Post on 26-Feb-2021
L e g e s t e&L ’ o u t i L
Caterina Hernàndez eva Pascual
La vannerietechniques et réalisations
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Par les outils et les matériaux qu’elle utilise, la vannerie est un art proche de la nature.
Comme de nombreuses traditions, cette technique est menacée par le mode de
vie actuel, mais survit néanmoins grâce à quelques passionnés qui la transmettent
et nous apprennent à mieux la connaître. Cet ouvrage résolument tourné vers les
débutants souhaitant se lancer dans la vannerie est une référence précieuse pour
s’initier à la vannerie ou se perfectionner.
La vannerie – Techniques et réalisations présente un panel des matériaux les plus
couramment utilisés et permet au lecteur d’apprécier leurs avantages et leurs
inconvénients. La fonction de chaque outil spécifique est expliquée en détail et les
techniques de base sont clairement exposées : de nombreuses illustrations avec des
repères de couleur permettent au lecteur de bien comprendre le tissage des brins.
en troisième partie, la section Projets reprend les techniques apprises en début
d’ouvrage. Chaque projet utilise un matériau différent et la difficulté va croissante.
très illustré, il prend le lecteur par la main et le guide pas à pas, tout en lui proposant
d’élargir son horizon créatif.
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La vannerie
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25 Bambou
25 Autres matériaux
26 Outils26 pour couper
27 Pour écarter, coudre,séparer...
28 Pour maintenir, mesurer,façonner...
29 Pour fendre
8Matériaux et outils10 Matériaux10 Saules et osier
14 Châtaignier
15 Noisetier
16 Canne
18 Paille
20 Massette
21 Jonc
22 Feuilles de palmier
23 Alfa
24 Rotin
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de base
62 Techniques pour matériauxsouples
62 Vannerie spiralée cousue
64 Tresses et bandes nattées
67 Œil-de-Dieu
68 Technique du hochet
30 Techniquesde bases
32 Techniques pourmatériaux rigides
32 Fond sur croisée ronde
36 Fond sur croisée ovale
38 Fond plat rond
41 Fond plat ovale
42 Les montants
46 Les clôtures
51 Les bordures
58 Les anses
70 Projets72 Cabas en nattes platescousues
86 Panier à escargots98 Panier catalan108 Corbeille en spirale122 Panier sur côtes
en châtaignier
136 Vannerie d’art142 Glossaire144 Bibliographie
et remerciements
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Osier blanc et osier buff
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Osier blancIl s’agit de l’osier écorcé vendu dans lecommerce. Il est toutefois possible de lerécolter soi-même, au printemps aumoment de la montée de sève, quand lesfeuilles bourgeonnent ou juste avant. Lesbrins étant en pleine végétation au prin-temps l’écorce s’enlève assez facilement.Il faut alors prendre le brin coupé enmaintenant la cime à l’intérieur d’unebranche mince pliée en deux qui fera offi-ce de pince. Tandis qu’une main retient lacime, l’autre, en partant du pied fait glis-ser la branche pliée vers la cime pourséparer l’écorce du brin. Toutefois, pourécorcer beaucoup de brins, on a recours à
un ciroir à main, à un ciroir fixé sur unebille de bois ou à la machine à écorcer.Une fois l’écorce complètement enlevée,il ne reste plus qu’à faire sécher le brinpour le conserver jusqu’au moment deson utilisation.
L’osier blanc exige un temps de trempagebien plus court que l’osier gris, environquatre heures, en fonction de la tempéra-ture de l’eau et de la grosseur du brin. Ilest préférable de sortir la botte de l’eauet de la laisser reposer une heure, enve-loppée dans un plastique humide. L’osierblanc sèche plus vite que les autres, aussiest-il souvent nécessaire de le remettre àtremper en cours de travail parce que les
pointes deviennent cassantes. Un secondtrempage ne l’abîme pas.
Osier buffC’est une autre variété d’osier écorcé com-mercialisée. Il se caractérise par sa couleurmordorée et son brillant. Avant l’écorçage,le brin est bouilli avec son écorce dont lescomposants, en pénétrant jusqu’au cœurdu brin, lui donnent cette nuance particu-lière. L’osier buff requiert deux ou troisheures de trempage et une heure derepos hors de l’eau, enveloppé dans unplastique pour maintenir l’humidité,avant le travail.
Plateau enosier buff
Hochet en osier blanc
Petit panier àœufs en osier
blanc
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Osier fendu et éclisseL’osier se travaille également sous formed’éclisses. Obtenues par un procédé méca-nique, elles sont commercialisées dans lesmagasins spécialisés. Pour les préparer soi-même, il faut d’abord fendre à la main lesbrins en deux ou trois. On parle alors debrins fendus ou d’éclisses. Ils se comportentcomme les lamelles de bois.
Seuls les plus gros brins seront fendus,juste après la récolte car secs, ils risquentde casser. Toutefois certains vanniersexpérimentés prennent ce risque car lesbrins sont alors plus faciles à guider. Pourfendre un brin, couper les pointes des
cimes avec un sécateur, puis faire unepremière entaille dans la cime à l’aided’un couteau. Aucun outil n’est nécessai-re pour fendre un brin en deux, mains etcoudes suffisent : les genoux maintien-nent le pied du brin et chaque main prendune moitié du brin. Il suffit alors d’écarterles mains pour séparer le brin en deuxparties égales, de la cime au pied.
Pour séparer le brin en trois, il faut utiliserun fendoir. Il s’agit d’un outil qui se glissedans les entailles préalablement coupéesau couteau puis que l’on fait descendre lelong du brin. En faisant tourner le brin etle fendoir sur eux-mêmes ou en modifiant
l’angle d’attaque de l’outil, l’artisancontrôle la régularité des brins fendus. Àdéfaut de fendoir, cette opération peutêtre réalisée en joignant le bout dupouce, de l’index et du majeur. Fin etécorcé, l’osier fendu n’exige pas un longtrempage et sèche également assez vite.Le brin fendu avec son écorce se conten-te, lui aussi, d’un temps de trempagecourt et sèche vite, comme l’osier blanc,mais contrairement à ce dernier, il ne fautpas le faire tremper une deuxième fois,sinon l’écorce s’en va.
Fendu en deux
Entaille initiale faite au couteau
Brin fenduen trois
Éclisse d’osieret osier fendu
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Fond sur croisée ovale
La structureIl s’agit d’une variante du fond précédentqui offre la possibilité de créer des objetsovales. La croisée comporte des bâtons ditslongs, dans la longueur, et des bâtons pluscourts, les travers, régulièrement espacés,perpendiculaires aux longs. La distanceentre les travers est calculée de façon à cequ’ils soient placés à intervalles régulierssur les longs. Dans cet exemple, il y a troislongs et six travers (voir la répartition dansl’illustration n° 2). Le tissage de cette struc-ture est assez délicat au départ, car il n’estpas très commode de tisser une clôturerégulière sans déplacer les bâtons. Tant queles brins de travail ne maintiennent pastous les bâtons, la structure risque de sedéformer et les défauts sont très difficiles àcorriger.
Pour faire la ligature qui maintiendra lesbâtons, prendre un brin de travail fendu endeux : plus fin et plus flexible, il permet decommencer la clôture sans que la croiséese défasse. On obtient des entrelacementsplus réguliers en engageant deux brins àchaque extrémité pour débuter la clôture,puis en travaillant alternativement avecchaque paire, sans qu’elles se rejoignent.
2 Fendez les travers dans leur milieu pour y enfiler les longs en lesespaçant régulièrement mais en les doublant à chaque extrémité, desorte qu’après le partage tous les travers soient bien répartis, commesur l’illustration. Dans notre exemple, il y a deux courts côte à côte,puis deux fois un court et deux courts côte à côte.
1 Coupez trois bâtons longs etsix courts (travers) droits et demême grosseur. Leur nombredépend des dimensions de l’objet.
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3 Ligaturez la structure avec un brin d’osier fendu en deux. Il seraplus flexible sur toute sa longueur et moins épais. Pour obtenirdeux parties équilibrées, commencez la ligature de chaque côté, enengageant le brin fendu par la cime.
4 La ligature de la croisée est terminée.
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ClôtureQuand un brin devient trop gros, il faut enprendre un autre en s’arrangeant pour queles raccords ne tombent pas les uns à côtédes autres. S’ils sont décalés, les brins detravail ininterrompus viennent renforcer laclôture là où elle est affaiblie par le rempla-cement d’un brin.
Il faut veiller à conserver un ovale bienrégulier et un peu convexe, tout en tissantune clôture régulière partout de mêmeépaisseur.
Il est difficile de trouver des brins fins suffi-samment longs pour faire un tour completsi le fond est grand. Au dernier tour, toutesles cimes seront rentrées dans la clôturepour l’empêcher de se défaire.
5 Commencez le remplissage à une extré-mité avec deux brins de travail fins et longs.
6 Ne faites que la moitié d’un tour. Prenezdeux autres brins et commencez égalementle remplissage en partant de l’autre extré-mité.
7 Les deux paires de brins de travail avan-cent en parallèle, chacune d’un côté, sansse rejoindre. Cette technique donne uneclôture d’épaisseur homogène. Faites deuxtours complets, soit un tour pour chaquepaire de brins.
8 Après le deuxième tour, écartez lesrayons à une des extrémités en entrelaçantles deux brins de travail.
9 Partagez ensuite les rayons de l’autreextrémité avec les deux autres brins. Puiscontinuez le remplissage de la clôturecomme s’il s’agissait d’un fond sur croiséeronde.
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Les clôtures
Tissage à deux et troisbrinsSupers (le point à deux brins des fonds surcroisée expliqué page 34) et torches (voirpage ci-contre) sont deux points de clôturedonnant des cordons épais à fonction déco-rative mais aussi structurelle. Ils sont généra-lement employés au début et à la fin d’uneclôture. Les brins sont entrelacés sur lesmontants selon un ordre prédéfini.
Ces deux points s’emploient pour l’intégra-lité d’une clôture ou simplement une partie.Un objet entièrement en super ou en torche(à trois brins ou plus, mais toujours suivantle même ordre) aura des parois épaisses etlourdes. Il sera plus solide qu’un autre ayantune clôture en crocane (voir page 49) et uti-lisera beaucoup plus de matière.
Un ou deux tours de super ou de torche àtrois brins au milieu d’une clôture en croca-ne forment un relief rompant l’uniformité dela paroi ou masquent un changement decalibre des brins. Le cordon semble venir sesuperposer à la structure. Le motif joue undouble rôle puisqu’il consolide la clôturetout en la rehaussant d’un point de vueesthétique.
Ces deux points peuvent être utilisés pour latorche.
1 Départ d’une super : Engagez deux brinspar les pieds, en les plaçant derrière deuxmontants consécutifs.
2 Laissez le brin de droite en attente et fai-tes passer le brin de gauche devant le mon-tant du brin de droite, puis derrière le sui-vant. Il se retrouve sur la droite. Le brinmaintenant à gauche va accomplir le mêmetrajet, et ainsi de suite.
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1 Départ de la torche à trois brins : Engagez troisbrins par les pieds, en les plaçant derrière troismontants consécutifs.
2 Faites passer le plus à gauche par-dessus les deux brins à sadroite et derrière le montant suivant. C’est maintenant le plus àdroite. Prenez le nouveau brin de gauche et faites de même :devant les deux montants suivants, puis derrière le troisième.
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TorcheLa torche située entre le fond et le premiertour de clôture a pour fonction de mainte-nir les montants bien en place et d’assurerla solidité de l’ensemble. Elle sert autant àdissimuler le raccord entre le fond et la clô-ture qu’à renforcer la structure. Elle main-tient en le régularisant l’écartement entreles montants et assure l’assise et la stabi-lité de l’objet. Elle peut se faire en super (àdeux brins) ou à trois brins, ces deuxvariantes, aussi solides l’une que l’autre,ont une aire de clôture assez large.
Les vanniers font systématiquement unetorche après avoir redressé et lié les mon-tants avant le début du tissage de laclôture proprement dite. Ils en font souventune après avoir terminé la clôture, avant labordure.
La torche achevée est un cordon épaispuisqu’elle est tissée avec un point à deuxou trois brins, ou en travaillant deux brinsensemble. Il est important, avant d’aborderla clôture, de recouvrir les défauts auniveau du raccord.
Si l’on travaille les brins deux par deux,quand ils deviennent trop fins, on les rem-place par deux autres qui continueront latorche. On ajoute ou remplace les brins enveillant à conserver toujours le même dia-mètre total.
1 Affilez trois brins et piquez-les par endessous, éventuellement en leur frayant unpassage avec un poinçon. Guidez-les der-rière trois montants consécutifs.
2 Faites un tour entier de torche à troisbrins en travaillant des brins assez grosmais flexibles ou en les doublant. Passez-les derrière un montant et ramenez-lessous le travail.
3 Le cordon tissé au deuxième tour va par-tiellement recouvrir le premier, masquantainsi le raccord entre fond et paroi vertica-le. Ici le vannier a doublé chaque brin pourque le cordon couvre mieux.
4 Le deuxième tour est terminé.
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