Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis...

12
12 | LE NOUVEAU COURRIER Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle “Evénements et Initiatives” à travers une interview, un compte-rendu, un reportage ? Appelez-nous au 04 88 44 99

Transcript of Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis...

Page 1: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

12 | LE NOUVEAU COURRIER

VVoouuss vvoouulleezz ffiigguurreerr ddaannss nnoottrree rruubbrriiqquuee pprroommoo--ttiioonnnneellllee ““EEvvéénneemmeennttss eett IInniittiiaattiivveess”” àà ttrraavveerrssuunnee iinntteerrvviieeww,, uunn ccoommppttee--rreenndduu,, uunn rreeppoorrttaaggee ??

AAppppeelleezz--nnoouuss aauu 0044 8888 4444 9999

Page 2: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER

N ° 0 4 3 D U M A R D I 1 3 J U I L L E T 2 0 1 0

Fraude sur le permis de la conduireDDeess rreessppoonnssaabblleess ddee llaa SSOONNAATTTTddeevvaanntt lleess ttrriibbuunnaauuxx

> p. 3-4 et 5

> p. 9

Le Nouveau Courrier s’est procuré le dossier chaud deTchimou à Gbagbo. Des milliards détournés, des accusationsprécises, des comptes à l’étranger cités. Ac-ca-blant !

Le livre noirde la filièrecafé-cacao (1)

Comment les barons ont pillé l’argent des planteurs EEXXCCLLUUSS

IIFF

Page 3: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

2 | LE NOUVEAU COURRIER

ILS ONT DIT•«Ce n’est pas parce que je suis augouvernement que je suis coupé de mesracines. Je suis au gouvernement pourservir tous les Ivoiriens sans exception.La santé ne trie pas. (…) Ils n’ont doncpas de souci à se faire. D’ailleurs ledépartement de la santé que j’ai l’hon-neur de gérer au sein du gouvernementest aussi un outil de développement auservice de tous les ivoiriens». DDrr.. AAkkaa AAoouuéélléé,, mmiinniissttrree ddee llaa SSaannttéé eett

ddee ll’’HHyyggiièènnee ppuubblliiqquuee..

• «Toutes les querelles, tous lesconflits que j`ai réussi à affronter,c`est qu`au fond, les musulmans sebattent pour l`argent qu`on collectedans les mosquées. On ne peut pas êtreun musulman fort avec ça (…) Il y en aqui ont transformé l`Islam en un fondsde commerce. Quand on veut mettre del`ordre, c`est comme si on veut gâterleur affaire. Ils veulent maintenir ledésordre». CChheeiicckk BBooiikkhhaarryy FFooffaannaa,, pprrééssiiddeenntt dduuCCoonnsseeiill ssuuppéérriieeuurr iissllaammiiqquuee ((CCoossiimm))..

• «Le véritable ami n’est pas celui quiessuie tes larmes, mais celui qui vousévite de les verser. Gbagbo est notreami et le trait d’union entre lui et nousest la République». DDoossssoo MMeemmaassssaa,, pprrééssiiddeenntt dduu ccoommiittéé

dd’’oorrggaanniissaattiioonn ddee llaa ccéérréémmoonniiee dd’’hhoomm--mmaaggee aauu cchheeff ddee ll’’EEttaatt ddaannss llee

WWoorrooddoouuggoouu..

• «Ce n’est pas lors d’un meeting qu’onprend son indépendance vis-à-vis de laFrance mais en commençant par tra-vailler dur pour asseoir une économielocale très forte, une monnaie géréepar nous-mêmes».

DDrr SSéérraapphhiinn PPrraaoo,, eennsseeiiggnnaanntt--cchheerr--cchheeuurr àà llaa ffaaccuullttéé ddeess SScciieenncceess ééccoonnoo--mmiiqquueess eett ddee ddéévveellooppppeemmeenntt,, àà ll’’uunnii--

vveerrssiittéé ddee BBoouuaakkéé..

Edité par Avenir Médias SARLTél: 22 49 53 47Directeur de publication :Stéphane GuédéAssocié-gérant, directeur desrédactions : Théophile Kouamouo(Assisté de Prosper Koffi: 02828838)Rédacteur en chef :Saint-Claver Oula01 01 95 04 / 07 30 40 64Secrétaire général de rédaction :Stéphane Bahi : 07 28 35 79Impression : Sud-Action MediasTirage 5000 exemplairesRécépissé du procureur N° : 18/DDépôt légal : N° 9220 du 4 juin 2010

Le regard de KarlosRions un peuLes fous là, encore euxDeux fous se promènent ensemble. L’unremarque un miroir dans lequel il a vupasser son image. Il revient sur ses paset se voyant dans la glace, il s’écrit :«Cette tête me dit quelque chose !». Lesecond prend le miroir, s’y mire et dit aupremier : «Mais tu es bête, c’est moi quetu voyais dedans !».

Hééé, le vieux baouléLe pays est vraiment dur, ya pas l’argent! Un vieux baoulé, fraîchement débarquédu village, arrête un taxi. Le chauffeurfait marche arrière et se gare. Le vieuxlui demande si marche arrière, c’est

payant. Le chauffeur répond : «Non !».Alors, le vieux lui dit : «Emmène-moi auPlateau (centre des affaires abidjanais),en marche arrière». Baoulé vraimeeent !

Ali le mathématicienPendant le cours de mathématique, lemaître pose une opération au tableau : 2– 2 =. Il se tourne vers Ali et lui demanded’aller résoudre l’opération. Ali n’y voitrien. Alors, le maître, pour l’aider lui dit: «Tu as deux gbofloto (beignets) dans tamain. Tu les manges tous les deux. Quereste t-il dans ta main ?». Ali répond :«Huile, monsieur !»

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

DE VOUS A MOI

C’est tout un symbole. Le quotidienfrançais Le Monde, qui s’est long-temps enorgueilli d’être un journal

contrôlé par ses journalistes, eux-mêmesregroupés dans une société de rédacteursayant un «droit de veto», a été rachetédurant la semaine qui s’achève par unconglomérat privé. Un conglomérat danslequel on retrouve Pierre Bergé, figure del’industrie du luxe en France et mécène –qui a apporté son soutien lors de la der-nière présidentielle à la socialisteSégolène Royal –; Xavier Niel, entrepre-neur médiatique qui possède le fournis-seur d’accès Internet Free ; et MathieuPigasse, banquier.L’exception du Monde vole donc en éclats.Mais le prestigieux journal parisien du soirs’en sort mieux que ses concurrents, quiont des patrons aux profils bien plus pro-blématiques quant à la crédibilité et à l’in-dépendance de leurs titres. Ainsi, LeFigaro est contrôlé par Serge Dassault,industriel et homme politique de droite,fabricant d’avions militaires qui dépend del’Etat français pour assurer ses com-

mandes, y compris à l’étranger. Le quoti-dien historiquement de gauche Libérationest la propriété d’Edouard de Rothschild,membre d’une des familles les plus richesdu monde et ami de Nicolas Sarkozy. Des liens capitalistiques qui alimentent,en France, le discours tendant à discrédi-ter la presse traditionnelle, considéréecomme trop proche des pouvoirs poli-tiques et financiers pour être encore crédi-ble. Des liens qu’il est absolument néces-saire de connaître sous nos cieux où l’on asouvent tendance à considérer qu’il y ad’une part la mauvaise presse locale,acquise à la cause des hommes politiques,peu professionnelle, indigne d’intérêtcomme le font souvent savoir un certainnombre de nos «snobs». Et la presseinternationale, professionnelle, honnête,etc…L’industrialisation des médias en Occidentcrée aujourd’hui un phénomène deconcentration qui est dangereux pour ladémocratie. Et ce n’est pas seulement dela provocation que d’affirmer qu’en 2010,la presse ivoirienne est dans son ensem-ble plus libre et plus diversifiée que lapresse française. Souvent pour le pired’ailleurs, les excès ne manquant pas. Leticket d’entrée est beaucoup plus bas – lasomme à réunir pour créer un journal àAbidjan est sans commune mesure avec ceque demande une telle entreprise à Paris– et quasiment toutes les opinions sontreprésentées. Si elle doit sortir, une infosort. Difficile sous nos cieux d’imposerune politique de l’omerta telle que cellequi a cours actuellement dans l’Hexagone

concernant le dossier chaud des événe-ments de novembre 2004, qui aurait déjàdû créer une véritable affaire d’Etat si «lamachine à étouffer» ne s’était pas mise enplace. On en parle certes, mais on évitetrès prudemment de poser les questionscentrales. Celles qui dérangent. Degauche, de droite, du centre ou de nullepart, tout le monde respecte la loi du

silence.Une réalité réunit cependant la presse«pauvre» (la nôtre) et la presse «dévelop-pée» (celle que nos élites révèrent). Ils’agit de la fragilité économique. «Lesentreprises de presse connaissent engénéral des difficultés. Au point où s’yengager ressemble à un saut périlleux.Mais votre longue et très riche expériencedans le domaine doublée d’un courage àtoute épreuve m’oblige à croire que vousréussirez», nous a ainsi écrit un (trèsinfluent) lecteur, pour saluer l’avènementdu Nouveau Courrier. En effet, l’informa-tion est d’une valeur inestimable, maiselle est difficilement «monétisable».

Notamment dans notre environnement oùle nombre de personnes disposant d’unrevenu assez élevé pour acheter les jour-naux tous les jours est de moins en moinsélevé. Et dans un contexte où l’informationgratuite délivrée par des portails d’infor-mation en ligne qui récupèrent gratuite-ment les articles qui coûtent pourtant del’argent aux rédactions nous livre uneconcurrence évidente. Mais à quoi ressemblera donc notremonde, quand on se sera convaincu qu’ilest inutile de payer pour avoir une infor-mation riche, citoyenne, fouillée, docu-mentée et analysée de la manière la plusprofessionnelle… et qu’il ne restera plussur le marché ivoirien que quelques jour-naux gouvernementaux ou entièrementtenus par des appareils politiques parti-sans ? Poser cette question, c’est y répon-dre.Il faut être conscient que la liberté de lapresse a de la valeur (et ce n’est pas diffi-cile pour nos sociétés qui sortent du partiunique). Le Nouveau Courrier est là, vousl’aimez, il vous informe, mais sa survie etsa solidité dépendent de vos 200FCFA quo-tidiens. Ces 200FCFA ne sont pas seule-ment le prix de l’information du jour, ilssont votre participation à une sociétédémocratique avec des contre-pouvoirscitoyens. Comme l’indique l’historien de lapresse Patrick Eveno : «C'est le lecteur quifait la presse. Ce n'est pas le patron, cen'est pas le journaliste. C'est le lecteurqui détermine si la presse est indépen-dante, si elle est rentable.» A vous le bal-lon !

Indépendants… grâce à vous !

““C'est le lecteurqui fait lapresse. Ce n'estpas le patron, cen'est pas lejournaliste.”

par Théophile [email protected]

Page 4: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

LE NOUVEAU COURRIER | 3

REVELATIONS

Ce sont au total trente têtesfortes de la filière café-cacao, de Tapé Do (BCC) à

Niamien N’Guessan Antoine(Notaire), en passant par AmouzouKassi Henri (FDPCC), KouassiThéophile (Expert-comptable),Obodji née Houssou AmelanRoseline (Daaf du FDPCC),Kouakou Firmin (FRC), BayouBagnon Jean-Claude (FGCCC),Zougrana Placide (ARCC), KiliZilahon Angeline (FRC), etc. quiont été passées au «scanner» parles services du procureurRaymond Tchimou. Sur les moin-dres actions entreprises pour leurcompte personnel et pour lecompte des structures qu’ils onteu à diriger jusqu’à la saisine du

procureur de la République par lenuméro un ivoirien, «suite auxrumeurs persistantes et aux men-tions dans la presse nationale fai-sant état, de troubles graves àl’ordre public ayant entraîné par-fois mort d’homme et qui, semble-t-il, trouvent leurs justificationsdans des accusations de détour-nement de fonds dans la filièrecafé-cacao, notamment lors durachat de l’usine de chocolat deFulton, sise aux Etats Unisd’Amérique et lors de l’acquisitionde différentes sociétés par lesstructures de la filière café-cacaoà l’intérieur de la Côte d’Ivoire.» Les conclusions de l’enquête menées«aussi bien à Abidjan, à l’intérieur dupays, qu’aux Etats Unis d’Amérique»

révèlent que «les structures avaientété engagées par leurs dirigeantsdans des dépenses douteuses, desprêts qui n’étaient presque jamaisremboursés, des participations, desacquisitions très souvent hasar-deuses et des cessions sans l’accorddes autorités de tutelles ou des res-ponsables désignés par les textes.»«Des pratiques de gré à gré, en lieu etplace de l’appel d’offres, pour desmontants dépassants les seuils fixéspar les textes réglementaires.» «Parailleurs, certains états de dépenseseffectuées ne comportaient pastoutes les signatures requises. Il enest de même pour les retraits effec-tués à la caisse dont la destinationreste douteuse ou inconnue.» «Enplus de leur rémunération statutaire,les dirigeants s’étaient fixés desrémunérations et primes exception-nelles sans aucune base juridique. Deplus, les membres des Conseils d’ad-ministration s’étaient attribués, enplus des jetons de présence, desrémunérations exceptionnelles (primede fin d’année) sans oublier qu’ilsavaient multiplié de façon excessivele nombre de réunion de conseil d’ad-ministration, contrairement aux dis-positions des statuts.» «Ces diffé-rentes opérations des structures ontcoûté des milliards correspondant àdes pertes sèches.» Les chefs d’accusation ainsi détaillés,les services du procureur de laRépublique ont passé chaque baronde la filière café-cacao au «micro-scope». Durant cinq jours, Le NouveauCourrier, qui a réussi à se procurer undocument de première main qui cir-cule dans les cercles politiques etdiplomatiques les plus fermés, par-courra avec vous des accusationsgraves et étayées, qui donneront du filà retordre aux avocats des prévenus.Aujourd’hui, nous nous limitons à ce

qui est considéré par le Parquetcomme relevant de «l’escroquerie».

SSuurr lleess ffaaiittss dd’’eessccrrooqquueerriieeTTaappéé DDoo LLuucciieenn – Le président duconseil d’administration de la BCC,d’après les conclusions de l’enquête,a reçu la somme de 49 millions deFCFA au nom et pour le compte del’Association des agriculteurs de Côted’Ivoire (AACI) alors que celle-ci avaitété dissoute depuis le 2 août 2001. Ilest également reproché à Tapé des’être fait établir des ordres de mis-sion, sans les avoir effectuées. Descas frappants ont été relevés. Ildevait, par exemple effectuer unemission du 6 au 23 mars 2003 à Loméalors qu’à la même date, il avait unordre de mission pour Paris etBruxelles. Il avait aussi, dans lamême période, un autre ordre de mis-sion du 11 au 14 mars 2003 pourLondres. Du 16 octobre au 3 novembre2006, il a bénéficié d’un autre ordrede mission pour se rendre en France,en Italie et en Espagne, or il est sortidu territoire national le 27 octobre2006 pour en revenir le 29 octobre dela même année. Le Parquet note queces missions non effectuées consti-tuent des manœuvres frauduleusespour se faire attribuer des sommesd’argent.

TTaannoo KKaassssii KKaaddiioo – Le directeur géné-ral de la BCC, à la suite de plusieursordres de mission, s’est fait remettredes sommes d’argent par sa structureau titre des frais de mission sanss’être déplacé. Alors qu’il a fait avali-ser des missions à effectuer du 8 au13 mai 2005 au Gabon, au Camerounet au Ghana, Tano Kassi Kadio n’estsorti de la Côte d’Ivoire que le 10 mai2005. Il devait en outre séjourner horsde la Côte d’Ivoire du 28 novembre au3 décembre 2006, mais ce n’est le 30

novembre 2006 que le DG de la BCCest sorti du pays. Il lui est reprochépar les enquêteurs de présenter par-fois deux ordres de mission auxmêmes dates pour des pays diffé-rents. Notamment en ce qui concernela mission en Allemagne et à Londresprévue au même, à savoir du 23 jan-vier au 3 février 2007, et pour les-quelles il a perçu deux fois les fraisde mission.

MMeennssaahh VViivviiaannee MMaannggnnaann – Directeurfinancier de la BCC, il lui est reprochéde faire des sorties d’argent sans queles bénéficiaires n’en justifient lemotif. Elle a elle-même scanné deschèques dans son ordinateur et faitpassé les écritures relativement auxopérations matérialisées par lesditschèques dans la comptabilité de laBCC. Elle a également commis desmanœuvres frauduleuses, note l’en-quête, à l’effet de faire sortir dessommes d’argent sans respecter lemode opératoire en matière de sortiede fonds des caisses de la BCC. Lesservices du Procureur retiennent doncque ces manœuvres frauduleusesn’avaient pour seul objectif que deporter atteinte aux biens de la BCC.

BBoolloouu EEppssee DDaaggoo SSoopphhiiee LLaauurree AAddèèllee– Ex-directeur financier de la BCC,elle s’est fait remettre des perdiemsen produisant des ordres de missionsfictifs. Notamment des fonds qu’ellea perçus en délivrant des ordres demission sur New-York du 11 au 18novembre 2003, Paris et Londres du 4au 12 juin 2005, Londres du 19 juin au2 juillet 2005, Hambourg du 4 au 14décembre 2005, Paris du 17 mai au 13juin 2006. Des investigations menéesont démontré que Dame Bolou n’a faitaucune sortie du pays à ces datesindiquées.

CCoommmmeenntt lleess BBaarroonnss oonntt ppiilllléé lleess PPllaanntteeuurrss

Par Théophile Kouamouo et Saint-Claver [email protected]

C’est un réquisitoire qui marquera sans conteste l’histoire de la principale mamelle économique de la Côte d’Ivoire. Les conclusions de l’en-quête remise par le procureur de la République Raymond Tchimou au chef de l’Etat le 24 juin troubleront à coup sûr le sommeil des baronsde la filière café-cacao qui croupissent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) depuis bientôt 3 ans. Révélations exclusives.

Le dossier noir de la filière café-cacao (1)

Tapé Do Lucien, Pca de la Bourse Café-cacao

Page 5: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

4 | LE NOUVEAU COURRIER

REVELATIONS

BBaayyoouu BBaaggnnoonn JJeeaann--CCllaauuddee –Directeur général du Fonds de garan-tie des coopératives café-cacao(FGCCC), il a financé des coopérativesinexistantes et certaines ferméesdepuis des années pour la somme deplus de 2 milliards FCFA. Et les étatsproduits par le FGCCC pour étayer lefinancement de ces coopérativesconstituent des faux ou des manœu-vres dans le but de soutirer de l’ar-gent pour le compte de ses diri-geants. C’est le cas de la coopérativeCoopako, agréée le 3 janvier 2007alors que l’état de financement descoopératives produit par le FGCCCmentionne qu’elle a été financée pourla campagne 2005-2006.

MMaannggoouuaa KKooffffii SSaarraakkaa JJaaccqquueess –Président du FGCCC, Mangoua a faitvirer, selon le Parquet, 1 milliard deFCFA du compte de sa structure à laBanque Atlantique sur le compte BFAlogé à Citibank et Bayou BagnonJean-Claude, qui est le directeur deladite structure, est intervenu commecosignataire. Ce déblocage est inter-venu sans aucune décision du Conseild’administration, en plus de ce qu’iln’existe aucune explication valable dece qu’est devenu ce fonds.

SSoouuaannggaa KKooffffii AAnnookkoouuaa MMaatthhuurriinn –Directeur général de SIMATP dontl’ensemble des actions a été souscritet payé entièrement par le FGCCC.Mais en retour, cette société ne lui a

jamais rien versé comme dividende.Les services du procureur de laRépublique ont relevé que BayouBagnon, DG du FGCCC, apparaît danscertains procès verbaux de la SIMATPcomme intervenant pour le compte desa structure sans que celle-ci ne luiait donné aucun mandat. Il résulteclairement, d’après les déductionsdes enquêteurs, qu’aussi bien les sta-tuts que les procès-verbaux duconseil d’administration de laSIMATP, l’ensemble des relationscommerciales et juridiques, démon-trent une connivence entre SouangaKoffi Anokoua Mathurin et toutes lesautres personnes présentées commeétant les actionnaires pour profiterdes avoirs du FGCCC.

GGnnaakkoo SSookkoouurrii AAllffrreedd – Contrôleur duFGCCC est actionnaire à la SIMATP.C’est ce qui ressort de l’acte notariécréant la SIMATP, indiquant que lesautres actionnaires sont présentéscomme ayant libéré le prix de leursactions. Et que le contrôleur généralGnako Alfred a lui-même reconnu quec’est le FGCCC qui a payé les actionsde tous les membres de la SIMATP.Toutes les charges, notamment lepaiement des prix d’acquisition descamions et tracteurs vendus par laSIMATP ont été faites par le FGCCC.Les services du procureur de laRépublique déduisent, au terme deleur enquête, que Gnako Alfred et lesautres actionnaires, Bayou Bagnon,

avaient mis sur pied la SIMATP pourqu’elle soit financée par le FGCCC. Etque les dépenses de la SIMATPétaient assurées par le FGCCC à lasuite d’une entente frauduleuse avecle FGCCC.

KKoouuaakkoouu FFiirrmmiinn – Le directeur géné-ral du FRC s’est fait établir plusieursordres de missions pour des voyagesnon effectués. Il devait être à Londresdu 5 au 10 janvier 2003, du 11 au 22janvier 2003 à l’Iles-Maurice, du 20au 28 janvier 2007 à Milan, du 17 au24 octobre 2006 en Chine et pour lamême date en Espagne. En ce quiconcerne les deux dernières missions,il a perçu les frais les 17 et 18 octo-bre 2006.

KKiillii ZZiillaahhoonn AAnnggeelliinnee – La présidentedu Conseil d’administration du FRC aégalement agi comme son directeurgénéral en se faisant établir desordres de mission sans les avoireffectuées et perçu les sommes d’ar-gent y afférant. C’est le cas des mis-sions non effectuées les 30 janvier2004, 7 mai 2004, 22 juin 2005 et 3mai 2006.

KKoouuaassssii TToohhoouurrii PPrroossppeerr – D’après lapièce de sortie de caisse N°7338 du24 août 2006, Kouassi Tohouri, comp-table financier, a reçu, sur instructionde son supérieur hiérarchiqueKouakou Firmin, la somme de 150millions de FCFA pour le paiement

des impôts, mais il n’y a aucune traced’un tel paiement dans les livres de ladirection générale des impôts.

JJeeaann--CCllaauuddee AAmmoonn – L’ex-directeurde l’usine de Fulton a demandé àHausmann Banet, directeur généralde Lion Capital Management Group(LCM), de surfacturer le rachat del’usine de chocolat de Fulton de 100millions de FCFA à plus de 127 mil-lions de FCFA. Jean-Claude Amon aensuite exigé le surplus, à savoir plusde 27 millions de FCFA pour lui-mêmeet pour ses associés. Il lui est repro-ché d’user, à travers l’émission deplusieurs chèques pour entrer en pos-session du surplus, de manœuvresfrauduleuses pour s’approprier lesfonds du FRC.

SSaahhéé KKoouuaaddiioo – Directeur général dela Société d'aménagement rural,d'équipement et de mécanisation(SAREM). Cette société est constituéepar des personnes morales, notam-ment la filière café-cacao, la filièrecoton, la filière palmier à huile, ledistrict d’Abidjan et des personnesphysiques. Son commissaire auxcomptes soutient qu’au 31 décembre2004, il avait relevé dans son rapportque le montant des capitaux propresde la société était inférieur à la moi-tié du capital social. Le résultat netde l’exercice contrôlé montrait uneperte de plus de 375 millions de FCFAet que le capital de 300 millions deFCFA avait été totalement absorbé.Les dirigeants n’ont pas renducompte des revenus provenant de cescontrats exécutés. Et qu’ils ont uséde manœuvres frauduleuses pours’approprier des engins de la société.

YYaalllléé AAggbbrréé GGaabbrriieell – L’administrateurau FRC et trésorier de New YorkChocolat Confection Company (NY3C),qui a acheté la fameuse usine deFulton, aux Etats-Unis, est accuséd’avoir reçu «des avantages indus dela part de Okaingny Okaingny Louis»,président du Conseil d’administrationde ladite société. Il n’a jamais suexpliquer l’utilisation des montantsqu’il a reçus. Les virements dont ilétait bénéficiaire indiquaient qu’ilsétaient destinés à la gestion desrisques, mais il s’agissait «d’une jus-tification fallacieuse» pour détournerl’argent reçu. Opération symbole : il areçu, par l’entremise de sa société ICManagement, la somme de 10 mil-

liards de FCFA pour la gestion desrisques sur… 5000 tonnes de cacao.Sans qu’il ne parvienne à expliquer«la réalité de cette opération».

OOkkaaiinnggnnyy OOkkaaiinnggnnyy LLoouuiiss – Le PCA deNY3C a fixé des avantages en nature àYallé Agbré Gabriel et à Amon Jean-Claude, sans prendre la peine deconsulter le Conseil d’administration.L’usine de Fulton a produit du choco-lat et de la liqueur de cacao, mais lesdirigeants de l’entreprise «ne donnentaucune explication» sur ce qu’ils ontfait des 917 millions de FCFA repré-sentant le produit des ventes. M.Okaingny fait en outre partie desorganes dirigeants du FRC et de laBCC en dépit d’une «incompatibilitémanifeste». Il a profité de sa positionpour se faire octroyer des prêtsjamais remboursés.

PPllaacciiddee ZZoouunnggrraannaa,, GGbbooggoouu DDiiddiieerrLLoohhoouurryy eett AAggbbaalleessssii CCooffffii nnééee AAhhoouuLLoouukkoouu DDoommiinniiqquuee – Il était prévu quetout demandeur d’agrément d’expor-tation auprès de l’ARCC (Autorité derégulation du café cacao) s’acquittede la somme de 100 000 FCFA. Ce quia été fait de manière constante. Maismalheureusement, «le montantexhaustif perçu sur la délivrance desagréments n’apparaît nulle part». Lapromesse faite par les dirigeants del’ARCC de «produire l’état exhaustifdes revenus de cette activité» n’ajamais été tenue. «Manœuvres frau-duleuses» destinées à se faire remet-tre indument de l’argent par les opé-rateurs du secteur.

AAmmoouuzzoouu KKaassssii HHeennrrii – Le dossier dece «baron» célèbre, président duConseil de gestion du Fonds de déve-loppement de la filière café cacao(FDPCC) est lourd au titre des «escro-queries». En dépit du décret n° 2001-512 du 28 août 2001 portant créationdu FDPCC qui prescrit une incompati-bilité entre les fonctions de membredu Conseil de gestion et celle demembre du Conseil d’administrationd’une structure intervenant dans lafilière, Amouzou a cumulé les fonc-tions de président du Conseil de ges-tion du FDPCC, d’administrateur àCORI SA et d’administrateur à SIFCA-COOP. Un cumul rentable : pour lapremière fonction, il recevait uneindemnité de 5 500 000 FCFA ; pour ladeuxième, une prime de 500 000 FCFApar mois ; pour la troisième une prime

Angéline Kili, Pca du Fonds de régulation de la filière Café-cacao.

Page 6: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

REVELATIONS

LE NOUVEAU COURRIER | 5

de 2 000 000 FCFA par mois.Entre mars et avril 2007, AmouzouKassi Henri a reçu la somme de 139000 000 FCFA, en exécutif d’une déli-bération du conseil de gestion à pro-pos de tournées de sensibilisation surla régénération du cacao. Le problèmeest que ces tournées n’ont jamais eulieu.Entre 2004 et 2008, le FDPCC auraitengagé des frais dits de justice quis’élèvent à la somme astronomiquede 1 324 055 500 FCFA (un milliardtrois cents vingt quatre millions cin-

quante cinq mille cinq cents francsCFA). Le 10 janvier 2008, le Conseil deGestion donne mandat au secrétariatexécutif du FDPCC de procéder auremboursement de frais engagésnotamment par Amouzou. Des frais,a-t-on alors affirmé, engagés à titrepersonnel dans le cadre de la résolu-tion des difficultés liées aux crisestraversées pendant toute l’année2007. Une résolution «postérieure»aux frais judiciaires déjà engagés etqui, curieusement, n’indique pas lesmontants prêtés par les dirigeants, ni

ne justifie leurs dépenses. De plus,aucune convention de prêt n’existeentre le FDPCC et eux.Le FDPCC, dans le cadre du règlementdes prestations de la société ModenaCommunication, a remis différentschèques à un certain Boni Mel pour lecompte de Davy Attia. Lequel n’a pasreçu plus de 500 000 000 FCFA pour laconfection d’«agendas présidentiels».Et affirme ne pas connaître Boni Melde qui il n’a jamais reçu ni chèque niespèces. Il n’a pas non plus de rela-tion commerciale avec la sociétéModena Communication dont ilconnaît simplement le patron, un cer-tain Poule Patrick. Ces remises defonds du FDPCC à Boni Mel étaientdonc des manœuvres frauduleusesdes dirigeants du FDPCC.Par ailleurs, les enquêteurs ont puétablir que Koyo Sylvère, avocat duFDPCC, a fait des transferts de l’ordrede plus de 200 000 000 FCFA sur lecompte personnel de Henri Amouzou àMonaco. La «combine» semble sim-ple: faire payer des gros honoraires àl’avocat par le FDPCC et les récupérerpar la suite, au moins en partie. Lamême méthode semble avoir été utili-sée avec Edouard Kouassi N’Guessan,responsable du cabinet FIDEC, com-missaire aux comptes du FDPCC. Quia effectué un virement de 150 000 000FCFA sur le compte CITIBANK deAmouzou après sa rémunération. Uncommissaire aux comptes qui areconnu que ce virement équivalait àune commission (de 5% à 30%) surles marchés obtenus auprès duFDPCC. Plus grave : l’instruction judiciaire apu établir que 19 comptes du FDPCC,

mouvementés par Henri Amouzou etThéophile Kouassi sont «inexistants»dans la comptabilité de la structure.Des faits confirmés par Abou Seydou,comptable au FDPCC. Ainsi du compteBNI n°130120010308 intitulé fondscacao, ouvert en juin 2003 par un vire-ment de 3 milliards, et débité 94 foispour des montants supérieurs à 20000 000 FCFA, puis clôturé en 2006.Ou du compte BIAO n° 313602660025ouvert le 12 juin 2003 avec un chèquede 4 milliards puis un autre chèque de600 000 000F et qui n’a fonctionnéqu’en débit depuis son ouverture.

KKoouuaassssii TThhééoopphhiillee – Le secrétaireexécutif du FDPCC est le «double» deHenri Amouzou. Du coup, son nom estcité pratiquement pour les mêmesmotifs. Créances imaginaires, affaire«Boni Mel/Attia Davy», 19 comptes-fantômes. Kouassi Théophile a mêmechoisi la même banque à Monacoqu’Henri Amouzou pour se faire virerde l’argent (200 000 000 FCFA) parl’avocat de la structure. Sur soncompte Citibank, il a reçu un virementde 146 000 000 FCFA de la part duCommissaire aux comptes.

DDaammee OObbooddjjii nnééee HHoouussssoouu AAmmeellaannRRoosseellyynnee – Ex-directrice administra-tive et financière du FDPCC, elle estconsidérée comme coresponsable desactes de mauvaise gestion de sespatrons, Amouzou Henri et KouassiThéophile.

DDiiggbbeeuu TToohh LLaammbbeerrtt – L’ex-directeuradministratif et financier du FDPCC,actuel Conseiller spécial du secré-taire exécutif du FDPCC, il «plonge»pour avoir fait inscrire dans les livrescomptables de cette structure desfrais sans justificatifs et d’avoir remisdes fonds à des «mandataires fic-tifs».

KKrraa BBaannnnyy BBllaaiissee – Directeur financierde SIFCA Coop, Kra Banny Blaise s’estfait remettre à des fins personnelles,selon le document issu de l’instruc-tion, les sommes de 530 000 000FCFA et 250 000 000 FCFA, et les ajustifiées par le libellé «rembourse-ment de primes aux coopératives» et«remboursement au FDPCC», alorsqu’elles n’étaient pas réellementaffectées à ces usages. Ces fauxlibellés sont considérés comme des«faits d’escroquerie».

Henri Amouzou, président du conseil de gestion du FDPCC

A lire demain dans

Argent destiné aux coopératives et détourné de sa destina-tion finale, financement de coopératives fictives, salaireset primes exorbitants attribués hors procédure, matérielqui disparaît… Les conclusions de l’instruction sur la ges-tion de la filière café-cacao font froid dans le dos.

AAbbuuss ddee ccoonnffiiaannccee eett ccoommppaaggnniiee……Le dossier noir de la filière café cacao (2)

Réservez déjà votre numéro.

Page 7: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

LA REVUE DU MONDIAL 2010

6 | LE NOUVEAU COURRIER

AAlloorrss qquuee ddeess mmiilllliieerrss dd’’aaffiicciioonnaaddoossddééffeerrllaaiieenntt ssuurr lleess aavveennuueess mmaaddrrii--llèènneess hhiieerr ppoouurr ffêêtteerr llaa vviiccttooiirree ddeesslleeuurrss,, ttrrèèss ppeeuu aauurroonntt uunnee ppeennssééee ppoouurrllee ccoonncceepptteeuurr ddee cceellllee--ccii..

Belle revanche que celle de cetEspagnol de 59 ans que beau-coup présentent volontiers

comme un homme paisible, affablemais aussi rebelle. Beaucoup ont eneffet oublié que le remplaçant duvieux Luis Aragones ‘‘Le saged’Horteleza’’, sur le banc de la FuriaRoja, aura connu une blessure intimeavec son club de tous les jours, leReal Madrid, il y a de cela sept ans. Eneffet, après avoir servi la MaisonBlanche pendant trente-cinq ans entant que joueur et entraineur, VicenteDel Bosque se faisait mettre dehorssans ménagement par le truculentFlorentino Perez, patron du RealMadrid. Au motif que son profil, avecsa moustache abondante, ne seraitpas ‘‘conforme à l’image du RealMadrid’’. Pourtant, le technicien quiavait eu sous sa coupe les galactiquesZidane, Beckham et Figo, venait, entre1999 et 2003, de donner deux Liga etdeux Ligues des champions d’Europe àla Maison Blanche.S’en est alors suivi une véritable tra-versée du désert qui va prendre fin àl’été 2008. En effet, après avoir donnéà l’Espagne son premier titre depuisplus de quarante ans, le ‘‘saged’Horteleza’’ décide de passer la main.Les responsables fédéraux ne cher-

cheront pas loin pour trouver la per-sonne idoine à même de garder intactle précieux héritage ramené dutriomphe à l’Euro 2008 où la formationibérique a survolé le débat. En prenanten main une équipe qui défiait toutesles statistiques par le nombre impres-sionnant de matchs sans défaites, DelBosque prenait un pari fou. Mais il nefaisait en rien un saut dans l’inconnuà cause de la parfaite connaissancedes talents qui composaient la FuriaRoja. En somme, il savait pertinem-ment qu’il possédait le groupe et lesrecettes nécessaires pour permettreenfin aux Ibériques de marcher sur letoit du monde.

CCoommmmeenntt ggaaggnneerr uunn MMoonnddiiaall eenn cchhuu--ttaanntt dd’’eennttrrééee ??Paradoxalement, la défaite d’entréeface à la Suisse aura finalement faitbeaucoup plus de bien que de la mal àla Furia Roja. Avec cette chute d’en-trée, l’Espagne a cessé contre touteattente d’être la grandissime favorite,contribuant ainsi à faire baisser lestensions sur les joueurs. Confiant enun jeu, le toque, qu’il dit ‘‘intempo-rel’’, le moustachu va remobiliser lestroupes et aller ainsi à l’essentiel.Refusant de se laisser distraire par lescritiques qui ont tout de suite fuséaprès la défaite contre la Suisse dontune particulièrement virulente de sonprédécesseur. ‘‘Je ne dirai rien contrele sélectionneur précédent parce qu’iln’y a pas une Espagne de LuisAragones ni une autre de Del Bosque,il n’y a qu’une Espagne’’, a-t-il coupé

court. La suite se passera de com-mentaires et obligera même le ‘‘saged’Horteleza’’ à plus de circonspection.Ce dernier partage d’ailleurs letriomphe planétaire avec Del Bosquelorsque celui-ci affirme que ‘‘ce titrevient du titre européen de 2008. Laligne de jeu avait été définie, nousl’avons suivie’’.

UUnnee rreecceettttee ssiimmpplleeSans être triomphants, les Espagnolsjouent leur football sans se préoccu-per des plans des adversaires quitombent un à un. La métamorphoseest saisissante et les observateurscommencent à se demander commentcelui qu’on disait effacé était-il arrivéà remettre en ordre de bataille sestroupes. ‘‘J’ai moi aussi toujours étéun peu rebelle et je n’ai jamais été unfanatique des règles et règlements. Siles joueurs décident de s’entrainer àune heure qui leur convient mieux, ilsdoivent pouvoir être en mesure de lefaire’’, avait-il expliqué déjà en 2003au quotidien écossais Daily Record.Une recette simple mais opérante quisera reconduite au Mondial et quifinira par faire le plus grand miraclequ’ait jamais connu le football ibé-rique. Mais Del Bosque n’est pashomme à se mettre en avant. C’estmême un anti-héro ! ‘‘C’est la victoiredu football espagnol, de toute lafamille du football espagnol’’, a-t-ilindiqué au terme de la finale contre laHollande.

PPaattrriiccee BBeekkeett

<

@ Coupe du Monde en Afrique

Quel pays après l’Afrique du Sud ?

<

@

Alors que les mêmes qui avaientfaire couler beaucoup d’encre pourexprimer leurs craintes quant aux

réelles capacités d’une nation africaineà organiser le Mondial sont en train deréviser leur position et administreraprès coup un satisfécit plus que flat-teur, l’heure doit être au questionne-ment. Quel pays, après l’Afrique du Sud,pourra accueillir la statuette dorée pourun prochain séjour en Afrique ?Question d’autant plus fondamentaleque le continent qui vient de prendredate avec l’histoire ne devrait plusnourrir un quelconque complexe.Certes, le principe d’un tournoi tournanta fini par être abrogé et il y a la factureastronomique de quatre milliardsd’Euro annoncée pour l’Afrique du Sud,soit deux mille six-cent soixante mil-liards (2 660 000 000 000) de francs Cfapeut susciter des légitimes craintes.Les besoins basiques des populationsafricaines étant tels qu’on hésite unpeu à soutenir de telles dépenses.

DDeess rreettoommbbééeess cceerrttaaiinneess Pourtant, il faudra bien sauter le pas.Certaines nations sud-américainestelles que le Brésil, l’Uruguay, le Chili,l’Argentine, n’avaient pas forcémentattendu d’atteindre le niveau de déve-loppement de l’Afrique du Sud avant

d’accueillir l’évènement. Et puis, lesinfrastructures d’un Mondial profitentavant tout au pays organisateur quibénéficie à l’occasion d’importants cré-dits pour rénover son système detransport, d’hébergement, de sécurité,etc… C’est dire que les retombées d’untel évènement sont réelles et permet-tent même de booster l’évolution dupays organisateur.Certes, le retour de la compétition enAfrique n’est pas pour demain, maismalgré l’abrogation du principe de rota-tion, les pays africains se doivent àchaque fois d’être dans les starting-blocks afin qu’à ce niveau, le continentne soit pas oublié. La vérité, c’est ques’ils ne sont pas légion les pays afri-cains à pouvoir faire acte de candida-ture ; il en existe quelques uns qui peu-vent valablement prétendre marcherdans les pas sud-africains. En plus du Maroc qui avait recueilli dixvoix contre quatorze pour l’Afrique duSud, l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie etpourquoi pas le Nigéria pourraient eux-aussi prétendre accueillir l’évènement.En tout cas, ce serait malheureux si lecontinent était une fois encore obligéd’attendre quatre-vingts ans avant derecevoir la statuette dorée.

PPaattrriiccee BBeekkeett

Architecte du triomphe espagnolTout bon pour Del Bosque !

CCéérréémmoonniiee ddee ccllôôttuurree dduu MMoonnddiiaall eenn AAffrriiqquuee dduu SSuudd..

DDeell BBoossqquuee eennttrree ddaannss ll’’hhiissttooiirree..

Page 8: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

LE NOUVEAU COURRIER | 7

LA REVUE DU MONDIAL 2010

"Gracias campeones": le roid'Espagne et le chef du gou-vernement José Luis Rodriguez

Zapatero ont tour à tour remercié et féli-cité lundi les joueurs de la sélectionespagnole qui ont rapporté pour la pre-mière fois de l'histoire la Coupe duMonde de football à Madrid."Vive la sélection espagnole, vivel'Espagne!", a conclu le souverain,encore convalescent après avoir étéopéré d'une tumeur bénigne au poumonen mai et qui n'avait pu se déplacer pourassister à la finale dimanche en Afriquedu Sud."Gracias campeones": le roi d'Espagneet le chef du gouvernement José LuisRodriguez Zapatero ont tour à tourremercié et félicité lundi les joueurs dela sélection espagnole qui ont rapportépour la première fois de l'histoire laCoupe du Monde de football à Madrid.Les joueurs ont ensuite entamé leur par-cours triomphal à bord d'un autobusdécouvert dans les rues de la capitale, oùdes dizaines de milliers de fans agitantdes drapeaux espagnols se pressaientpour les féliciter et apercevoir le trophéedoré."Merci les champions, au nom de toutel'Espagne et de tous les Espagnols", alancé Juan Carlos, tout sourire auxjoueurs de "la Roja", après leur avoirdonné une chaleureuse accolade lorsd'une réception au Palais Royal.A commencer par le gardien et capitaineIker Casillas qui portait la Coupe du

Monde et l'a remise au souverain espa-gnol pour la photo."C'est un triomphe bien mérité pour unesélection exceptionnelle qui a fait vibrerle coeur de tous les Espagnols", adéclaré Juan Carlos, exprimant son"orgueil de voir l'Espagne championnedu Monde", un succès qui "rassembleles Espagnols et projette le nom del'Espagne dans le monde entier"."Vive la sélection espagnole, vivel'Espagne!", a conclu le souverain.Les joueurs ont ensuite été reçus dansles jardins de la présidence du gouverne-ment, où José Luis Rodriguez Zapateroleur a adressé ses "félicitations pour cegrand triomphe" devant de nombreuxministres et une foule d'employés avecleurs familles en liesse."Vous avez fait briller la meilleure imagede l'Espagne dans le monde", leur a

lancé M. Zapatero, après avoir sauté aveceux, la Coupe du Monde dans les bras."Cette coupe, c'est vous qui l'avezgagnée, mais elle appartient à tous lesEspagnols", a-t-il dit, rendant un "hom-mage spécial" au timide lutin AndresIniesta, auteur du but victorieuxdimanche soir.Iniesta a offert à M. Zapatero un maillotde la sélection signé par tous les joueurset brodé de la première étoile de son his-toire. "Cette petite coupe est à voustous, merci beaucoup", a simplement ditIniesta pendant que l'assistance scan-dait son nom.Au début de la cérémonie, M. Zapateroavait remis la Coupe du Monde au fils tri-somique du discret sélectionneur Vicentedel Bosque.

TTvv55..oorrgg

<

@Déception et hommage dans la presse néerlandaise

<

@

La presse néerlandaise affichaitlundi matin en Une sa déception etsa tristesse au lendemain de la

défaite des Pays-Bas en finale duMondial-2010 face à l'Espagne (0-1a.p), tout en rendant hommage auxjoueurs de Bert van Marwijk."Les Oranje pleurent", titre en Une, enlettres oranges, le quotidien populaireAD sur une photo pleine page de WesleySneijder, allongé sur la pelouse duSoccer City de Johannesburg, le visagecaché dans ses bras."Fier après une déception, c'est possi-ble", écrit l'éditorialiste du journal."Car même si la défaite en finale metun terme brutal à la joie qui a régné ceweek-end dans le pays, l'équipe néer-landaise peut être fière de sa prestationen Afrique du Sud"."Toujours pas", titre de son côté lequotidien de gauche Volkskrant, au-dessus de la même photo de Sneijdereffondré, après la troisième défaite desPays-Bas en finale de la Coupe dumonde."Footballistiquement les Espagnolsétaient meilleurs", admet le journal,"mais, poursuit-il, l'équipe des Pays-Bas de 2010 est une machine de guerreen orange, qui a refusé de s'incliner"."Et maintenant la gueule de bois",affirme en Une le NRC.Next, l'édition dumatin du quotidien économiqueHandelsblad au-dessus d'une photo deSneijder, accroupi, la tête rentrée dans

les épaules."Une nouvelle génération de joueursnéerlandais s'est fait un nom ces qua-tre dernières semaines en Afrique duSud mais la claque de la finale perduerésonnera longtemps encore", prédit lejournal.Le quotidien populaire De Telegraf rendun hommage appuyé aux Oranje qui,affirme-t-il en Une, se sont battus"comme des lions"."Quelle recette faut-il pour que lesPays-Bas deviennent un jour enfinchampions du monde de football?",s'interroge le journal. "Que l'équipenéerlandaise joue un football aventu-reux ou discipliné, construit sur uneorganisation solide, elle ne réussit pasà devenir la meilleure équipe dumonde".

FFiiffaa..ccoomm

"Gracias campeones": Juan Carlos etZapatero félicitent l'équipe d'Espagne

LLeess jjoouueeuurrss eessppaaggnnoollss fféélliicciittééss ppaarr llee RRooii JJuuaann CCaarrllooss..

Arjen Robben peut avoir des regrets.

Blatter : “Unenote de 9 sur 10”

<

@

Lors de la conférence de presse declôture du Mondial, JosephBlatter, le président de la FIFA, a

effectué le bilan de la Coupe dumonde 2010 : «Je tiens à adresser degrands compliments à l'Afrique duSud, à sa population et à son gouver-nement. [...] Je veux également com-plimenter l'Afrique, qui a prouvéqu'elle était capable d'accueillir descompétitions de très grande enver-gure. Les Sud-africains peuvent êtrefiers de ce qu'ils ont réalisé. [...] Jedonnerais une note de 9 sur 10, ce quidans n'importe quelle université vau-drait les félicitations du jury», a-t-ilexpliqué.En ce qui concerne le jeu pratiquédurant ce Mondial, le dirigeant de laFIFA a avoué qu'«en tant que fan etspectateur, j'ai vu de bons matches,d'autres moins bons, mais tous ont étédivertissants. Il ne faut pas oublierqu'en football, la perfection n'existepas. L'un des enseignements de cetteCoupe du Monde est qu'il n'y a plus de

petites équipes dans le football inter-national. Il est bon de voir que les troiséquipes les plus jeunes dans le tournoi- le Ghana, l'Allemagne et l'Espagne -ont réalisé un parcours intéressant.Cela montre que la nouvelle générationest prometteuse».Joseph Blatter a rendu un vibrant hom-mage à Nelson Mandela : «Cette Coupedu Monde de la FIFA a eu une dyna-mique spéciale, liée à l'histoire d'unhomme et à son combat pour la liberté.Cet homme est toujours en vie. Il estaujourd'hui âgé de 92 ans et a beau-coup souffert au cours de son exis-tence. Malgré cela, après sa libération,il a toujours promu la paix et la com-préhension. Je l'ai rencontré pour lapremière fois en 1992. Il avait un rêve :faire venir la Coupe du Monde dans sonpays. Son rêve s'est réalisé. Il voulaitassister au tournoi et a pu le faire lorsde la finale. Je rends donc hommageau plus grand humaniste vivant».

LLeeqquuiippee..ffrr

Page 9: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

8 | LE NOUVEAU COURRIER

DANS L’ACTU

Le processus d’identification vient deconnaître un coup d’accélérateur.Hier, s’est tenue la cérémonie de

remise des supports de la liste électo-rale provisoire, dans les locaux de laCommission électorale indépendante(CEI). Il s’agissait concrètement de la

remise d’un support magnétique, c’est-àdire un disque dur et un support papierlisting. A l’occasion, Youssouf Bakayoko,président de ladite institution s’estréjoui du travail exécuté par les opéra-teurs techniques, notamment l’Institutnational de la statistique (INS) et de

Sagem-sécurité. Ce qui permettra, selonlui d’«ouvrir maintenant le conten-tieux». Après cette étape, sa structure se char-gera de la liste définitive. «Nous auronspour cela quelques rencontres tech-niques à l’intérieur de la CEI, notammentnotre commission centrale», a révélé lepatron de la commission électorale. Auxdires du responsable de la Cei, c’estseulement après cette phase que soninstitution pourra fixer une date desélections présidentielles. Il a estimé à 5millions 700 le nombre de personnes surla liste provisoire. La cérémonie s’est déroulée en présencede Koffi Koffi, Directeur de cabinetadjoint du Premier ministre et des repré-sentants des opérateurs techniques. Ausortir de la manifestation, YacoubaBamba, porte-parole de la CEI a confiéque le contrôle sur le site de l’institutionpréalablement prévu pour aujourd’huiest reporté au jeudi prochain.

Sortie de crise

Par MMoohhaammeedd KKaabbaa [email protected]

Cinq millions sept cents mille personnes figurent sur la liste électorale pro-visoire, a estimé le président de la Commission électorale indépendante.

La CEI annonce l’ouverture du contentieux pour bientôt

«Nous savons que des étu-diants, dans le cadre desactivités syndicales, ont un

réseau pour vendre le BTS à unesomme entre 200 et 300.000 francsCFA, selon les filières». Ces accusa-tions sont de Cissé Bacongo, ministrede l’Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique. C’était hier,lors de la traditionnelle visite duministre de tutelle, qui marque ledémarrage des examens du BTS desfilières industrielles de la session2010. Face à cette méthode peurecommandable, Cissé Bacongo ademandé aux étudiants de rester

concentrés et de rester sourds auxpersonnes qui demandent de l’argentpour l’obtention du diplôme. Parceque le BTS n’est pas une marchan-dise, et ne le sera plus. L’on est endroit de s’interroger sur la substancede la “sortie” du ministre Bacongo. Eneffet, sans fortes complicités au seindes administrations chargées desconcours de l’Enseignement supé-rieur, qui dépendent de lui, aucunsyndicat ne peut réussir à commercia-liser des documents portant dessceaux officiels.

MM..KK eett BB..SS..

Fraude sur le diplôme du BTSLLee mmiinniissttrree BBaaccoonnggoo aaccccuusseelleess ssyynnddiiccaattss dd’’ééttuuddiiaannttss

Le Dir-Cab du PM, Koffi Koffi et le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, hier à la CEI.

Sous le Parrainage de M. Marcel GOSSIO, DG du P.A.A Sous la Présidence du Pr PLO K. Jeannot, Coordonnateurdu Mouvement des Cadres Unis de Bloléquin pour la vic-toire du candidat Laurent Gbagbo,

GRANDE CARAVANE DE LA VICTOIRE à Bloléquin

Au programme : - Audiences avec les communautés - Meetings géants suivis de dons - Animation populaire

Invités spéciaux : - Dr Issa Malick C. DNC du candidat Laurent GBAGBO- Blon Blaise, Haute Autorité de l’Ouest - Honorable Marie Odette Lorougnon, Député d’Attécoubé

CARAVANE L M P BLOLEQUIN

Contact : 02-45-77-69 / 03-27-06-95

Du 15 au 18 Juillet 2010.

L’Evangile du Royaume croit en lesvaleurs de la chrétienté qui influen-cent le développement des nations

et est consciente de ce que la Côted’Ivoire a un rôle à jouer sur le plan spiri-tuel et économique en Afrique et dans lemonde en général. Pour elle, le spirituela des implications sur les données écono-miques et donc milite pour la formationdes citoyens. Cette formation reste touteentière en ce sens qu’elle suscite desinterrogations : Dieu se préoccupe-t-il dela gestion des nations ? Où les popula-tions peuvent-elles puiser leurs principesdirecteurs ? Quels sont les paradigmeschrétiens de restauration de la nation ?Des questions pour lesquelles cette asso-ciation de leaders, dirigée par le frèreKoné Mardochée, organise une impor-tante séance de formation les 22, 23 et

24 juillet prochain à la rotonde del’Assemblée Nationale sur le leadershipet la transformation des nations. Cette conférence aura pour thème géné-ral : « Comment devenir une nation déve-loppée à l’horizon 2030 ». L’objectif decette formation sera d’expliquer le butpour lequel Dieu créé les nations et mon-trer comment chaque personne est cen-sée repérer, préparer et réaliser le plan deDieu. Ce sera également l’occasion demontrer les principes bibliques qui doi-vent être appliqués en vue de la transfor-mation des vies individuelles et des orga-nisations des nations. La qualité des ani-mateurs de cette conférence force le res-pect. C’est en effet le professeur VincentAnigbogu du Nigéria, président directeurgénéral de JC Quality Management etaussi directeur général de l’institut pour

la transformation des nations (basé àAtlanta aux USA), qui a conseillé desentreprises (au Nigeria, aux Etats-Unis),des Etats (le Rwanda) dans leurs poli-tiques de développement qui viendra déli-vrer la formation. Il sera épaulé par PhilipIgbinijesu, son directeur exécutif. Sontattendus à cette rencontre, tous les lea-ders politiques actuels et futurs, les lea-ders ecclésiastiques, les cadres et res-ponsables administratifs, les opérateurséconomiques et les associations. C’estpour situer tous ces enjeux que le premierresponsable de l’association des leadersde l’Evangile du Royaume, KonéMardochée a animé une conférence depresse inaugurale, ce jeudi 8 juillet ausiège de son association, à CocodyMermoz.

FFrraanncckk--HHaarrddiinngg MM’’BBrraa

Développement des nationsLL’’EEvvaannggiillee dduu RRooyyaauummee eenn ccrrooiissaaddee

Ph. W

illy A

ka

Page 10: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

LE NOUVEAU COURRIER | 9

Opportunité de stage académiqueLe Nouveau Courrier offre un stage académiqueaux étudiants de BTS en Communicationd’Entreprise et de l’EFAP, en fin cycle, pour unesoutenance de rapport.Dossier exigé : CV et dernier bulletin de noteNombre de places : 3A déposer avant le 15 juillet au siège du journal, Cocody-Riviera 3 (Carrefour Sainte-famille, immeuble Coopec)

Annonce

Contact : 01019504 / 07304064

DANS L’ACTU

Le président de la Jeunesse patrio-tique de Côte d’Ivoire pour la victoirede Laurent Gbagbo (JPCI-VLG),

Aristide Gbégbé et ses camarades onteffectué la semaine dernière (du 02 juil-let au 06 juillet dernier), une tournéedans la région de Dabakala. Et ce, dansle cadre de la mobilisation et de la sen-sibilisation des populations, pour laréélection du candidat Laurent Gbagbo.Selon lui, Laurent Gbagbo est le choixqu’il faut pour les Ivoiriens et la Côted’Ivoire. Parce qu’il est le seul à disposerd’un programme de gouvernement capa-ble de faire le bonheur des populationsivoiriennes. Aux dires d’Aristide Gbégbé,malgré la crise, le candidat-président aposé plusieurs actes en faveur des popu-lations et principalement celles deszones ex-assiégées. C’est pourquoi, leprésident de la JPCI-VLG a lancé unappel au peuple Djimini. En leur deman-dant «d’être vigilant et serein pour nepas faillir à la mission qui est la réélec-tion du candidat de la majorité présiden-tielle, Laurent Gbagbo». Pour l’heure,dira-t-il, il faut mettre l’accent sur lavérification des listes provisoires. Afin

d’aboutir «à des listes conformes à la loiet qui sont nécessaires pour la ténued’élections fiables», a insisté AristideGbégbé. Aussi s’est-il réjoui de l’avance-ment des travaux des structures tech-niques en charge du processus électoral,malgré les difficultés. S’exprimant sur leprocessus de réunification du pays, il afélicité et encouragé le commandant desForces nouvelles de Dabakala dans savolonté à aller à la paix.

FF..TT

DabakalaAArriissttiiddee GGbbééggbbéé mmoobbiilliissee ppoouurr GGbbaaggbboo

En tout cas, plus rien ne va dans lachaîne de production du nouveau per-mis de conduire. A tel point qu’agents

et responsables de la Sonatt ne sont pasloin de se retrouver devant les tribunaux.Les choses se sont accélérées avec lavisite hier, du ministre en charge desTransports, Albert Flindé, dans les locauxde la Direction des transports terrestreset de la circulation (DGTTC) et de LANEMA.Et ce, suite aux faits de cas de frauderelayés ces derniers temps dans lapresse. Conséquence de toute cette ten-sion et suspicion à la Société nationaledes transports terrestres (SONATT), c’estla plainte portée hier par Laguy KouassiJoachim, délégué du guichet unique,contre Joachim Tanoh, Directeur de l’ex-ploitation de la SONATT, son supérieurhiérarchique direct. «Pour vol et violationde bureau», en complicité avec le vigile deservice.

Aux dires du délégué Laguy, quelquesheures avant la visite du ministre, il s’estvu refusé l’accès de son bureau, danslequel se trouvaient quelques uns de sescollègues en compagnie d’un huissier dejustice faisant l’inventaire de tout ce quis’y trouve. «Ils m’ont tendu un papiersigné du DG de la SONATT, Assié Agnar,me demandant de faire une passation decharges illico avec mon remplaçant. Ceque j’ai refusé en adressant un courrier auDG», a déclaré Laguy Kouassi, quis’étonne de cette attitude de ses supé-rieurs, le jour de la visite de leur ministrede tutelle par rapport aux allégations defraude sur le nouveau permis de conduire.Alors qu’il est celui habilité à expliquer auministre Flindé, en sa qualité de repré-sentant de la SONATT auprès des usagers,le rôle de sa structure dans la réforme dupermis de conduire, notamment avec lesaccusations de fraude.

DDee nnoommbbrreeuuxx ffaauuxx ddoossssiieerrss ddééccoouuvveerrttssTout part d’un courrier du délégué du gui-chet unique, Laguy Kouassi, le mardi 30mars dernier, adressé au directeur d’ex-ploitation, Bernard Tanoh. Dans lequel ildénonçait « des dysfonctionnement impli-quant la DGTTC et des auto-écoles». Etpis, «des dossiers NPC (nouveau permisde conduire, ndlr) sont transmis à leurguichet (SONATT, ndlr) en dehors du cir-cuit officiel». Alors que, explique-t-il,«nous transmettons des dossiers NPCpréenregistrés à la DGTTC à travers desbordereaux en vue de l’organisation desexamens». Il a révélé, par ailleurs, quecertains agents de cette direction etd’auto-écoles amènent des dossiers sansbordereaux pour édition du nouveau per-mis. Au cours d’une réunion, les diffé-rentes structures avaient convenu doré-navant «de rejeter systématiquement tousles dossiers sans bordereaux. Et que dés-ormais, les dossiers en provenance de laDGTTC ne doivent plus être déchargés parStarten mais la SONATT». Ainsi, à la suitede cette décision, plusieurs dossiers frau-duleux (56 dossiers) seront rejetés.Seulement, le directeur de l’exploitationde la SONATT ne répercute pas l’informa-tion à tous les agents pour accentuer lavérification. Et les cas de fraude dans lecircuit continuent d’être légion. «Je nepeux pas payer pour la négligence de mahiérarchie. Le DGde la SONATT et TanohBernard ont une grande part de responsa-bilité», soutient mordicus Laguy Kouassi.L’affaire de fraude sur les nouveaux per-mis de conduire est loin d’avoir pris fin. Lasuite nous situera.

Fraude sur le permis de conduire

Par Frank [email protected]

L’affaire de fraude sur les nouveaux permis de conduire a pris une tournure judiciaire. Avec laplainte portée par un délégué du Guichet unique de la Sonatt contre le Directeur d’exploitationde cette structure.

Des responsables dela Sonatt en justice

Albert Flindé, ministre des Transports

Jeunes femmes battantes uniespour la victoire de LaurentGbagbo est le dernier né des

mouvements de soutien au présidentLaurent Gbagbo. La création de cettestructure, explique Gbohou Victorine,initiatrice du dernier né, fait suite à larencontre du président Gbagbo avec lajeunesse au complexe de Yopougon ennovembre 2009. «La jeunesse a uneplace prépondérante dans le pro-gramme de gouvernement duPrésident Laurent Gbagbo», a confiél’initiatrice du nouveau mouvement desoutien. C’est donc fort de ce constatque des jeunes filles de différentsbords politiques ont décidé de fédéréleurs forces en une synergie pourdéfendre les intérêts de l’actuel loca-taire du palais présidentiel afin de luioctroyer un nouveau mandat. A 5 moisd’existence, les jeunes filles bat-tantes pour la victoire de LaurentGbagbo, compte déjà au dire de la 1eresponsable plus de milles âmes

reparties en plus des 10 communesd’Abidjan à l’intérieur du pays. «Il nefaut pas nous voir en un mouvementrival et vouloir nous combattre. Il fau-drait plutôt que les autres mouve-ments déjà existants nous laissentles mains libres. Afin de pouvoir met-tre nos services à la victoire du prési-dent», a-t-elle plaidé. Pour finir, ellea exhorté les filles ivoiriennes àrejoindre son mouvement.

MMoohhaammeedd KKaabbaa

Soutien au candidat Laurent Gbagbo

Un nouveau mouvement voit le jour

Ph. E

lie Y

assi

Page 11: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

10 | LE NOUVEAU COURRIER

ANNONCES

ANNONC E I MMOB I L I È R E

CON TAC T : 0 7 6 2 6 1 2 7

N U M E R O S U T I L E S>Pompiers : 180• Caserne Indénié : 20 21 12 89• Zone 4 : 21 35 73 65 • Yopougon : 23 45 16 90Urgences • Samu : 185/22 44 34 45/22 44 53 53• CHU Cocody : 22 44 91 00

• CHU Treichville : 21 24 91 55• CHU Yopougon : 23 46 61 70Police secours : 111 / 170Aéroport : 21 75 79 01 / 21 75 79 02CIE Dépannage : 179SODECI Dépannage : 175Côte d’Ivoire Telcom : 120

GGRRAANNDD CCAARRRREEFFOOUUDD DDEE KKOOUUMMAASSSSII SSUURR LLEE VVGGEEMagasin et entrepôt sur 2500m2 le prix : 1 000 000ZONE INDUSTRIEL DE KOUMASSIEntreprise couvert avec des bureaux sur 2500m2 : 250 000 000 àdébattreKKOOUUMMAASSSSII CCAAMMPP CCOOMMMMEENNDDOOTerrain de 600 000 000 avec CPF : 30 000 000 à débattreKKOOUUMMAASSSSII RREEMMBBLLAAIISSTerrain de 600 000 000 prix : 40 000 000 à débattre MMAARRCCOORRYY RREEMMBBLLAAIISS SSUURR LLAA LLIIGGNNEE 11113 lots de 1300m2 en bordure de la voie principale : 180 000 000frsMMAARRCCOORRYY VVEERRSS LLAA MMAADDOONNEETerrain 1000m2 : 150 000 000 à débattreMMAARRCCOORRYY FFAACCEE DDUU GGRRAANNDD MMAARRCCHHEEImmeuble rez-de-chaussée avec des magasins Rapport mensuel 1125 000 frsMMAARRCCOORRYY VVEERR PPMMIIImmeuble rez-de-chaussée +1 étage : 90 000 000 frsZZOONNEE 44 Villa de 4 pièces sur 600m2 : 110 000 000 frs à débattre Villa duplex de 7 pieces, jardin piscine sur 2000m2 : 400 000 000VVGGEEBelle villa de7 pièces jardin, piscine garage sur 1600 m2 :350 000 000 à débattre ZZOONNEE 44Terrain de 679 m2 en bordure de la voie : 90 000 000 à débattre ZZOONNEE 44 PPRREESS DDUU SSUUPPEERR MMAARRCCHHEE PPRRIIMMAA Terrain de 2 000 m2 : 600 000 000frs à débattre ZZOONNEE 44

Immeuble rez-de-chaussée+2 inachevé : 90 000 000frs à débattre ZZOONNEE 33 VVEERRSS LLAA SSOOLLIIBBRRAAEntrepôt de 6000 m2 avec CPF : 700 000 000 frsVVRRIIDDII ZZOONNEE IINNDDUUSSTTRRIIEELLLLEEEntreprise de 6000 m2 dont 1500m2 couvert ,400m2 en bureau et4100 m2 pour le garage des camions : 650 000 000 frs à débattreVVRRIIDDII ZZOONNEE IINNDDUUSSTTRRIIEELLLLEE Des entrepôts sur (1) un hectare, rapport mensuel 60 000 000 frs :700 000 000 à débattreCCAARRRREEFFOOUURR VVRRIIDDII CCIITTEETerrain de2000 m2 à l’angle : 100 000 000 Fcfa à débattre PPOORRTT--BBOOUUËËTTAppartement de 3 pièces au 3ème étage : 12 000 000 F cfaà débattre PPOORRTT--BBOOUUËËTTGGOONNZZAAGGVVIILLLLEEVilla de 3 pièces ,2 salles garage, carrelée, et 2 pièces inachevéeset tôlée : 12 000 000 F cfa à débattreIIII PPLLAATTEEAAUUXXVilla de 4 pièces 2 salons staffé, 2salles d’eau le prix : 65 000000 F cfa à débattre77èèmmee TTRRAANNCCHHEE Terrain de 1500 m2 prix 55 000 000 Fcfa à débattrePPLLAATTEEAAUU RRUUEE DDEE CCOOMMMMEERRCCEEImmeuble rez-de-chaussée+2 étages, rapport mensuel : 12 000000 : 1 500 000 000RRIIVVEERRAA MM’’BBOODDIIRRSuperbe villa de 7 pièces en bordure de la lagune jardin, piscine,sur 2500 m2 le prix 250 000 000 F cfa à débattre

Pour joindre le service commercial,contactez-nous au

DISPONIBLE TOUSLES MATINS DANSLES KIOSQUES

*Scoops...,*Enquêtes..., *Analysesde fond...

22 49 53 47 04 54 14 55 04 88 44 99 45 02 38 92

Page 12: Vous voulez figurer dans notre rubrique promo- tionnelle ... · Fulton, sise aux Etats Unis d’Amérique et lors de l’acquisition de différentes sociétés par les structures

LE NOUVEAU COURRIER< N°043 >Du mardi 13 juillet 2010

LE NOUVEAU COURRIER | 11

S É L E C T I O N T É L É D U J O U R

TTéélléérrééaalliittééTrois familles françaises s'apprêtent à vivrel'expérience la plus incroyable de leur vie :pendant trois semaines, elles vont séjournerparmi les tribus les plus isolées de la pla-nète. Leur défi : adopter les mêmes modesde vie pour se faire accepter. Les partici-pants devront supporter des conditions devie très dures, dans des milieux naturelssouvent hostiles. Ils devront se nourrir, dor-mir, travailler et chasser. Trois communau-tés vont accueillir ces familles : enPapouasie Nouvelle-Guinée...

>20 h 30� Bienvenue dans ma tribu

SSoocciiééttéé ddee SSyyllvviiee BBaannuullss((22000055))La sexualité des personnes âgées demeurelargement tabou dans les sociétés occiden-tales, obsédées par la jeunesse et le déni dela mort. Certes, l'âge a un impact certain surla libido et sur la pratique de la sexualité,mais ne signifie par pour autant la fin de lavie sexuelle. Plusieurs personnes évoquentavec pudeur et humour les changements deleur approche de l'érotisme au fur et àmesure de leur avancée en âge. Le dessina-teur Wolinski parle de son épouse…

18 h 35

� Plaisir d’amour entre deux âges

DDrraammee ddee SSttiijjnn CCoonniinnxx((22000099,, 22hh44mmnn)) aavveeccCCéécciillee ddee FFrraannccee,, SSaannddrriinnee BBllaanncckkeeA la fin des années 50 en Belgique, JeannineDeckers envisage de suivre des études supé-rieures, mais quand son amie Annie tente del'embrasser, elle change d'avis et entre dansles ordres pour y devenir missionnaire. Elles'installe au couvent dominicain deFichermont. L'apprentissage y est dur, etJeannine trouve du réconfort dans sa guitare.Un jour, la Télévision catholique vient filmerle couvent…

20 h 15� Sœur sourire

CCoommééddiiee ddee GGiilllleess PPaaqquueett--BBrreennnneerr ((22000033,,11hh4499mmnn))aavveecc SSttoommyy BBuuggssyy,, TTiittooffffA Marseille, les meurtres se suivent et lesgens disparaissent sans que la police ne réa-gisse. Débordée par l'activité frénétique desgangsters, elle doit faire appel à ses deuxmeilleurs éléments pour stopper les crimi-nels. C'est ainsi que Gomez et Tavarèsentrent en scène. Gomez est le super-flicvenu de Paris. Incorruptible et coriace, il estlà pour faire le ménage. Tavarès, leMarseillais, est moins rigoureux...

20 h 20� Gomez et Tavarès

CCoommééddiiee ddee jjeeaann GGiirraauulltt((11996644,,11hh3355mmnn)) aavveeccLLoouuiiss ddee FFuunnèèss,, GGéénnéévviièèvvee GGrraadd,, MMiicchheell GGaallaabbrruuLudovic Cruchot, gendarme modèle, estnommé à la brigade de Saint-Tropez avec legrade de maréchal des logis. Ses manièresbrusques et ses méthodes autoritaires bous-culent l'adjudant Gerber, habitué à une douceroutine. Nicole Cruchot, la fille de Ludovic,s'adapte bien plus vite que son père : à peinearrivée, elle adopte les us et coutumes de lajeunesse locale. Elle s'invente un père mil-lionnaire pour impressionner son soupirant...

18 h 40� Le gendarme de

Saint-Tropez

AU QUOTIDIEN

La main tendue vers les automobi-listes et les passants, ils vivent demendicité et nourrissent de nom-

breuses bouches. Certains viennentdans la rue exposer leur infirmitécomme un produit mis en vente. Si parle passé il était impératif ‘‘d’accompa-gner’’ ces hommes ou plutôt ces‘‘étranges créatures’’ parce considéréscomme la forme humaine des génies,aujourd’hui sous le beau soleild’Abidjan, ils sont devenus un véritablefonds de commerce.

LL’’iinnffiirrmmiittéé ccoommmmee ffoonnddss ddee ccoommmmeerrcceeLes mendiants dont il s’agit sont despersonnes victimes de maladies chro-mosomiques. Si l’on voyait ces hommes‘‘truffés’’ de malformations dans unfilm de fiction, on saluerait l’esprit decréativité du réalisateur mais hélas,elles sont bien visibles sur des êtreshumains. Loin d’être confiés à des centres spé-cialisés, ces enfants et souvent mêmedes adultes sont jetés sur les trottoirspar certains parents qui attendent

chaque soir la recette. Ils mendientmalgré eux ! «Avant au village on nepouvait pas garder ce genre d’enfant.Une femme qui mettait un tel être aumonde était sûre qu’elle n’allait pas lerevoir. Chez nous ce genre de personnessont une honte pour la famille voire unemalédiction. Comment des hommespeuvent se sucrer sur leurs dos ?»,affirme Adou Jean. Il trouve que cen’est pas normal que des parents agis-sent de la sorte : utiliser les infirmitésd’un enfant pour se faire de l’argent.«Ils sont malades et pour certains inva-lides. Leur place n’est pas dans la ruemais dans des hôpitaux» souligneMohamed Sylla, avant de conclure«c’est vrai que prendre soin d’une tellepersonne est coûteux mais aujourd’huiplusieurs établissements publics lesaccueillent».

UUnn ccoommppoorrtteemmeenntt ccoonnddaammnnaabblleeMettre un enfant dans la rue pour qu’ilmendie est une forme d’exploitation,c’est le réduire en esclavage. Dans lesfamilles où ces enfants handicapésvivent, on ne voit pas les choses decette façon. «Quand il est à la maison ilne fait rien donc on vient se ‘‘débrouil-

ler’’ sur la route ici», soutient, énervée,une mère de famille agacée par nosquestions. La maman est assise à l’om-bre pendant que son fils, à la force deses mains, se faufile entre les voiturespour une pièce. «Mère indigne», luilance un étudiant de passage. «Jepense que les autorités doivent accen-tuer la protection des personnes vic-times de maladies chromosomiques oud’un handicap psychomoteur. On nepeut pas agir de la sorte avec deshommes ! Autant les confier à unorphelinat que de les traiter comme desesclaves», poursuit-il. Youbouet Daviddit Djagger est handicapé et il est fierde vivre de son métier de cordonnier.«Je suis assis mais je ne mendie pas !C’est vrai que certaines maladiesconduisent les enfants à être descharges pour leurs familles. Mais jepense que si malgré son état l’enfantpeut être utile à quelque chose, il fautl’encourager dans cette voie au lieu dele pousser dans la rue». En d’autrestermes nul ne doit pousser une per-sonne à la mendicité mais plutôt l’aiderà surmonter son handicap.

Vous voulezfigurer dans

notre rubriquepromotionnelle“Evénementset Initiatives”à travers uneinterview, uncompte-rendu,un reportage ? Appelez-nous au

02828838 ou 04 88 44 99.

Mendiants malgré eux !Par Suy Kahofi

© avenue225.com et Le Nouveau Courrier

A Abidjan, on assiste à la montée en puissance d’une autre forme de mendicité : des personnes frappées de malfor-mations. Ce sont le plus souvent des enfants qu’on expose pour recueillir des espèces sonnantes et trébuchantes.

Ce genre de spectacle est devenu monnaie courante à Abidjan.