EZTABAIDA : Garazi-Baigorri · 2018. 11. 26. · Avril / Mai / Juin 2018 2018ko Apirila / Maiatza /...

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EZTABAIDA : Garazi-Baigorri : zein bidai motak ? DÉBA T : Garazi-Baigorri : Quels déplacements ? N O 217 ZKIA // 2 Avril / Mai / Juin 2018 2018ko Apirila / Maiatza / Ekaina www.eaj-pnb.eus EAJ-PNB EUSKO ALDERDI JELTZALEA PARTI NATIONALISTE BASQUE LEMA

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  • EZTABAIDA :Garazi-Baigorri :zein bidaimotak ?

    DÉBAT :Garazi-Baigorri :Quelsdéplacements ?

    NO 217 ZKIA // 2€Avril / Mai / Juin 2018

    2018ko Apirila / Maiatza / Ekaina

    www.eaj-pnb.eusEAJ-PNB

    EUSKO ALDERDI JELTZALEAPARTI NATIONALISTE BASQUE

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    MA

  • Depuis août 2015, la loi oblige les entreprises àcontribuer aux questions de mobilité. La loi de tran-sition énergétique pour la croissance verte (LTECV)doit favoriser l’usage de modes de transport alter-natifs à la voiture individuelle, et pas qu’en zoneurbaine. L'objectif est de limiter l'empreinte environ-nementale de l'entreprise et de contribuer à lafluidification du trafic, ce qui ne peut qu’être encou-ragé ! Cela demande de gros efforts, de lourdsinvestissements comme les travaux du Trambus, oula ligne de chemin de fer Bayonne/Garazi, (avec uneaugmentation du cadencement et aménagementde parkings etc…)

    Quelle concertation ?

    A priori, cette initiative dans l’air du temps devraitsatisfaire tout le monde : moins de trafic, moins depollution, une meilleure qualité de vie et une meil-leure santé. Or, depuis fin avril, des élus et deschefs d'entreprises de l'intérieur du Pays basquedénoncent la décision du syndicat des mobilités quisollicite le versement de la taxe transport à partir du1er juillet. (Sur la partie du territoire non soumise auversement transport, la perception de la taxe débu-

    tera le 1er juillet à hauteur 0,25% pour 2018, puis0,50% les années suivantes jusqu'à atteindre les2%. Il s’agit du taux déjà appliqué sur le territoirede l'ancienne ACBA). Ils se dressent égalementcontre une décision prise sans concertation et quirisque de mettre en danger la santé comptabled’une partie des entreprises basques (Les entre-prises de plus de 11 salariés représentent 6% desentreprises).

    L’agglomération a besoin de financer les importantsprojets infrastructurels futurs et en cours. Ainsi, àpartir du premier juillet, les entreprises de plus de11 salariés devront payer cette nouvelle taxe, le ver-sement transport, alors qu'il n'y a pas encore detransport en commun sur l’ensemble du territoire.Sur l’intérieur, l’offre de service est encore trèsinsuffisante pour que les entreprises adhèrent à ceteffort environnemental en sachant que sans finan-cement les projets resteront dans les cartons.Aujourd’hui, Mauleon demande la mise en placed'un service pour la capitale souletine et les com-munes voisines : la ligne interurbaine Tardets-Bayonnedevrait être gérée par la nouvelle agglomération àcompter du 1er juillet pour un coût annuel de

    402000€ financé par le versement transport, et lesrecettes billettiques.

    Les questions environnementales etde transport doivent être concertéeslocalement

    Sur le papier, du point de vue de la LTECV, laméthode est très décentralisatrice. Elle promeut lesoutils de gouvernance nationale et territoriale pourpermettre une définition plus partagée des poli-tiques et des objectifs. Les moyens d’actions descollectivités territoriales sont clarifiés et renforcés.Et là encore, cet engagement environnemental res-ponsable qui pourrait apparaître comme uneopportunité de se mettre tous ensemble autourd’une table pour réfléchir collectivement à des solu-tions concertées sur la question du financementdes transports collectifs n’a pas été saisie.

    L’enjeu environnemental et de transport est urgentsur le Pays basque, et pas uniquement sur la Côtebasque où la circulation est devenue impossible.Même si effectivement, la participation des entre-prises basques à la taxe de transport devra être

    soumise au vote chaque année, il faut d’ores-et-déjà prendre l’habitude de se concerter dans lecadre d’une véritable gouvernance locale. Veillonsà ne pas fragiliser davantage des entreprises par-fois en difficulté ou au point de se questionner surleur futur développement. Il faut leur donner laparole et les écouter. La force du territoire est saproximité. Il faut installer des garde-fous pour veillerà ce que l’ensemble des entreprises et des citoyensde l’ensemble du Pays basque bénéficient de lamême qualité de service de mobilité, en particulierà l’intérieur et entre l’intérieur et la Côte.

    C’est une question de solidarité territoriale qui cor-respond à des enjeux économiques, sociaux, desanté publique, culturels… essentiels pour notreterritoire, car tout est une question d’équilibre…

    Pako ArizmendiPrésident d’EAJ-PNB

    « L’application de la taxe transport surl’agglomération exige une véritableconcertation entre les entreprises et les décideurs politiques »La taxe transport apparaît comme un mal nécessaire car elle permet d’associer localement les entreprises au développement des poli-tiques de transport et environnementales. Or, l’annonce du syndicat des mobilités de la Communauté d’agglomération Pays Basque,d’appliquer la loi d’imposer les entreprises de plus de 11 salariés, sans réelle concertation, est une occasion manquée de donner lesmoyens de contribuer à cet enjeu politique collectivement.

  • Selon l’enquête d'opinion BVA/La Tribune sur "lesquestions de l'économie" de février dernier, lesréformes engagées par le gouvernement sont dés-approuvées par une majorité de Français. Lesdifférentes initiatives engagées par le gouvernementne convainquent pas. Que l’on se situe dans lafrange plutôt aisée ou les classes plus modestes,tous ont l’impression que leur pouvoir d’achat s’estréduit.

    La théorie du ruissellement est ineffi-cace et injuste socialement

    L’une des propositions d’Emmanuel Macron, alorscandidat, était mettre la valeur travail au centre deson projet car cela plaît à de nombreux segmentsde l'électorat, notamment le centre-droit. Celas'inscrit dans une vision d'une société méritante oùles prises de risque et les efforts doivent êtrerécompensés. A travers son train de réformes, ilpersiste dans cette voie : CSG, réformes sur la fis-calité du capital mobilier (transformation de l'impôtsur la fortune en impôt sur la fortune immobilière,mise en place d'un prélèvement forfaitaire uniquede 30%)… Or, il apparait que les mesures du bud-get 2018 pour les ménages n'auront quasiment pasd'effet immédiat selon l'Observatoire français desconjonctures économique.

    Dans les faits, le gouvernement Philippe applique lathéorie du ruissellement qui permettrait aux plusriches, en allégeant leur charge fiscale, d’investirdavantage dans l’économie nationale par le biais deleur consommation, ou par celui de l'investissement

    (notamment via l'épargne). Leur argent pourraitcontribuer, directement ou indirectement, à encou-rager l'activité économique et à créer de l'emploi.Cette théorie est fortement contestée à la fois parles économistes et des sociologues dont Jean Zie-gler. Ils s’accordent à prédire un échec retentissantde la politique gouvernementale française. En effet,les réformes qui visent à aider les plus riches àinvestir ne sont pas pertinentes dans une sociétéglobalisée, ouverte, où les profits n’ont plus de

    frontière. Cet appel d’air ira servir d’autres écono-mies que les économies locales et européennes, oùles taux de profit ne sont pas assez immédiats.

    Des services publics en péril

    Toujours selon ces critiques, cette politique entraineirrémédiablement des déficits budgétaires. L’Etat vapercevoir moins d’impôts tout en poursuivant unepolitique de réduction des dépenses. Pour assurer

    le minimum des services publics, ce sont les collec-tivités qui vont devoir mettre la main à la poche.Autrement dit les citoyens déjà les plus imposésfiscalement devront payer plus cher les impôtslocaux.

    Ici, au niveau de la Communauté d’AgglomérationPays basque (CAPB), il va falloir compenser lemoins-perçu fiscal. Aujourd’hui, la CAPB va exercerla compétence en matière de transport, il faudrabien la financer ! Ce choix, qui est une questionvitale de la dynamisation et de la qualité écono-mique et sociale, sera forcément compensé par lesfoyers imposables et les entreprises du Paysbasque. En cela, les réformes du Président Macronfont peser sur les collectivités locales et leur écono-mie la responsabilité des futures pertes de pouvoird’achat des citoyens. Elles ne contribuent pas, aufinal, à améliorer leur quotidien. Surtout, cesréformes mettent en péril les services publicslocaux, déjà souvent éprouvés, qui devront trouverde nouvelles sources de financement à la conduitede l’action publique.

    Kauldi Samoreau, responsable des questions économiques et

    sociales à EAJ-PNB

    « Aider les plus riches ne facilite pas le quotidien des plus modestes »Le pouvoir d’achat est au cœur des réformes économiques et fiscales conduites par Emmanuel Macron. Or, dans ce combat contre la pauvreté,Macron se trompe : aider les plus riches ne contribue pas à offrir un plus grand pouvoir d’achat aux foyers les plus modestes. Pire, sa politique,fondée sur la théorie du ruissèlement, est non seulement injuste mais surtout dangereuse pour les plus modestes.

    Maintenir des services publics comme les crèches – Haurtzaindegi bezalako zerbitzu publikoak atxiki

  • Pas de doute ! Les mois de mai et juin 2018resteront dans les annales de la longue histoire(mouvementée) du parti nationaliste basque (EAJ-PNB / PNV), créé en 1895 à l’aube du XXe siècle.

    C’est à lui que l’Espagne doit le changement radicalde gouvernement survenu le 1er juin au Congrèsdes députés de Madrid. Exit Mariano Rajoy  ! Eneffet, le président du PP, chef du gouvernement éluen 2011 a été victime de la motion de censurelancée par Pedro Sanchez, dirigeant du PSOE dontles échecs précédents (notamment aux électionsgénérales de 2016) avaient en fait renforcé lacombativité… Pedro Sanchez a donc réussi àendosser son habit de nouveau chef degouvernement, au terme du vote favorable du PNB.

    Le 31 mai, ses cinq élus ont effectivement faitpencher la balance en faveur de la motion decensure du PSOE, soutenu par les partisindépendantistes catalans, Bildu (gaucheabertzale), Coalicion Canaria et Podemos. Face àeux, le PP et Ciudadanos n’ont pas fait le poids.

    Réunion extraordinaire à Vitoria-Gasteiz

    Décision lourde de sens et de responsabilitépleinement assumée. La direction du parti en avaitdécidé à l’unanimité, lors d’une réunionextraordinaire tenue quelques heures auparavant àVitoria-Gasteiz (en la présence exceptionnelle dulehendakari Urkullu). Le porte-parole du groupePNB, Aitor Esteban, s’en est expliqué à la tribunedu Congrès des députés : « Nous votons la motionde censure car elle répond à l’attente de la majorité

    de la population basque, notre vote est le meilleurexercice de responsabilité que nous puissionsfaire… ».

    La tâche fut ardue ! Quelques jours auparavant (le23 mai), le PNB avait on le sait, voté en faveur dubudget 2018 soumis par Mariano Rajoy aux 350députés du Congrès. Le vote jeltzale longuementdébattu et réfléchi, était le fruit de plusieurs mois denégociations entre dirigeants du PP et du PNB, aupremier rang desquels Andoni Ortuzar, sonprésident. Euskadi avait arraché 540 millionsd’euros d’aides diverses au gouvernement central,la promesse que le régime des retraites seraitamélioré et qu’ainsi stabilisée, la législature Rajoyirait jusqu’à son terme sans crainte d’élections

    anticipées. Le PNB exigeait aussi «  le retraitimmédiat » de l’article constitutionnel 155 appliquéen Catalogne (de ce fait momentanément privée del’exercice de son autonomie), par le gouvernementcentral, à la suite de la proclamation unilatérale del’indépendance catalane.

    Rechercher des accords

    Une petite semaine à peine s’était écoulée entre levote du budget 2018 du gouvernement Rajoy parle PNB et son vote favorable à la motion de censureSanchez. Entretemps ? L’Audiencia Nacional avaitinfligé de lourdes peines pour corruption, àplusieurs membres du PP, et non des moindres, tell’ancien ministre Edouardo Zaplana, condamné à

    30 ans de prison, dans le cadre de l’affaire Gurtel.Gravement impliqué par la justice, le PP niait touteimplication, de plus la stabilité parlementaire prévueétait menacée par la rupture des relations avec lePP, annoncée par Ciudadanos. Le fait que PedroSanchez s’était engagé à respecter l’accord passéavec le PP sur les 540 millions d’aides accordées àEuskadi (1) joua en faveur du “Oui” à la motion decensure.

    Aitor Esteban eut la lourde tâche de justifier cechangement radical de paradigme du PNB à latribune du Congrés. Ce dont il s’acquitta plutôtbien, au nom de l’éthique et de l’intérêt général.Non sans avoir souligné que la classe politiqueespagnole s’était empressée tous bords confondus,

    Eaj-Pnb : Exercice de responsabilité à MadridEaj-Pnb confronté à deux votescontradictoires, réfléchis et décisifs, enl’espace d’une petite semaine « pour le biend’Euskadi »

    Séance extraordinaire de la direction nationale d’Eaj-Pnb pour décider du sort de M. Rajoy – Zuzenda-ritza nazionalaren ez ohizko bilkura Rajoy jaunaren gero politikoa erabakitzeko momentoan

  • Manex Pagola kantari eta kantu egile landibartarra,gizon sutsu eta idekia, pausatu da berriki 77urtetan. “Urtxintxak”, “Kanta Aberria” eta Peio etaPantxoa bikoteak biziki ospetsu bilakatu zuen“Azken dantza hau” asmatu zituen, besteak beste.Manex Pagolak idatzi zituen kantu gehienenbilduma plazaratu zuen Elkar argitaletxeak 2016an.Bere ustez “kantua hatsa bezala da, kantuarekinlaguntzen baita beste sorkuntza frango. Berritubehar da bainan lehenagokoa ahantzi gabe”.

    Elkar, Seaska eta Gure Irratia bezalako egiturensortzean parte hartu zuen euskalkantagintzaren berritzailea izan zenak. 2014eanSarako idazleen biltzarrak saritu zuen eta berrikiohorezko euskaltzain izendatu zuten. Enbatamugimendua eta Eusko Alkartasunaalderdiaren kide izan zen ere hasieratik.Baionako euskal museoaren zuzendari ohi etaantropologian doktore zenak ehunka artikuluidatzi izan ditu Herria, Enbata eta Jakinaldizkarietan.

    Manex Pagolaren heriotza galtze haundia izanda euskal herrigintzarentzat. Urketan eginzitzaion azken agurrean kantari ainitzek partehartu zuten, hala nola, Niko Etxart, AnjeDuhalde, Angèle eta Erramun Martikorena,Eñaut Etxamendi, Patxika Erramuzpe, Ugutz,edo Peio eta Pantxoak. Bikote ezagunak dio ezduela behin ere kantaldirik eskaini Pagolarenabestirik eman gabe. Bere lagunek gogoratzendute Manex zenaren melodiak denetan ematendirela orain ere, edozoin besta edo ostatuetan.

    Azken omenaldian izan ziren ere CarlosGaraikoetxea lehendakaria eta lagun mina, PelloUrizar EAren idazkari nagusia, Jean RenéEtchegaray Baionako auzapez eta elkargoarenpresidentea, eta Colette Capdevielle Baionaldekodiputatu ohia. Sozialistak bihotzetik eskertu nahiizan zion sostengua eman izana azken hauteskundelegegileen karietarat.

    Azken urteetan eritasunak kolpe dorpea eman zionManex Pagolari. Halere, ahaide eta lagunek gogoan

    dute biziki baikorra zela eta bizitzeko gogohaundiarekin agertzen zela beti. Doluminak familiarieta milesker zuri Manex!

    Franck Dolosor “Haltza”

    Agur eta ohore Manex Pagola !de faire reposer la responsabilité de lagouvernabilité de l’Espagne sur les épaules duPNB. “Voilà la grande nation espagnole ! Quelleincapacité à gouverner (...) Dans cette nouvelleétape nous resterons fidèles à nos objectifs et notreméthode : obtenir le meilleur pour Euskadi et sapopulation, rechercher des accords en dépit desdifférences pour le bien commun “. Pedro Sancheza renconté Andoni Ortuzar peu aprés soninvestiture.

    Amikuztarra

    (1) Au moment du vote de la motion de censure, lebudget 2018 n’avait pas encore été examiné auSénat.

    Aitor Esteban, le porte-parole d’Eaj-Pnb au Congrès des dé-putés explique le soutien à la motion de censure – Aitor Esteban, Eaj-Pnb-ren bozeramaileak kongresuan zent-sura mozioaren sustengua azaltzen du.

  • Reconnaissance officielle de l’euskara et du “ gascon Occitan “Le 23 Juin dernier, Beñat Arrabit, l’alderdikide vice-président de la Communauté Pays Basque en charge de la politique linguistique était en première ligne pour défendre en ConseilCommunautaire, une déclaration et un projet de soutien à l’euskara et au gascon occitan. Succès indéniable pour Beñat qui a su réunir autour d’un texte ambiteux, acteurs associatifset élus de tous bords politiques. La polémique du moment sur le périmètre d’action pour le gascon occitan n’altère pas la force du consensus obtenu. Ci-dessous, les principaux extraitsde la déclaration sur les engagements de la Communauté Pays Basque.

    “L’ambition de la Communauté PaysBasque

    Par la présente délibération, le Conseil communau-taire souhaite reconnaître officiellement la languebasque et le gascon occitan comme langues du ter-ritoire de la Communauté d’Agglomération PaysBasque. Il entend ainsi officialiser son engagementcomplet dans l’effort de revitalisation de ces deuxlangues aux côtés de ses partenaires publics.

    La Communauté d’Agglomération Pays Basques’engage à déployer des politiques linguistiques

    ambitieuses en faveur de ces deux langues. A cetitre, elle examinera les possibilités offertes par lecadre légal relatif à l'expérimentation et à la diffé-renciation afin de soumettre à l'Etat des dispositifsinnovants, susceptibles de consolider les politiqueslinguistiques en faveur du basque et de l’occitan.

    La Communauté d’Agglomération Pays Basqueœuvrera également auprès de l’Etat, à faire évoluerles cadres juridiques et à mobiliser l’ensemble desdispositifs législatifs et réglementaires nécessairesà la revitalisation de ces langues : la ratification dela Charte européenne des langues régionales ou mi-

    noritaires, la reconnaissance de co-officialité de ceslangues.

    Il convient de souligner que la reconnaissance offi-cielle du basque et du gascon occitan n’entend pass’opposer, ni même atténuer les prescriptions juri-diques s’appliquant à la langue française. Son butest de promouvoir activement le plurilinguisme surle territoire de la Communauté d’AgglomérationPays Basque, dans le respect de la libre adhésiondes acteurs et des locuteurs, et des cadres légauxen vigueur.

    Le Conseil communautaire décide que, dans le res-pect du cadre juridique susvisé :La Communauté d’Agglomération Pays Basque re-connaît officiellement le basque et le gascon occitancomme langues de son territoire, aux côtés de lalangue française.

    La Communauté d’Agglomération Pays Basques’engage à mettre en œuvre des politiques linguis-tiques ambitieuses en faveur du basque et du gas-con occitan et s’attachera en particulier à :

    -organiser une offre plurilingue dans les services àla population qui relèvent de sa compétence.-mettre en œuvre le plurilinguisme dans sa commu-nication et dans les éléments constitutifs de sonimage.-rendre possible dans les instances communau-taires l'usage du basque et du gascon occitan pourles élus qui le souhaitent : par la mise à dispositiond'un dispositif de traduction simultanée ou, à dé-

    faut, par l'expression en basque ou en gascon oc-citan dans les mêmes termes que l'énoncé en fran-çais.-encourager, lors des prises de parole publiques deses représentants, l’utilisation de la langue basqueet du gascon occitan dans les mêmes termes quel’énoncé en français.

    La Communauté d’Agglomération Pays Basques’engage à :-assumer un rôle moteur dans la politique linguis-tique partagée, définie et mise en œuvre au sein del’Office Public de la Langue Basque.-être un interlocuteur privilégié de l’Office Public dela Langue Occitane.

    S’agissant de la langue basque, les dispositionsprésentées ci-avant s’appliquent à l’ensemble dupérimètre de la Communauté d’Agglomération PaysBasque. S’agissant du gascon occitan, les disposi-tions présentées ci-avant entreront en vigueur dèsque la Communauté d’Agglomération délibèrera surune prise de compétence en matière de politiquelinguistique. Le Conseil communautaire mandate Monsieur lePrésident ou son représentant pour engager auprèsde l’Etat une réflexion sur la mise en place des ca-dres législatifs et réglementaires indispensablespour assurer la revitalisation de ces deux languessur le territoire communautaire.”

  • L’implication publique en faveur de l’euskara et dugascon occitan est passée comme une lettre à laposte. Il paraît lojn le temps, où la question linguis-tique se cantonnait au domaine privé. Et pourtant,l’Office Public de la langue basque date de 2004 etle premier embryon d’une structure publique, secréait en 2001. Entre autres motivations, l’Etat sou-haitait contrôler les fonds du Gouvernement Basquedestinés aux acteurs d’Iparralde, via une structurepublique. Pour sa part, le Gouvernement du Lehen-dakari Ibarretxe conseillait l’Etat sur la créationd’une institution publique, indispensable à la revita-lisation de l’euskara, en Pays Basque nord. Onconnaît la suite.

    Aupa Beñat Arrabit !

    Depuis le 23 Juin dernier, la nouvelle CommunautéPays Basque devrait être l’acteur public moteur, enfaveur des deux langues regionales. La déclarationdébattue ce jour-là obtint l’aval de 89% des élusprésents, alors que 11% d’entre eux s’y opposè-rent. Ce sujet éminemment sensible est désormaissoutenu par une puissante majorité, qui légitimepleinement cette Communauté

    Beau succès et toutes nos félicitations à Beñat Ar-rabit, qui n’a pas ménagé ses efforts et les multiplesréunions avec les acteurs concernés pour parvenirà ce résultat. Notamment, le quasi consensus ob-tenu sur le terme sensible de l’officialisation. Certes,cette officicialisation est le fait de l’intercommunalitébasque et non celle de l’Etat français, mais associereuskara à officiailisation revêt une réelle force sym-bolique. Elle a pu convaincre les plus réticents às’opposer à cette déclaration. La barre était misevolontairement haut. Le résultat obtenu n’en est queplus significatif et convaincant.

    L’esprit du Statut territorial proposépar Eaj-Pnb

    Plus concrètement, dans un contexte de raidisse-ment de l’Etat sur ce sujet, la Communauté PaysBasque “examinera les possibilités offertes par lecadre légal relatif à l'expérimentation et à la diffé-renciation afin de soumettre à l'Etat des dispositifsinnovants, susceptibles de consolider les politiqueslinguistiques en faveur du basque et de l’occitan”.La voie empruntée par Eaj-Pnb et notre projet deStatut Territorial de l’euskara experimental est dés-ormais reprise par les élus communautaires. Avecin fine, un engagement du Pays Basque pour obte-nir de l’Etat, “ la reconnaissance de co-officialité deces langues “.

    La polémique stérile du “périmètre”gascon

    L’essentiel du débat a finalement porté sur unthème local. Fallait-il mentionner un périmètre d’ac-tion en faveur du gascon occitan ? M. Mondorge,militant politique et culturel gascon fit part de sonvif mécontentement. Pourquoi territorialiser le gas-con, alors que l’euskara serait épargné de cette exi-gence ? L’euskara est-il légitime par nature auBoucau, à Anglet ? Et surprise de dernière minute !M. Jean René Etchegaray, president de l’Agglo etmaire de Bayonne la gasconne, bien au fait des dé-tails de cette déclaration, fit volte face et composaun tandem inédit avec M. Mondorge sur le registrede l’ouverture, alors que le périmètre évoquerait lafermeture, la frontière. Beñat Arrabit refusa de lesrejoindre dans ce faux semblant d’ouverture. Il ap-précie le dialogue, mais lorsque les positions sont

    établies, il les défend, notamment par respect pourses collaborateurs et les personnes associées enamont à cette démarche. Même l’Etat avait donnéson aval sur cette idée de périmètre. En bon jeltzalepragmatique, M. Arrabit avait acté deux réalités ter-ritoriales linguistiques. Et si à la marge, il peut yavoir débat sur les communes de transition “ fron-tière”, l’euskara est globalement présent sur le ter-ritoire de la Communauté Pays Basque, alors quele gascon l’est sur la zone du Bas-Adour. D’ailleursMM. Mondorge et Etchegaray reconnaissaient lapertinence de cette zone au moment de mettre enpratique les mesures en faveur du gascon ! Ouf, Es-pelette ou Baigorri n’auront pas à mettre de pan-neaux trilingues : Euskara, gascon, français !

    Comprenne qui pourra. Il n’y aura pas de guerrelinguistique, en Pays Basque. Et le jeltzale Arrabitn’a plus à démontrer son ouverture à l’égard dugascon. L’amendement opposé au périmètre gas-con a été adopté à 60% par les élus presents.

    Au final, le document concret le plus important,celui de la politique linguistique de la CommunautéPays Basque a été validé, à la quasi-unanimité desélus présents, avec un seul vote contre et trois abs-tentions !

    Beñat Oteiza

    Un engagement solide des élus du Pays Basque

    Candidat jeltzale aux élections législatives de 2017, Beñat Arrabit défendait une expéri-mentation en faveur de l’euskara – Hautagai jeltzalea 2017ko legebiltzarreko hautes-kundeetan, euskararen aldeko esperimentazioa galdegin zuen Beñat Arrabit-ek.

    Laurent Marlin et Eaj-Pnb ont couru en faveurde l’occitan, lors de le 1e édition de la Passem –Laurent Marlin eta Eaj-Pnb-k okzitandarraren al-deko Passem lasterketan parte hartu dute.

  • Réussir ensemble le développement écono-mique du Pays Basque ?Une question de gouvernance économique était au cœur du Lema Eguna, le 20 Juin dernier, à la technopole Izarbel de Bidart. Un nouvel acteur de taille s’invite dans la promotion dudéveloppement économique local : la Communauté Pays Basque. Mais d’autres acteurs publics et semi-publics agissent déjà en la matière : région nouvelle Aquitaine, département, CCIBayonne Pays Basque. Le territoire est également riche d’initiatives locales : les centres d’appui aux entreprises, les financeurs locaux, …

    Qui fait quoi ? Agglo, CCI, région

    Cette question à mi-chemin entre politique et éco-nomie taraude Jean Tellechea, le conseiller munici-pal jeltzale d’Urrugne, en charge du développementéconomique, ingénieur industriel, ancien cadre dedifférentes PME du Pays Basque et actuel respon-sable de l’Estia, en charge de l’apprentissage. Cettesoirée-débat conçue par Jean a permis en premierlieu de mieux distinguer qui fait quoi, grâce à la 1etable ronde.

    Etaient présents : Mixel Etchebest, maire de Mau-léon, industriel, invité en tant que vice-président dela nouvelle Communauté Pays Basque, en chargedu développement économique avec Sylvie Durrutyet Pantxoa Bimboire, conseiller du président de laCCI Bayonne Pays Basque. L’agglo Pays Basque,la CCI, le nouvel acteur avec le booster traditionnelde l’économie basque, notamment, à l’initiative dela technopole Izarbel et de l’école d’ingénieursEstia. Comment travailler ensemble, sans se mar-cher dessus ? En résumé, pour Michel Etchebest,

    « l’agglo Pays Basque doit définir un cadre straté-gique pour le développement économique du PaysBasque, les priorités du territoire, pour donner uncadre favorable aux entreprises ». Interrogé surcette stratégie, il avoue que « jusqu’à présent, nousétions occupés par la mise en place des servicesadministratifs ». La réflexion sur l’avenir du territoireest désormais lancée. Pour Pantxoa Bimboire, « laCCI Bayonne Pays Basque a un rôle opérationnel,de service aux entreprises. Elle n’a pas à définir lesgrandes orientations du territoire. Par contre, sonplan stratégique comprend le développement desstructures qu’elle gère, notamment, le port deBayonne dont les investissements sont très lourds».La CCI Bayonne Pays Basque continuera à déve-lopper ses services aux entreprises, dans la forma-tion ou l’aide des porteurs de projets.

    La Communauté Pays Basque devra égalementtrouver sa place avec la Région Nouvelle Aquitaine,qui a pour cœur de métier : le développement éco-nomique, l’innovation ou l’apprentissage. La Régionmet en place « un schéma de développement éco-nomique », un SRDEII. Celui de la Nouvelle Aqui-taine a été adopté, le 19 Décembre 2016. Exerciceutile pour une efficacité accrue ou pesanteur tech-nocratique ? Les élus basques devront s’y confor-mer et contractualiser avec la Région. Maisgageons que les 9 orientations stratégiques soientassez larges pour cadrer leur action : transitions nu-mériques, énergétiques, renforcement de 15 filières,innovation, soutien des territoires et des écosys-

    tèmes, internationalisation et financement, sont lesmots clés de cette orientation régionale.

    Un territoire « écosystème »

    La 2e table ronde consacrée à des initiatives localesa mis l’accent sur l’engagement d’une entreprise etsur le centre d’appui aux entreprises, Aldatu, baséà Hasparren.

    L’entreprise concernée n’était autre que la sociétéEPTA (ancien Bonnet-Névé), située à Hendaia, lea-der européen des meubles réfrigérés. Lorsque vousêtes dans un supermarché, il est probable que vouscôtoyez les produits d’EPTA, lorsque vous prenezun produit frais ou surgelé, stocké dans un meubleréfrigéré. EPTA est le second employeur privé duPays Basque, après l’usine Dassault d’Anglet. Parle biais d’une vidéo, Jean Marc Abbadie, le directeurdes ressources humaines a affirmé : « la volonté des’ancrer ici pour plusieurs décennies ». Pour ce

    Mixel Etchebest (Communauté Pays Basque) et Pantxoa Bimboire (CCI Bayonne Pays Basque) ont repré-senté deux institutions clés pour l’avenir économique du Pays Basque – Mixel Etchebest (Euskal Elkargoa)eta Pantxoa Bimboire (CCI Baiona Euskal Herri) Iparraldeko etorkizun ekonomikoaren bi erakunde garrant-zitsu ordezkatu dituzte.

  • faire, il rappelle la difficulté d’être en concurrenceavec des entreprises de pays à bas coûts. Il com-pense cela par le professionnalisme. « Nous devonstoujours garder une longueur d’avance sur nosconcurrents, sinon, nous sommes balayés ».

    L’interaction avec le territoire est fondamentale enmatière de formation et de compétences profes-sionnelles. « si nous ne faisons rien, nous ne rece-vons pas les CVs qu’il faut pour engager despersonnes compétentes ». D’où le forum de l’em-ploi co-organisé avec d’autres entreprises locales,Pôle emploi et la mairie d’Hendaye. Et à l’arrivée,1000 rencontres intéressantes demandeurs d’em-ploi/recruteurs à creuser par les entreprises. 1e édi-tion en avril 2017 qui en appelle d’autres. EPTA travaille également directement avec l’écoled’ingénieurs Estia, le lycée Cantau et l’Université dePau, pour former des collaborateurs. « La formationconcerne l’ensemble de notre personnel, si nousvoulons nous adapter et utiliser de nouvelles ma-chines ». EPTA conçoit des formations sur mesure,avec les professionnels de ces écoles, pour coller

    au mieux aux nouveaux besoins de qualification. Uncas très concret qui montre à quel point une entre-prise n’est pas une unité isolée dans un environne-ment neutre, mais au contraire, interagit avec desacteurs proches, en l’occurrence des centres deformation, pour progresser. M. Abbadie deconc lure : « nous avons tout à gagner dans laproximité. On peut se voir fréquemment, être réac-tif, mieux se comprendre, nous avons tout à ga-gner à travailler dans la proximité ». Jean MichelBerra, directeur général de Sokoa, à Hendaye, in-vité de dernière minute a également présenté cetteentreprise militante, en faveur de l’emploi en PaysBasque. Cette voisine d’EPTA a entre autres co-organisé le forum de l’emploi de Hendaye.

    Un territoire à l’écoute des besoins des entreprisesgrouille d’initiatives locales comme les centresd’appui aux entreprises, Indar en Basse-Navarreou Aldatu dans le pays d’Hasparren. Jean Thi-coipé, vice-président d’Aldatu et fondateur de lacoopérative Copelectronic, a présenté cette asso-ciation qui regroupe localement des entrepre-

    neurs, des élus, des responsables d’écoles. Aldatupropose un « pack complet de soutien aux entre-preneurs » : soutien dans les démarches adminis-tratives, les recherches de financement, desubventions, les besoins en formation, le parrainagepar des entrepreneurs expérimentés, la possibilitéd’intégrer des pépinières d’entreprises ou deszones d’activités,

    M. Thicoipé a fait part de son inquiétude quant ausoutien pérenne de la Communauté Pays Basque.M. Etchebest n’a pas esquivé la question. Il a rap-pelé que pour l’heure, ils avaient d’autres prioritésénoncées en amont. Une expertise de ces centresd’appui a semé le trouble chez ces acteurs locaux.

    Un débat a porté sur la technopolisation des terri-toires. M. Etchebest a planté le décor. « Tous les ter-ritoires ont compris l’intérêt des technopoles, enFrance. Aujourd’hui, la difficulté est de trouver lesniches, les créneaux d’activités qui seront porteurs.Il ne suffit pas de mettre des outils, des écoles, desincubateurs, des pépinières d’entreprises, pour quecela fonctionne. Il faut être fin dans la stratégie. Surl’économie de la mer, que devons-nous faire, quelcréneau peut-on développer ? le biomimétismemarin, autre chose ? Même dans des centrescomme l’Estia qui fonctionnent, il faut se remettreen question. Nous sommes en concurrence avectous les territoires, y compris avec Euskadi »

    Des voisins, sources d’inspiration ?

    La 3e table ronde a porté précisément sur les exem-ples d’Euskadi et de la Navarre, nos voisins d’Ou-tre-Bidassoa. Via une vidéo, Alexander Arriola,directeur général de la SPRI, l’Agence de dévelop-pement du Pays Basque a montré que la politiquepartenariale du Gouvernement Basque était deve-nue une référence pour bien des régions. Pourrait-on s’inspirer du savoir-faire de nos voisins ?Sommes-nous seulement en compétition avec Eus-kadi ? N’y a-t-il pas de domaines de coopération àdévelopper, à l’époque où la notion de coopétition,coopération/compétition est à la mode ?

    Quant à Mme Izaskun Goñi, représentant le Gou-vernement de Navarre, elle a montré avec précisionla stratégie de la Navarre, notamment en matièrepartenariale, avec la création de clusters perfor-mants.

    Ce débat pédagogique sur un thème précis a ouvertpas mal de pistes de réflexion, à développer dansles prochains mois. Le Pays Basque nord est enphase de construction. Faisons-le dans un esprit decoopération qui est potentiellement un atout de ceterritoire.

    Beñat Oteiza

    Izaskun Goñi Razquin, directrice générale de la politique économique du Gouvernement de Navarre explique à JeanTellechea et aux personnes présentes, la stratégie économique de son gouvernement. Izaskun Goñi Razquin, Nafar-roako gobernuaren politika ekonomikoaren zuzendari nagusiak bere gobernuaren estrategia ekonomikoa aurkeztu du Jean Tellechea eta hor ziren jendeei.

    Aux côtés de Jean Tellechea, Jean Michel Berra, directeur général deSokoa, une entreprise militante pour l’emploi en Pays Basque et Jean Thi-coipé, vice-président d’Aldatu, un centre d’appui aux entreprises à Haspar-ren. Un lien pérenne à trouver entre les forces vives du territoire et lesinstitutions publiques.

  • « Attention, c'est bien d'un modèle participatifdont a besoin l’économie du Pays Basque ! »

    Avec la création de la Communauté d’Agglomération Pays Basque, les 10 commissions économiques présentes sur le territoire basque ont fusionné afin de permettre un développementéconomique plus cohérent et plus lisible. La tâche est difficile car par essence, cette compétence est complexe et transversale. L’Agglomération serait presque tentée de refonder denouvelles structures centralisées sur Bayonne pour avoir la main sur cet ensemble composite. C’est justement l’erreur à ne pas commettre.

    Si l’Agglomération veut développer des emplois du-rables en coordonnant les actions locales, elle nedoit pas faire table rase de ce qui est déjà en place.L’Agglomération basque doit au contraire pouvoirassocier l’ensemble des acteurs (les entreprises,seules ou en regroupements -cluster-) ; mais éga-lement les représentations syndicales ; les acteursde la formation initiale et professionnelle, (publics etprivés…) pour travailler mieux.

    Le partenariat Région-Agglomérationdoit faciliter le travail des différentsacteurs historiques du territoire éco-nomique

    Pour répondre aux besoins de ces entreprises del'industrie, l'agriculture, le commerce, le tourisme,les services... Les différentes institutions travaillentde concert, du mieux qu’elles le peuvent, dans unschéma pas toujours très accessible ni pour les en-treprises ni pour les futurs entrepreneurs. Depuis laloi Notre de 2015, la Région Nouvelle Aquitaine estcependant le pilier du développement économiquedes territoires : elle soutient les entreprises, les fi-lières, l’innovation, la création ... et promeut desprogrammes structurants tel que l’usine du Futur.

    Depuis 2017 et la création de la Communauté d’Ag-glomération Pays Basque, on a rapidement imaginéque l’Agglomération pourrait être l’interlocuteur pri-vilégié du territoire basque en la matière. En effet,sur un enjeu aussi fondamental, l’Agglomération alogiquement étendu son périmètre d'action écono-mique à l'agriculture, le commerce et l'enseigne-ment supérieur. Déjà gestionnaire des zonesd'activités, les différentes structures qui ont fu-sionné en son sein sont déjà des partenaires desentreprises, de leur création à leur développement.

    Mais dans ce schéma, certaines communes ontconservé leur mission d'accompagnement desporteurs de projets et des entreprises alors quela compétence est devenue communautaire, enétant des relais efficaces. Ces communes ont àleur faveur, l’antériorité de la démarche et uneconnaissance fine.

    L’Etat n’est pas absent sur cet enjeu. Les cham-bres consulaires, la Chambre de Commerce etd’Industrie et la Chambre des Métiers, ont égale-ment une expérience importante dans l'accompa-gnement des entreprises. De la prospection pourattirer de nouvelles entreprises, en passant parl'aide à la création, à l'export, à la transmission etmême à la formation, leurs actions sont essentielles.Tout comme l’action des très nombreuses associa-tions : Nouvelle Donne pour soutenir les cadres auchômage, ou Cap Emploi, pour aider les personnes

    en situation de handicap... Les associations sont,elles aussi, utiles dans l’accompagnement de Pôleemploi dans l'insertion professionnelle. A Mauléon,Hasparren ou Garazi, les centres d'appui associa-tifs, issus du tissu économique local lui-même, sonttout aussi vitaux dans l’animation économique lo-cale. Tous ces acteurs ont un savoir-faire, une ex-pertise, une légitimité qui les rendent indispensables

    pour contribuer au développement économique duPays basque. Ne pas compter sur eux serait unehérésie.

    Gare aux tentations jacobines !

    Si la Communauté d’Agglomération Pays Basque avocation à animer le territoire basque la Région at-tend d'elle efficacité et légitimité pour lui déléguercette animation. C'est avec les acteurs historiques(les chambres consulaires, les centres d'appui, lesassociations) que l’Agglomération gagnera cettebataille. Ils ont une antériorité et une compétenceimmédiate. Il faut donc définir avec eux un cadre decoopération clair. L’Agglomération doit éviter d'êtreun frein administratif au développement, en multi-pliant les commissions, en entretenant une lourdeurreprésentative dans ses prises de décisions… quine peuvent être sources que de blocage, souffranceet colère. Au contraire, la Communauté d’Agglomé-ration Pays Basque doit être un accélérateur d’ini-tiatives, de solutions. Elle doit organiser ses servicesde façon agile, c'est à dire avec la préoccupation

    constante d’une part, d'entretenir la motivation deses partenaires et de ses collaborateurs et, d’autrepart, de donner de la réactivité à sa prise de déci-sion. Dans ce dessein, il faut aussi donner un rôleaux nombreux élus de terrains qui maillent l'ensem-ble du territoire et qui, par leur connaissance et leurmotivation sont des relais primordiaux pour les ac-teurs économiques. Il faut se méfier de toute tenta-tion de décentration jacobine qui fait l’illusion d’uneplus grande rationalité et efficacité.

    Le développement économique est une histoire deterrain, d’hommes et de femmes, d’entrepreneurset de dynamiques qui ne peuvent pas être comman-dés par une administration rigide.

    Jean Tellechea, élu EAJ-PNB,

    adjoint au maire d'Urrugne en charge du Développement Economique, délégué au SCOT et à l'EPFL

    Jean Tellechea en visite d’entreprise, lors des élections législatives de2017. En arrière-plan, Beñat Arrabit et Laurent Marlin, les candidats desdeux autres circonscriptions – Jean Tellechea, lantegi bisitan, 2017ko le-gebiltzarreko hauteskundeen karietan, beste bi hautagaiekin : Beñat Arra-bit eta Laurent Marlin.

    La CCI Bayonne Pays Basque, un acteur clé du dévelop-pement économique – Baiona Euskal Herri MerkatalGanbara, garapen ekonomikoaren eragile nagusi bat.

  • Au fil des crises dont celle de 2008, le Pays basqueparait un peu à part, relativement épargné, y comprispour l'emploi avec un taux de chômage de 8,5%(moindre qu'en Aquitaine ou dans l'Hexagone), et unecréation dynamique d'entreprises ainsi que de postesde travail.

    Le Pays basque au nord des Pyrénées a deux atouts :- une économie diversifiée, sans secteur trop domi-nant. Ici pas de mono-industrie et les secousses nousaffectent moins ;- le tissu local est dominé par des PME et très petitesentreprises (TPE). Elles sont agiles, capables des'adapter assez vite, mais aussi fragiles (pour exporter,investir ou lors des successions).investir ou lors dessuccessions).

    Trois secteurs sont ici traditionnelle-ment moteurs

    - l'agriculture et l'agroalimentaire. Avec de petitesexploitations de polyculture (élevage et maïs), lesagriculteurs se sont regroupés dans des coopéra-tives, se sont renouvelé avec un bon tauxd'installation. Ils ont opté pour la qualité et des cir-cuits courts. Nombre de productions locales ontobtenu des labels : AOC pour le piment, le fromageou IGP (jambon de Bayonne, kiwi etc).- l'aéronautique a essaimé dans le sud après la Pre-mière guerre mondiale. Ici elle est dominée parDassault et Turboméca (Safran). Surtout, ont fleurià leurs côtés des réseaux de sous-traitants, ainsien Soule ou à Hasparren (Lauak). Dans un secteuroù les cycles (la fabrication de gammes d'avions)sont longs, ces PME grossissent jusqu'à devenir

    des entreprises de taille intermédiaire (ETI).- le tourisme n'est plus celui de Papa. S'étendantsur toute l'année, il emploie près de 10 000 per-sonnes, souvent précaires, et s'appuie sur desoffres comme la thalassothérapie, le golf et le surf.Il a été renforcé avec la reconnaissance récented'une marque "Biarritz-Pays basque".

    Pour autant d'autres activités se sont affirmées :-le port de Bayonne en plus de sa fonction trans-port est devenu depuis 1996 un pôle sidérurgiqueavec l'Aciérie de l'Atlantique et Celsa, puis le Lami-noir des Landes ;- la glisse s'est enracinée dans les années 90 deHendaye à Hossegor (Quilsilver, Tribord). Sesventes cumulent ici près de 2 milliards d'euros pour4 000 postes de travail ;- les nouvelles technologies et les start-ups sont

    également ici à l'aise. Il y a Olatu leku pour la glisse,ainsi que Izarbel pour les NTIC (exemple, Maxsea,leader mondial des logiciels de navigation maritime,et depuis janvier Sophia Genetics). Arkinova àAnglet se centre sur le bâtiment et les matériaux,tandis que la Technocité de Bayonne vise l'aéro-nautique.

    Citons aussi la santé (l'hôpital, les cliniques, leslaboratoires), le commerce (des grandes surfacesauxquelles résistent les centre-villes), les transportsou des fabrications spécialisées (des "pépites",comme les sièges Sokoa, les radars de Telerad àAnglet, les bottes de Etchesécurité à Mauléon), nile BTP-construction qui s'étoffe avec une popula-tion croissante.

    Trois défis sont à relever :

    -la démographie avec ici 3 000 habitants par anvenus d'ailleurs, sans oublier le vieillissement de lapopulation ;-des logements encore manquants, avec des ten-sions sur le foncier et les prix. Ce que subissentégalement les entreprises ;-la mobilité. Nous sommes dans un couloir euro-péen, avec un littoral qui concentre activités etpopulation d'où une congestion croissante pour sedéplacer.L'enjeu central, c'est la cohérence du territoire Paysbasque, et pour les différents acteurs la "construc-tion d'une maison commune".

    L'économie d'Iparralde tient la forme et se diversifieA l'occasion de la "Soirée de l'économie" le 19 juin, les chambres consulaires (CCI, Métiers et Agriculture) ont présenté les ten-dances économiques de l'heure. Michel Garicoix (journaliste à Bayonne pour "Le Monde" et "Les Echos") y a décrit le paysagelocal. Voici quelques passages de son intervention.

    La production industrielle évolue surtout grâce à l’aéronautique – Ekoizpen industrialaaldatzen da bereziki hegazkin industriari esker.

    L’agroalimentaire, une force du Pays Basque rural –Hazkurri industria, Iparralde barnekaldeko indar bat

  • Ce rendez-vous biennal est bel et bien l’un desrévélateurs de la santé industrielle d’Euskadi àl’international. La région est en effet le principalproducteur de machine-outil d’Espagne, pays lui-même classé troisième producteur européenderrière l’Allemagne et l’Italie. La BIEMH édition2018 (28 mai-1er juin) a tenu toutes sespromesses. Elle a accueilli 42 000 personnes dansl’enceinte immense du BEC (Bilbao ExhibitionCenter), érigé en 2004 à Barakaldo, en bordured’autoroute. Imaginez une immense enceinte de150 000 m2 d’exposition, surmontée d’une tourde 98 mètres, entourée de vastes espaces verts

    et pavés, à deux pas de la station de métro qui larelie à Bilbao. Le BEC dans lequel la Biennale dela Machine-Outil s’insère comme dans un gant futconstruit soulignons-le, sur les friches laissées en 1996, par le gigantesque conglomératsidérurgique Altos Hornos de Vizcaya (longtempsle plus gros d’Espagne) (1). Un symbole en cetterive gauche de la Ria de Bilbao longtemps vouéeà l’industrie lourde mais obligée de faire sa muedès les années 70-80.

    L’Industrie 4.0

    En quête d’innovation perpétuelle, ils travaillent unnouveau concept, l’Industrie 4.0. Celle-cireprésente la quatrième phase du processusd’industrialisation enclenché au XIXe siècle, soit laFabrication avancée digitalisée. Concept auquel lepavillon 4 du BEC 4 était dédié. Le présidentd’AFM- Advanced Manufacturing Technologie(association co-organisatrice de la Biennale avecle BEC, créée en 1947) n’hésite pas à direqu’Euskadi figure parmi les meilleurs dans cedomaine  : « Nous sommes vraiment bons et ceque nous faisons nous plaît  ! » « Euskadi ajoutaitXabier Ortueta, est sur le point d’être reconnue entant que puissance industrielle. Gardons poursuitle rythme nécessaire dans le domaine de ladigitalisation afin de demeurer à l’avant-garde ! ».

    Les 60 ans d’histoire de la Biennale reflètentl’évolution technologique et économiqued’Euskadi. En 2000 et 2002 le BEC accueillit plusde 2000 entreprises ! Survint la crise économiquede 2007-2008 et… une fin de tunnel perceptibleen 2016. Sortie confirmée en 2018. L’annéedevrait être se solder par un PIB proche de 3%selon une étude de Laboral Kutxa diffusée findécembre 2017. Notons qu’en janvier 2018Euskadi était invitée par la CommissionEuropéenne à présenter sa stratégie Industrie 4.0à Bruxelles. Et qu’elle est à l’origine de la créationd’un réseau régional européen 4.0 (VanguardInitiative) auquel 20 régions adhèrent.

    (1) L’usine de Altos Hornos de Vizcaya deBarakaldo ferma ses portes en 1996

    Amikuztarra

    Biennale de la machine-outil de Bilbao : le reflet de l’économie basque42000 professionnels à la Biennale 2018, la meilleure de ces 10 dernières années. Euskadi à l’avant-garde de la 4e révolutionindustrielle digitale… à haute valeur ajoutée.

    Des débats sur l’avenir du secteur avec au pupitre, Mme Estibaliz Hernaez, vice-conseillère duGouvernement Basque, en charge de l’innovation – Alor horri buruzko eztabaidak eta aintzinea Es-tibaliz Hernaez, berrikuntzarako Eusko Jaurlaritzaren sailburu ordea.

  • La survie de l'Euskara en Iparralde nécessite une réforme en profondeur des mentalités, des méthodes et des moyens. La solution doitêtre globale. Elle doit concerner toute la population. Les efforts considérables, déployés par les filières comme Ikas-bi, Euskal Haziak,Seaska, Aek, Euskal Irratiak, etc... et l'OPLB ne seront plus suffisants pour enrayer la disparition de notre langue à moyen terme.

    Une réforme des mentalités

    La seule responsabilité du maintien et dudéveloppement de l'Euskara est supportée par lesfilières d'enseignement de l'Euskara (Ikas-bi,Euskal Haziak, Seaska, Aek, etc... et l'OPLB).Lourde tâche dont elles s'acquittentremarquablement bien dans un environnementinstitutionnel difficile. Ce ne sera pas suffisant. Lesrésultats sont-ils à la hauteur des efforts déployéspar les filières d'enseignement  ? Combiend'enfants utilisent couramment la langue basque ?Combien d'élèves accèdent à nos universités pour

    un enseignement en basque ? Avec les résidentsqui ne parlent pas l'euskara et l'arrivée de 10 000personnes par an sur notre territoire, la pratiquede l'Euskara se trouvera réduit à un îlot derésistance avant de disparaître de la vie de notreIparralde. La solution doit être globale. Pour moi,tout le monde doit se mettre à l'apprentissage dela langue basque.

    La réforme des mentalités doit contribuer à nousfaire penser que la pratique de l'euskara doit êtregénérale. A mon avis cette réforme des mentalitésdevrait impacter quatre domaines : le maintien et

    le développement de l'euskara dans la viequotidienne en donnant à tous nos élèves leséléments linguistiques pour sa pratiquequotidienne. « Je parle le basque tous les jours ».

    Un cursus d'excellence permettant à nos élèvesd'accéder à la formation supérieure desuniversités d'Euskadi et de Navarre. « Je poursuismes études en Euskara dans une filièred'excellence ».

    L’accès généralisé de l'apprentissage de la languebasque au moyen d'un saut technologique àl'ensemble de la population comme aux 10 000personnes qui viennent s'installer chaque annéedans notre Iparralde. Venant de Marseille,comment puis-je contribuer au fonctionnement demon nouveau pays ? « J'habite le Pays Basque,j'apprends et je parle l'Euskara ».

    La présence conjointe du français et du basquedans tous les lieux de la vie quotidienne  :commerces, administration, institution etassociations. Je pratique l'euskara dans chaquesituation de ma vie. Pour que l'euskara survive, onaura besoin de travailler simultanément sur tousces plans. En négligeant l'un de ces domainesl'édifice s'effondrera. Il s'agit ici d'un sauvetagecollectif.

    Une réforme des méthodes

    Pour avoir vécu hors du Pays basque pendant 50ans et tenté de me réapproprier ma langue dansles années suivantes, j'ai été affligée par lesméthodes d'apprentissage qui m'ont étéproposées. Le taux considérable d'échec sejustifie par les méthodes d'apprentissageemployées.

    La réforme des méthodes passerait par la mise enplace d'une méthode universelle que l'OPLBpourrait se charger de proposer et d'imposer ànotre système éducatif tout comme dans laformation professionnelle pour un apprentissagenormalisé et rapide de la langue basque. On vame rétorquer que la langue basque est difficile.Pas plus qu'une autre si l'on utilise la bonnepédagogie. Je connais des personnes qui onteffectué des progrès considérables en quelquessemaines de Barnetegi (formation en internat).

    L'OPLB aurait une position centrale dans l'objectifd'alphabétisation de toute la population et laproduction de ces outils.Un saut technologique est absolument nécessairepour que l'apprentissage du basque pénètre danschaque foyer par l'intermédiaire des moyensinformatiques. Ce ne sont plus les personnes quidoivent se déplacer dans un cours, tard le soir,fatiguées après une journée de travail. Mais c'estl'euskara qui doit pouvoir entrer dans les foyers etdans les formations des entreprises ou desadministrations par l'intermédiaire d'applicationset différents outils pédagogiques pour nosSmartphones, tablettes, ordinateurs et SmartTV.

    L’euskara, l’affaire de tous

    Herri Urrats, un rassemblement festif qui aide à conscientiser les jeunes en faveur de l’euskara –Herri Urrats, pesta elgarrizketa bat, euskararen aldeko gazteen jarrera finkatzen laguntzen

  • Cette méthode d’apprentissage doit êtreproposée personnellement à chaque foyerd'Iparralde avec une communication forte etpropre à toute campagne d'alphabétisation. Parcequ'il s'agit bien d'alphabétiser toute unepopulation. Après leur inscription sur lesdifférents outils proposés, le suivi informatiqueserait accompagné de séances collectives où lespersonnes se retrouvent pour partager leurexpérience. Le défi qui nous est proposé est à lahauteur de cet engagement collectif qui doit noustranscender. Le travail de relance pour lesinscriptions à ce système d'apprentissage On Linesera permanent.

    Il existe des centaines de prestataires pourapprendre toutes les langues du monde.L'euskara est exclu de ces prestations. Quoi ? Unpays aussi avancé technologiquement avec unelangue aussi menacée, ne trouverait pas desrecettes pour placer l'apprentissage de la langued'une manière intellectuellement ettechnologiquement accessible au plus grandnombre ? Ce serait un paradoxe.

    Une réforme des moyens

    En priorité résoudre les problèmes financier,logistique et humain des filières d'enseignement.Tout démarre à l'école, tout le monde réclame desmoyens supplémentaires : Ikas-bi, Euskal Haziak,Seaska, AEK, etc... Tout le monde est d'accordpour dire que l'enseignement de l'euskara ne doit

    plus être considéré comme un luxe et qu'unevéritable politique volontaire doit être instaurée auPays Basque.

    Pour faire face aux critiques et aux demandespermanentes des filières d'enseignement,l'Education Nationale devrait modifier ses objectifspédagogiques et budgétaires. Elle doit prévoir unplan général d'apprentissage de l'euskara pour

    l'ensemble des établissementsscolaires d'Iparralde et deveniractrice de cette causenationale. Passer à l'offensiveplutôt que fonctionner en fluxfinanciers tirés.

    Également, pour faire face àla pénurie des enseignantsen langue basque elle doitêtre capable de mettre enplace un système spécifique

    de formation, tel qu'il a déjà été réclamé par lesgrandes filières de l'enseignement bilingue.

    L'école et l'immobilier. Les filières (Ikas-Bi, EuskalHaziak, Seaska) doivent se retrouver sur le mêmepied d'égalité (constitutionnelle) immobilière. Lesfilières publiques possèdent le patrimoinecommunal, départemental, régional, tout commeles filières privées (catholiques) qui possèdent unpatrimoine privé issu souvent de legs. Elles ont unavantage immobilier et des longueurs d'avancesur la jeune filière de Seaska. Les institutionsdoivent se montrer beaucoup plus proactives etbienveillantes en proposant directement leur offreà Seaska comme la Loi leur permet. La mise enplace d'une autorisation d’occupation temporaire(AOT, article L1311-5 du Code général descollectivités territoriales) contre le versementd’une redevance est possible comme laPréfecture de PA l'a récemment exposé.Beaucoup de communes ont expérimenté ce

    système et ça marche. Ce qui évite de tomberdans les pièges du conflit et de la polémique et degommer toutes les crispations.

    Ensuite proposer à l'ensemble de la population,un apprentissage général avec les moyensadéquats. Notre langue ne survivra pas si elle estseulement parlée par ceux qui en font lademande. Que fait-on pour les autres  ? Noussouhaitons mettre l'apprentissage à la portée dechaque foyer. Il faudra estimer les coûts de cetteopération et lui attribuer les budgets adéquats.On pourrait me reprocher un IAKFOKON que jeremplacerai volontiers par IAKFR.

    En conclusion, nous observons actuellement lesderniers sursauts de résistance de l'euskara enIparralde. Dans les conditions actuelles notrelangue ne survivra pas. Sa survie nécessite uneréforme en profondeur des mentalités, desméthodes et des moyens.

    Itziar Aizpuru

    - Présidente de l'Association Hendaiako Jeltzalen Lagunak.

    - Ancienne directrice de collège bilingue Français-Euskara

    - En charge des questions d’enseignement à Eaj-Pnb

    Les footballeurs s’impliquent en faveur de l’euskara avec le Txantxangorri, symbole de promotion de notre langue– Futbolariak mugitzen dira euskararen alde, gure hizkuntza promozionatzeko Txantxangorria ikurrarekin

    Un travail à faire sur Internet – Internet-en lan baten beharra

  • Pour l’accueil des réfugiés

    L’implication des autorités basques en la matièreest constante. Comme le rappelait Josu Erkoreka,porte-parole du Gouvernement Basque, celarépond en premier lieu à une urgence humanitaireet à un engagement en faveur des droits humains.En second lieu, il s’agit de défendre les valeurseuropéennes. Face à une conception mêlantbarrières et manque de solidarité, le GouvernementBasque en défend une autre basée sur la solidaritéet les droits humains. Ce Gouvernement présentaen Juillet 2017, un document cadre pour orienterde façon partagée la réponse à la crise humanitaireen Méditerranée. Il émit également des propositionsqui allait dans ce sens. Voilà pourquoi, durant laplénière du Parlement Européen, j’ai rappelé que sinous regardons le niveau d’accueil concret etd’intégration des personnes qui demandent asile,l’Union Européenne peut compter sur la volonté debien des citoyens, sur ses moyens et l’organisationpour accueillir les réfugiés. Il faut simplement lesmobiliser. L’intégration des personnes qui ontbesoin d’un refuge se réalise au niveau local etrégional. Il faut intégrer ces niveaux de décisiondans la planification des politiques d’immigration.

    Accompagner la solidarité citoyenneau plus près

    La crise de l’Aquarius a converti le ParlementEuropéen en un lieu de réflexion sur les politiqueseuropéennes d’asile et d’immigration. Cela m’aencouragé à rappeler au Conseil Européen et aux

    Etats que nous pouvons répondre aux expressionsde solidarité de l’immense majorité des citoyenseuropéens qui refusent de laisser mourir des gensen mer.

    Le changement d’attitude du Gouvernementespagnol m’a plu. Ils ont décidé d’ouvrir les portesà l’Aquarius. Ils ne sont pas seuls. Dans la droiteligne des axes de travail proposés par Iñigo Urkullu

    au président Juncker, lors de leur ultime réunion, leLehendakari a proposé qu’Euskadi accueille 10%de ces personnes par dignité et respect des droitsfondamentaux. Euskadi est un petit pays qui a dela mémoire. Nous devons à ceux et celles qui en ontbesoin la même solidarité dont bénéficièrent lesBasques qui cherchaient protection ou voulaientdépasser leur condition de pauvreté.

    Un manque de courage politique

    J’ai rappelé à Monica Panayotova, représentante dela présidence semestrielle bulgare qu’il existe desmoyens pour résoudre ce problème. Il faut lesmobiliser. Il manque du courage politique pour faireface avec humanité et solidarité à la xénophobie età l’anti-européisme.

    J’ai dit au vice-président Frans Timmermansqu’ouvrir les frontières européennes est unedécision globale, mais accueillir et intégrer lesimmigrants est un défi qui correspond auxcommunautés locales et régionales.

    Izaskun Bilbao BarandicaEurodéputée d’Eaj-Pnb

    Il faut intégrer les institutions régionales dans les politiques d’immigration

    I z a s k u n B i l b a o , n o t r e e u ro d é p u t é e , a u P a r l e m e n t e u ro p é e n

    Lors d’une intervention, j’ai insisté sur l’égoïsme, le manque de leadership et de courage politique des différents Etats membres sur la crise des réfugiés, en Europe. Cependant, biendes régions et des institutions locales maintiennent vivantes les valeurs européennes. La volonté de nombreux citoyens, les moyens d’institutions locales et régionales qui accueillentles réfugiés et leur plan pour éviter que des milliers de personnes ne meurent en mer le montre. En septembre 2015, au moment de répartir les premiers quotas de réfugiés, unecoordination institutionnelle se mit en place en quelques jours, en Euskadi, pour assumer notre responsabilité. Cette démarche buta sur le désengagement de l’Espagne.

    Le Lehendakari Urkullu prend part à un rassemblement en faveur des réfugiés –Etorkinen aldeko elgarrizketa batean parte hartzen du Urkullu Lehendakariak

  • Extraits d’un texte source du magazine « LeHarfang, avril/mai 2016 » repris par Marie Groulx.

    « …/… » Ce que peu de gens savent, c’est que lesBasques ont une histoire riche au Québec et quece peuple si différent des autres Européens a laisséune empreinte indélébile sur les rivages du Canadafrançais.

    Les pêcheurs basques au Canada

    Dès le début du XVIe siècle, les pêcheurs basquestraverseront l’Atlantique pour aller pêcher la morueau large du Labrador et dans l’estuaire du Saint-Laurent. Ils précèdent Champlain et même Cartier,mais ne font que suivre les traces des marinsbretons et normands. S’ils semblent veniroriginellement pour la morue qu’ils font sécheravant de retourner en Europe, les marins basquesdécouvrent également une grande quantité debaleines noires et boréales. « …/… » Dès 1540, desexpéditions spécifiquement organisées pour lachasse à la baleine se mettent en place. Les marinstraversent l’océan, s’installent sur la rive, yconstruisent des fours et un camp dans lequel ilspasseront l’été et ensuite, ils lancent leurs baleiniersde la rive pour traquer et tuer au harpon lesimmenses mammifères marins, une pêche desplus dangereuses et meurtrières. Pratiquéeintensivement jusque dans la décennie 1580, elleaura un impact majeur sur la population de baleinesqui déclinera dramatiquement. Il y aura donc unebaisse de la chasse à la baleine, qui reprit un peuau XVIIIe siècle.

    Les plus importantes bases de baleiniers serontinstallées à l’Île aux Basques face à Trois-Pistoleset sur la côte du Labrador. C’est d’ailleurs près deRed Bay au Labrador qu’une épave d’un galionbasque, le San Juan, sera découverte en 1982. À ce jour, trois galions ainsi que plusieursembarcations ont été trouvés le long de la côte. Il yaura également des bases établies sur la Côte-Nordoù ils marqueront la toponymie locale par des nomscomme Mingan.

    Echanges entre Amérindiens et Basques

    En parallèle, les Basques se lancent égalementdans la chasse aux phoques, notamment sur lesÎles-de-la-Madeleine. Ils durent d’ailleurs affronter àdeux reprises les corsaires anglais pour établir leurmonopole sur cette île. Ils traitèrent également avecles Amérindiens, particulièrement les Micmacs,établissant un poste de traite à Tadoussac. Ils envinrent à dominer la traite de fourrure dans le golfedu Saint-Laurent au XVIe siècle. En fait, pourl’anecdote, lorsque Jacques Cartier rencontrera desMicmacs lors de son premier voyage en 1534, ilconstatera que plusieurs portent une croix au couet que plusieurs de leurs objets, comme les canotset les paniers, arborent une croix basque.Comme on le sait, la langue basque n’est pas unelangue indo-européenne. Les Basques furent donchabitués à traiter avec des Français et desEspagnols dans des langues n’ayant aucunesimilarité avec la leur. Il fut donc facile pour eux demarchander dans une langue d’affaires inventéeavec les Micmacs, qui conservent à ce jour certainsmots d’origine basque dans leur lexique. Même

    nous (les Québécois) avons conservé certains motsbasques comme « orignal ».

    Une présence contestée

    Paspébiac où l’héritage basque est toujours vivant,la plupart des habitants provenant d’un seul navires’étant échoué à cet endroit. Leur concentration àcet emplacement leur permit de conserver leurculture propre. « …/… » Les Basques ont donc euune influence certaine dans le développement denotre nation.

    Kauldi

    La présence basque enAmérique françaiseLe Harfang est une publication éditée par la Fédération des Québécois de souche qui militeactivement pour la « reconquête » du peuple Québécois en privilégiant les valeurs nationalistes,historiques et catholiques des premiers immigrants.

  • Les Jeudis du BatzokiCes conférences organisées tous les derniers jeudis de chaque mois, à St Jean de Luz, connaîtront une trêve estivale, avant de reprendre de plus belle dès Septembre. Une occasionsingulière de mieux connaître le Pays Basque sous différents aspects : culturel, historique, artistique, géographique, … Des personnes aussi diverses que Kattalina de Erauso, Francoou Gabriel Deluc, seront au cœur des soirées à venir.

    Une trentaine de personnes ont pris part au traditionnel repas de la St Jean, ce samedi 23 Juin, au Batzoki de Donibane, situé entre les Halles et la gare de la cité des corsaires.

    Le repas de la St Jean : Eaj-Pnb prend part aux fêtes de St Jean de Luz

  • Ce dimanche 15 Juillet, nous fêtions, en Soule, àMauléon, le 124e anniversaire de l'ikurriña oudrapeau basque, montré au public pour la 1e fois,à Bilbao, le 14 Juillet ... 1894. Ce drapeauappartient à tous les Basques quelle que soitsensibilité et n’est plus la propriété d’Eaj-Pnb. Cerendez-vous est l’occasion de fêter l’anniversaired’un jeune drapeau pour un vieux peuple et derappeler son origine, avec les frères Arana Goiri,Luis et Sabino, qui l’ont conçu, avant de fondernotre mouvement politique, un an plus tard.

    Une piqûre de rappel sur sa signification, celle dela transcription graphique de la devise : JEL :Jaungoikoa eta Lege zaharra. Le peuple basque(fond rouge) régi par la loi coutumière ou LegeZaharra (croix verte de St André), elle-mêmerespectueuse du catholicisme et de Dieu (croixblanche catholique). Les JELtzale, militants d’Eaj-

    Pnb portent dans leur identité l’ikurriña, même sila devise JEL, de la fin du XIXe siècle n’a plus lemême sens aujourd’hui. Mais reste néanmoins, lavolonté de pouvoir édicter des lois basques, dansun esprit d’humanisme, non lié à une religion,mais héritier d’une pensée chrétienne

    L’édition 2018 de l’Ikurriña pesta a été unagréable moment de convivialité, en ce calmeestival : levée de l'ikurriña, chant, aurresku, prisesde parole ... apéritif, déjeuner ... Et finale dumundial de foot pour certains. Ikurriñarenospakizuna atzo Maulen, bere 124. urtearentzat.Bide luzea ikurriñari !

    L’ikurriña a 124 ans !

    Ikurriñaren aurkezpena - Présentation de l'ikurriña

    Ikurriñaren altxatzea - Levée de l'ikurriña

    Aurresku d'honneur.

    Pako Arizmendi, IBBren buruaren hitzaldia - Prise de pa-role de Pako Arizmendi, président régional d'Eaj-Pnb.

    Jean Michel Iribarne, tokiko Herri Biltzarraren buruarenhitzaldia - Prise de paroles de Jean Michel Iribarne,président du groupe local ou Herri Biltzar d'Eaj-Pnb.

    Parte hartzaileen zati bat - Certains des participantsréunis autour du drapeau.

    Pesta, Eaj-Pnb-ren lepokoarekin - Le foulardEaj-pnb était de sortie

    Pako Arizmendi, Mixel Etchebest, Mauleko auzapeza-rekin - Pako Arizmendi, en discussion avec Mixel Et-chebest, maire de Mauléon.

    Zintzur bustitzea Ikurriña ohoratu ondoren tokiko eda-riekin - Apéritif à l'issue de l'hommage à l'ikurriña,avec des boissons du crû

  • L’Alderdi Eguna permet de vivre et de ressentir deprès l’ambiance interne de notre mouvementpopulaire. Les ouvriers côtoient les patrons, lespaysans, les médecins ou les fonctionnaires. Ils fonttous partie de la même classe d’une école, nomméeEaj-Pnb, âgée de 123 ans, soucieuse d’intégrer lesidées progressistes de ce début du XXIe siècle, pour

    demeurer une référence. Jour festif ouvert à tous lescurieux, il fait partie de ces grands rassemblementspopulaires que les Basques apprécient tant.Plusieurs dizaines de milliers de personnes serassembleront une nouvelle fois, à l’Alderdi Eguna,pour écouter les discours de nos leaders politiques,retrouver des amis, découvrir Eaj-Pnb, ses militants

    ou passer un moment de convivialité qui mêleanalyse de l’actualité, poteo ou discussions intenses,autour d’un verre et d’un pintxo.

    Venez en bus à l’Alderdi Eguna 2018, le dimanche 30 septembre, à ForondaRéservez dès maintenant votre place pour participer à l’Alderdi Eguna, la fête nationale d’Eaj-Pnb, le dimanche 30 septembre prochain.Un autobus partira du Pays Basque nord, pour rejoindre Foronda, près de Vitoria-Gasteiz, en Araba. Pour tout renseignement etinscription, contactez-nous au : 05 59 46 15 34 ou à : [email protected].

    Andoni Ortuzar, président national d’Eaj-Pnb commenteral’actualité, avec son humour bonhomme – Andoni Ortuzar,Eaj-Pnb-ren aberri presidenteak aktualitatea aipatuko du,bere umore lasaiarekin

    Le Lehendakari Urkullu est également attendu àl’Alderdi Eguna 2018 – Urkullu Lehendakaria eregurekin izanen da 2018ko Alderdi Egunean.