 semaines (� = 16,1). La durée du processus d’examen du PCEM est passée de 20,6 semaines à 26,8 semaines dans les trois dernières années. Le partage des coûts entre le secteur public et le secteur privé n’a pas vraiment changé. Discussion : L’étude illustre que le délai d’adoption des recommandations du PCEM a des répercussions financières tant pour le régime d’avantages sociaux parrainé par l'employeur que pour les malades de la région de l’Atlantique; cependant, ces répercussions sont minimes. Conclusion : Dans le but d’optimiser son efficience, le PCEM doit faire en sorte de jouir de l’appui de toutes les provinces et de véritablement promouvoir la présentation en temps opportun de la demande d’examen du médicament et l’adoption des recommandations. La pompe à perfusion et les concentrations multiples : soupeser les risques afin de créer une bibliothèque des médicaments sécuritaire Conférenciers : George Dunbar et Susan Chisholm, Services de santé Alberta Coauteure : Jennifer Giesbrecht, Services de santé Alberta L’administration des médicaments par une pompe à perfusion a entraîné de nombreux effets indésirables, sans compter le décès dans certains cas. Des percées technologiques et des pratiques plus sûres, dont l’uniformisation des concentrations, ont contribué à abaisser ces risques. Toutefois, quand les possibilités technologiques ne correspondent pas aux besoins des utilisateurs, les opérateurs n’ont d’autre choix que de cerner des solutions de rechange pour se dérober aux mécanismes de sécurité. Les professionnels de la santé œuvrant aux soins intensifs de la région sanitaire de Calgary ont exprimé le désir d’obtenir une concentration plus élevée ou le double de la concentration de certains médicaments administrés par une pompe à perfusion. Ces concentrations ne sont pas offertes dans la bibliothèque des médicaments du système de perfusion afin de réduire les erreurs auxquelles peuvent donner lieu de multiples concentrations, de sorte que le professionnel de la santé devait régler la perfusion de grande concentration d’un médicament sans bénéficier des avantages de la fonction de déterminations des limites inférieure et supérieure sécuritaires de la dose du médicament. Le groupe d’étude formé a eu pour tâche d’intégrer la perfusion des médicaments en double concentration dans le logiciel d’administration sécuritaire de la pompe à perfusion ou la bibliothèque des médicaments. En tenant compte des fonctionnalités de la pompe et de facteurs humains, trois options ont été mises à l’essai auprès d’utilisateurs. Le groupe a formulé des recommandations d’étiquetage finales, et les modalités de prescription de perfusion de médicaments en concentration élevée ont été modifiées en conséquence.

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La recherche sur l’innocuité et l'efficacité des médicaments dans le monde réel : cheval de bataille du Comité consultatif canadien d’expertise sur les médicaments Conférencière : Kim McDonald-Taylor, Wyatt Health Management Coauteur : George Wyatt, Wyatt Health Management La recherche sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments dans le monde réel en est à ses premiers balbutiements au Canada. Cette recherche éclairerait mieux la prise de décisions des bailleurs de fonds. En fait, elle améliorerait l’optimisation de l’emploi des médicaments et la précision des décisions quant au remboursement des médicaments, et elle accroîtrait le rapport qualité-prix des décisions. La conférencière illustrera l’utilité pratique d’un outil d’aide à la décision. Elle examinera également plusieurs recommandations du CCCEM où celui-ci souligne la nécessité d’effectuer de la recherche dans le monde réel et elle précisera dans quelle mesure l’outil pratique correspond aux besoins de plusieurs intervenants, notamment les payeurs. Au terme de la session, les personnes présentes auront saisi l’importance de la recherche sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments dans le monde réel et l’utilité de l’outil pratique pour les payeurs. Rentabilité de l’IRM dans le dépistage du cancer du sein chez les porteuses du gène BRCA 1 ou 2 muté et d’autres femmes à risque héréditaire élevé Conférencière : Reka Pataky, Agence de cancérologie de la Colombie-Britannique Coauteurs : Dr Stuart Peacock et Lindsay Hedden, Agence de cancérologie de la Colombie-Britannique Dans le cadre d’une étude ayant pour objectif de fonder l’établissement des priorités à l’Agence de cancérologie de la Colombie-Britannique sur des données probantes, nous avons examiné la rentabilité de méthodes de dépistage du cancer du sein dans des groupes de femmes à risque héréditaire élevé par la modélisation. L’Agence offre le dépistage annuel par l’IRM aux porteuses du gène BRCA 1 ou 2 muté, en plus de la mammographie annuelle à toutes les femmes présentant un risque héréditaire élevé. Encadrés par un groupe d’experts conseils formé de cliniciens et de décideurs, nous avons construit un modèle Markov afin de déterminer le coût de l’année de vie pondérée par la qualité des modes de dépistage actuels, ainsi que les coûts et les avantages potentiels de l’expansion du dépistage par l’IRM aux femmes à risque élevé sans mutations de BRCA 1 ou 2 confirmées. Les coûts sont pris en compte dans la perspective du système de santé de la province. Les cœfficients d’utilité des états de santé sont tirés de la documentation. Nous avons calculé les taux de probabilité de transition d’un état à un autre en fonction de données connexes des bases de données administratives de l’Agence de cancérologie. Lorsque nécessaire, nous nous sommes inspirés de valeurs provenant de la documentation. L’étude est en cours, et les résultats sur la rentabilité ne sont pas encore connus. Nous prévoyons que les résultats de l’étude seront particulièrement utiles aux décideurs de l'administration publique et à d’autres agences de cancérologie du pays. La rentabilité d’une analyse sanguine dans le dépistage du cancer colorectal Conférencier : Dr Warren Chin, ILEX Consulting Inc. Coauteure : Stephanie Andrew, GeneNews Corporation But : Le cancer colorectal (CCR) est la deuxième cause de mortalité par cancer au Canada. Bien que le dépistage à intervalles réguliers par la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) puisse abaisser la mortalité par CCR, les patients n’aiment pas vraiment ce test. Technologie d’origine canadienne, ColonSentryMC est la première épreuve sanguine destinée au dépistage du CCR. Une première analyse coût-efficacité détermine la place de ColonSentry dans le dépistage du CCR. Auditoire cible : Représentants du système de santé public et payeurs du secteur privé. Méthode : Dans le cadre d’une modélisation analytique décisionnelle, nous comparons l’absence de dépistage à un cycle de dépistage par la RSOS ou ColonSentry dans un groupe âgé de 50 ans ou plus présentant un risque moyen. Le taux de détection du CCR de la RSOS et de ColonSentry est tiré de sources d’information scientifique. Le coût du CCR pour le système de santé provient d’une modélisation

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de Statistique Canada. Les sources d’information des coûts pour les payeurs du secteur privé sont l’Université de Toronto et Manuvie. Résultats : ColonSentry détecte le plus grand nombre de cas de CCR au stade précoce, sauve des vies et diminue les coûts reliés au CCR de stade terminal. Dans la perspective du système de santé, ColonSentry est rentable par rapport à l’absence de dépistage (41 227 $ la QALY) et à la RSOS (47 699 $ la QALY). Du point de vue des payeurs du secteur privé, ColonSentry sauve un plus grand nombre de vies et coûte moins cher que la RSOS (-40 124 $ la QALY) ou que l'absence de dépistage (-34 726 $ la QALY). Dans la perspective sociétale, ColonSentry est également la stratégie dominante. Conclusion : L’évaluation économique démontre que ColonSentry peut être rentable dans le dépistage du CCR. Revue d’utilisation du cisapride dans le traitement du reflux gastro-oesophagien et des troubles de motilité gastrique en pédiatrie Conférencier : Jean-François Bussières, Hôpital Sainte-Justine Coauteurs : Alexandre Guichard, Karine Touzin, Danile Beauchamp et Dominique Lemieux, Hôpital Sainte-Justine Objectif : Décrire et évaluer l’usage du cisapride dans le traitement du reflux gastro-oesophagien et des troubles de motilité gastrique en pédiatrie. Plan et méthodologie : Étude rétrospective visant à décrire la population pédiatrique recevant du cisapride, définir le profil pharmacologique des patients, identifier les tests diagnostiques utilisés et évaluer la présence d’un suivi cardiologique. Résultats : La revue inclut les 50 derniers patients ayant reçu une ordonnance de cisapride avant le 2008-07-17. La médiane d’âge des patients est de 7 mois [<1mois-16 ans]. Les principales indications associées à l’initiation du cisapride sont le reflux gastro-oesophagien (88 %), les problèmes respiratoires (62 %), le non gain ou le mauvais gain pondéral (48 %) et les dysmotilités oesophagiennes ou intestinales (38 %). L’étude démontre que le principal médicament prescrit en première ligne de traitement est la ranitidine (58 %). Les résultats révèlent une conformité globale de 92 % et de 84 % en ce qui concerne respectivement la réalisation de l’ECG pré et de l’ECG post-initiation du traitement. Conclusion : Malgré son retrait du marché en juillet 2000, le cisapride conserve une place importante dans le traitement des patients réfractaires aux autres traitements, étant l’un des seuls prokinétiques ayant démontré une efficacité sur le reflux gastro-oesophagien chez les enfants de moins de 3 ans. Les services pharmaceutiques à domicile peu après le congé de l’hôpital se traduisent-ils par des économies en santé ? Conférencier : Dr Adil Virani, Fraser Health Coauteur : Dr Priti Flanagan, Fraser Health Contexte : Sachant que la documentation démontre les effets bénéfiques de services pharmaceutiques à domicile peu après le congé de l’hôpital, Fraser Health a mis sur pied un programme de gestion de la pharmacothérapie (PGP) en 2005. La première année du programme a fait l’objet d’une évaluation. Méthode : Le principal critère de jugement de l'efficacité du programme est l’utilisation médiane des ressources (en $), critère global formé des jours d’hospitalisation, des coûts des services médicaux et des coûts des médicaments. Dans le groupe des bénéficiaires du PGP, l’utilisation médiane des ressources l’année avant la mise en œuvre du programme (AVANT) a été comparée à l’utilisation médiane des ressources l’année suivant celle où ils ont participé au programme (APRÈS). En outre, ce groupe a été comparé à un groupe admissible au PGP mais qui n’en n’a pas bénéficié, toujours sous l’angle de l’utilisation médiane des ressources. La portée statistique a été déterminée selon le test de Wilcoxon pour observations appariées.

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Résultats : Le groupe soumis au PGP se compose de 402 patients, toujours en vie un an par la suite à tout le moins. Leur âge moyen est de 81,1 ans, et 255 d’entre eux (63,4 %) sont des femmes. L’utilisation médiane des ressources diminue remarquablement l’année suivant le PGP sous forme de services pharmaceutiques à domicile (11 627 $ AVANT contre 6 070 $ APRÈS; P=0,0001). L'utilisation des ressources est moindre dans le groupe qui n’a pas bénéficié du PGP que dans le groupe qui y a participé (3 329 $ contre 6 070 $). Stratégies d’application des connaissances issues de l’ETS Conférencière : Lisa Masucci, Université de Toronto Coauteure : Joanne Thanos, ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario En Ontario, le Comité consultatif sur les technologies de la santé (CCTS) et le Secrétariat médical consultatif (SMC) collaborent ensemble dans la prestation de conseils experts sur l’adoption ou le retrait des technologies de la santé, ou l’accès accru à ces technologies, au ministère de la Santé et des Soins de longue durée et au système de santé en général. Ils agissent en tant qu’intermédiaires entre les producteurs de données probantes et les responsables de politiques afin de veiller à l’application du savoir. L’étude examine la transmission du savoir, et son application subséquente, du CCTS et du SMC aux décideurs, afin d’optimiser la mise en œuvre des recommandations du CCTS. Dans le cadre d’une étude méthodique, nous examinons diverses stratégies d’application des connaissances issues d’évaluations de technologies de la santé. Puis, nous appliquons ces stratégies dans le contexte du mandat du CCTS et du SMC. Bien que les stratégies examinées aient des atouts, l’étude méthodique fait ressortir d’autres façons d’améliorer l’application des connaissances. Il s’agit notamment de faire participer des décideurs à la formulation des questions de recherche, d’adjoindre des études de cas à l’ETS et d’étudier la possibilité de faire appel à un courtier de connaissances ou de diffuser les résultats par des fils RSS, selon l’auditoire cible. Taxonomie des politiques pharmaceutiques : structurer la recherche de politiques efficaces Conférenciers : Dre Carolyn Green et Dr Stan Bardal, Université de Victoria Coauteur : Dr Malcolm Maclure, Université de la Colombie-Britannique Justification : A vu de la hausse fulgurante des coûts, de nouvelles politiques pharmaceutiques sont nécessaires. Contexte : La recherche appliquée sur les politiques en matière de produits pharmaceutiques, fondées sur des données probantes, peut exercer une influence positive sur la santé de la population et sur l’utilisation des ressources sanitaires, au pays comme à l’étranger. Des études méthodiques Cochrane sur des politiques ayant trait aux produits pharmaceutiques sont en cours afin d’éclairer la prise de décision et d’orienter la recherche future. Objectif : Les études offriront aux responsables de politiques, aux bailleurs de fonds, aux chercheurs et aux consommateurs les données probantes les plus concluantes quant à l’effet des politiques pharmaceutiques sur l’usage rationnel (approprié et efficient) des médicaments. Méthode : Une taxonomie comportant 12 catégories, coordonnée par le groupe satellite norvégien du Groupe Cochrane sur les pratiques efficaces et l’organisation des soins (EPOC) d’Ottawa, constitue la structure des études méthodiques. Résultats : Trois études sont terminées : les incitatifs financiers à la prescription, les prix et l’acquisition, les quotes-parts et les plafonds; six études sont encore en cours : les restrictions au remboursement, les incitatifs non financiers à la prescription, l’information destinée au patient, la vente et la délivrance des médicaments, la réglementation sur l’assurance médicaments et le remboursement des médicaments; quatre études n’ont pas commencé encore : l’inscription et la classification, le brevet et les profits, le marketing et les politiques à multiples volets. Conclusion : Les chercheurs canadiens sont bien placés pour tirer parti au mieux de cette initiative internationale et la faire avancer. Les ensembles de données sur la population comptent au nombre des données qui se prêtent le mieux à l’évaluation de l’impact des politiques sur les médicaments, et la synthèse des données probantes représente une étape clé du cycle de l’application des connaissances.

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Transformer les données probantes les plus concluantes en pratiques exemplaires : optimisation de la prescription par la formation continue en pharmacothérapie accompagnée d’une liste de patients à la demande du médecin Conférencière : Charmaine Cooke, Université Dalhousie Coauteurs : Dr Mike Allen et Gordon Flowerdew, Université Dalhousie, et Dawn Frail, ministère de la Santé de la Nouvelle-Écosse Contexte : Le projet a pour but de déterminer si la formation continue en pharmacothérapie influence la prescription de statines à des personnes âgées couvertes par le régime d’assurance maladie des personnes âgées de la Nouvelle-Écosse, selon que les médecins demandent ou non une liste de patients. Méthode : En 2005, le Service de formation médicale continue (FMC) de l’Université Dalhousie a offert une session sur la pharmacothérapie des statines à tous les médecins de famille de la Nouvelle-Écosse. Les éducateurs ont mis à la disposition des médecins un formulaire de demande d’une liste de patients afin que ceux-ci obtiennent s’ils le désirent la liste de leurs patients atteints de maladie cardiovasculaire qui pourraient être des candidats au traitement par une statine. Le Service a également posté un résumé de deux pages de la session sur les statines, comportant le formulaire en question, à tous les médecins de famille qui n’ont pas assisté à la session de formation continue. Les chercheurs ont examiné la prescription des statines dans une période de six mois avant et après la formation continue ou l’envoi postal. Résultats : L’analyse révèle qu’il n’y a pas de différences entre les groupes quant à la prescription des statines (P=0,862). Conclusion : La formation continue en pharmacothérapie accompagnée d’une liste de patients à la demande du médecin n’influence pas plus la prescription des statines que la même formation continue sans une telle liste. Une fiche de notation pour faciliter les décisions en matière de remplacement de l’équipement médical Conférenciers : Donna Champagne, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, Gordon McNamee, Brandon RHA – Manitoba Alors que les besoins et les possibilités technologiques se multiplient à un rythme effréné, savoir quelle technologie remplacer, quand la remplacer ou quand opter pour une autre représentent des décisions qui peuvent être très complexes. Puisque nous ne disposons pas de boule de cristal pour orienter ces décisions, ni connaître à l’avance les technologies novatrices qui feront leur apparition sur le marché, il peut être utile de se doter d’un outil de planification judicieux. En 2004, les Territoires du Nord-Ouest ont produit la fiche de notation du remplacement de l’équipement médical afin de planifier l’acquisition et le déclassement technologiques. Un outil de planification de l’avenir de l’équipement médical peut être avantageux dans la planification financière, comme d’ailleurs dans la planification des demandes d’évaluation technologique le cas échéant. Utilisation d’anti-arthritiques par les membres des Forces armées canadiennes qui prennent du glucosamine Conférenciers : Andrew Armstrong, Services de santé des Forces canadiennes, Alan Gervais, ministère de la Défense nationale Contexte : Les Forces canadiennes ont inscrit la glucosamine sur leur liste de médicaments malgré que les données probantes à l’appui de son efficacité soient limitées et parfois contradictoires. Cette décision repose sur l’hypothèse voulant que l’utilisation des anti-arthritiques diminue par la suite. Objectifs : Préciser le schéma d’utilisation de la glucosamine dans les Forces canadiennes et déterminer si l’utilisation des anti-arthritiques a effectivement diminué après l’arrivée de la glucosamine.

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Structure de l’étude et méthode : L’étude prend la forme d’un examen rétrospectif des dossiers des usagers de la pharmacie afin de recenser les personnes à qui de la glucosamine a été prescrite pour cause d’arthrose de septembre 2002 à septembre 2006. Les personnes qui ont pris de la glucosamine moins longtemps que six mois, qui ont été infidèles à leur traitement, à qui le médecin a prescrit un antirhumatismal modificateur de la maladie (DMARD) ou pour qui les données sont insuffisantes, ont été exclues. Nous avons comparé le nombre moyen de jours d’approvisionnement en antiarthritiques avant et après l’inscription de la glucosamine sur la liste des médicaments. Résultats : La glucosamine a été prescrite à au moins une reprise à 7 571 personnes; nous avons exclu 6 359 d’entre elles. Plus de 90 % des personnes exclues l’ont été en raison de la brève durée du traitement ou de l’infidélité au traitement (n=5 954). Chez les personnes étudiées (n=1 212), l’utilisation des antiarthritiques et le nombre de jours moyen d’approvisionnement ont augmenté après l’arrivée de la glucosamine. Conclusion : À la lumière des données probantes actuelles et des résultats de l’étude, le Comité de pharmacologie et de thérapeutique des Forces canadiennes maintient la glucosamine dans la liste des médicaments mais en restreint l’usage. Variation de l’utilisation et du coût des médicaments d’ordonnance selon l’âge et la province au Canada Conférencier : Dr Steve Morgan, Université de la Colombie-Britannique Coauteurs : Dre Colette Raymond, Régie régionale des services de santé de Winnipeg, et Dawn Mooney, Université de la Colombie-Britannique Objectif : Les médicaments sont l’un des éléments les plus importants des soins de santé de nos jours; pourtant, les résidents de certaines provinces canadiennes dépensent 50 % de plus au chapitre des médicaments d’ordonnance que les résidents d’autres provinces. Nous estimons l’ampleur et les causes d’une telle variation par l’analyse d’information puisée dans des ensembles de données provenant d’études de marché. Méthode : Nous avons regroupé deux ensembles de données couvrant l’année 2007 d’IMS Health Canada inc. (Canadian CompuScript Audit et Anonymized Longitudinal Patient Dataset) pour produire des estimations du nombre, des modalités et du coût des ordonnances remplies des personnes de quatre groupes d’âge (de 0 à 19, de 20 à 44, de 45 à 64 et de 65 ans et plus) dans chaque province. Nous avons analysé les données d’IMS à l’aide d’indices économiques qui distinguent l’effet de l’âge de la population sur les dépenses par habitant de l’effet de six facteurs redressés en fonction de l’âge qui se rangent dans trois grandes classes de déterminants du coût des médicaments : effet de volume, choix thérapeutiques et effet de prix. Nous avons calculé l’effet de l’âge de la population et l’effet des déterminants du coût redressés selon l’âge sur les dépenses dans 20 catégories thérapeutiques et 10 provinces canadiennes. Résultats : Les Canadiens ont dépensé 578 $ chacun au chapitre des médicaments d’ordonnance en 2007, et les dépenses moyennes doublent presque d’un groupe d’âge au suivant. Les dépenses moyennes dans les provinces vont de 431 $ (Colombie-Britannique) à 680 $ (Québec). Une fois les différences d’âge prises en compte, les dépenses varient de 40 % d’une province à une autre. La variation tient principalement au volume et au type de médicaments prescrits aux résidants des groupes d’âge en question. La plus grande variation interprovinciale dans l’utilisation et le coût normalisés selon l’âge est observée dans les classes suivantes : l’insuline, les médicaments prescrits dans la démence, les bisphosphonates et les psychostimulants. Conclusion : Même lorsque l’analyse est redressée en fonction de l’âge de la population, l’utilisation et le coût des médicaments varient considérablement d’une province à une autre au Canada. Des études devront se pencher sur les conséquences cliniques et économiques d’une telle variation.

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Variation régionale de l’utilisation et du coût des médicaments d’ordonnance en Colombie-Britannique Conférencier : Dr Steve Morgan, Université de la Colombie-Britannique Coauteurs : Natasha de Sousa et Dawn Mooney, Centre de recherche sur les politiques et les services de santé de l’Université de la Colombie-Britannique, et Dre Colette Raymond, Régie régionale des services de santé de Winnipeg Objectif : Les médicaments sont l’un des éléments les plus importants des services de santé de nos jours; pourtant, nous n’en savons pas beaucoup sur la variation de leur utilisation et de leur coût à petite échelle. Nous avons puisé de l’information dans des ensembles de données administratives interreliés afin d’illustrer la variation normalisée selon l’âge, le sexe et les besoins de l’utilisation et du coût des médicaments d’ordonnance dans de petites régions de la Colombie-Britannique (Canada). Méthode : Nous avons collecté les données administratives sur l’utilisation des médicaments d’ordonnance, les paramètres démographiques et l’état de santé de tous les résidants de la province (environ 4,1 millions d’habitants) en 2006. Nous avons compilé les médicaments utilisés, et leur coût, de 20 catégories thérapeutiques dans 84 zones sanitaires locales de la province. Par une modélisation statistique, nous avons estimé le coût total des médicaments d’ordonnance utilisés; en vertu de la méthode à deux étapes de Heckman, nous avons estimé la probabilité d’utilisation, le nombre de jours de traitement (si le médicament est effectivement utilisé) de l’approvisionnement et le coût quotidien du traitement (si le médicament est effectivement utilisé). La modélisation tient compte de l’âge, du sexe, des indicateurs des besoins en fonction de l’état de santé et d’un indice de santé général. Au regard de chacune des variables dépendantes d’intérêt, nous avons comparé les valeurs moyennes observées dans la zone sanitaire locale aux valeurs moyennes prévues. Nous avons appliqué des modèles à effets fixes distincts pour évaluer la portée des différences entre les valeurs prévues et les valeurs observées dans la zone sanitaire locale. Résultats : Nous avons constaté d’importantes variations normalisées en fonction de l’âge, du sexe et des besoins de l’utilisation et du coût des médicaments d’ordonnance dans ces petites régions de la Colombie-Britannique. Dans de nombreuses catégories thérapeutiques, les dépenses de médicaments de plusieurs régions sont 80 % plus élevées que prévu, tandis que plusieurs autres régions dépensent la moitié moins que prévu. La variation des dépenses tient pour la majeure partie à la variation de la probabilité d’utilisation des médicaments. Le nombre de jours du traitement selon l’ordonnance et le coût quotidien moyen des médicaments prescrits ne varient pas beaucoup. Conclusion : La variation de l’utilisation et du coût des médicaments d’ordonnance dans les petites régions de la Colombie-Britannique est importante même en redressant l’analyse en fonction des paramètres démographiques et de l’état de santé de la population. Il conviendrait d’étudier les déterminants du système de santé local et l’effet de cette variation.

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L’ACMTS tient à reconnaître le travail acharné et les efforts importants de ces membres de comité. Présidente du Symposium Dre Jill Sanders, Présidente-directrice générale, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) Animateur du Symposium M. Peter Chinneck, Directeur, Partenariats et initiatives stratégiques, ACMTS Membres du Comité du programme Dr Michael Allen, Directeur, Programmes

fondées sur des données probantes, Université Dalhousie

Mme Janet Crain, Conseillère principale en communications, SCPUOM, ACMTS

M. Joe Devlin, Économiste de la santé, PCEM, ACMTS

Mme Catherine Dussault, Directrice, Ressources humaines, ACMTS

Mme Glenna Gosewich, Agence principale en communications, ACMTS

M. Fréderic Lavoie, Directeur, Recherche sur les résultats, Pfizer Canada

M. Bill Leslie, Directeur, Interventions et activités de communication, SCPUOM, ACMTS

Mme Lynda McGahan, Agente de recherche, ETS, ACMTS

Mme Shaila Mensinkai, Gestionnaire, Infrastructure et services, Services d’information, ACMTS

M. Bob Nakagawa, Sous-ministre adjoint, British Columbia Ministry of Health Services

Mme Sandy Nuttall, Directrice, Direction de la stratégie d’investissement dans les technologies émergentes, ministère de la Santé et des Soins de longue durée

Mme Jeannette Smith, Agente, Relations avec les intervenants, ACMTS

M. John Sproule, Directeur principal de la politique, Institute of Health Economics

Mme Cynthia Sunstrum, Gestionnaire, Utilisation de qualité des médicaments, Santé Canada

Mme Millicent Toombs, Gestionnaire principal de projet, Direction des affaires professionnelles, Association médicale canadienne

M. John Yan, Directeur, Communications d’entreprise et relations gouvernementales, ACMTS

Coordinatrices du Symposium Mme Dale Calder, Responsable de la

planification d’événements, ACMTS Mme Donna Lachance, The Hillbrooke

Group

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Le Comité d’examen des résumés Michael Allen, Directeur des projets spéciaux,

Programme d’enseignement médical continu, Université de Dalhousie

Silvia Alessi-Severini, Professeure adjointe, Université du Manitoba

Donna Angus, Gestionnaire des initiatives en transfert des recherches, Alberta Heritage Foundation for Medical Research

Ahmed Bayoumi, Scientifique, Centre for Research on Inner City Health

Denis Bélanger, Directeur – Sujets et recherches, SCPUOM, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Julie Blouin, Agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Chris Cameron, Économiste de la santé, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Anita Carrie, Agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Brian Chan, HOPE, Hôpital Sunnybrook Peter Chinneck, Directeur – Partenariats et

initiatives stratégiques, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Jocelyn Chisamore, Analyste des politiques, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Janet Crain, Gestionnaire intérimaire – Communications et transfert des connaissances, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Nandini Dendukuri, Chercheuse scientifique, Université McGill

Kirsten Garces, Gestionnaire – Transparence du PCEM, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Scott Gavura, Directeur – Programme provincial de remboursement des médicaments, Action Cancer Ontario

Christa Harstall, Directrice adjointe – Évaluation des technologies, Institut d’économie de la santé

Lisa Hartling, Directrice associée, Alberta Research Centre for Child Health Evidence

Marie Hatem, Professeure adjointe, Université de Montréal

Tanya Horsley, Associée de recherche, Collège royal des médecins et des chirurgiens du Canada

Karmela Krleza-Jeric, Agente de recherche clinique, Instituts de recherche en santé du Canada

Carlo Marra, Professeur adjoint, Université de la Colombie-Britannique

Alain Mayhew, Coordonnateur de groupe d’étude, Cochrane Effective Practice and Organisation of Care Group

Ian McKillop, Directeur exécutif – Recherches en santé, Université de Waterloo

Gerry Mugford, Professeur adjoint, Université Memorial, Terre-Neuve

Michelle Mujoomdar, Agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

James Murtagh, Associé directeur, James Murtagh & Associates

Julie Polisena, Agente de recherche, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé

Jacqueline Tetroe, Analyste principale des politiques, Instituts de recherche en santé du Canada

Michelle Weir, Cochrane Effective Practice and Organisation of Care Group

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Est-ce mieux ? Combien ça coûte ?

Est-ce que le médicament améliore la santé des malades ?Est-ce qu’il offre un rapport coût-efficacité avantageux pour les régimes d’assurance-médicaments du pays ? Voilà les deux questions fondamentales auxquelles le PCEM apporte des réponses pour servir au mieux les intérêts de tous les Canadiens.

Avec objectivité, rigueur scientifique, transparence, responsabilité, efficacité …Le Programme commun d’évaluation des médicaments (PCEM) œuvre pour le bien du public en évaluant l’efficacité clinique et l’efficience des médicaments, afin d’éclairer les décisions au sujet de leur présence dans la liste des médicaments assurés.

LE PROGRAMME COMMUN D’ÉVALUATION DES MÉDICAMENTS VEILLE AU GRAIN POUR LE BIEN DE TOUS LES CANADIENS

www.acmts.ca

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Joignez-vous à nous pour le Symposium de l'ACMTS 2010 à Halifax et assistez au bouquet final de la célébration du 20e anniversaire de l’ACMTS.

Cette réunion d'experts en matière d'émission et d'utilisation des informations fondées sur des données probantes au sujet des médicaments et d’autres technologies de la santé sera l’événement phare de l’année.

Retenez cette date :

Le Symposium de l’ACMTS 2010Du 18 au 20 avril 2010Halifax, Nouvelle-Écosse Halifax Marriott Harbourfront

Consultez www.acmts.ca/symposium2010fr pour plus d’information ou envoyez-nous un courriel à l'adresse : [email protected].